Playlist « London Proms »

Etonnant coffret que celui que j’écoute depuis hier et ce matin ! L’objet est assez copieux, renfermant 18 petites galettes argentées ainsi qu’un petit livret très informatif et bien écrit, et propose une très large palette d’oeuvres, dont beaucoup de nouveautés pour moi, sous la baguette du chef anglais Malcolm Sargent (Sir), réputé en son temps pour être le meilleur chef d’oeuvres chorales, de l’aveu même de ses plus illustres collègues.

Les œuvres chorales, justement, c’est ce qu’il y a peut-être de moins passionnant ici –et le son, assez ancien, n’aide pas forcément…– : un Messie de Handel si lent au début que j’ai failli abandonner après quelques minutes –ça s’arrange par la suite, mais c’est très daté– et un Elijah de Mendelssohn à peine mieux –même si certains passages choraux sont en effet très beaux-. « Dream Of Gerontius » d’Elgar est nettement meilleur, et j’ai découvert plein d’oeuvres chorales ou symphoniques de musiciens anglais que je ne connaissais pas du tout et qui sont très agréables aux oreilles : Walton, Delius, Warlock, Parry, Coleridge-Taylor, German…

Curieusement, c’est là où je ne l’attendais pas que je l’ai le plus apprécié : de fort belles « Enigma » d’Elgar –very British indeed, et peut-être même le plus beau final de cette oeuvre-, de non moins belles « Planètes » de Holst et du très bon Sibelius, dont il fut l’un des premiers défenseurs à une époque où le musicien était encore assez peu joué.

Malcolm Sargent, chef paraît-il assez antipathique et qui se brouillait régulièrement avec les musiciens d’orchestre alors que les choristes l’adoraient, disposait, si l’on en croit les témoignages de l’époque, d’une remarquable technique de direction. Il fut également un accompagnateur très apprécié des plus grands solistes et certains enregistrements de ses concertos restent de nos jours d’une remarquable tenue. Sargent et ne signa jamais de contrat d’exclusivité avec aucune firme de disques, ce qui rend sa discographie assez complexe. 

Malcolm Sargent fut, surtout, à partir de 1947, chef titulaire des « Proms » londoniennes durant toute la fin de sa carrière, les dirigeant pas moins de 514 fois –vous avez bien lu ! -, même très affaibli et malade : la légende raconte qu’il se releva même quasiment de son lit de mort pour les diriger une dernière fois…. Les Prommers le vénéraient.

Inégal, donc, mais riche en découvertes et parfois agréablement surprenant !

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Un dimanche à l’opéra

 Mysticisme et décadence : le cinquecento vu d’Allemagne !

C’est un très bel opéra que j’écoute ce matin sur un livret mêlant mystère, sexe et folie dans la Gênes de la fin de la Renaissance italienne, le tout sur une musique post-wagnérienne mâtinée d’un peu de modernité décadente : « Les Stigmatisés », de Franz Schreker. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

L’oeuvre, créée en 1918 et composée pour partie durant la guerre, connut un assez grand succès pendant quelques années, avant qu’elle ne soit inscrite dans la liste des oeuvres qualifiées par l’Allemagne nationale-socialiste d’Art Dégénéré –trop expressionniste et « immorale » sans doute ?-.

Elle fut « redécouverte » à la fin des années 70, d’abord en Allemagne, avant de retrouver un succès de plus grande ampleur –création française en 2015 seulement, à l’Opéra de Lyon-, grâce, notamment au présent album, de fort belle qualité.

Devinette : intérieur / extérieur

Vous le savez sans doute, ou peut-être pas, peu importe d’ailleurs, mais en Alsace-Moselle, on appelle les Français des autres régions et départements les « Français de l’intérieur », en les affublant parfois de maux dont nous serions nous-mêmes exempts, maux réels ou supposés et excusés par un « C’est normal, c’est la France / c’est un Français de l’intérieur ! ».

Mais, dans les faits, savez-vous d’où provient cette expression ? A vos claviers !

En tout cas, cela nous a valu une journée de congé supplémentaire, le Vendredi-Saint faisant partie des jours légalement fériés ici et pas ailleurs, statut local oblige !

Surprise exclusive

En ce week-end pascal ensoleillé, la traditionnelle surprise mensuelle –pas en chocolat, ni en forme d’oeuf, de lapin ou de poisson– est une exclusivité que vous ne trouverez pas –encore– sur le marché ! Vous pouvez en revanche la trouver ici.

C’est moins bizarre et étrange qu’une autre chose dans le même esprit dont je vous ai déjà parlé par ailleurs, et, en fait c’est plutôt mieux, même si ce n’est pas totalement exempt de réelles bizarreries.
C’est surprenant, en tout cas, et c’est, en définitive, l’objet de toute surprise, non ?

ENJOY !

Playlist « L’invention du jazz »

C’est une boutade, évidemment, mais la trente-deuxième et dernière sonate de Beethoven –Opus 111– comporte dans son second et dernier mouvement une variation « chaloupée » très proche de certains rythmes qui seront plus tard empruntés dans le jazz, et bien avant l’apparition de ce genre. Une pierre de plus à apporter au génie précurseur du divin sourd qui entendait l’infini. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Quatre versions de cette sonate, qui fut longtemps ma préférée –j’avoue désormais une faiblesse coupable pour ces deux prédécesseuses, opus 109 et 110, mais l’ensemble vole très très haut et s’inscrit, à es oreilles au moins, au sommet du genre…-, dans des versions plutôt anciennes, toutes extraordinaires et toutes différentes, qui éclairent chacune l’oeuvre sous un autre angle.

Quant à la variation « chaloupée » que j’évoquais plus haut, vous pouvez l’écouter ici, à partir de 12’50.

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Retour sur les devinettes…

En ce week-end printanier de décalage horaire –je me suis levé tôt, mais tout de même une heure plus tard que prévu ! -, voici un petit répertoire des devinettes laissées en rade à cette heure :
la première d’entre elles date d’il y a trois ans, quasiment jour pour jour, et, à cette date, nous décalions déjà l’horaire pour passer en heure d’été. Elle me semble facile mais a échappé à la sagacité des uns et des autres : vous pouvez la retrouver ici;
la seconde est la dernière –dans la comptine des trois poules qui vont au champ, c’est la troisième qui est la dernière…-, qui n’a pas trouvé de bonne réponse pour le moment, bien qu’elle ne soit pas si difficile que ça en réalité ! Elle est !

Playlist « Événement exceptionnel »

L’événement exceptionnel est constitué par le fait que, durant cette semaine, c’est la première playlist à laquelle je peux m’adonner depuis près de dix jours ! Avant cela, pas le moindre album à me glisser entre les oreilles tant j’ai été sollicité par des activités professionnelles dont je me serais fort bien passé pour certaines, et qui m’ont accaparé plus que de raison ! On se croirait presque revenu une année en arrière, en la matière… –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

La playlist de ce jour, relativement courte dans sa durée, est donc construite comme un vaste fourre-tout, très varié mais agréable, et dont l’élément principal –au moins pour moi- est la magnifique pièce « Schelomo » d’Ernest Bloch : un genre de lamentation pour violoncelle et grand orchestre, très virtuose dans son écriture malgré une assez grande simplicité thématique. La version écoutée ce jour exacerbe encore le lyrisme de l’oeuvre.

L’album d’Albert King –1962-, arrivé il y a quelques jours après une longue semaine d’errance postale via les Pays-Bas, est un pur produit de Chicago blues, avec belle guitare et orchestre assez fourni en cuivres. Pas révolutionnaire, mais très bon !

Saxon est un groupe de hard-rock dont j’ai beaucoup écouté –et apprécié– cet album au début des années 80 : une longue remontée dans le temps, donc, mais certains titres sont si gravés dans ma mémoire que j’en connaissais encore les moindres détours –en même temps, il est juste de reconnaître que le genre en offre assez peu…– !

Vivement le retour à une période un peu moins agitée !

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Pour vous j’ai testé…

… la nostalgie, camarade !

La firme anglaise LEAK, qui avait commis quelques bons appareils HiFi dans les années 60 et jusqu’au début des années 70, semble renaître de ses cendres via la Chine ! Ils ont en effet sorti un nouveau ampli qui fleure bon leurs productions antérieures, dont l’excellent « Stereo 30Plus », qui avait fameuse réputation. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Le LEAK Stereo 30Plus était le successeur amélioré du LEAK Stereo 30, qui fut l’un des tout premiers amplis à transistors, au bon vieux temps des transistors en germanium –qui chauffaient beaucoup et distordaient pas mal dès qu’on poussait le volume-. Le Stereo 30Plus avaient troqué le germanium pour des transistors en silicium, plus fiables et de meilleure qualité. Curieusement pour des amplis d’Outre-Manche, leurs sorties étaient au format Cinch et non pas DIN à cinq broches. Les clablâges internes étaient essentiellement « en l’air », sans quasiment de circuit intégré. L’ensemble, proposé à prix plutôt attractif et d’une bonne fiabilité, fonctionnait de manière très satisfaisante avec les enceintes de l’époque.

La copie contemporaine reprend assez bien les codes esthétiques de l’original, avec boiseries, poussoirs rectangulaires et potentiomètres crantés. J’ai eu l’occasion, dernièrement, de l’écouter rapidement et dans de bonnes conditions, tant sur ses sorties analogiques que numériques : le son, excellent, est évidemment beaucoup plus fidèle qu’antan, et l’objet, joli, fleure vraiment bon » la nostalgie, camarade » !

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Pour vous -et surtout pour moi-, j’ai testé…

… l’intelligence artificielle au service de la retouche photo !

Et bien cela marche très bien, comme en atteste la photo ci dessous –cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-. 

Evidemment, ici, j’ai accentué les effets au maximum, mais l’application plus nuancée de filtres et de ciels recréés artificiellement par le logiciel est tout-à-fait concluante pour sublimer certains clichés !

Ça s’appelle Luminar AIAI pour intelligence artificielle, évidemment…-, c’est très simple d’utilisation –finis les détourages fastidieux !– et c’est bourré d’algorithmes extrêmement puissants. Utilisé avec modération et discernement, c’est vraiment bien ! Adopté !

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