Nouvelle surprise à découvrir !

Et hop ! Voici une nouvelle surprise pour accompagner l’installation de l’automne, en ce mois d’octobre naissant. Vous la trouverez ici, où, comme d’habitude, elle vient prendre la place de celle du mois précédent, qui disparaît du serveur.
Cette surprise mensuelle, par un artiste [multi-récidiviste-mais qui n’est-pas-celui-à-qui-vous-pourriez-penser-sponténément] en la matière –pas moins de 5 fois, dont celle-ci est sans doute la plus connue-, ne constitue pas vraiment une originalité, mais elle est de fort belle qualité tout de même !

ENJOY !

Playlist « Anthologie Sibelius – Barbirolli : part two »

Avec la playlist de ce jour, étalée sur deux mois en deux jours (!!!), je poursuis l’écoute de l’anthologie d’oeuvres symphoniques de Jean Sibelius par le Hallé Orchestra de Manchester, sous la direction de Sir John Barbirolli entamée la veille. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-. 

• Jean Sibelius – Symphonies n°3 & 6
Hallé Orchestra, Sir John Barbirolli – 1969/1970 ****/***

• Jean Sibelius – Symphonie n°4 – Rakastava ; Romance en Do
Hallé Orchestra, Sir John Barbirolli – 1969 ****

• Jean Sibelius – Symphonies n°5 & 7
Hallé Orchestra, Sir John Barbirolli – 1966/1967 ****/***

Notons tout d’abord que cette fois-ci, une certaine cohérence visuelle est de mise pour les pochettes des albums constituant cette anthologie ; je me demande vraiment pourquoi la deuxième symphonie a échappé à cette charte graphique : sans doute parce que fut le premier album paru lors de l’enregistrement des symphonies, et qu’elle n’était pas encore établie ?!
Pour ce qui concerne le contenu de ces disques, les mêmes causent produisent les mêmes effets et la playlist du jour se passe de commentaires superfétatoires et suscite globalement la même impression un peu mitigée que la veille –c’est bien, parfois très bien, mais sans rien d’exceptionnel– : la notoriété persistante de cette anthologie ne cesse décidément de m’interroger et m’intrigue quelque peu au regard de la discographie très abondante de ces oeuvres…

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Playlist « Anthologie Sibelius – Barbirolli : part one »

La playlist de ce jour, étalée sur deux mois en deux jours (!!!), est consacrée, comme son nom l’indique, à une anthologie d’oeuvres symphoniques de Jean Sibelius par le Hallé Orchestra de Manchester, sous la direction de Sir John Barbirolli. Les enregistrements se sont déroulés en plusieurs sessions étalées sur cinq ans, entre 1966 et 1970. A cette époque, Sibelius jouissait d’une assez piètre réputation en France, mais était déjà très apprécié dans les pays anglo-saxons, et Decca avait déjà enregistré deux intégrales –Collins et Maazel-, tandis qu’aux États-Unis, CBS avait publié l’intégrale de Bernstein et qu’Ormandy avait enregistré une assez large anthologie chez RCA. En Allemagne, de même, Karajan contribuait énormément à la réputation du compositeur. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

• Jean Sibelius – Finlandia ; Karelia suite ; Valse triste ;
Hallé Orchestra, Sir John Barbirolli – 1966 ****

• Jean Sibelius – Symphonie n°1 ; Pelletas et Mélisande, extraits
Hallé Orchestra, Sir John Barbirolli – 1966/1969 **/****

• Jean Sibelius – Symphonie n°2 ; Lemminkaïnen suite
Hallé Orchestra, Sir John Barbirolli – 1966 ****

Sir John Barbirolli1899 – 1970– commença très tôt à diriger les oeuvres de Sibelius et contribua à le populariser aux États-Unis, où il succéda à Toscanini à la tête de l’orchestre philharmonique de New-York pour des émoluments presque 10 fois moindres ! Cette expérience américaine ne fut pas vraiment fructueuse, et Barbirolli retourna en 1943 en Angleterre, où il redonna vie au Hallé Orchestra de Manchester, qu’il connaissait bien pour l’avoir déjà dirigé bien avant la guerre. C’est avec cet orchestre qu’il enregistra son anthologie Sibelius, qui connut un énorme succès en Angleterre, où elle continue à jouir d’une réputation exceptionnelle, réputation qui a même franchi la Manche désormais.
Et, pourtant, ce qu’on entend est, à mes oreilles, loin d’être toujours exceptionnel !!! La première symphonie est même assez ratée, engluée dans des tempi lents, se révèle plutôt amorphe, sans énergie, et, de surcroît, l’orchestre n’est pas très beau et manque cruellement de précision et de cohésion : on a fait beaucoup mieux dans cette oeuvre, avant lui et après lui ! La deuxième symphonie est nettement plus réussie, sans toutefois atteindre, à mes oreilles au moins, les plus hauts sommets, du fait d’un orchestre qui ne peut se comparer aux meilleurs. D’une manière générale, on sent le chef amoureux de cette musique mais assez enclin en réalité à laisser son orchestre jouer un peu en roue libre : comme Sibelius, Barbirolli était un adepte de la dive bouteille…
En revanche, les petites pièces symphoniques sont très réussies, et l’on y ressent toute l’affection que le chef porte à ces oeuvres et au compositeur.

Un premier bilant mitigé, donc, et pas toujours à la hauteur de la réputation des ces disques !

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Tous aux abris !

A vos masques, prêts, rentrez dans vos chaumières et préparez-vous à vous confiner ! Le Covid est de retour, et prend désormais la forme et le nom de Frankenstein, même s’il n’engendre pas, à ce jour, d’épidémie de grande ampleur ! Pendant ce temps, l’inénarrable Donald nous signale que les vaccins tuent…

Dyslexie du clavier !

Un lecteur de ce blog m’a récemment fait remarquer, à juste titre, les nombreuses et parfois cocasses coquilles qui parsèment les notules. Ma pratique du « tapuscrit » est pourtant ancienne et mes doigts sont relativement véloces sur le clavier, mais tapent assez souvent à côté, du fait d’un apprentissage en autodidacte imparfait et dans l’urgence.

Remontons un peu le temps ! J’ai été confronté pour la première fois à un clavier lors de la finalisation de la rédaction de mon mémoire de maîtrise d’histoire contemporaine –plus de 220 pages tapuscrites et une trentaine de pages d’annexes dans sa version définitive-, il y a plus de 35 ans. En ce temps-là, où un ordinateur coûtait encore un bras, voire les deux, certains étudiants n’hésitaient pas à confier ce travail fastidieux à des professionnels spécialisés, moyennant finance évidemment. Pour ma part, j’avais d’abord acheté une machine à écrire portative, mais, après avoir terminé la première page qui avait tout de même nécessité une vingtaine de feuilles qui ont fini à la corbeille, j’ai rapidement compris que tous les arbres de la création seraient insuffisants pour accomplir ce travail. Machine à écrire remisée, donc, et début de mon passage au Macintosh : un Mac SE 4/40 : méthode qui avait le mérite de permettre de se tromper sans grande conséquence, sous réserve d’une lecture un peu attentive.

Par la suite, mes autres travaux de rédaction –études, écrits professionnels…– ont presque toujours « zappé » le manuscrit pour un passage direct au clavier de l’ordinateur, ce qui offre une souplesse et une méthodologie de travail sans égales, à mon avis au moins. Petit à petit, j’ai réussi à saisir relativement rapidement, en utilisant tous mes doigts ou presque, mais au prix des coquilles évoquées plus haut –et je ne me relis pas très attentivement, les enjeux n’étant pas les mêmes que pour un travail universitaire ou un rapport professionnel…– !

Sauf erreur de ma part, cette notule est garantie sans coquille !

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Playlist « Concertos un peu à la marge, un peu méconnus… »

Dans la playlist de ce jour, deux compositeurs parmi les plus célèbres pour trois concertos qui occupent une place un peu en marge du « grand répertoire », et ne sont pas les plus connus de leurs compositeurs, bien qu’ils soient pas forcément les moins réussis. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

• Ludwig van Beethoven – « Triple concerto » pour piano, violon, et violoncelle
Lev Oborine, David Oistrakh, Sviatoslav Knushevisky ; Philharmonia Orchestra, Malcolm Sargent – 1958 ****

Dans le catalogue des oeuvres de Beethoven, le triple concerto, opus 56, prend place entre deux monuments emblématiques du compositeur : la symphonie « Eroica » op.55, d’une part, et la sonate pour piano n°23 « Appassionata » op.57, d’autre part. Il s’inscrit, dans répertoire des oeuvres concertantes, après les trois premiers concertos pour piano, juste avant le quatrième –op.58– et le concerto pour violon –op.61-. Il s’agit d’une période de composition très faste pour Beethoven. Dans cette partition plutôt joyeuse et que j’apprécie vraiment beaucoup, les trois solistes se partagent la partie concertante, et la partie de piano est la plus facile, ayant été pensé, vraisemblablement, pour l’un des jeunes élèves du compositeur, encore peu assuré.
Le triple concerto bénéficie d’une belle discographie, et l’on peut, selon son humeur, privilégier une approche chambriste comme dans la version de ce jour, ou une vision plus large où l’orchestre, accompagnant des solistes de grand renom, prend plus de place.

• Johannes Brahms – « Double concerto » pour violon et violoncelle
Wolfgang Scneiderhan, Janos Starker ; Orchestre RIAS Berlin,, Ferenc Fricsay – 1959 ****

Une autre belle oeuvre concertante, très typique de Brahms dans son orchestration, et que je préfère nettement, pour ma part, à son concerto pour violon. C’est la dernière oeuvre symphonique de Brahms, et il intègre parfaitement les deux solistes au flot orchestral, ce qui lui fut initialement reproché, à une époque où un concerto devait nécessairement faire briller les solistes. L’oeuvre fut créée par les deux solistes dédicataires, le violoniste Joseph Joachim et le violoncelliste Robert Hausmann, deux amis de longue date du compositeur.
La discographie du double concerto n’est pas immense, mais de qualité, et cette version est tout-à-fait remarquable !

 

• Ludwig van Beethoven – Concerto pour violon, transcrit par Beethoven pour piano
Daniel Barenboim ; English Chamber Orchestra, Daniel Barenboim – 1974 ***

Le concerto pour violon de Beethoven, qui jouit d’une très solide réputation de nos jours, ne fut pas un grand succès lors de sa création en 1806 : lie violoniste, Muzio Clementi, en donna une lecture à vue des deuxième et troisième mouvements, dont la partie soliste avait été livrée en retard. Ce concerto ne trouva grâce en réalité qu’une génération plus tard, lors d’une nouvelle audition, à Londres en 1844, avec le violoniste Joseph Joachim, qui entamais sa carrière de soliste sous la baguette de Felix Mendelssohn et devint alors très populaire.
Suivant une suggestion de Clementi, Beethoven en publia une transcription pour piano en 1807, sous le n° 61a. La transformation d’une partie initialement écrite pour le violon en partie de piano ne me semble pas toujours très probante –tout au moins à mes oreilles-, mais Beethoven profita du remaniement de ce concerto pour écrire une longue cadence pour piano et timbale, ce qui rend cette transcription tout-à-fait notable. Par la suite, de nombreux violonistes ont adoré et adapté cette cadence.
Pour ce répertoire de niche à la discographie peu abondante, la version de ce jour, d’un artiste que je n’apprécie généralement guère, est très satisfaisante.

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Playlist « On refait l’histoire : part three »

La playlist de ce jour en finit avec cette série consacrée aux tout premiers enregistrements d’Herbert von Karajan, avec les deux albums qui ont connu un destin un peu particulier. En effet, il s’agit de quelques-uns des tout premiers enregistrements réalisés sur bande magnétique, au temps où l’on gravait encore traditionnellement sur des matrices en cire. Ils étaient destinés à une radiodiffusion et ont été enregistrés à la maison de la radio de Berlin en mai et juin 1944, puis en septembre 1944 pour le finale de la huitième symphonie, réalisé en stéréophonie expérimentale.
Ces bandes étaient réputées égarées ou détruites depuis longtemps, mais elle avaient en réalité été récupérées par l’armée soviétique au moment du siège de Berlin. Elles ont été retrouvées -sauf le premier mouvement de la huitième symphonie de Bruckner, égaré à jamais sans doute-, avec d’autres archives, lors de l’épisode de dégel –Perestroïka– et éditées officiellement pour la première fois par le label Koch en 1994.
Deutsche Grammophon les a éditées à son tour, pour la première fois semble-t-il, dans le cadre de son coffret intégral, que je vous avais présenté ici, il y a déjà un peu longtemps. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-. Le son est remarquable pour l’époque !

• Beethoven – Symphonie n°3 « Eroica » – Staatskapelle Berlin – 1944 *****
• Bruckner – Symphonie n°8, mouvements 2, 3 et 4 – Staatskapelle Berlin – 1944 *****

Ces deux symphonies font partie du coeur du répertoire du chef autrichien : dès sa nomination à Ulm, en 1929, ces deux symphonies faisaient partie de son bagage. Ainsi, durant sa carrière, il a interprété la symphonie « Eroica » de Beethoven 79 fois –plus que la neuvième, qu’il ne donna « que » 76 fois en concert– et il en existe 22 enregistrements, officiels –disques & vidéos– ou non.

Quant à la huitième symphonie de Bruckner, le chef l’a donnée 63 fois en concert, et il en existe également 22 enregistrements, officiels –disques & vidéos– ou non. C’est l’avant-dernière œuvre qu’il joua en concert lors de sa dernière tournée, à New York en mars 1989 -un absolu triomphe selon les chroniques de l’époque-, et Bruckner est le dernier compositeur qu’il joua en concert d’abonnement à Berlin en 1989 et enregistra officiellement –septième symphonie-, quelques mois avant sa mort.

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Playlist « On refait l’histoire : part two »

Suite de la playlist de la veille, sans guère de commentaires superfétatoires, si ce n’est pour préciser que l’orchestre symphonique de la RAI de Turin n’est pas vraiment du niveau des autres orchestres que l’on entend par ailleurs ! Par ailleurs, l’enregistrement de la symphonie « Pathétique » de Tchaïkovsky constitue le tout premier enregistrement du chef autrichien avec l’orchestre philharmonique de Berlin, ainsi que son tout premier enregistrement d’une symphonie, mais aussi et surtout un affront pour Wilhelm Furtwängler, titulaire de l’orchestre à l’époque, qui avait enregistré la même oeuvre quelques mois plus tôt pour un éditeur concurrent.
La version de Karajan constitue une très belle synthèse entre le style Furtwängler –l’appui sur les cordes graves, le legato– et le style Toscanini –l’acuité rythmique, la précision, la furia du scherzo– : c’est pourquoi certains ont parfois pu parler de « Toscwängler » pour décrire son style de direction à l’époque.-Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

• Mozart – Symphonies n°35, 40 et 41 – Orchestre symphonique de la RAI de Turin – 1942
• Tchaïkovsky – Symphonie n°6 « Pathétique » – Orchestre philharmonique de Berlin – 1939
• Smetana – Vltava (La Modau) – Orchestre philharmonique de Berlin – 19341
• Mozart – La flûte enchantée – Staatskapelle Berlin – 1938
• Rossini – Ouverture « Semiramide » – Orchestre symphonique de la RAI de Turin – 1942
• Weber – Ouverture « Der Freischutz » – Concertgebouw Amsterdam – 1943
• Cherubini – Ouverture « Anacreon » – Staatskapelle Berlin – 1939
• J. Strauss – Ouverture « Der Zigeunerbaron » – Orchestre philharmonique de Berlin – 1942
• Verdi – La Traviata, préludes actes 1&3 – Orchestre symphonique de la RAI de Turin – 1942
• Verdi – Prélude « La forza del destino » – Staatskapelle Berlin – 1939

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