Devinette -facile- couleurs locales et playlist variée

strasbg_mempoirmusique« Strasbourg reste sans contredit le lieu de France où la culture musicale s’épanouit de la manière la plus naturelle et la plus traditionnelle ». François Lesure, 1999.

Telle est la conclusion, par un des plus éminents musicologue français, de la préface, de cet excellent petit ouvrage, remarquablement documenté et doté d’une riche bibliographie, qui appelle d’autres lectures. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand et lire le titre

patineursEn matière de devinette –moins difficile qu’il n’y paraît-, je vous propose aujourd’hui d’écouter cet agréable et très connu extrait et de me donner :
• le nom de l’oeuvre;
• le nom du compositeur, surnommé « le Johann Strauss strasbourgeois », puis « le Strauss de Paris », les troubles de l’histoire complexe de la région obligeant… Né à Strasbourg, il fut très en vogue dans les salons parisiens du Second Empire et du début de la Troisième République;
• le nom de l’orchestre interprétant cet extrait -c’est facile dans ce contexte…-;
• en guise de bonus pour départager les éventuels ex-aequo : le nom du chef à la tête dudit orchestre. Autrichien, il en fut le titulaire -très apprécié des musiciens- à la fin du 20ème siècle.
Cliquer aussi sur l’image pour la voir en plus grand : meilleur indice que cela, je ne pourrai pas vous fournir !-.

Comme d’habitude, le vainqueur gagnera un joli cadeau… Et, pendant que vous vous creuserez la tête –ou pas, parce que ce n’est pas si difficile que ça…-, je profite pour ma part de cette jolie playlist ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

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Playlist vieilles cires

Continuons à « profiter » de ce nouveau week-end pluvieux, après une semaine tout aussi trempée que la précédente… La playlist de ce jour est constituée de documents si anciens que j’aurais dû vous présenter les pochettes en noir et blanc ! –Cliquer sur l’imagette pour voir en plus grand ce que cela aurait pu donner…-.

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Mais ce sont des documents qui n’en restent pas moins incontournables à mes oreilles, habituées à cet vieilles cires, et qui restent assez faciles à écouter, le brouillard sonore n’étant pas si dense ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

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Je vous ai déjà parlé ailleurs de cette cinquième de Beethoven par Arthur Nikitsch, premier chef de l’orchestre philharmonique de Berlin, enregistrée en 1913. Je ne vous parlerai pas plus avant du Cd de Bruno Walter interprétant, dans une veine à la fois rapide et romantique, le 20ème concerto pour piano de Mozart –l’un des rares du compositeur que j’apprécie-.

Robert Kajanus se déplaça spécialement à Londres pour enregistrer les symphonies de Sibelius, dont il fut à la fois le professeur et l’ami. Il mourut avant de pouvoir enregistrer l’intégralité du corpus, mais ce qui reste est assez exceptionnel, et s’inscrit au début d’une tradition d’interprétation qui disparut au tournant des années 60, où l’on commença à enregistrer ces oeuvres dans une optique beaucoup plus « large ». Ici, la ligne est claire et les arrêtés vives, dans des tempi fort vifs –cf. le premier extrait-. Le son est remarquable eu égard à la date d’enregistrement –1932-.

Presqu’à la même époque, Arturo Toscanini fut invité dans la même ville pour diriger l’orchestre de la BBC, au prix de cachets extrêmement avantageux pour lui –plus de 35 000 £ de nos jours par soirée-, qui était alors réputé comme le plus grand chef vivant –il bénéficia avant-guerre de la même aura légendaire que Karajan après-guerre-. Il en profita pour interpréter les Variations Enigma d’Elgar, dans une veine novatrice pour l’époque, et qui fut alors saluée ainsi par les auditeurs –évidemment, à nos oreilles, cela a vieilli, mais ça mérite encore le détour, cf. le second et troisième extraits : le soin apporté aux phrasés tout en refusant les portamenti des cordes, le tranchant et la précision des attaques sont assez neufs à cette date et dans cette très belle oeuvre-. Les anecdotes pullulent quant à son caractère irascible et à son tempérament d’autocrate –il dirigeait, par exemple, avec un pistolet chargé à blanc sur son pupitre et tirait sur les musiciens dont il n’était pas content en montrant deux ou quatre doigts, ce qui signifiait que les sus-visés avait deux ou quatre jours pour quitter l’orchestre…-, mais les musiciens, généralement, étaient très fiers de travailler avec lui, malgré les insultes et les engueulades !

Playlist contrastée

Entamée hier et poursuivie aujourd’hui, cette playlist –cliquer sur l’image pour la voir en plus grand– est marquée essentiellement par « Berlin » de Lou Reed, interprété et enregistré intégralement en live, à une époque –2008– où l’artiste avait ressorti l’album de ses oubliettes personnelles où il était enfermé depuis la fin des années 70.

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L’album initial, en 1973, profondément dépressif et claustrophobe, fut un échec commercial retentissant, malgré ses ambitions et ses pointures –les frères Brecker aux cuivres, Ansley Dunbar et BJ Wilson à la batterie, Jack Bruce à la basse, Steve Hunter à la guitare, parmi d’autres-. Trop produit, trop trash selon certains, sans chanson vraiment marquante au même titre que « Walk on the wild side », et puis Lou Reed commençait à parler ses textes autant qu’il les chantait. Pourtant, la musique est d’une réelle beauté et certains textes sont poignants, mais le tout est parfaitement glauque au sens premier du terme : les bas-fonds de l’âme humaine évoluant dans les bas-fonds des arrière-cours les plus sordides de Berlin.
La version live est assez proche de l’original, les musiciens retenus s’inscrivent respectueusement dans les traces de leurs prédécesseurs, sans grande originalité mais non sans talent –seul l’ancêtre Steve Hunter brode largement de jolies nappes de guitare électrique-, même si la voix a vieilli et que la mise en mots ne fonctionne pas toujours aussi bien, à force de triturer le rythme dans tous les sens, au risque de décalage pas très heureux. L’ensemble valait bien cependant un petit extrait, ci-dessous –dont les paroles sont ici-.
Après tout cela, rien de mieux qu’un petit B52’s dynamique et entraînant pour retrouver un large sourire !

Playlist « So british, indeed »

Juste avant la reprise, et pour finir ces congés d’hiver dans une ambiance idoine, une petite playlist typiquement anglaise, avec Elgar, Handel –anglais d’adoption-, The Small Faces et The Kinks, deux groupes très représentatifs de la vague « Mods » et du Swinging London des années 65-68, dont il ne reste pas grand-chose à Londres aujourd’hui, à dire vrai… –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

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Playlist autour du monde

C’est une playlist autour du monde que j’écoute aujourd’hui : Allemagne, Angleterre, Japon et Finlande avec petit déjeuner en Amérique… –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

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Le dernier album de la playlist du jour donne un petit aperçu de ce qui nous attend la semaine prochaine –et l’extrait proposé en fin de notule vous en livrera encore un peu plus : very british indeed, isn’t it ?-. Tout le CD est réellement très désirable, l’un des plus beaux consacrés à ce compositeur, par un chef original, longtemps controversé pour certaines excentricités idiosyncrasies qu’on n’entendra guère ici ! C’est tout une forme de pompe de l’Angleterre victorienne qu’on peut retrouver dans l’oeuvre du compositeur qui se révèle à vos oreilles : j’y penserai la semaine prochaine en visitant la reine  :mrgreen: !

Evidemment, les trois autres albums sont de belle tenue également, et le troisième cité est, de plus, une vraie originalité : le Japon ressenti et décrit par un finlandais, sur un argument plutôt « fantastique » –c’est Frankenstein au pays des marionnettes, ou presque…-, est à connaître 🙂 !

Playlist « Vieilles cires »

Petit à petit, le quotidien se réinstalle et reprend ses droits même pour mes oreilles, et malgré un emploi du temps chargé, et quelque peu chamboulé par les événements récents –voyage à Paris annulé en cette fin de semaine, par exemple, le salon du numérique auquel je devais participer étant reporté-.

Ce soir, une playlist qui crachote mais case de réelles beautés ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

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Playlist d’Outre-Atlantique

Thématique « Star-Spangled Banner » dès l’aube de cette nouvelle journée… –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-. Playlist27092015L’album du Grateful Dead, le cinquième du groupe, est très loin du Blues cher au coeur de Jerry Garcia, mais constitue un retour vers les racines blanches de la musique populaire américaine : vaguement folk, très country et très vocal, aussi. Intéressant, mais pas fondamental.
Du coup, « America stars and bars » de Neil Young en est presque une suite logique, dans la même veine, même si son sommet « Like a hurricane », est un pur rock très brut de décoffrage, à la guitare saturée et chargée d’émotion, comme souvent chez ce musicien.
Le concerto pour violoncelle d’Eliott Carter a été composé en 2001, mérite un coup d’oreille curieux, mais ne va pas révolutionner le genre…
Enfin, les Cramps font du Cramps, en s’amusant comme toujours : vivant et faussement glauque, même si on est loin de l’inventivité des débuts.

Devinette du week-endfacile 🙂 Hier soir, j’ai entendu ce chant jubilatoire, dans une ambiance assez électrique. Les paroles sont à peu près incompréhensibles pour une oreille normalement constituée…

Mae hen wlad fy nhadau yn annwyl i mi,
Gwlad beirdd a chantorion, enwogion o fri;
Ei gwrol ryfelwyr, gwladgarwyr tra mad,
Tros ryddid collasant eu gwaed.

Gwlad! Gwlad! pleidiol wyf i’m gwlad
Tra môr yn fur i’r bur hoff bau,
O bydded i’r hen iaith barhau.

Et vous, vous y comprenez quelques chose ? Et d’ailleurs, savez-vous seulement ce que c’est ???

Playlist Union Jack

Après une longue et pleine journée, rien de mieux qu’une petite playlist à même de ravir mes oreilles pour entamer la soirée : ce jour, elle est toute entière consacrée à l’écoute d’un musicien anglais de l’époque victorienne, Edward Elgar, un peu méconnu dans nos contrées, mais presqu’un phénomène Outre-Manche. Ses « Pompes et circonstances » sont, quant elles, archi-connues partout et la première, avec ses paroles « Land of hope and glory », est presqu’un second hymne national…

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A vous de juger si cette notoriété relative dans nos contrées est justifiée, ou non… Son concerto pour violoncelle, quoi qu’il en soit, reste l’un des plus beaux du répertoire.

L’extrait ci-dessous –1ère symphonie, 1er mouvement– a, par ailleurs servi de support à la bande originale d’un film –anglais, forcément-, plutôt pas mal et renouvelant un peu le mythe envisagé, qui connut un succès certain dans les années 80, permettant au passage de découvrir un acteur français qui allait percer rapidement, avant de retomber un peu dans l’oubli… Quel film ? A vous de le découvrir !

Original et -pâle- copie…

D’une oeuvre que j’aime beaucoup, je vous présente d’abord la version « originale », telle que voulue et interprétée par le compositeur. L’enregistrement date un peu -1926-, le style aussi -les cordes-, mais c’est vraiment très bien…

Et puis, voici maintenant, une copie, image de tout ce qu’il ne faudrait sans doute pas faire, sous peine de dénaturer la pensée du compositeur. Il y en a, néanmoins, qui aiment bien.

Le chef -l’un des plus célèbres du 20ème siècle- qui fut invité en Angleterre à cette occasion, ne fut plus jamais invité par cet orchestre, ni dans ce répertoire, ni dans un autre… Il faut dire, qu’il eut un comportement pour le moins très, trop… à l’occasion de cet enregistrement. Une vidéo de la répétition existe, et montre l’ambiance glaciale qui y régna.