L’IA : la meilleure et la pire des choses…

A tort ou à raison, l’intelligence artificielle, fait parfois peur, notamment lorsqu’elle montre quelques velléités à « désobéir » ou à vouloir s’autonomiser –c’est à lire ici-. Elle sait aussi, et de mieux en mieux, dessiner, créer des affiches, des romans ou des musiques « à la manière de… » à la demande –jamais essayé– : à ce titre, elle constitue un réel danger pour les artistes et les créateurs/créatifs.
Mais l’IA peut aussi constituer une aide très rapide et très efficace pour mettre en oeuvre certains projets : ainsi, hier, j’ai voulu vérifier que l’IA était éventuellement capable de générer un thème pour WordPress –en réalité, je me suis rendu compte après coup qu’il existait déjà des dizaines de tutos à cet effet-, formulant un prompt basique : « Générer un thème simple avec une colonne à droite pour WordPress ». En deux coups de cuillère à pot, l’IA a formulé une réponse et généré ce que je lui demandais, me proposant même une étape supplémentaire sans que je lui demande quoi que ce soit. Et en plus, j’ai vérifié : ça marche et le code généré est archi-propre ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

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Playlist « Sibelius historique »

La playlist de ce jour est composée de quelques enregistrements « historiques » d’oeuvres de Jean Sibelius, et parfois en « Première mondiale » !
En effet, ces disques ont tous été enregistrés alors que le compositeur était encore en vie –il est mort à un âge très avancé en 1957– : il jouissait alors, dans les pays anglo-saxons, d’une renommée considérable, tandis que sa réputation, en France, était exécrable. D’ailleurs, en 1953, le catalogue général des disques en France ne comportait que trois enregistrements de Sibelius en tout et pour tout, alors qu’il était déjà très présent dans les bacs des disquaires en Angleterre –la « Société Sibelius » avait commencé à enregistrer l’intégrale de ses symphonies à Londres, avec Robert Kajanus et Thomas Beecham notamment– ou aux États-Unis –Toscanini le considérait comme le plus grand symphoniste depuis Beethoven– et même, dans une moindre mesure, en Allemagne, où les enregistrements de Karajan avec le Philharmonia devenaient très populaires ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

• Symphonie n°6 – Orch. National de Finlande, Georg Schnéevoigt – 1935 ****

Tout premier enregistrement de cette très belle symphonie, l’album constituait le volume 3 de l’édition patronnée par la Sibelius Society, qui reçut l’imprimatur du compositeur lui-même et constitue à ce titre un document important, d’autant que les rééditions actuelles permettent d’en profiter dans de très bonnes conditions, l’entreprise ayant été très soignée dès l’origine.

• Suite « Karelia » – Orch. symph. de la radio du Danemark, Thomas Jensen – 1952 ****

J’aime beaucoup cette courte suite –3 numéros– extraite d’une musique de scène –8 numéros et 2 intermezzi– composée au début de sa carrière par Sibelius –il en existe également tune réduction pour piano réalisée par le compositeur-, qui, peu satisfait, détruisit vraisemblablement une partie de la partition originale. La Ballade centrale, notamment, est une très belle pièce de jeunesse –cf. extrait-. La version de ce jour est vive et enjouée : c’est ainsi que j’aime cette suite !

• Suite « Lemminkaïnen » : quatre légendes pour orchestre – Orch. symph. de la radio du Danemark, Thomas Jensen – 1952 *****

Les légendes pour orchestre constituant cette suite orchestrale sont tirées des aventures de Lemminkaïnen, l’un des héros du Kalevala, mais ne présentent pas ces aventures dans leur ordre chronologique. La version de Thomas Jensen, justement célèbre pour son caractère narratif, et vraisemblablement la toute première enregistrée, reste, aujourd’hui encore une excellente version. Parfois, Sibelius plaisantait en affirmant avoir, lui aussi, composé 9 symphonies : les sept symphonies répertoriées, le poème symphonique avec choeurs en cinq mouvements « Kullervo » et cette suite en quatre mouvements « Lemminkaïnen » !

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Carnet de naissances !

Au gré de mes déambulations quotidiennes –quasiment 20 kilomètres par jour au mois de mai et à peine moins au mois d’avril…– et de mes flâneries de belle saison, je vous propose aujourd’hui ce petit carnet de naissance !

C’est en effet le printemps, et, sporadiquement, de nombreux cigogneaux sont désormais visibles dans leurs nids, avec un peu de patience et beaucoup d’abnégation : il en faut, parce qu’on ne voit guère que leurs petites têtes qui, parfois, dépassent du nid… En revanche, les cigognes adultes sont beaucoup plus actives que d’habitude et très nombreuses à voler dans le ciel. Si l’on estime à 4 ou 5 cigogneaux par nid, il doit bien y avoir eu pas loin d’une grosse centaine de naissances cette année.

Il est beaucoup plus facile de remarquer les canetons, qui, sous l’oeil vigilant de leurs parents, paissent picorent en grand nombre sur le gazon bordant le grand étang du parc voisin de notre appartement, avant d’y piquer une tête !

Enfin, de nombreux cygneaux ont également vu le jour mais un couple de cygnes que nous croisions tous les jours a disparu de son habitat habituel, du jour au lendemain, délaissant le grand nid qu’ils avaient bâti : il y a deux ans, plusieurs de leurs cygneaux avaient été attaqués par des corneilles, assez agressives ici, et n’y avaient pas survécu.

Cela étant, il faudrait vraiment que j’y retourne avec mon appareil photo et un bon zoom optique : celles rapidement prises avec l’iPhone sont d’assez médiocre qualité, malheureusement…

Playlist « Mythique pour les uns… »

La playlist de ce jour est consacrée à l’un des plus grands chefs d’orchestre du vingtième siècle, Wilhelm Furtwängler, pourtant assez peu représenté dans ma discothèque. Il fut, notamment, titulaire de l’orchestre philharmonique de Berlin de 1922 à 1945, puis de 1952 à 1954, année de son décès. Personnage complexe et quelque peu ombrageux, il vouait par ailleurs une haine irrationnelle à Karajan, son successeur à la tête du philharmonique de Berlin, qu’il ne nomma jamais autrement que « Monsieur K », et entretenait des relations conflictuelles avec, notamment, Arturo Toscanini, l’autre star de la direction de la première moitié du vingtième siècle.

Malgré sa réputation mythique, j’ai toujours eu un peu de mal à adhérer complètement à son style de direction : tempi souvent instables, partition sollicitée au profit d’une expressivité et d’une émotion de l’instant, imprécisions… Ça fonctionne très bien à première écoute, ça ne résiste pas toujours à des écoutes répétées et j’ai une plus grande prédilection pour des chefs qualifiés «d’objectifs» –Toscanini, Reiner, Szell, Steinberg…-, cette notion étant toute relative face à une partition. Le voir diriger, en vidéo, c’est un peu comme regarder une marionnette dégingandée agitant les bras dans tous les sens : curieuse expérience !
Par ailleurs, une grande majorité de sa discographie officielle, notamment cher EMI, est constituée d’enregistrements assez tardifs –post-seconde guerre mondiale– dans sa carrière : Furtwängler détestait les studios d’enregistrements et était déjà dans un état de santé très déclinant. Ces enregistrements « live », nombreux mais de qualité technique aléatoire, restent à privilégier.

On trouvera dans cette playlist –cliquer sur l’image pour la voir en plus grand– :


• Felix Mendelssohn – Concerto pour violon – Yehudi Menuhin, OP Berlin, W. Furtwängler – 1952, ****

Une version hyper-romantique, large et un peu sombre à l’orchestre –les timbales du début, par exemple-. Le soliste, Yehudi Menuhin, est plutôt solaire et sa sonorité est encore juste et belle, ce qui ne sera plus toujours le cas quelques années plus tard.

• Ludwig Van Beethoven – Concerto pour violon – Yehudi Menuhin, Philharmonia, W. Furtwängler – 1953, ****

Il existe une première version de ce concerto enregistrée par les mêmes artistes un peu plus tôt lors du festival de Lucerne, celle-ci est assez comparable et le son est un peu plus confortable. C’est une excellente version côté orchestre, très poétique, même j’en préfère d’autres, surtout pour leur soliste –ici un peu raide dans le mouvement lent-.

• Anton Bruckner – Symphonie n°8 – OP Vienne, W. Furtwängler – 1944, ****

Wilhelm Furtwängler était d’abord compositeur, avant d’être chef d’orchestre : ses symphonies ne sont pas sans rappeler parfois celles de Bruckner, mâtinées d’un peu de Richard Strauss. Il était donc très à l’aise pour diriger les symphonies du compositeur autrichien, et cette huitième, enregistrée en concert en 1944, est une belle réussite, malgré des conditions techniques juste correctes.

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Devinette très facile !

Samedi après-midi, sous une chaleur étouffante et moite, nous avons rencontré Zeus, juste avant que les éléments ne se déchaînent –après tout, l’autre Zeus, que nous n’avons pas rencontré pour le coup, est aussi le dieu du tonnerre– au détour d’une balade à proximité de la cathédrale. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-. Toutes les dix minutes, il se met même à galoper, ce qui permet de voir l’astucieuse mécanique qui le met en mouvement.

Mais qui donc est Zeus, et quel est l’événement qui le rendit si célèbre ? C’est tout l’objet de la devinette de ce jour ! Impossible de faire plus facile !

A vos claviers !

Surprise quasi-estivale !

Livrée pile-poil à l’heure, la surprise de ce mois de juin vous permettra d’attendre l’arrivée officielle de l’été assez joliment. Quant à son arrivée officieuse, c’est déjà fait, avec des températures excédant les 30 degrés depuis deux jours et un temps lourd, lourd, lourd… Du coup, de sporadiques orages assez impressionnants et des pluies de grèle obscurcissent temporairement le ciel.
La surprise, plutôt copieuse ce mois-ci, et plus ou moins surprenante pour qui me lit régulièrement, est disponible ici, sur son serveur, duquel disparaissent toutes les surprises antérieures que j’avais oublié de retirer !

ENJOY !

 

Playlist « Speak French »

C’est pas souvent que ça arrive ! Mais, de temps à autre, j’écoute des chansons pop-rock avec des paroles en français, dans un genre qui va au-delà de ce que certains appellent la « chanson française » –personnellement, j’appelle ça de la « variété », au risque de me faire huer !-.
Petit échantillon avec la playlist de ce jour. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

• Jacques Higelin – Champagne pour tout le monde – 1979 ***

La chanson-titre est absolument géniale, le reste de l’album est plus inégal mais demeure le disque d’Higelin qui s’est le mieux vendu et, à vrai dire, le seul que j’apprécie un tant soit peu… « Champagne pour tout le monde » fait partie d’un diptyque avec « Caviar pour les autres », vendu séparément et enregistré au même moment et avec les mêmes musiciens, encore plus inégal !

• A.S Dragon – Va chercher la police – 2005 **

Leur premier album, « Spanked » était une vraie réussite, celui-ci constitue malheureusement une vraie déception : le rock extrêmement vigoureux et teigneux des débuts le cède progressivement à une pop plus mélodique et adoucie. Le groupe ne survivra pas au départ de sa chanteuse et disparaît de la scène en 2007. En concert –première partie des Cure au festival Musilac d’Aix-Les-Bains en 2004-, le groupe déployait une énergie considérable !

• Les Wampas – Manu Chao, EP – 2003 ****

Unique succès populaire –et mérité, à mes oreilles– de ce groupe hargneux et sympathique, paru sur l’album « Never Trust A Guy Who After Having Been A Punk Is Now Playing Electro » : tout un programme, en effet ! Pour boucler la boucle, Didier Wampas pense le plus grand bien de l’album suivant, qui clôt cette notule.

• Ici Paris – Allo le monde – 1982 *****

Pour moi, tout simplement un des tout meilleurs albums de pop-rock en Français, malheureusement passé et resté inaperçu, et désormais quasiment oublié. C’est frais, c’est pétillant, c’est drôle –les petites histoires contées, sans aucune prétention, sont à prendre au nième degré mais ne manquent pas d’intérêt– et, surtout, c’est terriblement vivifiant ! De nos jours, trouver des informations sur le groupe dans sa formation originelle avec la chanteuse Marie Alcaraz –les productions ultérieures avec d’autres chanteuses ne retrouveront jamais la même fraîcheur-, même à l’heure d’internet, n’est pas chose aisée !

Playlist en couleurs – Bleu, encore…

The Beach Boys – Surfin’USA – 1963 ***
Gustav Holst – The Planets – Orch. Symph. de Boston, William Streinberg – 1971 *****
Gustav Mahler – Symphonie n°6 – Orch. Tonhalle Zürich, David Zinman – 2007 ****
Nirvana – Nevermind – 1991 ****
Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

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Playlist «Cinétique et contrepoint»

Belle –et exigeante– playlist composée d’oeuvres pour piano finalement pas si fréquentes que cela, aujourd’hui ! Et deux compositeurs contemporains l’un de l’autre en trois albums, dont l’un a le bon goût de proposer les deux ! Si le piano de Paul Hindemith est assez marqué pr l’utilisation d’un contrepoint savant –ses Ludus Tonalis sont édifiants à cet égard-, le piano de Serge Prokofiev met souvent en avant une motorique implacable. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

On retrouve donc dans cette playlist :

• Hindemith – Les sonates pour piano – Glenn Gould – 1966/1973 ****

Glenn Gould adorait les pièces contrapuntiques et ces sonates parfois assez arides et rarement enregistrées lui offrent l’occasion de s’en donner à coeur joie ! Ces trois sonates ont été composées en 1936, à un moment où Hindemith, désigné par es nazis comme « artiste dégénéré », commençait à songer à l’exil.

• Hindemith – Ludus Tonalis ; Prokofiev – Visions fugitives, intégrale – Olli Mustonen – 1996 *****

Un très grand disque de piano, fort bien enregistré. Les Ludus Tonalis –Études, ou exercices contrapuntiques, tonaux et techniques pour le piano : c’est ainsi que ces 25 pièces sont définies par leur compositeur– sont formidablement maîtrisés. L’oeuvre, écrite en 1942, est composée d’un prélude et de 12 fugues entre lesquelles s’intercalent 12 interludes et les Visions Fugitives sont des miniatures remarquables, même si les propositions d’Emil Gilels dans ce répertoire sont à mes oreilles encore plus merveilleuses.

• Prokofiev – Sonate pour piano n°8Visions fugitives, extraits – Emil Gilels – 1974 *****

Emil Gilels fut le créateur de cette sonate virtuose et exigeante en 1944. Par ailleurs, tout au long de sa carrière, il joua très souvent de manière admirable des extraits des Visions Fugitives en bis lors de ses concerts. Ces courtes pièces sans titre ont été inspirées par les poésies de Constantin Balmont.

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Playlist «Mes nuits sans dormir – La mer», et une devinette

Si ça continue, faudra qu’ça cesse… N’en pouvant plus de ne pas dormir, une nouvelle fois, je me suis concocté une petite playlist dévolue au thème de la mer, tout en essayant de ne pas y inclure « La mer » de Debussy, pièce assez souvent écoutée ces derniers temps, et y compris dans sa transcription pour pianos. Cependant, le notaire de Debussy fait partie de cette playlist, et c’est avec lui que prend place notre devinette du jour :

« Sa musique est une musique de notaire » : c’est ainsi que Debussy méprisait l’un des trois compositeurs de cette playlist. A votre avis, de qui parlait-il ?

Nonobstant ces considérations, la playlist de cette nuit est donc composée de marines de la plus belle eau. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

• Felix Mendelssohn – Les Hébrides, ou la Grotte de Fingal. ***** Une superbe composition – en forme d’ouverture pour orchestre-, écrite en 1830 lors du voyage de Mendelssohn en Écosse. Excellente analyse de l’oeuvre avec quelques exemples musicaux à lire et écouter ici.

• Jean Sibelius – Les Océanides. **** Un court poème symphonique, qui n’est pas l’oeuvre la plus connue de Sibelius, contemporain de sa célèbre 5ème symphonie –1914-. Lors de sa création la pièce, qui évoque les nymphes méditerranéennes de la mythologie grecque, fut louée comme «la plus belle évocation de la mer en musique». Un affront pour Debussy, dont « La mer » fut créée en 1905 et reçut un accueil défavorable, pour le moins : « Le public semblait plutôt déçu : ils s’attendaient à l’océan, quelque chose de grand, quelque chose de colossal, mais ils ont été servis à la place avec de l’eau agitée dans une soucoupe » – Matthew Parris

• Granville Bantock – Symphonie des Hébrides. **** Une symphonie d’inspiration à la fois folklorique et wagnérienne composée en 1913, il fut le dédicatoire de la troisième symphonie de Sibelius dont il était un ardent défenseur en grande-Bretagne. Sur cet album, à la prise de son d’exception, la Celtic Symphony est à mon avis encore mieux réussie, mais ne concerne pas la mer.

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