Playlist partiellement utilitaire

Une partie de la playlist du jour est essentiellement « utilitaire ». –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

L’autre jour, l’un des acteurs de la musique dématérialisée offrait un album en fichier « très haute définition », consacré à des extraits orchestraux d’oeuvres de Wagner. Je ne suis pas un très grand consommateur de ce type d’extraits, bien qu’ils puissent s’avérer utiles aux moins expérimentés pour aborder, mais alors de manière très partielle, le corpus wagnérien.
Quoi qu’il en soit, les prises de son, en effet, sont remarquables à bien des points de vue, et m’ont servi à peaufiner, ce matin, mon système d’écoute de musique dématérialisée, en m’appuyant sur l’utilisation à la fois d’un micro que j’avais sous la main et de quelques recherches sur la toile, notamment ici ou encore , pour essayer d’améliorer modestement les imperfections des pièces où j’écoute de la musique, par le biais d’une légère égalisation des courbes de réponse –les puristes vous diront que c’est le mal absolu…-.

Ce qui me donne ces ajustements, dans le bureau, où j’écoute d’assez près des enceintes « compactes » reposant sur des pieds, et dans le salon, où les enceintes colonnes sont plus éloignées et dans un ensemble plus réverbéré –cliquer sur les imagettes pour les voir en plus grand-.

Testés sur l’album « Tommy » des Who, premier « Opéra Rock » de la jeune histoire de cette musique, ces réglages fonctionnent très bien : la batterie de Keith Moon casse un peu moins les oreilles que d’habitude –je n’ai jamais outre mesure apprécié ce batteur certes impressionnant de prime abord, mais obligé de multiplier les figures brisant en fait le rythme par son incapacité avouée à maintenir un tempo stable : c’est très curieux pour un batteur-. Par ailleurs, près de cinquante ans après sa sortie, l’album a assez bien résisté à l’usure du temps, même si ce concept n’a guère connu de postérité vraiment remarquable.

Les deux disques de Janos Starker proviennent d’un coffret très joliment présenté et comprenant de vraies merveilles. Petit, lorsque j’étudiais le violoncelle, Starker était mon violoncelliste préféré, au grand dam de mes camarades qui lui préféraient tous, largement, Rostropovich –dont je n’ai jamais, personnellement, trop aimé le gros son vibré-. Cette préférence pour un jeu sobre et une sonorité plus mate m’est toujours restée, et la personnalité très humble de Starker est appréciable : grand fumeur devant l’éternel –plus de 60 cigarettes par jour, avant de réduire à une vingtaine à partir de ses 80 ans…-, buveur occasionnel –mais alors, en assez grande quantité– des meilleurs bourbons, il disposait d’un sens de l’humour et de l’autodérision certain. Et, vraisemblablement, d’un sacré tempérament : il annula un concert aux Etas-Unis parce qu’on lui avait refusé le droit de fumer une cigarette dans sa loge !
Janos Starker fut également un chambriste remarquable, le plus souvent avec son concitoyen pianiste Gyorgy Sebok. Les prises de son Mercury sont généralement superlatives eu égard aux standards de l’époque.

Ce qui est rare…n’est pas toujours cher !

Le disque écouté ce matin est excessivement rare, il vient tout juste d’être réédité par la branche australienne de l’éditeur à l’étiquette jaune et c’est le seul disque enregistré en studio par le chanteur Ticho Parly, « ténor héroïque ou heldentenor » danois comme son nom ne l’indique guère… Il s’agit en effet de son nom de scène, il répondait à la ville au nom de Frederick Christiansen. –Cliquer sur les image pour les voir en plus grand : à gauche, la pochette de la réédition, à droite la pochette originelle du 33T à sa sortie-.

Les années 60 n’étaient pourtant pas si riche en « Heldentenor » pour qu’il soit tombé dans un oubli presque complet : les restes du vieillissant Wolfgang Windgassen, le torturé et nasal Jon Vickers et… c’est à peu près tout ! Rien n’indique les raisons de cet oubli progressif dans lequel il est tombé, ni la faiblesse de sa production discographique –un disque et un seul !-, d’autant qu’il avait signé sur un label prestigieux.

Ticho Parly, comme Lauritz Melchior, son illustre prédécesseur, ou James King, son presque contemporain, commença sa carrière comme baryton avant de « passer » ténor. Il fut sporadiquement invité à Bayreuth –Siegmund, Siegfried…-, il fut également Siegfried à Salzbourg pour Karajan, avec qui, pourtant, il n’enregistra pas le rôle –c’est Jess Thomas qui lui fut préféré, et l’on se demande pourquoi, lorsqu’on écoute ce très bel album-.

Il reste difficile, même à l’heure d’internet, de trouver des renseignements exhaustifs sur le chanteur, mais ce disque rend désormais justice à un excellent ténor wagnérien trop longtemps resté dans l’ombre. Les principaux rôles wagnériens –Lohengrin, Parsifal, Tannhaüser, Siegmund et Siegfried– sont ainsi passés en revue, avec poésie et force lorsque c’est nécessaire, ainsi qu’une excellente diction. Le soutien de l’orchestre –dirigé par un chef lui aussi bien injustement oublié…– est assez exemplaire et la prise de son tout-à-fait bonne eu égard aux standards d’époque !

Un grand disque à tout petit prix –c’est souvent le cas dans cette excellente collection-, donc, qui démontre efficacement que tout ce qui est rare n’est pas forcément cher ! De quoi commencer idéalement ce dimanche ensoleillé !

Playlist « Plan B »

Avant, ça s’appelait « Playlist seconde chance« , mais la période électorale, assez illisible, se montre riche en surprises et en expressions imagées, dont ce fameux « Plan B », qui sous-entend des propositions alternatives dont on sent bien qu’elles semblent un peu bancales par rapport aux plans initiaux.

C’est exactement ce que vous propose la playlist de ce jour –cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

On trouve donc une version de « Let it be » des Beatles débarrassée de toute la post-production de Phil Spector : honnêtement, ce n’est guère mieux que l’original, et l’album ne fait vraiment pas partie des meilleures productions du groupe : compositions moyennes, interprétations assez peu inspirées et pas toujours très bien jouées, on sent bien que la moitié du groupe n’y croit plus…

On trouve ensuite un « Don Giovanni » de Mozart en allemand, ce qui apporte de drôles de couleurs à l’oeuvre : en effet, la langue allemande est bien éloignée de l’italien en matière de prosodie et de couleurs sonores. Au demeurant, l’interprétation est excellente, mais la proposition reste exotique !

Je me suis remis le « Rheingold » de Christian Thielemann dans l’oreille à l’occasion de l’écoute comparée dont je vous parlais dans la notule précédente. Il s’agit d’un enregistrement « live » paru en 2013, le niveau de gravure des CD est assez faible, et l’interprétation, bien que riche en détails du côté de l’orchestre, est assez peu passionnante : un peu indolente, avec des chanteurs qui s’avèrent peu passionnants et dont on ne sent guère l’engagement.

Enfin, l’album « Couleurs sur Paris » de Nouvelle Vague est bien moins réussi que l’album de leurs débuts. Il ne propose que des chansons d’artistes français –le répertoire n’est pas des mieux choisi selon moi, et, vu le titre, ils auraient  pu inclure une adaptation de « Couleurs sur Paris » d’Oberkampf– dans ce concept de « lounge music » propre au projet, et si certains titres sont assez réussis –cf. extrait-, l’ensemble s’avère au final assez ennuyeux, le filon semblant un peu épuisé depuis leur premier disque.

Playlist « Malédiction de l’anneau »

La playlist de ce jour est consacrée à une « écoute comparée » de l’énonciation de la malédiction de l’anneau –forgé avec l’or du Rhin– par le nain Alberich, l’une des figures centrales de « L’anneau du Nibelungen » de Richard Wagner.

Il s’agit d’un très court épisode de 4 minutes environ, dans une oeuvre-fleuve de près de quinze heures, mais néanmoins incontournable pour expliquer toute la suite de l’histoire. En maudissant cet anneau –encadré rouge dans le texte : ce thème musical, énoncé par la seule voix d’Alberich, reviendra très souvent, tout au long du cycle, sous des formes diverses-, Alberich forge, en quelque sorte, la destinée des uns et des autres et la chute à venir des dieux.

Véritable message de plainte, de rancoeur, de mépris et de haine, l’interprétation de ce passage est bien plus complexe qu’il n’y paraît : la beauté des voix lyriques, trop souvent, est un frein à une énonciation qui doit littéralement frapper l’auditeur d’effroi, d’autant que l’orchestre sous-jacent tisse une trame des plus inquiétante. Après tout, c’est un message de défiance lancé à la face des dieux !

Le texte allemand est fondé sur les allitérations, comme souvent chez Wagner –et, plus généralement, dans la poésie allemande-, la traduction française vaut ce qu’elle vaut mais rend compte de la substance du message. –Cliquer sur l’image pour accéder au texte dans de bonnes conditions-.

En extrait, ci-dessous, la version –parmi les 19 écoutées ce jour !– qui a le plus marqué mes oreilles –c’est, à vrai dire et à mes oreilles, la seule qui soit totalement à la hauteur de ce singulier propos. Le chanteur, Gustav Neidlinger, titulaire du rôle pendant vingt ans, n’a pas la plus belle voix du monde, mais il use de moyens vocaux considérables au service d’une expressivité exacerbée : sur scène, l’impression devait être sidérante !-. Âmes sensibles : s’abstenir ! Pour tous les autres, n’hésitez pas à monter le son !

Le charme de la province…

J’écoute depuis ce matin « Lohengrin« , de Richard Wagner, dans la très belle version de Wilhelm Schüchter, un peu ancienne déjà –1953-, mais très bien enregistrée et vraiment agréable aux oreilles, pour une oeuvre qui n’est pas, et de loin, celle que je préfère chez le compositeur –mais c’est sans doute, pour le néophyte qui souhaite découvrir Wagner, la plus accessible, avec sa trame narrative plutôt facile à suivre et toute la féérie qui s’y rapporte-. Evidemment, presque tout le monde connaît au moins un extrait : c’est sur le prélude du premier acte que Chaplin joue « au ballon – globe terrestre » dans le film « Le dictateur ».

Sans atteindre au mythique, cette version a toujours, depuis sa parution, eu l’heur de plaire à la majorité des critiques d’Outre-Rhin ou d’Outre-Manche, voire d’Outre-Atlantique, pour les très nombreuses vertus qui lui sont reconnues, tant pour les qualités de l’orchestre que pour la prestation des chanteurs –un très bon Lohengrin, très phonogénique et bien chantant, un couple de « méchants » absolument exceptionnel, et une Elsa bien meilleure que de nombreuses autres qui l’ont suivie-.
En France cependant, les quelques critiques que j’ai pu en lire en sont nettement plus nuancées, et notamment, on lui reproche une distribution un peu trop « provinciale » ! Ce qui est à la fois injuste et quelque peu méprisant… C’est oublier un peu vite, en effet, que l’orchestre de la radio de Hambourg est sis dans une ville qui, avec ses 1,8 millions d’habitants, n’est pas si loin, démographiquement, de notre capitale française… C’est oublier aussi que Hambourg est une ville-état et jouit à ce titre d’une puissance économique que n’importe quelle ville de province, ici, lui envierait. C’est oublier, enfin, que la notion de « province », dans un état fédéral comme l’Allemagne, n’a guère de sens…

Quoi qu’il en soit, Schüchter nous propose une très belle version de cet opéra, après avoir, déjà, livré un « Vaisseau Fantôme » de très belle tenue. Il est regrettable que le chef, avec son orchestre, ait assez peu enregistré, parce que ce qui reste, difficilement accessible en général, est vraiment très intéressant.

Mozart renversé, un palmarès 2017 chamboulé…

En juillet 2015, je vous avais présenté un état partiel de ma discothèque et du podium qui en découlait. Les cinq premiers compositeurs présents étaient, dans l’ordre : Beethoven, Wagner, Mozart, Mahler et Bach.

Seize mois plus tard, le même petit jeu statistique propose désormais un classement quelque peu différent, mais qui ne devrait pas étonner outre mesure les plus fidèles lecteurs de ce blog : non seulement Bach quitte ce quinté de tête, mais, de plus, Mozart est renversé du podium, et remplacé par Sibelius. Ce dernier, avec Richard Strauss, est celui qui a connu le plus fort taux de progression depuis 18 mois dans ce Top10 : respectivement 74% et 34%… –Cliquer sur l’image pour la voir ne plus grand-.

Comme l’an dernier, ce palmarès ne tient pas totalement compte de l’état exact des nombreux disques « anthologiques » consacrés à des interprètes, sans quoi, vraisemblablement, Schubert, Schumann, Ravel et Liszt intègreraient la liste.

Rendez-vous fin 2017 pour un nouveau classement ! Des pronostics ? En attendant, un hommage au vainqueur s’impose !

Playlist « Un week-end avec Richard », suite et fin

Je poursuis donc sur la lancée annoncée ici l’écoute intégrale de « L’anneau du Nibelungen » entamée le week-end dernier, et qu’il est prévu d’achever ce week-end, soit, quasiment, dans les mêmes conditions que si j’allais écouter/voir l’oeuvre à Bayreuth, où l’on dispose d’une petite semaine pour ce faire : les trois premiers opéras sont généralement présentés sur trois soirées consécutives, mais un petit délai avant le quatrième est prévu, pour permettre aux chanteurs de se reposer un peu –les rôles principaux sont écrasants pour eux-.

wk_knapp58« L’or du Rhin » dans la version que je vous présentais samedi, fut suivi, dimanche, de « La Walkyrie », dans une version enregistrée cinq ans plus tard et présentant à peu près les mêmes chanteurs –cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-, mais avec un autre chef, et dans une toute autre disposition d’esprit, à la fois tellurique et sombre.
L’intérêt principal de l’entreprise est de marquer une très nette évolution de Wotan, qui, de jeune dieu arrogant, devient dans « La Walkyrie », et encore plus dans la version écoutée, un dieu écrasé par son propre destin, et qui sent que tout lui échappe. Belle chronique d’une déchéance annoncée, donc…

Aujourd’hui sera donc consacré à « Siegfried », dans une version qui n’a pas bonne presse à mes oreilles –cliquer sur l’image de droite pour la voir en plus grand-, mais qui mérite cependant une réécoute sérieuse…
sgf_levineEn effet, il s’agit-là d’une version de studio, très bien dirigée, très convenablement chantée, bénéficiant d’une belle prise de son, mais dont l’atonie générale m’a toujours laissé de marbre à ce jour : je n’y ai guère perçu l’intensité de la trame dramatique et la narration semble  légendaire semble totalement absente.
Etonnamment, de nombreux mélomanes qui ont un rapport à Wagner ayant débuté par des versions plutôt récentes –à savoir : qui s’intéressent peu aux bandes issues du Neues Bayreuth, voire ne les apprécient guère– en ont une opinion très favorable que j’ai personnellement bien du mal à appréhender. Peut-être serai-je séduit cette fois-ci ?

varnay_brunnhildeEt demain, en guise de conclusion, ce voyage musical s’achèvera fort logiquement par le « Crépuscule des dieux ».
Avec un retour aux sources, puisque je reviendrai vers la version de Clemens Krauss, ne serait-ce que pour profiter de la fin de l’opéra, cataclysmique –cliquer sur l’extrait sonore pour découvrir le monde des dieux qui s’écroule et laisse sa place au monde des hommes, dans cette très ancienne version de 1936, pleine d’urgence-, en compagnie d’une encore jeune Astrid Varnay, qui aura marqué le rôle de Brünnhilde comme aucune autre cantatrice dans les années 50, sur toutes les grandes scènes lyriques. La boucle sera alors bouclée…

Pour les novices désireux de découvrir ce très long cycle, je vous recommanderais, désormais, une approche par le biais du DVD ou du Blu-ray : cette vidéo en ligne, sous-titrée en français, me semble proposer l’approche la plus attractive : c’est bien chanté, très bien mis en scène –belle direction d’acteur– et bien dirigé. A partir de 30:58, dans ce qui constitue pour moi l’un des plus beaux passages du cycle, Wotan résume l’intégralité de l’action qui a précédé, ce qui pourra vous aider à vous y retrouver ! D’autres belles versions existent, mais avec des mises en scène moins lisibles pour quelqu’un qui souhaiterait aborder l’oeuvre une première fois.

Du mythe à l’histoire

lesburgondesParallèlement à la réécoute de « L’anneau du Nibelungen », je me suis plongé dans la lecture de ce petit livre très instructif sur les Burgondes. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-

En effet, si de très nombreux ouvrages existent sur l’analyse musicale et musicologiques des opéras qui composent ce grand cycle, si les sources liées aux mythes et légendes germano-scandinaves sont désormais quasiment entrées dans la culture populaire –bien que de manière très fragmentaire, du fait d’une réelle complexité-, le dernier opéra du cycle, « Le Crépuscule des Dieux », se passe à la cour de Burgondie –période de Worms-, même si Wagner parle de Gibichungen pour les désigner.
Cependant, les sources historiques qui permettent de mieux connaître les Burgondespeuple ? tribu ? royaume ?– sont assez rares, du fait de tribulations nombreuses au coeur de l’Europe sur une période assez brève, qui les ont conduits, schématiquement,  des confins du nord-est de l’antique Germanie vers le bassin rhénan d’abord –royaume de Worms-, puis à ce qui est désormais notre Bourgogne, avec une enclave en Suisse et dans le bassin rhodanien.

hagen_siegrfiedL’ouvrage considéré constitue donc une belle et rapide –moins de 150 pages, mais c’est presqu’assez pour approfondir le sujet– occasion de parfaire leur connaissance : c’est bien écrit et vite lu, mais très intéressant ! Le livre vient par ailleurs éclairer un peu mieux le premier acte de la Walkyrie, et notamment la notion de vengeance entre clans –principe de « faide »-, suite au non-respect de « la loi Gombette ».

Dans l’extrait musical qui suit –et qui mérite d’être écouté très fort : on y gagne assurément !-, le méchant Hagen –fils du très méchant évoqué et entendu hier– appelle les vassaux burgondes à prendre les armes pour saluer l’arrivée de Siegfried à la cour royale de leur souverain, Gunther. Plus tard, c’est lui qui le tuera –cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-pour rétablir l’honneur du royaume, au terme de sombres machinations… Quand je vous dis que Wagner, c’est vachement bien !!!

Playlist « un week-end avec Richard »

Tiens, un opéra de Richard Wagner pour accompagner le week-end ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

playlist05112016

Ça faisait un petit moment que cela n’était plus arrivé, mais, si j’en ai le temps, je consacrerai ce mois de novembre à une écoute intégrale de « L’anneau du Nibelungen » dans cette version, dont je vous parlais déjà ici, qui reste la plus vivante, la plus homogène et cohérente dramatiquement et, depuis sa parution, la mieux chantée et interprétée –à la réécoute, la maîtrise des allitérations foisonnantes dans le livret est absolument remarquable et structure le discours comme à peu près nulle part ailleurs– et parmi les mieux dirigées : ce qui fait beaucoup en sa faveur…

hhotter_wotanLa dernière réédition est fondée sur les bandes radiophoniques d’origine et non sur des repiquages antérieurs : le son s’en trouve passablement amélioré, et, pour retrouver l’ambiance du « Neues Bayreuth », il s’agit d’un document d’importance primordiale.

« L’Or du Rhin » écouté ce jour est vivant, les méchants sont très méchants, d’une brutalité presque physique et très perceptible, le Wotan –Odin pour les non-germanophones– de Hans Hotter, sans doute la plus grande incarnation du rôle au vingtième siècle, est sa meilleure et plus complète interprétation dans cet opéra et dans le cycle : à la fois jeune, bouillonnant et arrogant; ses collègues-dieux sont très bien caractérisés –excellent Donner -Thor pour les non-germanophones- de Hermann Uhde, notamment-.

Bref, que du plaisir pour entamer un week-end qui s’avère grisonnant : cliquer sur ce petit extrait pour ne pas passer à côté du drame : toute la suite du cycle découle de cette malédiction lancée par le méchant !

Evidemment, à côté de ce monument, les autres albums écoutés, pour plaisants qu’ils sont, relèvent presque de l’anecdotique…

Playlist estivale, la suite

C’est toujours l’été malgré la pluie et les petits 16° de ce matin… La playlist du jour est également estivale, avec un détour par la Provence et la Séville, dans un très beau CD, d’un chef qui profita sans doute plus que tout autre –à l’exception notable de Karajan– de l’apparition du CD pour enregistrer de nombreux disques avec son orchestre de Montréal, durant une idylle qui tourna court –il est désormais quasiment persona non grata là-bas, mais on s’en fiche un peu, ce qui reste de cette époque est vraiment d’une belle et constante qualité, et dans des prises de son généralement formidables, comme en atteste l’extrait proposé ci-dessous…-.

FranceNordSudPour le reste, le sud n’est clairement pas ma destination favorite, je ne descends quasiment plus jamais –sauf obligation professionnelle– en-dessous d’une ligne qui irait du Territoire de Belfort au Morbihan, c’est vous dire… Nonobstant, la chanson de Nino Ferrer est superbe et justement passée à la postérité.

L’été, c’est aussi la saison des festivals, dans tous les domaines, et je ne voudrais pas me priver des deux témoignages présentés ici ! –Cliquer sur l’image pur la voir en plus grand-.

Playlist13072016

Retour en haut