L’été débute cette année par une vraie canicule, ici comme ailleurs, et pour trouver un peu de fraîcheur, il faut se lever de très bonne heure et ouvrir toutes les fenêtres, même si en ville, le béton rayonne la chaleur même la nuit !
Donc : dès 5h30, j’ai réussi à faire baisser la température de la maison de 27,5° à 24°, ce qui n’est pas rien, mais un peu vain puisqu’elle remontera tout au long de la journée… Vivement vendredi, jour de fin programmée de cet épisode éprouvant !
Je profite de cette journée pour me faire ma petite fête de la musique à moi tout seul, en écoutant quatre versions –dont une toute neuve : la première– de l’été des « Quatre saisons » selon des perspectives assez dissemblables. Très agréable pour commencer la journée ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand et sur l’extrait sonore pour en écouter un petit bout-.
Comme je suis tombé du lit à une heure indécente alors que le petit jour ne pointait même pas encore –et pourtant, ici, à l’est de l’hexagone, le soleil se lève tôt…-, c’est une playlist toute en douceur et en sourdine qui accompagne depuis plusieurs heures ce début de ce qui s’annonce comme une très longue journée ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand et sur l’extrait pour en profiter un peu, vous aussi-.
Arrivé au travail, ma première occupation de la matinée sera de compléter le récépissé de retard remis hier par la SNCF : le train est arrivé 1h10 après l’horaire initialement prévu… Du coup, j’ai dû sacrifier mon déjeuner… Mais on devrait me rembourser une partie du prix du billet en échange de ce retard… A voir !
Le début de campagne électorale, en France, nous ferait presqu’oublier que notre pays est aussi celui où l’élégance et une certaine finesse d’esprit ont longtemps eu cours…
La playlist du jour illustre tout-à-fait cet « esprit français » : une certaine mesure, un classicisme de bon aloi –la fin du dix-septième et le premier dix-huitième siècles-, une élégance certaine de l’éloquence, mais aussi une justesse de ton bienvenue en ces temps de beugleries de tous bords ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand et sur cet extrait paisible pour le vérifier-.
Un peu plus tard, je m’attaquerai également à « La mort de Danton » –cliquer sur l’imagette de droite pour la voir en plus grand-, un opéra un peu oublié de Gottfried Von Einem (1947) sur un livret allemand de Georg Büchner –qui est aussi à l’origine du livret de Wozzeck, magnifique opéra d’Alban Berg– et suite au visionnage récent du film « Danton », avec Gérard Depardieu dans ce qui pour moi est son meilleur rôle : le premier des gueulards ?
En tout cas, depuis, à l’assemblée nationale, règne un joyeux brouhaha qui ne se dément pas quelle que soit la législature envisagée ! Les séances au Bundestag auxquelles j’ai eu la chance d’assister il y a fort longtemps sont d’un calme olympien, en comparaison !
Des trois grands musiciens de l’ère baroque –avec Bach et Vivaldi– passés à la postérité auprès du « grand public », Handel –ou Händel, ou Haendel, c’est selon… Lui même signait Handel après son installation en Angleterre– est le seul qui ne vécut jamais d’éclipse après son décès : si ses opéras ont largement bénéficié de la redécouverte baroque après la seconde guerre mondiale, ses oratorios, ses célèbres Water Music ou Royal firewroks Music, ou encore ses magnifiques concerti grossi restèrent toujours très en vogue, quand Vivaldi et Bach avait sombré dans un oubli long d’un siècle, voire plus pour le second.
Handel, quant à lui, fut joué de tout temps, parfois par des orchestres pléthoriques –on parle de plus de 1 000 choristes pour une interprétation de Messiah au début du vingtième siècle– et sans doute totalement « hors style ». Sa musique, si elle n’y a rien gagné, a cependant largement survécu à ces « maltraitances ».
Les plus grands compositeurs l’admiraient : • pour Haydn, « Handel est notre maître à tous »; • pour Liszt, « Handel est grand comme le monde ». • Mais son plus ardent admirateur fut Beethoven : « Handel, voilà la Vérité ! » ou encore « Handel est le plus grand, le plus solide compositeur : de lui, je puis encore apprendre » ou, pour finir cette rubrique élogieuse : « Je voudrais m’agenouiller sur sa tombe ».
Le style épique de cette musique pleine de vitalité, simple sans être simpliste, explique sans doute cette grande notoriété auprès du grand sourd, lui-même souvent inspiré par le genre « héroïque ». Mais, plus généralement, Handel apparaît assez universel par la synthèse réussie des différents courants de son temps -allemands, italiens, français et anglais- qui traversent sa musique.
C’est donc une playlist pleine de cette vigueur joyeuse qui va me permettre d’entamer le week-end ! -Cliquer sur, l’image pour la voir en plus grand-.
Et, pour que vous en profitiez un peu, vous pouvez écouter le petit extrait ci-dessous.
La playlist de ce jour, qui vise à affronter une petite canicule qui semble s’installer depuis quelques jours, est consacrée à des oeuvres d’une relative rareté, et qui n’ont pas vraiment intégré le grand répertoire, non parce qu’elles manqueraient de qualités intrinsèques, bien au contraire, mais plutôt pour plein d’autres bonnes ou moins bonnes raisons. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.
Jean-Féry REBEL (1666 – 1747) a quasiment disparu des radars de la musicologie pendant des siècles, et a bénéficié d’une redécouverte assez tardive, et essentiellement grâce à cette oeuvre, allégorie en musique de la création du monde : « Les élémens », dont je vous avais déjà fait écouter un extrait ici il y a quelques temps. Très belle expression d’une certaine idée du classicisme français !
Les trois autres disques sont consacrés à des musiciens bien plus récents, à cheval entre les 19ème et 20ème siècles. Hans ROTT (1858 – 1884), compositeur autrichien prometteur, mourut trop jeune –25 ans, mais il n’écrivit plus aucune note de musique après ses 20 ans, puisqu’il fut interné à cette date suite à une crise de démence dans un train– pour entrer dans l’histoire. Il ne passa donc pas à la prospérité et fut redécouvert au milieu des années 80 seulement.
Sa symphonie n’en demeure pas moins magnifique –l’une des plus belles du répertoire de cette époque, qui en compte pourtant de remarquables, de Brahms à Bruckner, voire au jeune Mahler…– et mérite largement une écoute attentive ! Ce que je n’avais plus fait depuis longtemps, mal m’en a pris : tout y est réussi, du début à la fin, et l’on ne saurait en dégager un moment plus qu’un autre, tant on est constamment au plus haut niveau ! –Cliquer sur l’extrait ci-dessous pour en juger par vous-même-.
Leevi MADETOJA (1887 – 1947), compositeur finlandais, bénéficie d’un début de reconnaissance tardif.
Finlandais, élève de Sibelius dont il demeure dans l’ombre bien qu’il partage avec lui les mêmes sources d’inspiration, il a composé une oeuvre orchestrale assez limitée –l’ensemble tient sur quatre CD-, qui reste tonale mais de qualité constante et d’écoute agréable.
Le plus connu des quatre –tout est relatif– est sans doute son presqu’exact contemporain Alexander Von ZEMLINSKY (1871 – 1942), musicien viennois et grand pédagogue.
Ayant fréquenté la seconde école de Vienne, il ne s’inscrivit pas, cependant, dans les traces de Schönberg, Berg ou Webern, préférant poursuivre dans une veine expressionniste post-mahlérienne.
Vraiment, une très belle playlist ! Le fait de la redécouverte tardive de ces musiciens implique, par ailleurs des choix éditoriaux plutôt ambitieux et d’excellentes prises de son : tant qu’à proposer du rare, autant le faire le mieux possible, non ?
Après deux jours de répit et d’occupations variées –transport de nains vers diverses activités de vacances sous le soleil, par exemple…-, je me suis concotcé une petite playlist baroque, ou presque –il y a un intrus, assez facile à identifier, dans cette liste !-. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.
Le problème –selon moi– de la quasi-totalité de la musique baroque, c’est qu’elle n’est pas faite pour le disque, ou alors, hors certaines oeuvres, plutôt destinée au 45T. En effet, les concerti grossi de Corelli, par exemple, sont tout-à-fait admirables individuellement –et, comme Les Quatre Saisons de Vivaldi, l’oeuvre supporte assez bien de nombreuses approches interprétatives-, mais leur écoute dans la continuité –2 pleins CD– s’évère assez vite assommante…
C’est pareil pour la quasi-totalité du répertoire de l’époque, au moins à mes oreilles ! Qui, par exemple, est capable d’entendre les 4 CD de la « Tafelmusik » de Telemann à la suite, alors même que l’ensemble est vraiment excellent replongé dans son contexte initial.
Pour la surprise, un petit extrait du disque intrus : c’est enregistré aussi tôt qu’en 1951, par le Philharmonique de Berlin, qui était encore l’orchestre de Furtwängler, et c’est étonnamment en style selon les standards de l’époque !