Playlist « Concerts d’exception »

Tout en concoctant les menus des fêtes à venir et en y associant la liste des courses à réaliser à cet effet, je me suis bâti, depuis assez tôt ce matin, une playlist constituée de « concerts d’exception », à écouter un peu fort passée sa moitié ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Le premier de ces concerts est la version complète du « Cet Yer Ya Ya’s Out », des Rolling Stones, avec, donc, les deux sets d’ouverture de BB King et d’Ike & Tina Turner, l’album original étant par ailleurs complété des chansons non éditées du groupe à l’occasion de ces fameux show donnés au Madison Square Garden les 27 et 28 novembre 1969, dont la partie « acoustique » très blues.

Ce joli et complet coffret avait été réédité pour célébrer le quarantième anniversaire de l’événement, et permet de retrouver dans son intégralité un concert d’exception, écouté dans le respect de sa chronologie : il faut donc remettre un peu d’ordre dans les plages des CD…

Le dernier de ces albums est, selon mes oreilles, le plus grand album live publié par un groupe de Rock : tout y atteint une certaine forme de perfection, dans l’engagement des artistes et dans leurs performances respectives. Sorti sporadiquement des archives du groupe, ce mythique concert bruxellois à l’exclusive attention des fans français venus en masse écouter et voir le groupe, alors interdit de séjour dans notre pays, pour une prestation époustouflante !

Entre les deux, deux excellents concerts : hard-blues-rock chez AC/DC dans sa formation originelle, blues sudiste chez Allman Brothers Band. Et, dans les deux cas, débauche d’énergie et de belles guitares –très saturées cependant chez les premiers-.

Une belle matinée, sonore mais qui a fait le bonheur de mes oreilles !

Playlist « Grands espaces enneigés »

« De tous les chefs qui ont interprété mes symphonies, Karajan est le meilleur et le seul à les avoir si profondément comprises » : ainsi s’exprimait en substance Jean Sibelius au durant les années 50, lorsque parurent les premiers LP enregistrés par le chef autrichien avec le Philharmonia Orchestra. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Je n’étais pas revenu de manière attentive vers ces enregistrements depuis assez longtemps, mais ils sont effectivement tout-à-fait remarquables –la gestion des transitions, si essentielle chez Sibelius, est réellement magnifique-, et très différents –plus clairs et moins denses– de ceux que le chef enregistra plus tard avec « son » orchestre berlinois.

L’une des plus belles playlists de cette année qui s’achève, vraiment !

Playlist de toute beauté…

Pour quasiment clôre cette année BTHVN2020, je me suis fait un immense plaisir cette après-midi en retrouvant de vieilles connaissances que je n’avais plus trop écoutées ces derniers temps, et j’ai été, à nouveau, confondu devant tant de beautés à travers ces versions de quelques sonates pour piano de Beethoven.

Des intégrales de ces oeuvres, j’en ai à la pelle, et, en cette année de commémoration, d’autres encore sont parues –dont une, celle d’Igor Levit, que j’apprécie plus particulièrement, et d’autres que je juge plus contestables à mes oreilles et que j’ai trouvées juste convenables sans avoir envie d’y retourner, au moins pour l’instant : Daniel Barenboim pour DGG, Fazil Say qui grogne et chantonne comme Glenn Gould…-.
Mais les disques du jour, je les chéris particulièrement, et ils font partie des fleurons de ma discothèque ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-. Et pour une fois, la critique internationale ne s’y est pas trompée : ces disques sont, à juste titre selon moi, bardés de prix partout dans le monde…

Bilan 2020-1. Les déceptions.

Année BTHVN2020 oblige, les parutions discographiques consacrées au grand sourd ont rythmé ces derniers trimestres, écrasant un peu le marché, avec des bonheurs divers ! Pléthore d’intégrales des sonates, des symphonies et de musique de chambre, énormément de nouveautés, qui rendent vaine toute tentative d’en établir une liste, tant celle-ci serait longue !

Ayant considérablement réduit mes achats de CD classique ces dernières semaines, les déceptions ne risquaient pas d’être nombreuses. Néanmoins, deux disques beethovéniens m’ont fort peu séduit cette année, et l’un d’eux devait pourtant constituer l’événement du siècle selon les annonces qui en étaient faites… Deux disques décevants –l’un d’une rare prétention, l’autre sans âme-, ce n’est pas beaucoup en définitive, et j’ai connu pire ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

La liste des coups de coeur, à venir, sera nettement plus abondante, et c’est heureux !

Playlist « Quarté de deuxièmes »

Cette semaine s’est avérée très laborieuse, avec séismes matinaux, flocons de neige, routes gelées et, en corollaire, circulation quelque peu ralentie, et très pauvre pour mes oreilles également, puisque je n’ai écouté aucun album avant ce matin ! Il était donc temps de m’y remettre, et dès l’aube, j’ai entamé cette playlist, composée, comme son nom l’indique, d’un quarté de « deuxième symphonie ». –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Hormis la 2ème symphonie de Sibelius, oeuvre qui m’a fait découvrir ce compositeur il y a bien longtemps –et me laissa confondu devant tant de beautés à l’époque : le jour même où je la découvrais, je l’achetais en disque pour la réécouter en boucle-, je connais très mal chacune des autres symphonies proposées ici :
je n’écoute quasiment jamais la 2èmer symphonie de Beethoven, que j’apprécie dans l’instant mais qui ne m’a jamais laissé de souvenir impérissable. Très classique et enjouée de facture, elle n’a rien, me semble-t-il, du souffle visionnaire de ses autres symphonies. A la limite, je lui préfère presque la transcription pour trio qu’en réalisa le compositeur.
il en va de même pour Bruckner : en général, j’ai tendance à zapper ses 4 premières symphonies, numérotées 00, 0, 1 et 2, pour commencer l’écoute à la troisième, qui est en fait la cinquième si vous me suivez bien ! La deuxième du jour, numérotation officielle donc, est aimable sans être très marquante, et assez pastorale, avec ses ruptures et ses redondances…
enfin, je connais très bien les trois dernières symphonies de Tchaïkovsky, mais beaucoup moins les trois premières, assez peu enregistrées et encore moins jouées en concert, me semble-t-il. La deuxième, surnommée « Petite Russie », avec ses fanfares prosaïques, n’est clairement pas la plus marquante des oeuvres du compositeur, même si elle s’écoute sans déplaisir.

Mérites de cette playlist et de la rareté : la possibilité de pouvoir découvrir encore de fort jolies choses qui me sont peu familières !

Playlist « Ça balance dans l’pub ! »

Je me suis fait un petit plaisir à peu de frais en m’offrant –on n’est jamais mieux servi que par soi-même, n’est-ce pas ?! – ce merveilleux petit coffret anthologique, arrivé en un temps record dans ma boîte aux lettres.

Il propose, en trois CD bien remplis, de vivre le début de l’histoire de l’émergence du blues en Angleterre, dans les quelques pubs ou clubs musicaux qui permettaient alors à ces artistes de se produire : et, si l’on en croit l’histoire, ce n’était pas simple dans l’Angleterre très conservatrice d’alors : c’était le Skiffle, plus dansant, d’accès très facile et réputé « musique non sérieuse », qui y était en vogue après des jeunes générations… ! –Cliquer sur les images pour les voir en plus grand-.

L’occasion, donc, d’approfondir ma connaissance de la production du Blues Incorporated d’Alexis Korner, qui fut fut le premier groupe de musiciens blancs de blues. J’en avais déjà quelques albums originaux –quatre exactement, dont un live-, mais assez pauvrement présentés. Ici, le coffret est accompagné d’un excellent livret, avec des photos extrêmement rares et une notice chronologique qui permet de suivre l’évolution de ce « groupe » à la composition très variable.

Ainsi, la photo ci-dessous –bien connue des archivistes– vous permettra de découvrir un chanteur juvénile qui n’avait pas encore entamé sa carrière au sein du plus grand groupe de rock du monde et qui se produisait une ou deux fois par mois au sein des Blues Incorporated, mais également avec son propre groupe « Little Boy Blue & The Blue Boys » pendant les entractes –inutile de préciser son nom, tout le monde l’aura reconnu…-. La seconde photo, à votre droite, en revanche, est une vraie rareté, puisqu’elle témoigne du passage d’un tout jeune Charlie Watts comme batteur dans les Blues Incorporated, en 1961 : comme il ne voulait pas faire de carrière professionnelle, il céda son tabouret à Ginger Baker…

Musicalement, le blues d’Alexis Korner est plus acoustique, et plus pur, que celui des Bluesbreakers John Mayall, qui émergea deux ans plus tard, et plus orienté vers un jazz encore très traditionnel et dansant avec l’ajout d’un saxophone. La guitare de Korner –qui s’avère un guitariste très compétent dans son domaine– est simplement légèrement amplifiée, sans aucun effet, et la contrebasse supplante encore pour quelques temps la basse électrique –mais le coffret propose également le premier titre jamais enregistré en Angleterre avec une basse électrique-, l’harmonica est très présent…

Ce matin, c’est Noël avant l’heure !

Playlist « N’importe quoi ! »

La playlist de ce jour est construite sans queue ni tête : juste quelques albums dont je souhaitais me « re-souvenir » parce qu’ils étaient quelque peu sortis de ma mémoire. Ce qui me vaut deux excellentes surprises et deux « bons moments sans plus » ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Les deux « bons moments sans plus » sont les deux albums « du milieu » de l’illustration : le second album de Lynyrd Skynyrd, dont le hit « Sweet Home Alabama » constitue le premier titre, propose du blues-rock « sudiste », avec de belles envolées de guitares et une rythmique un peu molle typique de ces années-là : c’est très bien à petites doses, mais assez loin de ce qu’a pu réaliser, par exemple, The Allman Brothers Band, sacrément plus créatifs !

Quant aux deux symphonies de Schumann et Schubert par Günter Wandun concert avec l’orchestre de la Radio de Hambourg, par un excellent chef-artisan qui acquit une réputation « mondiale » sur le tard, à près de 70 ans…-, c’est moins bon en définitive que dans mon souvenir, et j’en attendais un peu plus, surtout pour la quatrième de Schumann, curieusement un peu atone à mes oreilles, et qui ne décolle jamais vraiment : un très bon concert, évidemment, et un couplage plutôt bienvenu, mais dans ce répertoire archi-rabâché, je préfère d’autres versions plus marquantes.

En revanche, les deux autres albums sont excellents, le premier, déjà évoqué ici, proposant surcroît une prise de son de démonstration, ce qui est important pour cette oeuvre ! Quant à celui de Fischer-Z, je ne m’en souvenais plus du tout; et il s’avère, au bout du compte, presqu’aussi bon que « Red Skies Over Paradise », qu’il précède dans la courte discographie du groupe : c’est vous dire si je l’ai apprécié !

Playlist expressionniste

Très belle playlist entamée ce matin, qui allie l’expressionnisme musical d’Alban Berg à de bien belles pochettes qui plus est ! –Cliquer sur l’image pour la voir en pus grand-.

Cadet de la Seconde école de Vienne, admirateur de Wagner et de Mahler et disciple –plus qu’élève– de Schönberg, Berg était celui des trois musiciens de cette école qui se satisfaisait le mieux des «formes classiques», qui n’entravaient pas sa créativité.
De fait, il reste relativement accessible à une oreille peu aguerrie, et l’ensemble de sa production –qui tient en peu de disques– mérite une écoute attentive : on y découvrira beaucoup de beautés cachées et une profonde humanité.

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