Playlist monomaniaque et jaune !

HvKarajanNBAu sortir de deux journées bien chargées, j’ai entamé et programmé pour aujourd’hui une playlist • monomaniaque, car consacrée à divers compositeurs, certes, mais par un seul artiste. Le tout par fainéantise, un peu –pas trop de temps en ce moment pour choisir tranquillement-, et plaisir, beaucoup, les compositeurs abordés faisant partie des musiciens de prédilection du chef.
Et • jaune, puisque les CD sont tous puisés chez le même éditeur au cartouche jaune

Beaucoup de belles réussites dans le lot, même si la « Grande Fugue » de Beethoven manque d’aspérités et que je vais zapper le Mozart, qui ne m’intéresse que moyennement.
Mais sur le même disque, les Métamorphoses de Strauss sont vraiment belles, et j’aime beaucoup cette oeuvre, dont le chef fut l’un des tout premiers interprètes, au sortir de la guerre –et le tout premier à avoir enregistré l’oeuvre au disque, chez EMI, l’éditeur rouge….-.

Playlist20012016
-Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

, ,

Au pied du sapin cette année…

KdoNoel2015Au pied du sapin, ce n’est pas un, mais deux jolis paquets qui m’attendaient ! –Cliquer sur l’image pour la voir en beaucoup plus grand-.

En guise d’entrée, un beau coffret « Emil Gilels », qui me permet de retrouver des oeuvres bien connues et de rationaliser un peu leur approche par cet immense pianiste. J’ai donc retrouvé avec plaisir le concerto pour piano n°1 de Tchaîkovsky dans la version que je préférais, enfant -je me souviens de l’avoir quotidiennement écouté durant l’été 1975, en vacances en Haute-Savoie-. –Cliquer sur l’imagette pour voir la pochette du 33T original en plus grand-.
GilelsMaazelMais, à l’époque, j’étais encore bien jeune n’avais même pas idée d’avoir des doublons dans ma discothèque naissante : ayant déjà une autre version de l’oeuvre, celle-ci m’était largement sortie de l’oreille depuis et je l’ai donc retrouvée avec grand plaisir : c’est du très grand et beau piano, très bien accompagné. Surtout, le coffret comporte les autres concerti pour piano du compositeur, très largement moins joués e tune série de variations pour piano de beethoven proprement époustouflantes !

En guise de plat de résistance, un magnifique coffret « Scriabine : oeuvres complètes ». Pour le coup, beaucoup de découvertes m’attendent, s’agissant d’un compositeur prolixe en petites pièces virtuoses pour piano : préludes, mazurkas, études… et en productions plus conséquentes : sonates pour piano, symphonies et autres poèmes prophétiques et/ou extatiques ! Scriabine fut, durant toute sa vie, un grand mystique et dans ses oeuvres tardives -il mourut jeune, à 43 ans- il quitte progressivement et ponctuellement la tonalité, comme beaucoup de ses contemporains. J’en avais très peu dans ma discothèque, me voilà désormais pourvu de tout le nécessaire pour approfondir la musique de ce musicien passablement excentrique -l’homme, pas sa musique-.

L’autre plat de résistance du Réveillon, absolument remarquable, c’est celui que nous avons mangé hier soir : une terrine gargantuesque de joue de boeuf longuement mijotée aux carottes jaunes et violettes confites et aux oignons confits. Exceptionnel !

, ,

Playlist d’opportunité -en puzzle-

Ces derniers jours, n’ayant que peu de temps, j’ai découvert par petits bouts le dernier très joli coffret déposé par la poste à mon bureau –je me fais régulièrement livré là-bas, où il y a toujours au moins ma secrétaire pour réceptionner 😉 -, et dont je vous avais parlé un peu ici.

En images, –outre celles ajoutées au slideshow mensuel– ça donne cette video, bien réalisée :

Aux oreilles, c’est excellent ! De très bonnes version, généralement assez acérées, très en avance sur leur temps d’une certaine manière -l’ensemble couvre grosso modo toue la décennie des années 50 et le tout début des années 60- dans le concept interprétatif proposé : clair, vivant, très lisible, raisonnablement engagé mais sans idiosyncrasie : bref, pour des écoutes répétées au disque, c’est quasiment idéal, et les prises de son, bien que relativement anciennes, sont de qualité ! Je me suis délecté, notamment, de larges extraits de Carmen absolument somptueux, bien que chantés en allemand 😉 !

 

Aux yeux, c’est un bel objet également : les pochettes reprennent presque à l’identique le format album original du 33T, avec des coffrets qui s’ouvrent « comme dans le temps ». Evidemment, l’ensemble mérite une écoute plus attentive, mais, pour cela, il me faudra encore un peu attendre !

, , , ,

Auscultons une discothèque

Et hop, une mise en graphique pour commencer –cliquer sur l’image pour la voir en grand-.

DiscoAuscultation

Quelques commentaires :

• comme attendu, Beethoven puis Wagner sont largement en tête en classique, et The Rolling Stones et The Cure en pop-rock : quelle surprise !
• plus inattendu : Mozart est en troisième position en classique ! Le bougre a beaucoup composé –plus de 600 oeuvres répertoriées-, et il suffit de quelques intégrales des symphonies et des concerts pour piano pour faire croître rapidement la courbe… Mahler et Bruckner, à l’inverse,  sont de piètres producteurs ! Quant à Wagner et ses dix opéras effectivement inscrits au grand répertoire…
• cet ensemble représente exactement 50% de ma discothèque –hors récitals, classés à part– à ce jour –et le fichier est quasiment à jour…- : j’aurai voulu le faire exprès que je ne m’y serais pas pris autrement !
• la prise en compte des récitals pourrait changer un peu ce classement : on y retrouve beaucoup de Liszt –chez les pianistes– et de Schubert –chez les chanteurs-.

, , , , , , , , ,

Une autre page de petite histoire

L’année dernière, à peu près à la même époque, je vous parlais de l’histoire en jaune, qui permettait de reconstruire un peu de la saga de l’enregistrement audio. Aujourd’hui, je vous propose quelques petites histoires en lien avec les premiers enregistrements réellement Hi-Fi, au sortir de la seconde guerre mondiale.

ffrrdeccaDeux phénomènes majeurs permirent de passer progressivement de l’ère du 78T à celle du 33T : • d’une part, l’enregistrement sur bandes magnétiques, mis en oeuvre très tôt en Allemagne –la qualité des retransmissions radio allemande interpellait les Européens des pays alentours et, surtout, la bande magnétique permit d’enregistrer les oeuvres d’un seul tenant, et non pas par « bouts de 4 minutes »-; d’autre part, l’amélioration des microphones, qui est due aux Anglais, en lien direct avec les systèmes acoustiques de détection des sous-marins ennemis pendant la guerre : cette technologie fut reprise par la marque anglaise Decca dès 1944, et popularisée sous le terme de « ffrr », soit full frequency range recordings.

ffrrdeccaLPLe premier enregistrement répondant quasiment aux normes Hifienregistrement encore mono, certes, mais proposant une bande passante considérablement élargie et s’étendant de 80 à 14000 Hz-, très supérieur aux enregistrements réalisés par la concurrence de l’époque, eut lieu à Londres en 1945 : il s’agit de la 5ème symphonie de Tchaikovsky par le National Symphony Orchestra, sous la direction de Sidney Beer. Vous pouvez en écouter des extraits, pour vous rendre compte de la qualité sonore obtenue eu égard aux standards moyens de l’époque –le disque est cependant hors catalogue depuis longtemps, et difficilement trouvable, et son intérêt artistique est plutôt mineur-.

MilsteinWalterUne fois cette technologie appropriée, il fallait encore passer du 78T –4 minutes par face– au 33T « long player », dit LP. C’est grâce à l’enregistrement sur bandes magnétiques que ce passage fut considérablement simplifié, puisque le montage ne posait plus, désormais, de problèmes insurmontables. Le premier 33T LP / 30cm de l’histoire du disque fut réalisé par Columbia records. Il s’agit du concerto pour violon de Mendelssohn, dans la version de Nathan Milstein dirigé par Bruno Walter. Hors classique, le tout premier LP produit était « The voice of Frank Sinatra ».

Il va sans dire que, rapidement, l’ensemble du catalogue 78T commença à disparaître, au profit du nouveau standard infiniment plus pratique proposé par le LP.

C’est alors que l’histoire « moderne » de l’enregistrement audio put commencer.

, ,

Politique tarifaire… étrange !

Presque sans commentaire ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-. Pour cet objet tant convoité, on se demande quand même s’il n’y a pas une erreur quelque part –sur la boutique française, en l’occurence, parce que c’est moins cher, et parfois nettement, partout ailleurs… Mais plus de 50% de différence de prix sur une nouveauté, alors ça, c’est une première ! -.

Bon, on y perd un à deux jours en délais de livraison, mais comme le coffret sort dix jours plus tôt ailleurs, j’ai encore la possibilité, si je me décide à le commander tout de suite, de l’avoir avant –mais pas le 14 juillet, contrairement à ce qui est indiqué, ça c’est une certitude– et nettement moins cher !

Les voies d’Amazon sont impénétrables…

PrixComp

, , ,

Objet(s) pour collectionneur, la suite

Je vous parlais dans ma précédente notule de mon tout premier disque de musique Pop-Rock acheté. Voici les tout premiers 33 tours qui composaient, bien avant, ma discothèque classique, entamée en octobre 1972… Evidemment, tout cela a été racheté en CD par la suite, au gré des rééditions : on revient toujours à ses premières amours, même si dans certains cas, le souvenir qu’on en garde va bien au-delà de la valeur réelle de la chose ! Les Beethoven, notamment, étaient de plus ou moins gros coffrets de 5 à 19 disques dont je n’étais pas peu fiers !

-Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

DiscoClassiqueDebut

,

Objet pour collectionneur

time-waits-for-no-one-600x600Mon tout premier 33 tours des Rolling Stones est en fait un collector, et, quand je l’ai acheté à sa sortie, je ne le savais même pas ! Quand je l’ai revendu, il y a plus de vingt ans, avec tous ses compères vinyles et la platine qui servait à les lire, je ne le savais pas non plus !

Je viens de l’apprendre la semaine dernière : « One of the rarest Rolling Stones albums in that it only had a limited release in certain countries and was withdrawn after a short time on sale. If you see it grab it, it’s rare. » En clair : l’un des plus rares album des Rolling Stones, sorti en nombre limité pour une courte période avant son retrait… Et il n’a jamais été réédité en CD, mais on peut le reconstituer soi-même assez aisément –Cliquer sur l’image pour la voir en grand-.

J’ai encore perdu une occasion d’être riche !

AgeOrRSAu demeurant, la compilation est bien faite, et l’album m’a beaucoup servi. Je n’étais pas peu fier, du haut de mes 12 ans, de pouvoir l’exhiber à mes copains de classe, qui, eux, ne connaissaient même pas le groupe  :mrgreen:  Il ne resta pas longtemps isolé sur une étagère « Pop-Rock » toute nouvellement créée à cette occasion –je n’avais, avant lui, que des albums de musique classique-. Une nouvelle aventure commençait : c’est à partir de cet album, et du temps passé à me documenter en médiathèque –on avait déjà, ici, une médiathèque, qui permettait d’emprunter, outre, des livres, des 33 tours et des cassettes, ainsi que des partitions– suite à cet achat, que j’ai construit petit à petit ma discothèque, d’abord autour des grands noms, puis en m’orientant vers des choses plus obscures, mais toujours assez loin du « goût du jour »  😀
Très vite, en effet, il fut suivi de la quasi totalité des albums Decca, dans la collection « L’âge d’or des Rolling Stones« , construite en 19 volumes : nettement moins chers que les originaux, avec une belle iconographie et des textes vraiment intéressants, mais des pressages –français– vraiment médiocres : une collection pour fans désargentés, en quelque sorte  🙄 !

,

Onze petites et grandes choses…

11secretsIl semblerait que la manie des tags entre blogs ait survécu et commence à se répandre à nouveau : ce fut une grande spécialité du milieu des années 2000, qui paraissait vouée à une mort à petit feu… Et voilà que ça repart. J’ai donc été taggé par Gilsoub, selon des modalités quelque peu complexes : il s’agit de dévoiler 11 petits ou grands secrets, puis derépondre à 11 questions, puis d’en inventer 11 nouvelles qui serviront à tagger 11 blogs de mon choix ! J’ai décidé de me limiter aux deux premières parties du jeu : d’une part, je ne suis pas assez curieux pour poser 11 questions, à 11 personnes; d’autre part, je ne suis pas 11 blogs, et ceux que je suis ont déjà été taggés !

On commence donc par les 11 secrets à partager -ce ne seront donc plus de secrets…-.
• Il me tarde de me débarrasser de ce questionnaire !
• Depuis 1987, je n’ai jamais eu autre chose que des Macs, à titre privé, comme ordinateurs.
• J’aurai bientôt 3000 CD dans ma discothèque, tous répertoriés et classés –en fait, je pense déjà les avoir, mais j’ai la flemme de mettre de l’ordre dans les enregistrements bootlegs-.
• Parmi ces CD, il y a 21 versions complètes différentes de la Walkyrie, de Wagner.
• Il s’agit sans doute de mon opéra préféré, avec le Wozzeck d’Alban Berg-.
• J’ai bu une bière avec Mick Taylor –et lui : plus qu’une !-.
• J’ai mangé à la maison avec Emmanuelle Haïm.
• John Tomlinson a fait peur à Trésor-de-Janvier, encore bébé, en répétant Boris Godounov à la maison.
• Mon premier disque, en octobre 1972, était le premier concerto pour piano de Tchaïkovsky.
• Mon premier 33 tours des Rolling Stones était une compilation devenue collector, intitulée « Time waits for no one ».
• Je suis content d’avoir fini ce questionnaire !

On continue -et on termine, donc…- avec les réponses aux questions de Gilsoub !
OnzeChosesetAutres• Alors heureu(x)-se ?
Présentement, oui.
• Avec ou sans sucre ?
Sans, sauf dans le thé à la menthe !
• Vous désirez quelque chose ?
En finir au plus vite avec ce questionnaire 😉
• Puis-je vous aider ?
Trop tard, il fallait y penser avant de ma taguer !
• Kamasutra ou Marc Dorcel ?
Je préfère l’imagination au pouvoir !
• Et dieu dans tout cela ?
Ne savais-tu donc pas que depuis Nietzsche au moins, Dieu est mort ?
• Dernier coup de cœur ?
• L’endroit le plus insolite où vous ayez fait l’amour ?
Sur un arbre.
• Et c’était bien ?
Il y a plus confortable !
• La question que j’aurais dû vous poser ?
Alors, le mont Saint-Michel, ça t’a plu ?
• Et sa réponse ?
Oui, c’était très beau !

, ,

Au pied du sapin…

Cette année, une fois encore, c’est un superbe objet qui m’attendait au pied du sapin !

Ferenc Fricsay était un chef hongrois –naturalisé autrichien– né en 1914 et mort très jeune, en 1963, après une longue maladie. Il commença à diriger très tôt et prit totalement son envol au sortir de la seconde guerre mondiale, où il atterrit à Berlin –pas au prestigieux Philharmonique, mais à l’orchestre symphonique de la radio en secteur américain : RIAS Berlin : un orchestre tout juste créé, et qui vit rapidement arriver des musiciens des grands orchestres de l’est de l’Allemagne : Leipzig et Dresde, en particulier, qui voulaient échapper au contrôle soviétique-.

Il signa alors un contrat d’exclusivité avec Deutsche Grammophon, l’étiquette jaune –je vous en avais parlé ici-, dont il fut l’un des artistes majeurs durant la décennie qui suivit, et sans doute le chef le plus enregistré par la marque durant cette époque –il fallait lutter contre le concurrent EMI/HMV, qui distribuait alors Karajan, à peine plus âgé, à la tête du Philharmonia de Londres-.

Réponse_NoëlQuasiment tous les enregistrements réalisés avec son orchestre sont excellents : membres d’un orchestre radiophonique, les musiciens avaient l’habitude de jouer en studio d’enregistrement. Etonnamment, le chef semble un peu moins à l’aise avec d’autres orchestres. On peut peut-être comprendre pourquoi, lorsqu’on le voit répéter : très disert, le chef explique beaucoup, avec une grande courtoisie –la séance de travail avec l’orchestre débute à 3:25 dans ce très instructif document-. Or, le temps passé à expliquer est du temps pendant lesquels les musiciens ne répètent pas, et le temps de répétition, même à l’époque, était compté. Dans les « grands orchestres », les musiciens avaient l’habitude de répéter en longues sessions plutôt que par courts passages entrecoupés d’un long discours.

Par ailleurs, Fricsay fut volontiers victime de quelques cabales dont le petit monde du classique a le secret : à Munich, son poste suivant, on lui reprocha de diriger trop peu, et pas dans l’esprit attendu, de Wagner. A Londres, les anglais, attachés à la tradition instaurée par Beecham, se révoltèrent contre sa manière de diriger Mozart, pourtant magnifique –Mozart et Bartok étaient ses musiciens de prédilection-.

Un bien bel objet de Noël, donc, qui permet en plus de retrouver une grande partie des pochettes originelles ! Et, puisque c’est le volume 1, cela en implique un second : ma liste pour Noël 2015 est d’ores-et-déjà entamée !

, , ,
Retour en haut