Vous pouvez vérifier, le compte est bon ! Avant d’atteindre un demi-siècle, 18 262 jours se sont écoulés –en comptant les années bissextiles et les décalages horaires…-. Et demain, je fêterai donc, pour la 31ème fois –là aussi, le compte est bon– mes 20 ans !
Dans cette attente, et comme aujourd’hui n’est tout de même pas un jour si singulier, ce n’est pas une playlist très spéciale que j’ai concoctée pour accompagner cette matinée –cliquer sur l’image pour la voir en plus grand et sur l’extrait pour vous mettre de bonne humeur !-.
Quoi qu’il en soit, même si je le voulais, une journée entière ne suffirait pas, demain, pour une « spécial playlist du cinquantenaire» : trop de choses à éliminer pour tenir en 24 heures –même si « choisir, c’est éliminer », ça fait trop d’éliminés pour le coup…-.
La playlist en noir et blanc de ce matin est consacrée pour partie à des « bizarreries » de ma discothèque, à savoir des disques qui s’éloignent assez résolument des canons du genre mais n’en sont pas moins passionnants pour autant. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.
Le Beethoven de Maria Grinberg est très diversement apprécié de par le monde –très favorablement au Japon en France, d’une manière générale, beaucoup moins favorablement dans d’autres pays européens : lorsque je l’avais acheté, mon disquaire allemand, grand spécialiste du piano, m’avait signalé que c’était une choix très contestable !-. Le son n’est pas formidable et les pianos utilisés ne sont pas tous très performants, mais c’est un Beethoven vivant et dynamique que j’aime écouter de temps à autre.
Le Beethoven d’Anatol Ugorski est tout aussi étrange : très très très lent –certains accords de la toute dernière sonate du compositeur sont quasiment arpégés tant le tempo est lent-, mais d’une magnifique sonorité et avec de grands écarts dynamiques. En plus, je peux même profiter de la fameuse « Lettre à Elise » !!! Et je vous en fait profiter également en extrait ci-dessous.
Les deux pianistes partagent la particularité d’avoir été longtemps réprimés par le régime soviétique : leur carrière en pâtit sérieusement.
Vraisemblablement, deux albums qu’on ne saurait recommander pour découvrir ces oeuvres, mais qui s’avèrent très bine adaptés pour les approfondir ou les entendre autrement.
Juste avant de partir, une playlist pleine de belle et bonne musique pour accompagner les préparatifs de voyage –ma petite valise est prête, je laisse toute la place dans le coffre aux grandes valises de CookingCat !-… –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.
L’extrait proposé ci-dessous me semble d’ailleurs tout-à-fait adapté à la situation !
La parution du roman de Sagan : « Aimez-vous Brahms… » provoqua pour l’oeuvre de ce compositeur un engouement populaire en France, dans les années 60, paraît-il.
Pourtant, il me semble qu’il demeure relativement mal connu dans notre pays, hors quelques « tubes » rencontrés ici ou là au travers de quelques publicités, et, plus particulièrement, le mouvement lent de la troisième symphonie, facilement repérable –Gainsbourg s’en servit pour construire la chanson Baby alone in Babylone pour Jane Birkin : ça y est, vous l’avez dans l’oreille ?-.
On en garde par ailleurs, le souvenir d’un gros et vieux monsieur barbu, alors même que de très nombreux portraits que l’on possède du musicien le présentent plutôt jeune, glabre et svelte : certaines images passées à la postérité ont la vie dure !
Quoi qu’il en soit, c’est un des « grands musiciens » que je connais le plus mal pour ma part, et j’ai bien du mal à l’apprécier sur la durée. La playlist de ce jour constitue donc les limites du tolérable pour mes oreilles –cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.
J’écoute toujours avec beaucoup de plaisir ses deux concerti pour piano, vraiment excellents –bien que cette version du 1er concerto soit très particulière-, mais ses symphonies me semblent déjà moins intéressantes –de la même époque, je préfère largement Bruckner dans le répertoire symphonique-, et je connais mal ses oeuvres pour piano, qui recèlent de vraies beautés pourtant –cf.l’extrait ci-dessous-, faute d’une fréquentation insuffisante sans doute… Et vous, aimez-vous Brahms ?
La musique se vit principalement en concert, même si, à la maison, c’est difficile de faire entrer un orchestre pour soi tout seul !
Heureusement, certains albums sont enregistrés lors d’événements plus ou moins mémorable, et ces enregistrement apportent parfois un supplément d’âme, mais aussi d’autres surprises : parfois, des erreurs d’inattention, des sauts de mémoire, ou simplement des erreurs de doigts chez les pianistes qui entraînent des fausses notes. Ce n’est pas grave en soi, puisque que pour entendre une fausse note, il faut que les autres autour soient bonnes !!! De plus, quand elles s’inscrivent dans la continuité ou le feu d’un discours, elles peuvent passer inaperçues si l’on pas pas fixé l’oeuvre dans ses oreilles ou qu’elles ne sortent pas totalement de la ligne mélodique ou du champ harmonique.
Pour le coup, le premier extrait est joué de manière exacte, même s’il s’agit d’une version –live à Vienne des années 80– que je n’apprécie pas outre mesure : c’est un peu lourd et engoncé à mes oreilles. Mais c’est joué sans erreur de doigts, et vous pourrez vous mettre le court extrait de cette oeuvre très célèbre dans les oreilles.
Le second extrait, lui, provient d’une version enflammée, enregistrée en concert à Prague en 1958. Un piano de feu, bien complété par un orchestre clair et vif. Vous pouvez commencer par entendre le même court passage de piano solo, la réponse de l’orchestre, puis la reprise du piano, et là…
C’est assez formidablement « à côté » pour sauter même aux oreilles les moins aguerries ! Faites l’essai, et vous entendrez : vous ne pouvez pas ne pas entendre ! J’ai failli en tomber de mon fauteuil à la première écoute… Au demeurant, cette version est beethovénienne en diable, et nettement préférable, à mes oreilles, à la précédente.
La journée a débuté très tôt, et, en attendant la finale de ce soir –by the way, j’ai cherché en vain, mais non : il n’y a pas de « petite finale » à l’occasion de l’Eurofoot, et donc, pas de troisième officiel, mais de toute manière, à la fin, c’est l’Allemagne qui aurait gagné… ou pas !-, il faut passer très agréablement le temps !
J’ai donc fabriqué cette très agréable playlist, qui tourne actuellement dans la maison –cliquer sur l’image pour la voir en plus grand et admirer cet algorithme de couleurs !–
Débuter un dimanche matin dès l’aube et avant même le lever du soleil par l’écoute du Parsifal, de Wagner, c’est peut-être une drôle d’idée, mais ça vient très avantageusement remplacer n’importe quelle messe dominicale, et le message spirituel est, au demeurant, assez similaire, puisqu’on parle de Graal et de rédemption dans cet opéra –il y a même du pain et du vin, apportés par des choristes, cf. l’extrait ci-dessous : play it loud !!!-, au limite du chuchotement parfois. Belle version, très plastique, que celle-ci, assez difficile à trouver désormais cependant.
Le disque de Shostakovich est sorti tout récemment, il fait partie d’un mini-projet « Under Stalin’s shadow » dont le premier volet proposait une fort belle 10ème symphonie du compositeur par les mêmes artistes –un orchestre de premier plan et un tout jeune chef à la belle aura médiatique, déjà-.
Le Fleetwood Mac –sur une idée de Sardequin– est un best of, et ne contient donc presque que des titres majeurs d’un groupe dont la carrière peut se diviser en deux périodes très distinctes en fonction de sa composition –personnellement, je préfère la première moitié, dite anglaise, bien plus blues, que la seconde, sans doute plus racoleuse, et dite américaine-.
Le vrai joyau, je le garde pour la fin : s’il ne vous fallait qu’un seul disque des sonates pour piano de Beethoven -ce qui est en soi une drôle d’idée, tant on ne saurait se contenter d’une seul…-, c’est celui-ci que je vous recommanderais sans aucune hésitation.
Le concept a déjà été révélé plusieurs fois : il s’agit de redonner leur chance à des albums qui m’ont plu un jour que j’ai achetés un jour, mais que je n’écoute quasiment plus jamais, parce que je ne les aime plus –soit parce que j’ai trouvé nettement mieux ailleurs, soit parce que mes goûts ont évolué, soit parce que l’offre pléthorique les relègue au rang des enregistrements désormais oubliables-.
Le CD du jour, rangé de longue date dans cette catégorie « réappréciation en attente », bénéficie de longue date d’une réputation très positive auprès de la critique spécialisée, et lors de sa parution à la fin des années 80, le marché n’était pas encore saturé de ces très belles oeuvres, très faciles d’accès,et que l’on peut aisément recommander au mélomane néophyte.
A l’époque, Alfred Brendel jouissait d’une énorme réputation dans le répertoire propre à l’école de Vienne –Haydn, Mozart, Beethoven– et j’avais acheté ce disque les yeux fermés –d’autant que j’avais un vieux 33T de Beethoven plutôt pas trop mal, mais c’était du Brendel de jeunesse, plus aventureux, ce que j’ignorais un peu à l’époque-. Ce fut, dès le début, une vraie déception ! Je connaissais mal ce pianiste, et cela ne m’a jamais donné l’envie d’en connaître beaucoup plus : voilà un son bien sec, une architecture passablement torturée, une sonorité assez terne et parfois bizarre… Je dois dire que près de trente ans plus tard, je n’ai pas beaucoup varié dans mon appréciation, et que ce disque va rejoindre pour les prochaines années l’étagère des CD ratés à mes oreilles : il y rejoindra la pire intégrale des sonates de Beethoven, par le même pianiste –pour le coup, je n’ai jamais compris l’aura dont elle bénéficiait et j’ai bien du mal à l’appréhender-.
Quant à savoir ce qu’il en sera dans trente ans, c’est une autre histoire !
Ça faisait bien longtemps que je n’avais plus consacré un temps conséquent à l’écoute d’albums, faute de temps justement ! Juin fut chargé, juillet le sera beaucoup moins, et ce sont mes oreilles qui se réjouissent.
La playlist d’hier est variée et éclectique –cliquer sur l’image pour la voir en plus grand et sur l’extrait pour en écouter un petit morceau qui vous permettra d’entamer joliment la journée-, avec même un album pour passer la nuit –c’est très moyen, au demeurant, un genre de cross-over entre musique classique et musique planante : comme c’est assez ennuyeux, normalement, on s’endort assez vite ! Mais le son est excellent !-.
Des œuvres relativement rares composent la playlist de ce jour et entrer dans un bienvenu week-end prolongé-cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-, consacrée au piano, pour sortir un peu de ma zone de confort pianistique -Beethoven, Schubert, Liszt, Ravel…- et me laisser surprendre par des compositions dont je n’ai pas un souvenir très précis –encore que les aimables Pièces Lyriques de Grieg semblent désormais assez bien inscrites dans le « grand répertoire » et que je vous avais déjà proposé une jolie bluette de Medtner ici, que vous pourrez écouter en sus de l’extrait ci-dessous, à découvrir-.
A part Grieg, les compositeurs du jour sont assez peu connus. Vous trouverez de quoi satisfaire un début de curiosité ici concernant Alkan, ou là concernant Vainberg –orthographié aussi Weinberg, ou Veinberg…– ou enfin ici concernant Medtner, sans doute le plus enregistré des trois.
Aujourd’hui, premier jour du week-end pascal en nos contrées souriantes, sera consacré à une playlist exigeante : il s’agit d’un album que j’écoute très rarement, car il nécessite à la fois du temps et de la concentration, l’oeuvre étant d’une vraie complexité ardue et d’une longueur certaine –près de cinq heures-.
Kaikoshru SORABJi mena une longue vie –96 ans– recluse et presque cachée, en Angleterre, où on le surnommait le « Howard Hughes de la musique ». Il aimait Satie et Scriabin, Liszt et Busoni, et, dans les traces de ce dernier, composa des oeuvres d’une complexité inouïe pour le piano, ainsi que quelques pièces pour orgue et de musique de chambre. Certaines de ses compostions sont d’une longueur qui excède la durée généralement admise en musique classique et nécessitent une préparation intense des interprètes.
Selon les témoignages de son époque, Sorabji fut un pianiste magnifique ou très moyen : il interpréta parfois ses oeuvres, sans doute avec beaucoup de fausses notes, et n’apparut que très sporadiquement en public.
« Opus Clavicembalisticum » est une oeuvre pour piano achevée en 1930, et dont la composition demanda deux ans, ce qui est relativement bref pour une pièce de cette ampleur et de cette complexité. Elles reste très peu jouée dans son intégralité au concert –moins de 20 fois dans sa totalité– et aussi peu enregistrée –je n’ai identifié « que » quatre versions intégrales-. Elle est composée de trois parties, elles-mêmes divisées en fugues, interludes et autres prélude ou fantaisie-. Le manuscrit est d’une précision maniaque et, visuellement, la partition est très belle à regarder –cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-. Pour tout savoir sur le compositeur et son oeuvre, le mieux est de vous rendre ici, c’est très instructif et dans un anglais facilement compréhensible.
Aux oreilles, cela va du « mystique au bord du silence » aux plus grandes envolées virtuoses, sans jamais heurter les tympans. Un tout petit extrait –l’introduction– vous donnera une idée de la chose…