Playlist « Intimisme, puis révolution » !
J’ai entamĂ© la matinĂ©e par une playlist relativement intimiste –cliquer sur l’image pour la voir ne plus grand- et composĂ©e de fort belles choses.
Les « Sonates du rosaire » de Biber ont Ă©tĂ© composĂ©e avant la fin du 17Ăšme siĂšcle –la date exacte n’est pas connue avec certitude, et si vous voulez en savoir plus, je vous invite Ă lire cet excellent article, long, dĂ©taillĂ© et trĂšs bien rĂ©alisĂ©-, il sait d’une succession de sonates pour violon, soutenu par une basse continue. TrĂšs beau, vraiment ! Pour poursuivre dans cette veine, j’aurais, logiquement, dĂ» opter les sonates et partitas pour violon de Bach, mais point trop n’en faut : j’ai prĂ©fĂ©rĂ© bifurquer vers les suites pour violoncelles, tout aussi intĂ©ressantes mais plus faciles d’accĂšs sans doute.
J’ai dĂ©jĂ eu l’occasion de vous parler plus longuement des derniers quatuors de Beethoven, cette version-ci est trĂšs recommandable, dans une optique relativement aride mais nĂ©anmoins remarquable. Quant Ă l’album « Blonde On Blonde », de Bob Dylan, c’est l’un de mes deux prĂ©fĂ©rĂ©s de l’artiste, et je l’Ă©coute toujours avec beaucoup de plaisir.
AprĂšs cette playlist plutĂŽt intimiste et calme, j’ai optĂ© pour quelque chose de radicalement diffĂ©rent, dans le droit fil du livre que je suis en train de dĂ©vorer –cliquer sur l’imagette de droite pour la voir en plus grand-. Il ne s’agit pas d’un roman, mais d’un documentaire trĂšs fouillĂ© sur l’Ă©mergence du punk et des Sex Pistols en Angleterre.
Outre qu’il vient briser bien des clichĂ©s quant Ă la formation et Ă la courte existence du groupe, il fourmille d’informations riches et complĂštes, dans une optique socio-historique trĂšs pertinente. j’y ai appris bien plus de choses sur l’histoire socio-Ă©conomique de l’Angleterre du milieu des annĂ©es 70 que dans bon nombre de livres d’Ă©conomie ! Mais aussi sur l’histoire culturelle de ce singulier pays, et sur le conservatisme sous-jacent des classes moyennes, qui ne constituait plus une aspiration naturelle pour les potentiels accĂ©dants des « lower class ». Tout cela sur fond de thatcherisme Ă©mergeant : le cocktail est prenant !
Cette trĂšs instructive lecture, Ă©videmment, est accompagnĂ©e avec profit de l’Ă©coute de l’unique album du groupe, « Never Mind The Bollocks » –cliquer sur l’image de gauche pour la voir en plus grand– dans la version « Limited Edition Super Deluxe », laquelle comporte 3 CD bellement prĂ©sentĂ©s :
âą l’album proprement dit en version « remastĂ©risĂ©e », ce qui n’apporte pas grand-chose, disons-le tout net;
âą les singles antĂ©rieurs Ă l’album, ainsi que des prises alternatives et des demos –cf. extrait ci-dessous-;
âąÂ des extraits de deux concerts, relativement tardifs dans la vie du groupe, mais pas trop mal enregistrĂ©s, et qui font entendre toutes les listes techniques, mais aussi l’Ă©nergie du groupe sur scĂšne.
Ce disque fait d’alleurs partie de ma liste des incontournables des annĂ©es 70, que je vous avais prĂ©sentĂ©e il y a peu de temps. De quoi rompre l’intimitĂ© du dĂ©but de matinĂ©e !

















