Playlist d’avant le départ

Alors que diverses dispositions pour notre tout prochain départ Outre-Manche se concrétisent tout doucement –papiers en règle, repérage du trajet à suivre là-bas, vérification du taux de change et de la météo locale, aussi pire que celle qui sévit ici : achat de parapluie en perspective…-, une petite playlist sans ordre ni méthode a accompagné, et au-delà, ces quelques préparatifs. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

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Je n’avais plus écouté Cheap Thrills depuis des lustres, pas sur que je le réécoute dans des délais moindres à l’avenir…

Playlist en bleu-blanc-rouge

C’était hier, et la météo était médiocre ! Elle ne s’est pas améliorée aujourd’hui, cela dit ! Sur ma lancée des écoutes consacrées à Erik Satie en début de semaine, j’ai prolongé cette ambiance avec cette playlist très agréable –cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Playlist07022016

Beaucoup de Ravel, donc, et un peu de Debussy, que j’apprécie moins que son presque contemporain. En écoutant les deux albums de Pascal Rogé, je me suis demandé pourquoi cet excellent pianiste menait une carrière médiatique aussi confidentielle : c’est, à mon avis, très supérieur, dans ce répertoire, à la star des pianistes français du moment…
Le disque de Karajan a fait un triomphe en Angleterre et en Allemagne –et continue à y jouir d’une réputation fort enviable-. C’est moins la cas en France, semble-t-il, où l’on semble préférer une « ligne plus claire ». C’est en tout cas d’une beauté de lignes et de timbres assez remarquable !

Playlist de compétition

Hier, après avoir démonté l’ancien lavabo et installé nouveau –instants épiques où l’on se rend compte que le pied de l’ancien était à moitié scellé dans le sol : lorsque le carrelage a été posé, ils sont passés autour du pied plutôt que de passer en-dessous… Il a fallu le casser au marteau pour l’enlever…-, j’ai testé cette playlist pour me concentrer plus spécifiquement sur l’aspect purement sonore, afin de tester le nouveau lecteur de CD –cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Playlist06022016

Conclusions : au stade de développement actuel des convertisseurs numériques à haute résolution, très honnêtement, je ne suis pas sûr qu’il y ait plus qu’ un pouillème de chouïa de différence avec l’ancien, qui était exactement de la même génération. Autant d’énormes progrès en matière de confort sonore semblent avoir été réalisés depuis l’apparition des tout premiers lecteurs au début des années 80, autant, depuis une petite dizaine d’années, les constructeurs semblent avoir atteint la quintessence d’une technique.

Donc, comme l’ancienne platine, celle-ci sonne ample et rigoureuse, avec de beaux timbres et une scène sonore réaliste –sachant que l’aménagement de la pièce est largement perfectible pour cette dernière caractéristiques-, et exploite au mieux les CD qui lui sont confiés : quand les enregistrements sont de qualité, il sont restitués  de manière très satisfaisante, quand ils sont mauvais ou anciens, cela s’entend aussi… Les différences entre prises de son montrent qu’elle n’a pas de couleur propres marquées et qu’elle s’avère donc d’une belle neutralité : c’est exactement ce qu’on lui demande !

Playlist « Une soirée avec Robert »

Quelques moments passés en compagnie de quelques oeuvres pour piano de Robert Schumann, dans des interprétations variées, voilà de quoi égayer cette très pluvieuse soirée ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

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Les « Etudes symphoniques » par Kempff sont un peu décevantes, je crois que le pianiste était un peu atteint par la limité d’âge lorsqu’il enregistra cette oeuvre qui n’est pas des plus facile. Tout de la manque un peu de mobilité et d’engagement rythmique, même si la poésie reste présente. Beaucoup plus virtuose, Horowitz s’appropria joliment les « Scènes d’enfants » –extrait en écoute à la fin de cette brève notule-, qui furent longtemps à son répertoire et dont Martha Argerich offre une vision très complémentaire et non moins belle –c’est un de mes disques préférés de la dame, et, pour la petite histoire, l’un d mes premiers CD-. Le dernier disque beaucoup plus récent, et Pletnev, à son habitude, s’y montre très virtuose –et un peu froid, mais c’est du fort beau piano-. Le contraste avec Kempff dans l’étude n°III est saisissant, et cruel pour le pianiste allemand, à la main gauche si lourde… La vieillesse est un naufrage…

Playlist brève et élégante

satie_portraitAujourd’hui, peu de temps à consacrer à l’entretien de mes oreilles… Je me suis donc résolu à me tourner vers ce coffret qui attendait sagement son tour sur sa pile, sachant que je ne serai confronté qu’à des piècettes d’une durée généralement très brève et d’une belle élégance. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

En matière d’interprétation, ce n’est pas tout-à-fait mon idéal, mais c’est très bien tout de même et ça a le mérite d’être très complet !

Satie_PeintureErik Satie fut un compositeur entré dans la postérité essentiellement pour ses trois «Gymnopédies», ses six  «Gnossiennes», mais également pour les titres tous plus bizarres les uns que les autres qu’il employait pour nommer ses compositions : on citera notamment, parmi d’autres les «Vieux sequins et vieilles cuirasses», les «Préludes flaques pour un chien» ou la «Sonatine bureaucratique». Ces compositions, par ailleurs, ne comportent pas toujours de barre de mesure et les indications qu’il porta pour guider les interprètes constituent autant d’aimables clins d’oeil : très bien; en blanc et immobile; dans la tête…

Fumiste génial ou escroc talentueux, volontiers dandy mais pauvre comme Job à la fin de sa vie, la postérité n’a jamais vraiment réussi à trancher le cas de ce curieux bonhomme, qui aimait les enfants et les bons mots. On lui doit notamment quelques merveilles d’une loufoquerie de bon aloi : • « Les pianos, c’est comme les chèques : ça ne fait plaisir qu’à ceux qui les touchent”; • “J’ai connu autrefois un pauvre homme qui, par scrupule, n’a jamais voulu coucher chez lui, disant que son nom était un nom à coucher dehors”; • “Si vous voulez vivre longtemps, vivez vieux”;  • “Quiconque habite une tour est un touriste”…

Un petit extrait fort connu de cette musique tendre et pudique vous est proposé ci-après.

Playlist virtuose

Gilels_transcriptionsUn seul album –mais double– en écoute ce soir, faute de temps… Mais quel album ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand– Issu d’une série consacrée aux grands pianistes du 20ème siècle, qui était parue au milieu des années 90. Selon leur notoriété et leur « importance », les pianistes retenus se voyaient consacrer de un à trois albums doubles, dans une belle ligne éditoriale, accompagnée de textes plutôt intéressants. Outre que cela m’a permis de connaître quelques grands noms un peu oubliés, cela me donna l’occasion, à l’époque, d’accéder à des pièces très virtuoses par Emil Gilels : c’est cet album que j’écoute ce soir…

On y trouve des Stravinsky et autres Prokofiev, mais, surtout, des transcriptions de haute volée de Liszt ou Busoni, qui restent peu jouées de nos jours, car réputées assez injouables… L’extrait ci-dessous fut interprété par Gilels dès 1930, et c’est avec cette pièce qu’il remporta le grand prix des artistes de l’union des fédérations de l’ex-URSS en 1933, avant d’être le premier vainqueur –catégorie piano– du prestigieux concours de la reine Elisabeth en 1938 –le concours était des plus relevé : Yakov Flier, autre prodigieux pianiste un peu oublié de nos jours, finit troisième, et Arturo Benedetti Michelangeli septième seulement-, ce qui en fit rapidement un « héros de l’Union soviétique ». L’enregistrement présenté ci-dessous, gratte un peu –il date de 1935, autant dire la préhistoire de l’enregistrement en URSS, c’est une fantaisie sur  » Les Noces de Figaro  » de Mozart par Liszt et Busoni-, mais on reste ébahi par tant de dextérité et de musicalité, malgré la difficulté du propos. Certes, le son est un peu ingrat, mais ce qu’on entend mérite une écoute attente malgré tout ! ENJOY !

Playlist seconde chance

C’est dimanche, le temps ne manque pas, depuis ce matin, pour donner une seconde chance à des disques auxquels j’ai toujours eu du mal à accrocher… –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

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En cours de repêchage : le Schumann de Claudio Arrau, qui m’avait toujours profondément rasé par le passé : je dois vieillir… C’est quand même mieux que dans mon souvenir, et surtout, je connais désormais beaucoup mieux le compositeur qu’auparavant, ceci expliquant sans doute cela.

Les autres, ça reste très « bob bof bof » : le Bach par Keith Jarrett –au clavecin-, je crois que je n’ai jamais entendu moins bon dans cette oeuvre. C’est propre techniquement, parfois maniéré et chichiteux,  dans une drôle de prise de son –ECM fait des choses magnifiques en jazz, mais là, c’est très bizarre-; le Bruckner de Bernstein surexpose la partition, à mon avis au moins; et le Beethoven de Mitsuki Uchida, très apprécié lors de sortie, ne m’a jamais convaincu : c’est très beau, très bien enregistré et très peu révélateur du Beethoven que j’aime.

Playlist pour rester jeune

Celle-ci, elle aurait également pu s’appeler « Playlist retour aux sources », ce sera pour une autre fois  😉 ! –Cliquer sur l’image pour la voir en grand-.

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Simplement, il s’agit de quelques-uns de mes tout premiers CD, achetés entre 1983 et 1985, à une époque où les ventes commentaient à croître, mais restaient encore très inférieures en volumes à celles des 33 tours… En ces temps-là, les CD étaient encore des trésors précieux, et leur exposition en magasin était assez étonnante : chez l’agitateur culturel, une photocopie de la pochette sous plexiglass trônait dans les bacs, et le CD vous était remis à la demande, le vendeur vous accompagnant à la caisse avec l’objet –vu le prix : 132 francs de l’époque, soit l’équivalent de 40€, à coût constant et en tenant compte de l’évolution de l’indice des prix et du pouvoir d’achat :  il devait avoir trop peur qu’on parte avec en courant…-. Pour ce prix-là, de nos jours, on peut avoir un gros coffret d’une quinzaine de CD : qui a dit que le disque était un produit de luxe ?

HitachiDA800Quant au prix des premiers lecteurs, la valeur à coût constant de mon premier modèle équivalait à  2372€… Quand on sait qu’un bon lecteur d’entrée de gamme qui fait déjà beaucoup de belle et bonne musique est désormais inférieur à près de 10 fois cette somme, on reste songeur… –Cliquer sur l’image pour voir mon premier lecteur de CD en grand-.

Chez le disquaire où j’allais régulièrementpremier disquaire de France, si si ! et une équipe de conseillères passionnées et pointues, très compétentes-, c’était un peu moins cher en définitive, puisqu’avec une carte de fidélité, on avait droit à un achat « gratuit » tous les dix achats… Et les CD étaient bien mieux mis en valeur, mais sous clé également –sauf que j’avais le droit de les écouter longuement avant achat, et même de les écouter sans les acheter  :mrgreen: Pourtant, l’évolution du réseau de l’agitateur culturel et la disparition progressive des 33 tours lui valurent une extinction lente mais inéluctable : ils ne vendent plus, aujourd’hui, que de très beaux instruments de musique, des partitions et des billets de concert-.

Le juste prix ?

Dans la jungle des boutiques en ligne, il y a parfois des affaires à faire… Pour le coup, celle-ci est exceptionnelle, et rien n’explique a priori une telle différence de tarifs dans la même boutique en ligne, mais dans deux pays différents… C’est d’ailleurs le cas, en classique, pour beaucoup de coffrets du groupe Universal. Mais à ce point là ???

BeethGilelsPrix

Evidemment, l’intérêt de ce coffret, joliment présenté, est exceptionnel. Et sa valeur inestimable ! Je vous disais ici tout le bien que j’en pensais –c’est le même, dans une autre présentation-. Mais au prix de la boutique italienne, et même en rajoutant quelques euros de frais de port, ça reste nettement plus accessible et, je vous rassure, le produit est strictement identique : pressage allemand, livret trilingue français – allemand – anglais –et même pas italien…-. Quant au contenu, j’y suis revenu ce matin, suite à mes écoutes d’hier soir : tout cela a un caractère d’évidence !

Petit extrait d’une sonate de jeunesse –la quatrième– dont le pianiste russe fait, déjà, un monument… Le reste est à l’avenant !

Playlist piano only

Au terme d’une semaine chargé, et pour entamer le week-end sous le signe d’une certaine quiétude, je me suis concocté une petite playlist de musique pour piano seul –et composée uniquement de sonates pour piano de Beethoven, dans des visions parfois très contrastée-. Non pas que ces sonates pour piano représentent le sommet d’une « musique tranquille », loin de là même… Mais, malgré tout, c’est reposant à volume sonore modéré… –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

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Il y a de donc du très ancien –Solomon, dont je vous parlais ici- et du très récent –la toute jeune Alice Sara Ott, qui fait plus que percer depuis quelques années, et qui s’est frottée à ce monument qu’est la 21ème sonate, avec un certain succès d’ailleurs; mais aussi Nelson Freire, qui n’est plus tout jeune mais enregistre assez peu, et seulement quand il estime avoir quelque chose à dire-. Entre ces deux extrêmes, la vision de Maria Grinberg est originale, très assumée dans ses excès et d’appréciation diverse selon l’humeur du moment.

Petit extrait pour égayer vos oreilles… ENJOY !