Réponse à la devinette blues-rock

Vous n’avez pas trouvé de réponse à la devinette du mois dernier, qui demandait quels étaient les derniers mots enregistrés par Bon Scott, chanteur historique d’AC/DC, bien qu’elle ait été assez simple, à mon avis…

Le dernier album enregistré par le groupe avec Bon Scott est « Highway To Hell ». Le dernier titre de cet album est le très bon blues lent –et super facile à jouer à la guitare ! -, « Night Prowler » –le rôdeur nocturne-. Cette chanson n’a jamais été jouée sur scène car elle est associée, en Amérique, à l’histoire d’un tueur en série, Richard Ramirez, auteur d’au moins quinze meurtres et de multiples viols et agressions et dont c’était, paraît-il, la chanson préférée : il fut d’ailleurs surnommé « Night Stalker » –le harceleur nocturne-.

A la fin de la chanson, Bon Scott marmonne « Shazbot ! Nanu nanu » ! Cette formule était le slogan formulé à la fin de chaque épisode par Mork, extraterrestre venu de la planète Ork interprété par Robin Williams dans les sitcom « Happy Days », puis « Mork And Mindy ».

Selon les légendes qui circulent, en prononçant ces mots, Bon Scott voulait :
soit dire, pour marquer la fin de l’album à la manière de Mork, « Au revoir » en langage orkien ;
soit faire un clin d’oeil amical à Teddy Rooney, fils de Mickey Rooney, qui répétait sans cesse cette formule lors d’une tournée avec son groupe Tight Squeeze, tournée qui accompagnait celle d’AC/DC.

 

Dimanche à l’opéra – Les joyeuses commères de Windsor, de Nicolai

Je poursuis avec cette séance lyrique dominicale mes découvertes du monde de l’opéra-comique allemand, entamée avec l’automne. « Les joyeuses commères de Windsor » est un opéra d’Otto Nicolai –1810-1849-, achevé en 1849 et créé à Berlin sans trop de succès la même année –il a été retiré de l’affiche après seulement quatre représentations-. Le livret est de Salomon Hermann Mosenthal, inspiré de la pièce de Shakespeare. Après le décès du compositeur, à 38 ans seulement, l’oeuvre s’est progressivement imposée et elle reste très populaire en Allemagne, où elle est appréciée pour sa légèreté, son humour et sa musique accessible ; son ouverture faisant par ailleurs régulièrement partie des « bis » de concert. Nicolai mêle des airs lyriques, des ensembles vocaux et des chœurs, avec une ouverture célèbre et entraînante. L’œuvre est marquée par un humour vif, des situations cocasses et des dialogues rapides, typiques de l’opéra-comique allemand.
Otto Nicolai, outre les opéras qu’il composa, est essentiellement connu pour un autre titre de gloire : excellent chef d’orchestre, c’est lui qui a créé l’orchestre philharmonique de Vienne.

La version du jour, dirigée avec entrain par Wilhelm Schüchter en 1956, donne à entendre les grands noms de l’opéra allemand, de Mozart à Wagner, ainsi que l’orchestre et les choeurs de la NDR de Hambourg. Comme souvent à l’époque, les dialogues sont enregistrés par des acteurs et non par les chanteurs.
Falstaff est interprété par la basse Arnold Van Mill ; Frau Fluth et Frau Reich sont incarnées par les deux sopranos Wilma Lipp et Hilde Rössl-Majdan ; Fluth est interprété par Walter Berry. Les disques sont tirés d’un coffret consacrés à l’opéra-comique allemand, je n’ai malheureusement pas réussi à trouver une image des albums d’origine.

Par ailleurs, Falstaff est également le personnage principal du dernier opéra de Giuseppe Verdi, composé en 1893, et beaucoup plus connu que l’opéra de Nicolai.

La pièce de Shakespeare se déroule à Londres au XVIème siècle. L’action de l’opéra se déroule à une époque indéterminée et dans un lieu non défini, mais constitue une satyre des moeurs de l’Allemagne du XIXème siècle. Seul Falstaff et, plus anecdotiquement, Fenton –personnage d’une intrigue secondaire concernant un mariage arrangé qui échoue finalement-, conservent leur nom d’origine, les autres personnages sont « germanisés ».

Acte I – Sir John Falstaff, ruiné mais gras et vaniteux, amateur de bonne chère, de vin et de femmes, décide de séduire deux bourgeoises –les deux joyeuses commères de Windsor-, Frau Fluth et Frau Reich, dans l’espoir de soutirer de l’argent à leurs maris. Il leur envoie des lettres d’amour identiques. Les deux femmes, amusées et offensées, découvrent le stratagème et décident de se venger. Frau Fluth montre la lettre à son mari, un homme très jaloux. Celui-ci se déguise en « Master Brook » pour tester la fidélité de sa femme.
Les deux commères organisent une série de pièges pour Falstaff. Lors d’un premier rendez-vous, Falstaff se cache dans un panier de linge sale et puant pour échapper à Fluth, qui fouille tout l’appartement sans le trouver, le panier –et Falstaff– étant jeté dans la une rivière. Fluth, toujours méfiant, continue de surveiller sa femme.

• Acte II – À l’auberge, Falstaff s’est remis de son bain et chante des chansons à boire. Un messager lui apporte une lettre dans laquelle Frau Fluth propose un autre rendez-vous. Alors que se déroule cette nouvelle rencontre avec Frau Fluth, Frau Reich Mme Reich les avertit tous les deux de l’arrivée prochaine de Fluth, qui rentre à la maison.
Cette fois, le gros chevalier Falstaff est rapidement déguisé dans des habits de femme, en vieille blanchisseuse. Fluth se présente et ne trouvant de compromettant pour sa femme, jette avec colère la vielle blanchisseuse hors de la maison.

• Acte III – Les deux commères préparent une dernière farce. Elles invitent Falstaff à un rendez-vous nocturne dans la forêt de Windsor, où elles lui racontent la légende du chasseur Herne, condamné à errer éternellement. Falstaff, superstitieux, se déguise en cerf, mais il est encerclé par des enfants déguisés en fées et en esprits, puis ridiculisé et battu.
Pendant ce temps, l’intrigue secondaire de l’opéra se dénoue heureusement : Anne Reich, la fille des Reich, fuit avec Fenton, l’homme qu’elle aime, pour l’épouser malgré l’opposition de ses parents. Quant à Falstaff, couvert de honte, il fait amende honorable, et Fluth, enfin rassuré, se réconcilie avec sa femme.

 

Surprise de goût douteux…

Nous sommes déjà en novembre et la surprise de ce mois vous est livrée pile-poil à l’heure ! Si le contenu de cette surprise mensuelle fut toujours hautement loué, son contenant fut, à l’époque de sa sortie, vilipendé pour « faute de goût », voire « attentat à la pudeur » ! On a les pudeurs de gazelle que l’on peut, comme dirait l’autre !
A vous de juger par vous-même ce qu’il en est réellement en vous rendant ici.

ENJOY !

Playlist « Bons pour l’asile ! »

La playlist de ce jour est consacrée à trois musiciens bons pour l’asile psychiatrique : c’est d’ailleurs là qu’ils ont, chacun, fini leur vie, dans un dénuement social à peu près complet. La musique, sans laquelle la vie serait une erreur selon Friedrich Nietzsche, adoucit les moeurs, mais elle peut aussi rendre fou, semblé-t-il ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

• Robert Schumann – Symphonie n°4
Orchestre philharmonique de Berlin, Rafael Kubelik – 1963 ****

Robert Schumann mourut à l’asile psychiatrique d’Endenich, près de Bonn, en 1856. Peut-être atteint de neurosyphillis –diagnostic remis en cause de nos jours-, il passa les deux dernières années de sa vie à se laisser mourir à petit feu dans cette institution, dont, malgré l’avis des médecins et de ses amis, sa femme Clara, avec laquelle les relations s’étaient progressivement détériorées, ne voulut jamais qu’il ressorte : elle ne lui rendit visite qu’une seule fois, quelques jours avant le décès du musicien…
De santé très fragile, pianiste et chef d’orchestre raté, il composa, outre son merveilleux corpus pour piano, quatre symphonies dont l’orchestration est souvent jugée maladroite, ou pour le moins manquant de couleurs, mais d’une belle veine mélodique, et dont je préfère très largement la quatrième. Rafael Kubelik enregistra deux intégrales des symphonies de Schumann, au début des années 60, puis au milieu des années 70.

• Friedrich Nietzsche – Musique pour piano
Jeroen van Veen – 2016 ***

Friedrich Nietzsche, sans doute atteint lui aussi de neurosyphillis, végéta durant les onze dernières années de sa vie dans la maison de sa mère, puis de sa soeur, où il mourut, après être passé par les asiles psychiatriques de Bâle puis d’Iéna. Mort-vivant à partir de 1889, il détestait sa soeur, anti-sémite notoire, qui contribua largement à sa récupération par le régime national-socialiste.
Nietzsche, philologue-philosophe qui avait tué dieu et considérait que les Juifs étaient le plus grand peuple de l’histoire, écrivait dans une langue remarquable. Critique musical ami/ennemi de Wagner et qui admirait profondément « Carmen », de Bizet, il composa également quelques très jolies, à défaut d’être géniales, pièces pour piano, fort peu enregistrées.

• Hans Rott – Symphonie n°1 – Suite pour orchestre
Orch. Symph. Radio de Francfort, Paavo Järvi – 2010 *****

 » Un musicien de génie … qui est mort non reconnu et dans le besoin au seuil même de sa carrière. On ne peut pas mesurer ce que la musique a perdu en lui. Telle est la hauteur à laquelle son génie s’élève dans sa symphonie, qu’il a écrite alors qu’il avait 20 ans et qui fait de lui le fondateur de la Nouvelle Symphonie comme je l’envisage « . C’est ainsi que s’exprimait Gustav Mahler au sujet de Hans Rottcliquer sur son unique portrait réalisé de son vivant connu pour le voir en plus grand-, foudroyé à 22 ans par une forme de folie hallucinatoire –il avait notamment menacé un passager avec un revolver lors d’un voyage en train, affirmant que Brahms avait rempli le train de dynamite pour le faire sauter…– et des symptômes maniaco-dépressifs dont il ne se remit jamais et qui contribuèrent à son enfermement en asile psychiatrique à Vienne pour les dernières années de sa courte vie -il est mort à 25 ans-.
Au contraire de Mahler, Brahms n’avait pas apprécié outre mesure l’unique symphonie de Rott, la jugeant à la fois belle et maladroite. Redécouverte dans les années 80, sa publication en CD fit l’effet d’une petite bombe, dont le souffle est assez rapidement retombé. Cette symphonie est en effet à la fois riche en très belles choses, mais passablement décousue. La version de Paavo Järvi est la meilleure que je connaisse de cette oeuvre, plusieurs fois enregistrée depuis sa redécouverte.

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Comme un arrosoir…

En octobre, tel un arrosoir, mes bras ont été percé de toutes parts et selon diverses modalités –intramusculaire, intraveineuse, sous-cutanée– entre prises de sang et poursuite de mes injections traditionnelles, vaccin contre Frankenstein, vaccin contre la grippe, et enfin, pour faire bonne mesure, vaccin anti-tétanos/coqueluche/poliomyélite/diphtérie pour remise à jour… Même pas mal : normal, j’ai une infirmière de luxe rien que pour moi !

Playlist « Schumann et les Grands Anciens »

Dans cette playlist, quelques pièces pour le piano –l’oeuvre pour piano de Schumann est globalement magnifique et côtoie les plus hauts sommets de la littérature pour l’instrument– sont interprétées par de « Grands Anciens », dont les précieux témoignages sont préservés grâce au disque. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-. Une notule qui comporte même un extrait !

• Carnaval – Claudio Arrau – 1967 *****

L’anthologie consacrée à Robert Schumann qu’enregistra entre 1967 et 1976 le pianiste chilien Claudio Arrau pour Philips reste, à mon avis, incontournable, et constitue un très bon moyen de découvrir les oeuvres pianistiques du compositeur : tous ces enregistrements furent réunis en un coffret de 7 CD édité à l’origine par Philips, qui offrait régulièrement de très belles prises de son, charnues et profondes, au pianiste, dans le cadre de sa remarquable Arrau Edition, malheureusement indisponible depuis des lustres…

• Waldszenen – Wilhelm Kempff – 1974 ***

A contrario, l’anthologie enregistrée par Wilhelm Kempff à peu près à la même époque pour le label Deutsche Grammophon par Wilhelm Kempff est beaucoup plus inégale. Le pianiste, né dix ans avant Arrau, avait près de 80 ans au moment de sa réalisation, et ses doigts répondent parfois difficilement aux exigences de ces partitioons. Les Waldszenen font partie des pièces les plus réussies –mais les « Études symphoniques », par exemple, sont à éviter-. De très nombreux disques de Wilhelm Kempff souffrent souvent de prises de son assez métalliques et manquant de graves, alors que son éditeur savait réaliser d’excellentes prises de son de piano depuis longtemps…

• Etudes symphoniques – Emil Gilels – 1984 *****

L’enregistrement, live, fut réalisé lors de l’un des tout deniers concerts d’Emil Gilels, en septembre 1984 à Locarno, en Suisse. Les « Études symphoniques » de Schumann constituaient la dernière oeuvre de ce concert, qui comprenaient également quelques sonates pour piano de Scarlatti en entrée, suivies de « Pour elle piano » de Debussy. Gilels enregistra assez peu de Schumann durant sa carrière, mais il y excellait cependant, et ces études symphoniques sont absolument superbes !

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Playlist « Concerts pour jeunes chevelus »

Adolescent aux cheveux longs, j’écoutais en bougeant la tête et en tapant du pied au rythme de la musique ces disques restituant quelques-uns des grands concerts de hard-rock, genre musical spécialement conçu pour les ados chevelus ! La playlist de ce jour, écoutée « un peu fort » –il faut au moins ça pour lutter contre le bruit induit par la fin des travaux rénovation/raccordement au réseau de chauffage urbain : ils sont notamment en train de reboucher tous les trous et de refaire la route à grands renforts de plaques vibrantes…– en donne un excellent aperçu, et j’en profite malgré mes cheveux raccourcis et sans bouger la tête, mais en tapant parfois du pied ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

• Deep Purple – In Concert – 1980 ****

L’album date est sorti tardivement en 1980 seulement, mais propose deux concerts radiophoniques enregistrés à Londres en février 1970 dans les studios de la BBC pour l’émission « The Sunday Show » et en mars 1972 au Paris Théâtre In London pour l’émission de la BBC « Sounds Of The Seventies ». Les disques donnent à entendre le groupe dans sa version MkII, qui est sa meilleure formation, et contiennent la majorité des meilleures chansons du groupe à cette époque, qui sont aussi, plus simplement, les meilleures chansons du groupe, au moins à mes oreilles !

• AC/DC – If You Want Blood (You’ve Got It) – 1978 *****

Tout simplement le meilleure album live du groupe, avec son chanteur mythique Bon Scott, et enregistré à une époque où Angus Young ne donnait pas encore dans le solo verbeux de guitar-hero qu’il ne sera jamais, au moins d’un point de vue technique. En revanche, on entend dans ce disque de très bon titres boogies ou blues joués un peu vite et très fort, avec cette saturation si particulière qui était alors la marque d’AC/DC. Les enregistrements furent réalisés pendant la tournée mondiale de 1978, moment où le groupe accédait au succès au-delà de l’Australie mais ne bénéficiait pas encore de la grande reconnaissance que lui apportera l »album « Highway To Hell ». La pochette, spectaculaire, est tout-à-fait en rapport avec le titre de l’album !

• Scorpions – Tokyo Tapes – 1978 *****

Au même moment, les 24 et 27 avril 1978, Scorpions, dont le succès commençait à dépasser les frontières de l’Allemagne vers l’Europe et, curieusement, vers le Japon, enregistrait à Tokyo un double-album au Sun-Plaza Hall. Grâce à Uli Jon Roth, guitariste absolument flamboyant –qui quitta le groupe à la fin de cette tournée nippone– et malgré une rythmique parfois un peu lourdingue, l’entreprise connut un succès certain : le meilleur disque du groupe à mes oreilles, qui constitue une très bonne porte d’entrée pour découvrir ce groupe !

A titre anecdotique, les deux derniers albums de cette playlist furent mes premiers disques non seulement de hard rock, mais également enregistrés en live : avant même ceux des Rolling Stones donc !
Étonnant, non ?

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Traditionnel marronnier de saison !

Au quatrième top, il sera moins une heure, mais on aura quand même dormi –ou pas…– une heure de plus, peut-être même pour la dernière fois –ou pas…– !
C’est aussi l’heure d’installer le grand sapin, qui sera ensuite retaillé et décoré juste à temps pour l’ouverture du Marché de Noël ! L’histoire est un éternel recommencement… –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

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Playlist « Karajan et la musique contemporaine »

Réputé pour ne pas se consacrer à la « musique contemporaine », Karajan enregistra pourtant nombre de compositeurs « contemporains » de son époque : seconde école de Vienne avec un coffret qu’il finança lui-même, son éditeur étant plutôt rétif devant une entreprise a priori vouée à l’échec commercial –en réalité, après une année de vente, Karajan était très fier d’annoncer que le nombre de coffrets vendus, si on les empilait, dépassait le sommet de la Tour Eiffel…– ; mais également les trois albums de la playlist de ce jour, que la critique unanime classe parmi les tout meilleurs disques enregistrés par le chef et son orchestre. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

• Serge Prokofiev – Symphonie n°5 – 1968 *****
• Arthur Honegger – Symphonies n°2 et n°3 « Liturgique » – 1973 *****
• Chostakovich – Symphonie n°10 – 1982 *****

Dans tous les cas, l’orchestre, qui a atteint son apogée à cette période, se montre hyper-virtuose –dernier mouvement de la symphonie de Chostakovich, par exemple– et développe des sonorités d’une beauté et d’un raffinement exceptionnels que, selon l’avis de nombreux spécialistes, il ne retrouvera jamais avec les chefs qui ont succédé à Karajan jusqu’à ce jour –on reste optimiste pourtant en écoutant la dernière production du Philharmonique de Berlin, consacrée à la seconde école de Vienne, avec son « nouveau » chef, Kirill Petrenko-. Une très belle playlist !

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Playlist douce et intime

Trois très beaux albums de musique pour piano à écouter paisiblement au coin du feu… –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

• Federico Mompou – Musica Callada, cahiers 1 à 4
Federico Mompou, Piano – 1974 *****

Federico Mompou, compositeur espagnol né en 1893 et mort en 1987, enregistra une anthologie de ses oeuvres pour le piano en 1974 pour le label espagnol aujourd’hui disparu Ensayo. Ces enregistrements ont été repris sous licence par l’éditeur Brilliant, qui les a publiés dans un coffret de 4 disques, qui ne semble malheureusement plus disponible à l’heure actuelle. Ces 28 miniatures de « Musique silencieuse » sont réparties en quatre cahiers, composés entre 1959 et 1967 et sont d’une grande concision, qui n’exclut pas une belle expressivité, très dépouillée, et une grande quiétude. Le compositeur les considérait comme sa plus grande réussite.

• Edvard Grieg – Pièces lyriques, sélection de 20 pièces
Emil Gilels, piano – 1974 *****

Cet album fut et reste encensé par la presse spécialisée du monde entier –et même en France-, depuis sa parution. Emil Gilels adorait ces pièces très intimistes et il dut beaucoup insister auprès de son éditeur pour pouvoir les enregistrer : à raison, puisque le disque se vendit très bien ! Dans cet album, qu’il mit un soin maniaque à enregistrer, demandant notamment aux ingénieurs du son de déplacer / repositionner les micros en fonction des caractéristiques de chaque pièce, il en révèle les multiples beautés grâce à son toucher d’une infinie délicatesse, qu’on n’aurait pas soupçonnée chez ce titan du piano !

• Erik Satie – Gymnopédies et autres pièces pour piano
Pascal Rogé – 1984 *****

Autre très beau disque anthologique d’un compositeur à la fois espiègle et pudique, ayant vécu toute une partie de sa vie dans une misère extrême, qu’il dissimulait derrière ses jeux de mots et ses attitudes de dandy. S’il ne fallait qu’un seul disque de Satie dans une discothèque –ce qui serait fort dommage à mon avis-, c’est assurément celui-ci que je choisirais. Pascal Rogé a enregistré chez Decca trois albums complémentaires des compositeur, qui sont actuellement difficilement disponibles, ce qui doit former l’intégrale –ou quasi-intégrale– la plus séduisante à mes oreilles.

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