Playlist « Retour aux sources »

Après la réécoute, ce matin, du nouvel album des Rolling Stones, j’ai concocté une petite playlist « Retour aux sources » –cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

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Quatre excellents albums de quatre formations différentes, donc, et tous parus entre 1962 –Alexis Korner– et 1968 –le premier album de Fleetwood Mac-, période de l’émergence du British Blues en Angleterre : assimilation du Chicago Blues ou du Rythm’n’Blues venus d’Outre-Atlantique et amplification progressive des instruments.

A titre anecdotique : l’excellent « Crusade » de John Mayall propose une version très maîtrisée de « I can’t qui you baby » avec Mick Taylor, futur Rolling Stones, à la slide-guitar. On retrouve cette même chanson sur le nouvel album des Rolling Stones, avec Eric Clapton, ex-JohnMayall’s Bluesbreakers, à la slide-guitar, près de 50 ans plus tard… Les routes de ces deux exceptionnels guitaristes n’auront jamais cessé de se croiser. La boucle est bouclée !

Par ailleurs, le morceau que je vous propose d’écouter en extrait est historiquement important quant à l’utilisation, pour la première fois en Angleterre et dans ce style musical –sauf erreur de ma part-, d’une « guitare-basse » électrique en lieu et place de la contrebasse traditionnellement en vigueur jusqu’alors. Cela préfigure l’apparition à peine postérieure des groupes anglais qui allaient s’inspirer de cette musique, dans cette formation –généralement : chant – 2 guitares – une basse électrique et une batterie– : Rolling Stones, d’abord, puis, rapidement après, Yardbirds ou Pretty Things.

Il va de soi, que des groupes comme les Beatles ou Manfred Mann utilisèrent aussi une basse électrique, mais leur musique  trouve une inspiration dans les versants country du skiffle plus que dans la musique noire, pour déboucher sur une musique plus pop que rock.

Blue and lonesome -and beautiful- !

stonesblueandlonesomeSi vous aimez le blues, allez-y les yeux fermés ! Les critiques que j’ai pu en lire, presqu’unanimement excellentes, à l’occasion de la sortie de cet album aujourd’hui, font généralement de Mick Jagger le vrai héros de cet album : son chant est exceptionnellement en place et expressif, il joue magnifiquement de l’harmonica et l’hommage rendus aux vieux maîtres blues parfois un peu oubliés de nos jours est sincère et enthousiaste.

Le groupe, dont le talent créatif en matière de composition est sûrement derrière lui, a parfaitement assimilé tous les plans du blues, et, cinquante ans après, l’expérience en plus, retrouve ses racines. Leur meilleur album depuis bien longtemps, assurément ! Et, bouclons la boucle : pour reprendre l’expression de leur ancien manager, à l’occasion d’un de leurs premiers albums, si vous êtes trop fauchés pour l’acheter, allez puiser dans la sébile d’un aveugle au coin d’une rue pour vous le payer !

Original et copie, pour patienter !

Le premier extrait du futur album des Rolling Stones est disponible ! Christophe, en commentaire de l’article précédent, renvoyait un lien vers une célèbre revue culturelle française présentant, via des versions « roots » –mais pas toujours originelles– le contenu de l’album dans le détail. Ce sont les ayant-droits qui vont être contents ! Juste retour des choses, c’est eux qui percevront les droits d’auteurs !
On sait que Chuck Berry se plaignait avec beaucoup d’aigreur, dans les années 60, de vivre essentiellement des droits versés grâce aux reprises des Rolling Stones, Beatles et autres groupes issus du « British Boom » et non pas des droits issus de ses propres enregistrements.

Dans les années 60, les Rolling Stones enregistrèrent dans les studios Chess, aux Etats-Unis, où ils purent rencontrer quelques-unes de leurs idoles, dont Muddy Waters, re-créateur avec son groupe de la chanson présentée ci-dessous. La « copie » est assez proche de la version enregistrée par Little Walter, spécialiste du Chicago Blues et harmoniciste de Buddy Waters, –et c’est toujours un réel plaisir de retrouver Mick Jagger à l’harmonica, certes plus rauque que celui de Little Walter, mais son jeu reste très énergique et propre : son vrai talent sur cet instrument lui valait d’ailleurs l’admiration de John Lennon, qui ne sut jamais, de son propre aveu, aller au-delà du simple « souffler-aspirer »-, signe que l’assimilation de ce style musical par le groupe n’a plus de secrets pour eux.


Nouvel album : faut-il être impatient ?

La presse commence à évoquer la sortie, dès le mois prochain, d’un nouvel album studio des Rolling Stones –le dernier date d’il y a 11 ans quand même, mais, entre temps, il y a eu quelques live, et même d’excellents avec l’ouverture des archives du groupe : je pense notamment à la réédition du concert 1973 à Bruxelles, qui est, à mon avis, le mellleur album live jamais publié par quelque groupe que ce soit-.

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Il paraît que cet album sera un retour aux sources du blues et qu’Eric Clapton aurait participé l’enregistrement de deux chansons. Soit ! Cela pourrait être annonciateur d’un bel album. J’ai quelques craintes quand même ! D’abord parce que le dernier morceau blues enregistré par le groupe –cliquer sur l’extraitpour l’écouter et vous en faire une idée– est juste convenable, mais loin d’être à la hauteur d’un « Love in vain » ou d’un « Little red rooster », voire d’un « Down in the hole ».

Et puis, surtout, l’album sera produit par Don Was, leur producteur depuis une vingtaine d’années : et ça, ce n’est pas bon signe, au moins pour moi. Les derniers albums proposent une batterie très en avant –j’aime beaucoup Charlie Watts, mais là, son groove n’est pas mis en valeur, c’est plutôt le côté sonore de sa batterie qu’on retient, et ce n’est pas très agréable aux oreilles-.

Cela dit, je suis prêt à prendre deux paris : • je suis quasiment sûr de faire la queue pour l’acheter le jour de sa sortie ! • la pochette sera aussi hideuse que celle des dix derniers -au moins- albums du groupe !

Playlist de canicule

En ces temps caniculaire –35° dehors et presque 30° dedans…-, une petite liste issue des contrées du sud où je ne vais jamais ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

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On se promène donc un peu partout : la Provence de Bizet –j’y suis quand même allé quelques fois-, les Bermudes de Heather Nova –très bel album, sage mais reposant, cf. l’extrait ci-dessous-, le Texas de Stevie Ray Vaughan et ses blues torrides pour certains d’entre eux –une guitare de feu, mais parfois trop d’ostentation à mes oreilles, et le son de la Stratocaster ne vaudra jamais celui de la Les Paul dans ce répertoire 😉 – et, enfin, l’Espagne de Manuel De Falla –j’y étais, j’en garde un souvenir exécrable et j’y avais laissé plus de 10 kilos à l’époque !-.

Tout cela après un copieux barbecue arrosé de rosé glacé –il ne l’est pas resté longtemps– pour passer agréablement ce très chaud dimanche.

Playlist -le retour- et notes de lecture…

Et voilà ! Avec la fin des vacances et le retour à une vie de labeur pas encore acharné –mais cela ne saurait tarder-, c’est la « vie normale » qui reprend son cours…

L’occasion de reconfectionner de petits programmes musicaux à même d’égayer le quotidien ! Voici la première de cette nouvelle série –cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-, qui se veut éclectique et largement ouverte à différents styles que j’affectionne !

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Donc : de la musique pour piano –cf. l’extrait ci-dessous, une de mes piécettes préférées du compositeur-, mais aussi du Chicago Blues, excellent et faisant suite à une petite note de Sardequin sur son blog –ici, il manque le rosé mais on a de la bière pour le remplacer par cette chaleur accablante!-, et un peu de grosses machines symphoniques pour faire bonne mesure ! Le tout renforcé d’un peu de Dylan d’avant sa trahison révolution électrique –quelques excellents textes parsèment cet album, même si, musicalement, ce n’est pas peut-à-fait ma tasse de thé-.

Suite à une aimable conversation avec un autre lecteur de ce blog sur son blog, que je vous invite à lire si vous vous sentez l’âme d’un mélomane, j’ai, durant ces vacances, occupé une partie de mes soirées avec la série des Pardaillan, de Michel Zévaco –cf. imagette de la barre de menu à droite-, entre deux Maigret.

Pour les lecteurs de ma génération, la geste doit rester un peu en mémoire : il s’agit de romans de cape et d’épée fréquentés durant notre adolescence, sur fond de guerre de religions post-Renaissance. C’est très romancé, plein de rebondissements et d’une assez jolie plume de surcroît. Il en existe une adaptation télé avec l’excellent Patrick Bouchitey, qui doit dater, vraisemblablement, de la fin des années 70 ou du début des années 80.
Pas de la grande littérature, mais mais de la bonne littérature populaire qui reste plaisante à lire, même si nos adolescents trouveront cela sans doute trop « littéraire » et trop loin de leur univers, désormais.

La radio de l’été n’est pas qu’un jeu !

RadioenligneHeureuse redécouverte, et presque par hasard, ce matin : les radios  en ligne accessibles via iTunes ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-. Le principe existe en effet depuis la version 1 du logiciel, mais, au départ, le flux était encodé en tout petit débit –au mieux, 128 kbits, mais souvent, beaucoup moins-. Aussi les avais-je abandonnées très vite et n’y étais-je jamais retourné, d’autant que l’offre en classique ou en blues n’était pas franchement attirante.

T260-6Ce matin, un clic « malencontreux » sur un menu déroulant m’a ramené sur l’interface des radios en ligne et je m’y suis donc un peu attardé, juste par curiosité : l’offre est désormais pléthorique, avec, en plus, des débits qui rendent certaines radios très attractives, tant en classique qu’en blues : 320 kbits injectés dans la borne Airplay, cela offre un bon confort sonore et, surtout, en zone de réception difficile, on n’a pas les soucis de réglage d’antenne des tuners, quelle que soit la qualité de ces derniers –j’en ai un vraiment excellent, mais pour un tas de raisons, la réception n’est pas exceptionnelle ici, et je n’en profite pas autant que je le souhaiterais-. En me limitant donc aux débits vraiment exploitables –256 et 320 kbits– j’ai accès à une petite dizaine de radios en ligne thématiques rien qu’en classique ou en blues : c’est Byzance, malgré l’absence de ligne éditoriale de ces diffuseurs, qui se limitent à proposer de la musique en continu.

Donc, depuis ce matin, pas de playlist faite maison, mais d’heureuses découvertes en blues sur cette excellente radio ! S’ils pouvaient, en plus, diffuser la musique avec l’affichage des pochettes des albums, ce serait juste parfait !

Petit morceau de petite histoire

StonesTouringParty72Si vous aimez le blues, vous allez vous régaler en écoutant ce morceau. Si vous n’aimez pas, l’anecdote qui suit pourra vous amuser et guidera une écoute très plaisante.

En 1972, les Rolling Stones traversent les Etats-Unis au cours de ce qui restera leur tournée la plus outrancière, peut-être celle où l’expression « Sex’n’drug’n’rock’n’roll » trouve sa plus authentique illustration dans la jeune histoire du Rock. Ils sont, ici, dans leur « version 2 » –Mick Jagger, Keith Richards, Charlie Watts, Bill Wyman et Mick Taylor, ce dernier remplaçant l’iconique Brian Jones depuis juin 1969– et accompagnés, sur scène, d’une section de cuivres –1 trompette, 1 trombone, 1 saxophone-et d’un piano.

MTaylor72Au cours de cette tournée, la setlist est assez immuable et, notamment, comporte ce très joli blues adapté de Robert Johnson. En ces temps-là, Keith Richards a enclenché le mode « pilotage automatique », et assure simplement une rythmique lourde et sonore –il joue encore sur Gibson et n’est pas passé au son maigrelet de la Telecaster-, assurant tant bien –le plus souvent- que mal –certains soirs où il tient à peine debout– ses parties de guitare qui sont le fondement du son du groupe, bénéficiant du soutien sans faille de la section rythmique et des contrechants de Mick Taylor –qui occupe progressivement tout l’espace de liberté octroyé par le vide progressif laissé par Keith Richards, et ce sera encore plus le cas lors de la tournée européenne qui suivra celle-ci– et des cuivres.

Perdu dans ce monde de débauche, Mick Taylor donne le meilleur de lui-même sur scène, à tel point que les revues de presse de l’époque ne parlent plus, très rapidement, que de la flamboyance de son jeu. Ce qui a le don d’énerver Keith Richards, rejeté dans l’ombre de son cadet. Et donne lieu à ce moment à inscrire dans les annales : le blues en question –à écouter en cliquant ci-dessous– débute tout-à-fait traditionnellement par quelque mesures de guitare –Keith Richards– puis évolue naturellement –chant, section rythmique– comme un blues très bien structuré.

A partir de 1:56, la guitare de Mick Taylor entre en scène, et évolue autour de la mélodie, en contrechant parfaitement adapté aux paroles de la chanson. Après le deuxième couplet, le traditionnel solo doit intervenir, et c’est là qu’on entre dans le cocasse: à 2:54, vous allez entendre Mick Jagger lancer une recommandation au jeune prodige : « Don’t try too hard » – « ne fais pas un truc trop compliqué »-, qui, évidemment, ne sera pas suivie d’effets : le solo de slide guitar qui suit est de toute beauté –le travail sur la sonorité et les nuances, dans le contexte de ce type de concert gigantesque, est presque abstrus-, et celui intervenant après le troisième couplet évolue sur les mêmes sommets –des circonvolutions riches formant une guirlande mélodique, autour de la structure harmonique très simple propre au blues-.

Avec le « Since I’ve been loving you » repris par Led Zeppelin, on tient là les deux perles du blues interprétées par des groupes anglais.

Playlist valeurs sûres

Faute de temps –il fallait s’extirper des bouchons en ce jour de grève des trains et de trafic dense– pour choisir tranquillement et judicieusement, je me suis replié sur une playlist consacrée à des « valeurs sûres » pour entamer la soirée –cliquer sur l’image pour la voir en plus grand– : des disques connus à peu près sur le bout des doigts, mais dont je suis certain qu’ils participeront à me faire passer d’excellents moments. Et d’abord, ça commence avec un festival de belle guitare plus : sonorités blues riches et nourries, fluidité magistrale : que du bonheur ! La suite sera du même acabit !

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Playlist d’anthologie !

Depuis le lever et dès le petit déjeuner pris dans la tasse idoine, ce sont 50 ans de musique en 80 chansons qui accompagnent cette journée ! –Cliquer sur l’image pour la voir en beaucoup plus grand-. De quoi sortir de l’hiver et aborder plaisamment le printemps qui arrive !

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Etonnamment Logiquement, les années 63 – 74 sont surreprésentées et les quatre dernières décennies condensées en moins de 25 titres…

Beau voyage musical à travers le temps, malgré une pochette moche –cependant, le contenu de cette « Super-deluxe édition » est agrémenté de quelques gimmicks bienvenus -posters, photos…– et d’un CD supplémentaire contenant les premières demos du groupe –1962/63– alors à la recherche d’une maison de disques : le groupe y faisait preuve d’une belle application, s’inscrit dans une logique d’assimilation du rythm’n’blues d’Outre-Atlantique et s’avère déjà très accompli dans la mise en oeuvre d’un répertoire noir assez « roots », très différent du Merseybeat –d’inspiration blanche– alors en vogue chez les Beatles –et Brian Jones ou Mick Jagger jouent beaucoup mieux de l’harmonica que John Lennon, qui le notait d’ailleurs avec envie : « You guys can really play that stuff, I just can blow a bit »-. Question de groove, aussi, déjà parfaitement en place dans ces demos, comme en atteste ce petit extrait.

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