Janvier 2017 : les traditions ont la vie dure !

Les plus anciens lecteurs de ce blog se souviennent sans doute avec émotion du magazine hebdomadaire Pif Gadget, qui offrait chaque semaine une « surprise éducative » plus ou moins élaborée et attisait, par le biais de bandes dessinées de qualité variable –il y en eut d’excellentes, comme « Rahan, fils des âges farouches », ou « Docteur Justice »-, les valeurs d’ingéniosité, de solidarité et de bonne camaraderie –le magazine était une émanation pour la jeunesse du quotidien « L’humanité », fondé par Jean Jaurès-. Et bien, la plus grande boutique en ligne, dont le siège est sis aux Etats-Unis –et les impôts payés en Irlande et au Luxembourg– semble s’inspirer de ce modèle pour proposer un « abonnement mensuel éducatif » pour les enfants. Evidemment, les valeurs prônées par le géant américain ne sont pas spécifiées aussi explicitement que celles du magazine français…

Autre tradition fort bienvenue : la finale de l’Open d’Australie, en tennis, permettra de retrouver deux « vieux » compères –et les deux plus beaux palmarès de ce sport– qui ont profondément marqué ce jeu de leur empreinte : un Espagnol rencontrera un Suisse, et c’est l’Europe qu’on célébrera dans l’hémisphère sud, très tôt dimanche matin ! Comme ce sport était devenu passablement ennuyeux ces derrières années, au gré de leur déclin –blessure, usure et autre lassitude-, voilà un menu fort réjouissant, et l’occasion de revoir des choses aussi belles et intenses que celles-ci !

Enfin, alors qu’une tradition ancestrale avait été bannie de notre pays, le Conseil constitutionnel français vient de statuer : les modalités d’adoption de la loi abolissant les châtiments corporels en France ne sont pas conformes aux règles constitutionnelles, une procédure de cavalier parlementaire ayant été adoptée pour sa présentation et son adoption. Enfants de France et de Navarre –et même d’Alsace-, on pourra continuer à vous cogner en toute impunité : pas trop fort, je vous le souhaite !

IA : l’homme est de moins en moins de chose…

Souvenez vous : j’évoquais hier l’intelligence artificielle consultable par télépathie sur un ton badin et, l’an dernier, vers la fin de l’hiver, je vous proposais de suivre en plusieurs épisodes et en direct la chute de l’un des grands champions de go face à AlphaGo, intelligence artificielle conçue par l’homme, mais s’entraînant désormais face à elle-même pour approfondir son savoir !

Il se trouve que presqu’en catimini, c’est le numéro 1 mondial de ce jeu qui a été battu, récemment, trois fois en trois parties par ce même AlphaGo. Comme cela s’est passé très discrètement et que ce jeu intéresse peu en nos contrées, la presse n’en a guère parlé. Mais, visiblement, la machine a encore fortement progressé à force de s’entraîner contre elle-même !

Pour comprendre le concept de réseaux journaux et de « deep learning » qui prévaut à son fonctionnement, je vous propose de regarder cette petite vidéo, très bien réalisée et fort explicite.

Un autre article montre tout aussi intéressant montre que, désormais, ce sont aussi d’autres travers fort humains qui émergent avec l’apparition d’une intelligence artificielle performante !

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Chronique prémonitoire (hier parle de demain)

Par hasard, en fouillant dans les archives en ligne de la revue Gramophone, accessibles numériquement depuis leur tout premier numéro –avril 1923-, je suis tombé sur cette réponse prémonitoire, dans le numéro d’avril 1970, au courrier d’un lecteur, qui voulait savoir comment on écouterait la musique enregistrée 20 ans après. –Cliquer sur l’image pour lire confortablement ce petit texte-.

La réponse du chroniqueur est assez bien détaillée, et celui-ci fait preuve d’un remarquable sens de l’anticipation conceptuelle, puisqu’il annonce, outre • la miniaturisation sans cesse accrue des appareils, • l’apparition des écoutes multi-canaux et de l’image pour les années 90 –les premiers DVD ont été commercialisés en 1996, mais, dès 1978, le coûteux et encombrant Laser-Disc multicanal pré-existait-, et, à l’horizon 2010, • la dématérialisation des supports et l’écoute en ligne à partir de « banques de données » –tant pour l’écoute de musique que pour le visionnage de films ou la lecture de revues, journaux et livres– : le premier iPad, qui permettait en particulier de faire tout cela, a justement été lancé en 2010, et a largement contribué à populariser ce concept. En revanche, il n’avait pas prévu le phénomène « LP revival » !

Finalement, avec un peu de jugeote, on peut savoir depuis hier, voire avant-hier, de quoi demain sera fait ! Prochaine –et ultime ?– étape : la connexion directe, par télépathie à une gigantesque intelligence artificielle…

Le joli cadeau de Noël offert aux enfants…

Pour les bambins français, la nouvelle est d’importance ! C’est évidemment un joli cadeau de Noël, qui les servira pour les années à venir. Pour certains de leurs parents, et d’autres adultes qui ont un avis sur tout même quand ils n’ont pas / plus d’enfants en âge d’être châtiés, évidemment, il s’agit presque d’une forfaiture, à lire les commentaires ici ou là…

Playlist sous agréables influences

Aujourd’hui, c’est une playlist largement influencée par les agréables –mais non coupables– lectures de quelques blogs ou sites que j’aime fréquenter qui embellit la quiète atmosphère de pré-Réveillon. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand

Des découvertes ou redécouvertes que je dois :

• pour William Sheller, à Gilsoub, qui en parle si bien ici et dont je suis le blog depuis la nuit des temps…
• pour la musique de chambre de Reynaldo Hahn, vraiment magnifique, à David Le Marrec, qui en évoque si doctement les créations de ce compositeur un peu oublié  sur son site remarquablement informé –mais également tout-à-fait convivial : ne vous laissez pas effrayer par la densité des informations ! Il y parle même de Tom Pillibi, chanson découverte grâce à lui ! C’est vous dire que le propos peut également y être léger-;
• pour cette très belle interprétation des quatuors de Mendelssohn, à Christophe, dont le blog a un peu disparu dans les limbes du web, mais qui reste présent sur sa « radio » en ligne, avec beaucoup d’originalités;
• pour ce non moins beau disque de Bach, à Jean-Christophe, dont le site « Wunderkammern » , renouant avec les « cabinets de curiosité », est magnifique formellement et si riche sur le fond;
• pour les New York Dolls, à Sardequin, collectionneur émérite de 33 tours –le grand truc noir avec un sillon de chaque côté-.

La devinette du jour m’est personnellement adressée : qu’y aura-t-il sous mon sapin ce soir ? Réponse assurée très prochainement !

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Arbre généalogique complexe -problème de riches…- !

L’arbre généalogique de Mick Jagger –le chanteur des Rolling Stones pour ceux qui l’ignoreraient encore-, septuagénaire assumé et néanmoins bien portant, doit être passablement complexe : il vient d’être père, pour la huitième fois, et avec une cinquième mère –pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ?– d’un garçon qui sera beaucoup plus jeune que ses cinq petits-enfants et un peu plus jeune que son –unique à cette heure– arrière-petit-fille, née il y a deux ans… L’oncle beaucoup plus jeune que ses neveux, le grand-oncle sera même plus jeune que sa petite-nièce, ça va être simple de s’y retrouver pour lui/eux !

Ces six derniers reculent un peu plus dans l’ordre de la succession, ce qui ne facilitera pas les choses lorsqu’il s’agira de répartir son immense fortune ! On ne prête qu’aux riches…

Quoi qu’il en soit, en guise de berceuse, il pourra toujours entonner cette jolie chanson, un peu injustement oubliée désormais…

Du programme TV à Lili Marleen en passant par Pink Floyd

pfthewallLes associations d’idées produisent parfois d’étranges résultats, propices à attiser la curiosité… Hier soir, je regardais le programme TV pour trouver de quoi accompagner la soirée.

Je tombe sur « Les enquêtes de Vera » –une série anglaise assez bien fichue, qui se déroule dans les campagnes du nord-ouest de l’Angleterre– et, de fil en aiguille, je me dis que « Tiens, ça me fait penser que j’ai envie d’écouter « Vera », ma chanson préférée de l’album un peu autiste « The Wall » de Pink Floyd ! ». –Cliquer sur l’affichette de gauche pour vous faire peur et vous cacher derrière un mur-.

vlynnportraitAussitôt dit, aussitôt fait, et vous pouvez vous aussi découvrir ou redécouvrir cette assez poignante chanson, en extrait ci-dessus. Elle évoque, dans ses paroles, une chanson de Vera Lynn : « We will meet again ».

Je ne connaissais rien d’autre de cette chanteuse, sinon qu’elle était chanteuse et évoquée dans la chanson du groupe. Internet étant mon ami, j’ai rapidement cherché, et suis tombé sur une version en anglais de « Lili Marleen », chanson que j’ai toujours beaucoup aimée, et, qui, donc, fut également interprétée par Dame Vera Lynn -dans une version de type marche, alors que je préfère les versions plus intimistes du genre cabaret-.
La chanteuse connut un grand succès avant et pendant la seconde guerre mondiale en Angleterre, puis poursuivit sa carrière jusqu’à un âge assez avancé, mais avec un succès moindre, la Pop Music étant passée par là…

Quand je vous disais que les associations d’idées, parfois, produisent d’étranges résultats !

Education européenne

Evidemment, à la lecture du titre de cette notule, vous seriez en droit de vous attendre à un compte-rendu de la lecture de ce beau livre de Romain Gary, mais, en fait, pas du tout !

Aujourd’hui, chouette réunion de travail –si si, ça arrive !!!-au Conseil de l’Europe –cliquer sur les images pour les voir en plus grand-, qui, rappelons-le, n’a rien à voir avec le Parlement de l’Union européenne, même si les sièges des deux institutions se trouvent à Strasbourg.

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Son objet premier est de faire respecter la Convention européenne des droits de l’homme, et il travaille en étroite relation avec la Cour européenne des droits de l’homme –celle qui réprimande ponctuellement la France, mais également d’autres pays, pour non-respect de ladite convention, ou d’autres qui ont été signées mais sont mal appliquées-, et qu’il convient de ne pas confondre avec la Cour de justice de l’Union européenne, qui, elle, dépend du parlement de l’Union Européenne ! Vous suivez toujours ???

conseurope2Après une rapide visite guidée et avant un excellent déjeuner, j’ai pu profiter d’une très bonne qualité d’accueil et de locaux remarquablement équipés et confortables, pour assister, notamment, à une très intéressante conférence sur « l’évaluation des compétences pour une culture de la démocratie : vivre ensemble sur un pied d’égalité dans des sociétés démocratiques et culturellement diverses ». Un petit document de synthèse intéressant et vite lu est disponible en ligne.

On en retiendra notamment, pour nous autres français, que la notion de « laïcité » n’est pas retenue comme valeur fondamentale par le Conseil de l’Europe, qui préfère privilégier le dialogue interculturel et le respect de la liberté de conscience. J’ai pu échanger un peu longuement avec un intervenant anglais, qui expliquait en particulier que les autres pays avaient bien du mal à comprendre ce concept et les divers interprétations qu’il peut engendrer, et que, ailleurs, le mot n’existe même pas dans la majorité des langues européennes…

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Du mythe à l’histoire

lesburgondesParallèlement à la réécoute de « L’anneau du Nibelungen », je me suis plongé dans la lecture de ce petit livre très instructif sur les Burgondes. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-

En effet, si de très nombreux ouvrages existent sur l’analyse musicale et musicologiques des opéras qui composent ce grand cycle, si les sources liées aux mythes et légendes germano-scandinaves sont désormais quasiment entrées dans la culture populaire –bien que de manière très fragmentaire, du fait d’une réelle complexité-, le dernier opéra du cycle, « Le Crépuscule des Dieux », se passe à la cour de Burgondie –période de Worms-, même si Wagner parle de Gibichungen pour les désigner.
Cependant, les sources historiques qui permettent de mieux connaître les Burgondespeuple ? tribu ? royaume ?– sont assez rares, du fait de tribulations nombreuses au coeur de l’Europe sur une période assez brève, qui les ont conduits, schématiquement,  des confins du nord-est de l’antique Germanie vers le bassin rhénan d’abord –royaume de Worms-, puis à ce qui est désormais notre Bourgogne, avec une enclave en Suisse et dans le bassin rhodanien.

hagen_siegrfiedL’ouvrage considéré constitue donc une belle et rapide –moins de 150 pages, mais c’est presqu’assez pour approfondir le sujet– occasion de parfaire leur connaissance : c’est bien écrit et vite lu, mais très intéressant ! Le livre vient par ailleurs éclairer un peu mieux le premier acte de la Walkyrie, et notamment la notion de vengeance entre clans –principe de « faide »-, suite au non-respect de « la loi Gombette ».

Dans l’extrait musical qui suit –et qui mérite d’être écouté très fort : on y gagne assurément !-, le méchant Hagen –fils du très méchant évoqué et entendu hier– appelle les vassaux burgondes à prendre les armes pour saluer l’arrivée de Siegfried à la cour royale de leur souverain, Gunther. Plus tard, c’est lui qui le tuera –cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-pour rétablir l’honneur du royaume, au terme de sombres machinations… Quand je vous dis que Wagner, c’est vachement bien !!!

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