L’arbre généalogique de Mick Jagger –le chanteur des Rolling Stones pour ceux qui l’ignoreraient encore-, septuagénaire assumé et néanmoins bien portant, doit être passablement complexe : il vient d’être père, pour la huitième fois, et avec une cinquième mère –pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ?– d’un garçon qui sera beaucoup plus jeune que ses cinq petits-enfants et un peu plus jeune que son –unique à cette heure– arrière-petit-fille, née il y a deux ans… L’oncle beaucoup plus jeune que ses neveux, le grand-oncle sera même plus jeune que sa petite-nièce, ça va être simple de s’y retrouver pour lui/eux !
Ces six derniers reculent un peu plus dans l’ordre de la succession, ce qui ne facilitera pas les choses lorsqu’il s’agira de répartir son immense fortune ! On ne prête qu’aux riches…
Quoi qu’il en soit, en guise de berceuse, il pourra toujours entonner cette jolie chanson, un peu injustement oubliée désormais…
Enfin, voici dévoilée la liste de mes coups de coeur de l’année ! Depuis le temps qu’elle était annoncée ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.
• Les coups de coeur de l’année !
– Bach – Sonates pour violon et clavecin. Shayegh, Halubek. 2016
Recommandé par Jean-Christophe sur son blog, et par l’ensemble de la presse spécialisée. Un très beau disque consacré à Bach.
– Brahms – Symphonies et ouvertures. CSO, Walter. 1960
Je n’en attendais à peu près rien, parce que Brahms ne m’attire pas plus que ça. Au final, c’est vraiment excellent, de la part d’un chef qui fit partie des grands de son époque sans atteindre tout-à-fait au mythe de ses plus illustres contemporains : une heureuse surprise !
– Hindemith – Intégrale des quatuors à cordes. Danish Quartet. 1997
Aimant beaucoup ce compositeur, je lorgnais sur ce coffret depuis longtemps, mais c’était longtemps inaccessible parce que trop cher. Et je suis tombé sur un bac à soldes CPO –l’éditeur– : l’occasion fait le larron ! Le coffret des oeuvres pour orchestre est tout aussi remarquable, mais la concurrence est plus nombreuse dans le répertoire pour orchestre.
– Nørgård – Symphonies Nos. 2 & 6. OP Oslo, John Storgårds. 2016
Acheté par hasard… Je ne connaissais que l’orchestre, excellent, et le chef, au même niveau –magnifique intégrale des symphonies de Sibelius-. Deux belles symphonies, dans une veine « contemporaine » très accessible et bénéficiant d’une fort belle prise de son.
– Rolling Stones. Blue and lonesome. 2016
Acheté le soir même se sa sortie. Normal pour un vieux fan 😉 ! D’antiques standards blues plus ou moins connus, revisités et totalement assimilés par les papys du Rock. A écouter à l’aune de leurs tout premiers albums chez Decca, quand le groupe ne jouait encore que très peu de compositions originales. L’harmonica de Mick Jagger est très présent, le son est très « roots ». Enthousiasmant !
– Schreker – Die Gezeichneten. Kruse, Connell, Peterson, Muff, Polgar… DSO Berlin, Zagrosek. 1995
Idem que pour l’album des quatuors de Hindemith ! Je vous en avais déjà un peu parlé dans une notule précédente.
– Strauss, Wagner – Anthologie orchestrale -et un peu vocale-. Philharmonia Orchestra, Otto Klemperer. P2013 Toute les rééditions consacrées à Klemperer dans cette collection sont désirables selon moi : le vieux chef enregistra énormément pour EMI durant toutes la fin des années 50 et toutes les années 60 : son « été indien » artistique, grâce à Walter Legge. Un beau coffret !
– Weill – Die Dreigroschenoper. Ensemble Modern – Raabe, Hagen, Brauer, McDonald. Gruber…
Sans doute la version la plus proche de l’esprit de cette oeuvre, à mi-chemin entre le théâtre de rue et l’opéra. Quelques inédits apparaissent en bons, et, surtout, Nina Hagen est impayable en Frau Peachum ! –Cliquer sur l’extrait vous permettra d’en savoir un peu plus-.
Après la réécoute, ce matin, du nouvel album des Rolling Stones, j’ai concocté une petite playlist « Retour aux sources » –cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.
Quatre excellents albums de quatre formations différentes, donc, et tous parus entre 1962 –Alexis Korner– et 1968 –le premier album de Fleetwood Mac-, période de l’émergence du British Blues en Angleterre : assimilation du Chicago Blues ou du Rythm’n’Blues venus d’Outre-Atlantique et amplification progressive des instruments.
A titre anecdotique : l’excellent « Crusade » de John Mayall propose une version très maîtrisée de « I can’t qui you baby » avec Mick Taylor, futur Rolling Stones, à la slide-guitar. On retrouve cette même chanson sur le nouvel album des Rolling Stones, avec Eric Clapton, ex-JohnMayall’s Bluesbreakers, à la slide-guitar, près de 50 ans plus tard… Les routes de ces deux exceptionnels guitaristes n’auront jamais cessé de se croiser. La boucle est bouclée !
Par ailleurs, le morceau que je vous propose d’écouter en extrait est historiquement important quant à l’utilisation, pour la première fois en Angleterre et dans ce style musical –sauf erreur de ma part-, d’une « guitare-basse » électrique en lieu et place de la contrebasse traditionnellement en vigueur jusqu’alors. Cela préfigure l’apparition à peine postérieure des groupes anglais qui allaient s’inspirer de cette musique, dans cette formation –généralement : chant – 2 guitares – une basse électrique et une batterie– : Rolling Stones, d’abord, puis, rapidement après, Yardbirds ou Pretty Things.
Il va de soi, que des groupes comme les Beatles ou Manfred Mann utilisèrent aussi une basse électrique, mais leur musique trouve une inspiration dans les versants country du skiffle plus que dans la musique noire, pour déboucher sur une musique plus pop que rock.
Si vous aimez le blues, allez-y les yeux fermés ! Les critiques que j’ai pu en lire, presqu’unanimement excellentes, à l’occasion de la sortie de cet album aujourd’hui, font généralement de Mick Jagger le vrai héros de cet album : son chant est exceptionnellement en place et expressif, il joue magnifiquement de l’harmonica et l’hommage rendus aux vieux maîtres blues parfois un peu oubliés de nos jours est sincère et enthousiaste.
Le groupe, dont le talent créatif en matière de composition est sûrement derrière lui, a parfaitement assimilé tous les plans du blues, et, cinquante ans après, l’expérience en plus, retrouve ses racines. Leur meilleur album depuis bien longtemps, assurément ! Et, bouclons la boucle : pour reprendre l’expression de leur ancien manager, à l’occasion d’un de leurs premiers albums, si vous êtes trop fauchés pour l’acheter, allez puiser dans la sébile d’un aveugle au coin d’une rue pour vous le payer !
En attendant sortie désormais très prochaine du prochain album des Rolling Stones, toujours annoncée pour le 02 décembre, je réécoute deux des albums de leur production que je connais le plus mal, faute d’une fréquentation intensive. Steel Wheels marque leurs retrouvailles après les bouderies du milieu des années 80. Salué par la critique à sa sortie, je ne l’ai personnellement jamais trop apprécié : il consacre l’impression de barnum musical constaté depuis l’intronisation de Ronnie Wood à la guitare, avec deux guitaristes au son assez maigrelet et des compositions pas forcément inoubliables –à vrai dire, aucune n’est jamais parvenu à se fixer durablement dans ma mémoire…-. Quant à Still Life, c’est un album retraçant la série des concerts de 1981 aux USA –la première du groupe dans des stades gigantesques-, mais les bandes pirates qui en existent sont à la fois plus complètes et dans un son moins cliniquement froid que dans ce live officiel. Bref, pas déshonorant, mais loin des fulgurances de Get Yer y’a Ya’s Out, pour se cantonner à leur discographie officielle.
En attendant Noël, je prépare Pâques avec une Passion de Bach –celle selon l’évangile de St. Jean, un peu moins connue que sa soeur, selon l’évangile de St. Matthieu-, dans une version à mi-chemin entre les prestations très romantiques des années 40 – 60, et celles sur instruments d’époques et selon, les canons HIP. Ça se déroule tranquillement et ça s’écoute gentiment, avec quelques grands noms parmi les chanteurs et un orchestre au discours assez sage.
Et en attendant d’attendre, j’attends des nouvelles quant à la réparation de mon préamplificateur !
–Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand et sur l’extrait musical sans attendre pour profiter un peu de cette playlist !-.
La surprise mensuelle est disponible ici.
Le menu étant copieux, selon la qualité de votre connexion, il vous faudra peut-être un peu de temps pour en profiter, mais vous ne devriez pas être déçu ! Evidemment, en cette « période du demi-siècle », il fallait que je vous trouve quelque-chose d’adapté à l’événement 😉 ! Comme d’habitude, la surprise du mois précédent est retiré du serveur.
Quant à la playlist du jour, elle est essentiellement, mais pas uniquement, consacré au blues, avec même certaines raretés : le disque des Blues Incorporated d’Alexis Korner est désormais plutôt inaccessible et il en va de même pour cette version alternative, complétée de chutes de studio, du « Beggars Banquet » –mon album Rock préféré, pour ceux qui suivent…– des Rolling Stones, dans une proposition sonore très convaincante. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand et sur l’extrait sonore ci-dessous pour écouter un extrait de la playlist-.
« Strasbourg reste sans contredit le lieu de France où la culture musicale s’épanouit de la manière la plus naturelle et la plus traditionnelle ». François Lesure, 1999.
Telle est la conclusion, par un des plus éminents musicologue français, de la préface, de cet excellent petit ouvrage, remarquablement documenté et doté d’une riche bibliographie, qui appelle d’autres lectures. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand et lire le titre–
En matière de devinette –moins difficile qu’il n’y paraît-, je vous propose aujourd’hui d’écouter cet agréable et très connu extrait et de me donner :
• le nom de l’oeuvre;
• le nom du compositeur, surnommé « le Johann Strauss strasbourgeois », puis « le Strauss de Paris », les troubles de l’histoire complexe de la région obligeant… Né à Strasbourg, il fut très en vogue dans les salons parisiens du Second Empire et du début de la Troisième République;
• le nom de l’orchestre interprétant cet extrait -c’est facile dans ce contexte…-;
• en guise de bonus pour départager les éventuels ex-aequo : le nom du chef à la tête dudit orchestre. Autrichien, il en fut le titulaire -très apprécié des musiciens- à la fin du 20ème siècle.
–Cliquer aussi sur l’image pour la voir en plus grand : meilleur indice que cela, je ne pourrai pas vous fournir !-.
Comme d’habitude, le vainqueur gagnera un joli cadeau… Et, pendant que vous vous creuserez la tête –ou pas, parce que ce n’est pas si difficile que ça…-, je profite pour ma part de cette jolie playlist ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.
Le premier extrait du futur album des Rolling Stones est disponible ! Christophe, en commentaire de l’article précédent, renvoyait un lien vers une célèbre revue culturelle française présentant, via des versions « roots » –mais pas toujours originelles– le contenu de l’album dans le détail. Ce sont les ayant-droits qui vont être contents ! Juste retour des choses, c’est eux qui percevront les droits d’auteurs !
On sait que Chuck Berry se plaignait avec beaucoup d’aigreur, dans les années 60, de vivre essentiellement des droits versés grâce aux reprises des Rolling Stones, Beatles et autres groupes issus du « British Boom » et non pas des droits issus de ses propres enregistrements.
Dans les années 60, les Rolling Stones enregistrèrent dans les studios Chess, aux Etats-Unis, où ils purent rencontrer quelques-unes de leurs idoles, dont Muddy Waters, re-créateur avec son groupe de la chanson présentée ci-dessous. La « copie » est assez proche de la version enregistrée par Little Walter, spécialiste du Chicago Blues et harmoniciste de Buddy Waters, –et c’est toujours un réel plaisir de retrouver Mick Jagger à l’harmonica, certes plus rauque que celui de Little Walter, mais son jeu reste très énergique et propre : son vrai talent sur cet instrument lui valait d’ailleurs l’admiration de John Lennon, qui ne sut jamais, de son propre aveu, aller au-delà du simple « souffler-aspirer »-, signe que l’assimilation de ce style musical par le groupe n’a plus de secrets pour eux.