Les bâtisseurs de cathédrale

DSC_0014Bien sûr, à Strasbourg, on est assez bien placé pour parler de cathédrale, la nôtre étant visible, de la plaine riante et verdoyante d’Alsace, d’une bonne vingtaine de kilomètres, bien avant donc d’avoir atteint son pied.

dyn007_original_717_262_pjpeg_2628658_f494d469b55f213ccc42d259c8117e43Celle de Cologne (Köln pour les intimes) est encore plus monumentale, mais dans le même style de gothique relativement tardif.

La musique connaît également ses bâtisseurs de cathédrales… En voici donc quatre exemples, et dans l’ordre de composition -et d’apparition-, on trouvera donc en courts extraits -ne lassons pas l’auditeur- du Bruckner, du Mahler, du Schoenberg et du Sibelius. Comment ne pas être admiratifs de ce traitement par strates successives, ou même, parfois, la voix est mise à contribution ? Autant de cathédrales sonores somptueusement cuivrées et patiemment construites, sur plusieurs années parfois…

 

Pas 9, mais 10…

b_1823Il est bien connu que Beethoven a écrit 9 symphonies ! Il est moins connu qu’il reste également des fragments d’une dixième -datant de 1823-1824, date à laquelle il composa également la 9ème, le compositeur aimait bien écrire plusieurs choses à la fois…-, qui ont été reconstitués avec plus ou moins de réussite pour former un mouvement de ladite dixième, donc. Travail savant, complexe, et qui donne un résultats curieux : c’est sans doute indéniablement beethovénien pour le matériel thématique, mais l’ensemble manque curieusement de souffle et d’audace, on dirait presque du Schumann !

Cela étant, l’écoute est plutôt agréable, sans révolutionner le genre néanmoins. Pour cela, la neuvième est tout-à-fait bienvenue !

… et ses grands lacs…

Une évocation de la Finlande, de ses innombrables lacs et de ses étendues sauvages. Qui mieux que Sibelius pouvait mettre cela en musique ? C’est à la fois épique et sombre, grand sans être grandiloquent…

Sibelius. Symphonie n°2 (1902), Finale.. Philharmonia Orchestra, H. Von Karajan. 29.03.1960

Longtemps mal-aimé en France, Sibelius bénéficie depuis une trentaine d’années d’une redécouverte, grâce au disque essentiellement, car il reste peu joué en concert dans notre pays.

Playlist d’après Noël

Kara_WeissenbergJe profite de mon joli cadeau…

En vrac et de mémoire, j’ai écouté : • avec le Philharmonia -enregistrement des années 50-  : la symphonie inachevée de Schubert, le concerto pour orchestre de Bartok, la première symphonie de Brahms, la quatrième symphonie de Tchaïkovsky; la Mer de Debussy; la rhapsodie espagnole de Ravel; la Water Music de Handel; • avec le philharmonique de Vienne -enregistrements des années 40- : la Pathéthique de Tchaïkovsky; des pièces de Mozart -que je n’aime toujours pas plus que ça…-; les Métamorphoses de Richard Strauss • avec l’orchestre de Paris -enregistrement du début des années 70, l’orchestre avait été récemment créé et Karajan en fut le « conseiller artistique » à la demande expresse de de Gaulle- : la symphonie de Franck; le concerto pour piano de Tchaïkovsky (pianiste : Alexis Weisssenberg), qui fut mon tout premier disque que l’on m’avait offert pour mes six ans… Bref, une jolie playlist d’après Noël !