Histoire de remasterisation, suite -et pas fin-

Beeyh_pianoComme annoncé plus avant, le coffret tant attendu est arrivé ce jour dans ma boîte aux lettres, pendant que j’étais au travail –pour une fois, je l’avais fait livrer à la maison…-.

En guise de tout premier verdict suite à cette très rapide écoute : il est trop tôt pour me faire une idée précise de la qualité de la remasterisation de l’ensemble, puisque je viens tout juste de l’ouvrir et que je n’avais plus le son de l’ancienne version complètement dans les oreilles.

Le redécoupage des CD est exactement le même qu’avant, et le même très bon texte de présentation a été repris, écrit en plus petits caractères –sympa pour les yeux des quinquas, dont je ne suis pas encore tout-à-fait…-.

Beeth_Schnabel_partA priori, la méthode adoptée a été de récupérer les disques 78 tours dans leur meilleur état possible et de refaire le transfert en haute résolution, en limitant à la fois la compression et la réduction de souffle. Pour certaines saturations propres à l’enregistrement de l’époque, évidemment, pas de solution envisageables, elles sont intrinsèques au son capté. Il reste également des bruits de surface ponctuels, preuve que les 78T sont dan sun état de conservation loin d’être idéal. Sur une bonne installation, on y gagne cependant une meilleure lisibilité de la main droite, plus d’espace et de vie, et la main gauche semble également moins étouffée.

Il faudrait que je compare sonate par sonate et mouvement par mouvement, et notamment sur les enregistrements les plus anciens, mais sur ce que j’ai pu comparer, c’est globalement mieux et plus agréable, même si c’est loin d’être parfaitement parfait !

Voici donc, pour que vous puissiez vous faire votre propre opinion, un premier extrait : la version initialement parue, dans le remastering ancien :

Puis, en deuxième extrait, la version remasterisée :

Enfin, en guise de bonus, je vous propose d’écouter ma version préférée, dans une prise de son moderne ! Ça change, non ?

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Playlist de canicule

En ces temps caniculaire –35° dehors et presque 30° dedans…-, une petite liste issue des contrées du sud où je ne vais jamais ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

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On se promène donc un peu partout : la Provence de Bizet –j’y suis quand même allé quelques fois-, les Bermudes de Heather Nova –très bel album, sage mais reposant, cf. l’extrait ci-dessous-, le Texas de Stevie Ray Vaughan et ses blues torrides pour certains d’entre eux –une guitare de feu, mais parfois trop d’ostentation à mes oreilles, et le son de la Stratocaster ne vaudra jamais celui de la Les Paul dans ce répertoire 😉 – et, enfin, l’Espagne de Manuel De Falla –j’y étais, j’en garde un souvenir exécrable et j’y avais laissé plus de 10 kilos à l’époque !-.

Tout cela après un copieux barbecue arrosé de rosé glacé –il ne l’est pas resté longtemps– pour passer agréablement ce très chaud dimanche.

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Et on me rembourse même 1 euro !

Beeth_Schnabel_WarnerDernièrement, j’ai pré-commandé, pour une somme que je jugeais déjà dérisoire eu égard à la valeur inestimable de l’objet, ce coffret merveilleux –cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-. Je sais qu’il est merveilleux, parce que je l’ai déjà dans une première réédition datant d’il y a 25 ans –cliquer sur l’autre imagette pour la voir en plus grand-.

Beeth_Schnabel_EmiOr, si le contenu musical est remarquable –la toute première intégrale des sonates pour piano de Beethoven par l’un de ses plus illustres serviteurs, enregistrée de 1932 à 1934 : 204 faces de 78T, accessibles en souscription– et que le texte d’accompagnement, rédigé par un fin connaisseur et éminent linguiste, est à la hauteur, le son, quant à lui, est particulièrement épouvantable dans ce vieux remastering –qui, en plus, coûtait un bras à l’époque de sa sortie-. Même si j’ai l’habitude des enregistrements anciens, ceux-ci m’ont toujours semblé particulièrement difficile à appréhender -d’autres éditions reparues depuis étaient sensiblement meilleures-.

J’ai donc pré-commandé, début juillet, ce petit coffret, qui propose une remasterisation grandement améliorée, qui devrait me permettre de profiter plus confortablement de toutes ces merveilles –on accomplit désormais de vrais miracles dans la réédition de ces vieilles choses-. Et aujourd’hui, en plus, sans avoir rien demandé, la boutique me rembourse 1,01 euro, au motif que je peux profiter du « prix le plus bas » : celui affiché lors de la pré-commande était encore trop haut ! Dès lundi, selon l’annonce de suivi du colis, j’en aurai une idée plus précise.

De quoi me payer un demi-café pour égayer mes écoutes ! J’en reparlerai sûrement, exemples audio à l’appui, très prochainement !

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Playlist -le retour- et notes de lecture…

Et voilà ! Avec la fin des vacances et le retour à une vie de labeur pas encore acharné –mais cela ne saurait tarder-, c’est la « vie normale » qui reprend son cours…

L’occasion de reconfectionner de petits programmes musicaux à même d’égayer le quotidien ! Voici la première de cette nouvelle série –cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-, qui se veut éclectique et largement ouverte à différents styles que j’affectionne !

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Donc : de la musique pour piano –cf. l’extrait ci-dessous, une de mes piécettes préférées du compositeur-, mais aussi du Chicago Blues, excellent et faisant suite à une petite note de Sardequin sur son blog –ici, il manque le rosé mais on a de la bière pour le remplacer par cette chaleur accablante!-, et un peu de grosses machines symphoniques pour faire bonne mesure ! Le tout renforcé d’un peu de Dylan d’avant sa trahison révolution électrique –quelques excellents textes parsèment cet album, même si, musicalement, ce n’est pas peut-à-fait ma tasse de thé-.

Suite à une aimable conversation avec un autre lecteur de ce blog sur son blog, que je vous invite à lire si vous vous sentez l’âme d’un mélomane, j’ai, durant ces vacances, occupé une partie de mes soirées avec la série des Pardaillan, de Michel Zévaco –cf. imagette de la barre de menu à droite-, entre deux Maigret.

Pour les lecteurs de ma génération, la geste doit rester un peu en mémoire : il s’agit de romans de cape et d’épée fréquentés durant notre adolescence, sur fond de guerre de religions post-Renaissance. C’est très romancé, plein de rebondissements et d’une assez jolie plume de surcroît. Il en existe une adaptation télé avec l’excellent Patrick Bouchitey, qui doit dater, vraisemblablement, de la fin des années 70 ou du début des années 80.
Pas de la grande littérature, mais mais de la bonne littérature populaire qui reste plaisante à lire, même si nos adolescents trouveront cela sans doute trop « littéraire » et trop loin de leur univers, désormais.

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Playlist avant le départ

Juste avant de partir, une playlist pleine de belle et bonne musique pour accompagner les préparatifs de voyage –ma petite valise est prête, je laisse toute la place dans le coffre aux grandes valises de CookingCat !-…  –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

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L’extrait proposé ci-dessous me semble d’ailleurs tout-à-fait adapté à la situation !

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La radio de l’été n’est pas qu’un jeu !

RadioenligneHeureuse redécouverte, et presque par hasard, ce matin : les radios  en ligne accessibles via iTunes ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-. Le principe existe en effet depuis la version 1 du logiciel, mais, au départ, le flux était encodé en tout petit débit –au mieux, 128 kbits, mais souvent, beaucoup moins-. Aussi les avais-je abandonnées très vite et n’y étais-je jamais retourné, d’autant que l’offre en classique ou en blues n’était pas franchement attirante.

T260-6Ce matin, un clic « malencontreux » sur un menu déroulant m’a ramené sur l’interface des radios en ligne et je m’y suis donc un peu attardé, juste par curiosité : l’offre est désormais pléthorique, avec, en plus, des débits qui rendent certaines radios très attractives, tant en classique qu’en blues : 320 kbits injectés dans la borne Airplay, cela offre un bon confort sonore et, surtout, en zone de réception difficile, on n’a pas les soucis de réglage d’antenne des tuners, quelle que soit la qualité de ces derniers –j’en ai un vraiment excellent, mais pour un tas de raisons, la réception n’est pas exceptionnelle ici, et je n’en profite pas autant que je le souhaiterais-. En me limitant donc aux débits vraiment exploitables –256 et 320 kbits– j’ai accès à une petite dizaine de radios en ligne thématiques rien qu’en classique ou en blues : c’est Byzance, malgré l’absence de ligne éditoriale de ces diffuseurs, qui se limitent à proposer de la musique en continu.

Donc, depuis ce matin, pas de playlist faite maison, mais d’heureuses découvertes en blues sur cette excellente radio ! S’ils pouvaient, en plus, diffuser la musique avec l’affichage des pochettes des albums, ce serait juste parfait !

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Playlist 5X4

Normalement, pour ceux qui n’ont pas oublié leurs tables de multiplication, ça fait 20 !
Ici et hier, dans la série des playlist thématiques, ça fait 5 albums consacrés à la quatrième symphonie de chacun des compositeurs retenus –dont deux fois la quatrième de Bruckner, qui fut la première symphonie que j’ai connue chez ce compositeur, il y a bien longtemps-.

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J’aime beaucoup chacune d’entre elles, qui font toute partie de mes oeuvres de chevet, y compris celle de Beethoven, injustement méconnue selon moi –les deux premiers mouvements sont magnifiques, notamment-. Schumann la décrivait comme « une menue demoiselle grecque prise entre deux déesses nordiques ».
-Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand, et sur l’extrait pour écouter : saurez vous deviner de quelle quatrième il s’agit ?-.

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Playlist chaloupée

Des origines au retour aux sources ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand, et sur l’extrait, qui l’illustre à merveille, à vous de deviner pourquoi…-.

Playlist27072016

Du ska au reggae, en passant par le rocksteady, donc… Musicalement, le meilleur ne se situe pas forcément où on pourrait le croire –l’album de Lee « Scratch » Perry est sans doute le vrai joyau de cette playlist-… Pour le message spirituel, c’est autre chose : n’est pas rastafari qui veut, mais ceci est une autre histoire, qui vaut la peine d’être connue !

Playlist belles raretés

La playlist de ce jour, qui vise à affronter une petite canicule qui semble s’installer depuis quelques jours, est consacrée à des oeuvres d’une relative rareté, et qui n’ont pas vraiment intégré le grand répertoire, non parce qu’elles manqueraient de qualités intrinsèques, bien au contraire, mais plutôt pour plein d’autres bonnes ou moins bonnes raisons. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

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Jean-Féry REBEL (1666 – 1747) a quasiment disparu des radars de la musicologie pendant des siècles, et a bénéficié d’une redécouverte assez tardive, et essentiellement grâce à cette oeuvre, allégorie en musique de la création du monde : « Les élémens », dont je vous avais déjà fait écouter un extrait ici il y a quelques temps. Très belle expression d’une certaine idée du classicisme français !

HRottLes trois autres disques sont consacrés à des musiciens bien plus récents, à cheval entre les 19ème et 20ème siècles. Hans ROTT (1858 – 1884), compositeur autrichien prometteur, mourut trop jeune –25 ans, mais il n’écrivit plus aucune note de musique après ses 20 ans, puisqu’il fut interné à cette date suite à une crise de démence dans un train– pour entrer dans l’histoire. Il ne passa donc pas à la prospérité et fut redécouvert au milieu des années 80 seulement.
Sa symphonie n’en demeure pas moins magnifique –l’une des plus belles du répertoire de cette époque, qui en compte pourtant de remarquables, de Brahms à Bruckner, voire au jeune Mahler…– et mérite largement une écoute attentive ! Ce que je n’avais plus fait depuis longtemps, mal m’en a pris : tout y est réussi, du début à la fin, et l’on ne saurait en dégager un moment plus qu’un autre, tant on est constamment au plus haut niveau ! –Cliquer sur l’extrait ci-dessous pour en juger par vous-même-.

LMadetojaLeevi MADETOJA (1887 – 1947), compositeur finlandais, bénéficie d’un début de reconnaissance tardif.
Finlandais, élève de Sibelius dont il demeure dans l’ombre bien qu’il partage avec lui les mêmes sources d’inspiration, il a composé une oeuvre orchestrale assez limitée –l’ensemble tient sur quatre CD-, qui reste tonale mais de qualité constante et d’écoute agréable.

ZemlinskyLe plus connu des quatre –tout est relatif– est sans doute son presqu’exact contemporain Alexander Von ZEMLINSKY (1871 – 1942), musicien viennois et grand pédagogue.
Ayant fréquenté la seconde école de Vienne, il ne s’inscrivit pas, cependant, dans les traces de Schönberg, Berg ou Webern, préférant poursuivre dans une veine expressionniste post-mahlérienne.

Vraiment, une très belle playlist ! Le fait de la redécouverte tardive de ces musiciens implique, par ailleurs des choix éditoriaux plutôt ambitieux et d’excellentes prises de son : tant qu’à proposer du rare, autant le faire le mieux possible, non ?

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2016 : la liste s’allonge

2016 se poursuit comme elle avait commencé, et, dimanche, on apprenait la mort d’Alan Vega qui est venue allonger la liste des musiciens disparus… Il n’était ni très connu, ni très médiatisé, préférant les voies ingrates de l’underground à celles d’une exposition grand-public trop crue. Et comme l’approche de sa musique n’était pas des plus simples –elle s’avère inclassifiable, tant son répertoire était à la fois varié et, quelques part, erratique-, ça n’aide pas à construire une carrière vraiment populaire.

J’avais eu la chance de le voir en concert ici, dans une petite salle quand il en existait encore une : public plutôt clairsemé, sonorité médiocre, mais concert épatant malgré tout. C’était il y a longtemps –plus de 30 ans, assurément-, et je n’avais pas suivi outre mesure le déroulement de sa carrière, ses disques étant à mes oreilles moins bons et moins intéressants que ses prestations scéniques, marquées par une belle énergie et une voix dont il faisait à peu près n’importe quoi, pourvu qu’elle serve l’expression.

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