Playlist « Souvent Beethoven varie ! »

Les 32 sonates pour piano de Beethoven représentent une conception nouvelle de l’écriture pianistique : elles constituent la pierre angulaire de l’histoire de la musique pour piano et leur importance ne saurait être surestimée. Mais le compositeur composa de très nombreuses autres pièces pour le piano, dont de nombreuses séries de variations, tout au long de sa vie. L’intégralité de ces variations constitue la playlist de ces deux derniers jours. Pour la plus grande partie, cette playlist est tirée du coffret-anniversaire intégral édité en 2020 pour les 250 ans de sa naissance, que j’avais présenté ici. Je l’ai simplement complétée, pour les 32 variations WoO 80, par la fabuleuse version live d’Emil Gilels, enregistrée en 1968 à Moscou.-Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Nombre de ces variations ne font pas partie du corpus officiel de ses oeuvres publiées. Elles sont répertoriées dans le catalogue WoO –Werke orne Opuszahle– ou dans le plus tardif catalogue Hess, et certaines ont été composées lorsqu’il était encore adolescent, mais même ces « petites pièces » sont souvent remarquablement intéressantes et permettent de mieux comprendre la réputation de Beethoven-pianiste-improvisateur qui était la sienne de son vivant, avant qu’il ne devienne sourd : au fur et à mesure du déclin progressif de son audition, il se plaignait régulièrement que ses pianos, même les plus performants de l’époque, ne produisent pas un niveau sonore suffisant…
Quant aux quatre séries  inscrites au répertoire officiel du compositeur, elle sont tout-à-fait remarquables et n’ont rien à envier aux sonates qui leur sont contemporaines.

Liste exhaustive de l’ensemble des variations pour piano de Beethoven –beaucoup plus complète que celle de l’encyclopédie en ligne française, assez lacunaire !!!.
• 9 variations sur une marche E.C. Dressler en ut mineur, WoO 63
• 6 variations sur une chanson suisse en fa majeur WoO64
• 24 variations sur l’air « Veni amore » de Righini en ut majeur WoO 65
• 13 variations sur « Es war einmal alter Mann » de Dittersdorf en la majeur WoO 66
• 8 variations pour piano à 4 mains sur un thème du comte Waldstein en ut majeur WoO 67
• 12 variations sur le « Menuetto a la Vigano » de J. Haibel en ut majeur WoWo 68
• 9 variations sur un thème de Paisiello ‘Quant’e piu bello » WoO69
• 6 variations en sol majeur sur « Nel cor più non mi sento » de Paisiello, WoO 70
• 12 variations sur une danse russe du ballet de P. Wranitsky « Das Waldmädchen » WoO 71
• 8 variations sur une romance Grétry « Une fièvre brûlante » en ut majeur WoO 72
• 10 variations sur le duo « La stessa, la stessissima » de Salieri en si bémol majeur WoO 73
• 6 variations pour piano à 4 mains sur le lied « Ich denke dein » en ré majeur WoO74
• 7 variations sur « Kind, willst du ruhig schlafen » de Winter en fa majeur WoO 75
• 8 variations sur un tri de Sussmayer « Tandeln und Scherzen » en fa majeur WoO 76
• 6 variations faciles sur un thème original en sol majeur WoO 77
• 7 variations en ut majeur sur « God save the King », WoO 78
• 5 variations en ré majeur sur « Rule Britannia », WoO 79
• 32 variations en ut mineur sur un thème original, WoO 80
• Thème et variation en si bémol majeur « Zur Übung der Faust » Hess 99
• Thème et variation en la majeur Hess 72
• 6 variations en fa majeur, op. 34
• 15 variations et 1 fugue « Eroica » en mi bémol majeur, op. 35
• 6 variations en ré majeur sur un thème original op.76
• 33 variations en ut majeur sur une valse de Diabelli, op. 120

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En géographie, l’IA est médiocre…

… mais l’IA américaine est assez nettement supérieure à l’IA française !

Sur une idée de Sardequin, qui vous présente le rigolo –et néanmoins désolant– résultat obtenu par Mistral AI, l’intelligence artificielle française, à sa demande de dessiner une carte de France, j’ai demandé la même chose à ChatGPT –« Peux-tu dessiner une carte de France avec les principales villes ? »-. J’ai volontairement limité le prompt au maximum, afin de ne pas induire de surcharge cognitive pour l’IA…
Le résultat, s’il est un peu moins affligeant, n’est pas pour autant très fameux, d’autant que le process a nécessité un temps relativement long ! J’aurais vraisemblablement pu faire mieux –sans le « coloriage » somme toute assez moche et manquant d’éclat de l’IA– à main levée en moins de temps… –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Reste qu’il est tout de même très étonnant que des choses parfois très simples a priori peuvent sembler complexes à réaliser pour une IA : je ne vois pas trop où peut se situer la difficulté dans ce prompt –serait-ce la demande de dessiner ?-, d’autant que n’importe quel outil de recherche propose des résultats autrement plus pertinents depuis fort longtemps !

Désormais, il passe partout !

Avant-hier soir, à l’occasion d’une enquête de satisfaction de mon fournisseur d’accès à internet, j’ai demandé si, éventuellement, il était possible de procéder à une échange de mon modem multifonctions –box internet en français courant-, l’ancien étant très robuste mais d’une portée WiFi –TheCookingCat se sert de son iPad partout dans la maison– ne permettant pas une couverture idéale de tout le domicile : la conseillère m’a annoncé une amélioration des performances WiFi.

Aussitôt dit, aussitôt fait : en moins de 14 heures chronola nouvelle échelle de temps en France en ce moment…-, j’ai vu arriver hier matin une nouvelle box, déballé le carton pour remballer l’ancienne box et la renvoyer, puis branché ladite box au sein de mon réseau en deux temps-trois mouvements. Comme annoncé la veille, le WiFi est en effet nettement plus performant, tant en débit, quasiment doublé, qu’en portée, puisque le WiFi passe désormais partout ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

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Devinette blues-rock

En ce moment, je suis en train de jouer en rythmique quelques chansons blues-rock d’AC/DC à la guitare, récemment récupérée. Ce n’est pas très difficile et avec un peu de saturation, ça fait beaucoup d’effet –les voisins doivent me maudire !!!-. Du coup, la devinette que je vous propose jour est en lien avec le groupe.

Quels sont les derniers mots enregistrés -dernière phrase, énigmatique- par Bon Scott, chanteur historique d’AC/DC ?

Indice : le dernier album du groupe avec ledit chanteur est l’excellent « Highway To Hell », et comporte une dernière chanson qui n’a jamais été jouée sur scène. Connaissant cela, le niveau de difficulté est assez réduit : **

Dimanche à l’opéra – « Der Wildschütz », de Lortzing

Après « Zar und Zimmermann » du même compositeur, je poursuis avec cette séance lyrique dominicale mon exploration de l’opéra comique allemand, entamée il y a peu de temps. La découverte du jour est « Der Wildschütz, oder die Stimme der Natur »Le braconnier, ou les voix de la nature-,d’Albert Lortzing –1801-1851-. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Il s’agit d’un opéra-comique en trois actes d’Albert Lortzing, sur un livret du compositeur lui-même, créé le 31 décembre 1842 à Leipzig. « Der Wildshütz » est l’un des opéras les plus populaires de Lortzing, mêlant humour, intrigue amoureuse et satire sociale. La discographie de l’oeuvre est relativement abondante, et la version de ce jour expose quelques grands noms du chant lyrique de l’Allemagne des années 50 et 60 –notamment Rudolf Schock, ténor toujours excellent dans ce répertoire, et Gottlob Frick, basse très réputée, ici dans le rôle de Baculus-, ainsi qu’un chef très compétent, Wilhelm Schüchter, qui brilla régulièrement dans ce répertoire –on lui doit également deux très beaux enregistrements de Wagner : « Der Fliegende Holländer » et « Lohengrin »-.
L’orchestre, dont l’histoire est complexe, est le très bon Berliner Symphonische Orchester, avant sa fusion avec le Deutsche Symphonieorchester, un autre orchestre berlinois, pour devenir le Berliner Symphoniker, lequel existe toujours actuellement et enregistre assez fréquemment pour le label CPO. Les choeurs sont ceux de la RIAS de Berlin, que l’on rencontre très souvent dans la discographie de Ferenc Fricsay.
L’enregistrement intégral, réalisé très rapidement en deux jours de mars 1963, est paru à l’origine sous un obscur label, sous-marque du label allemand Eurodisc, qui, devant le succès de l’entreprise, en publia ensuite très rapidement sous sa propre étiquette un disque de larges extraits. Les conditions techniques sont très convenables eu égard à la date d’enregistrement.

• Acte I – Dans un village allemand, le baron von Kronthal organise une grande chasse pour impressionner la comtesse Julie, dont il est amoureux. Cependant, le braconnier Baculus, un ancien instituteur devenu ivrogne et chasseur clandestin, est arrêté par le garde-chasse Graf von Eberbach. Baculus est condamné à une amende qu’il ne peut payer, mais il est sauvé in extremis par l’intervention de Nanette, la nièce du maire, qui paie pour lui.
Baculus, reconnaissant, promet de se racheter. Pendant ce temps, le baron, toujours épris de Julie, ignore que celle-ci est en réalité amoureuse de Graf von Eberbach, le garde-chasse. Pour compliquer les choses, le maire du village, Pankraz, est un homme avare et autoritaire, qui veut marier Nanette à un riche prétendant.

• Acte II – Baculus, toujours aussi maladroit, tente de braconner à nouveau et se retrouve impliqué dans une série de quiproquos. Il croise la route de Julie, qui se cache dans la forêt pour échapper aux avances du baron. Baculus, croyant avoir affaire à une fée, lui promet de l’aider. Pendant ce temps, le baron, furieux de ne pas trouver Julie, accuse Graf von Eberbach de l’avoir enlevée.
Nanette, quant à elle, est courtisée par Schulze, un riche paysan, mais elle est amoureuse de Baculus, malgré ses défauts. Elle décide de le sauver une fois de plus en le cachant chez elle.

• Acte III – Les malentendus s’accumulent : le baron croit que Graf von Eberbach a enlevé Julie, tandis que Pankraz, le maire, découvre que Baculus est caché chez Nanette. Une scène de chaos s’ensuit, où chacun révèle ses véritables sentiments. Finalement, tout se démêle :
• Julie avoue son amour pour Graf von Eberbach.
• Baculus, touché par la bonté de Nanette, promet de se corriger et de l’épouser.
• Le baron, humilié, renonce à Julie.
• Pankraz, vaincu, accepte le mariage de Nanette avec Baculus.
L’opéra se termine sur une note joyeuse, avec des chœurs célébrant l’amour et le pardon.

Avec cette satire sociale, Lortzing se moque aussi bien de l’aristocratie –le baron vaniteux– que de la bourgeoisie avare –Pankraz– ou des travers humains –l’ivrognerie de Baculus-. L’intrigue repose sur des malentendus et des situations comiques, typiques de l’opéra-comique allemand et s’achève sur une fin heureuse : Baculus, malgré ses défauts, est sauvé par l’amour et la bonté de Nanette. La musique est entraînante et enjouée, les dialogues ne sont pas envahissants, le compositeur fait preuve d’une grande facilité mélodique, d’une belle habileté en matière d’orchestration et, en Allemagne, certains airs du « Wildschütz » restent très populaires, et l’opéra y est encore régulièrement joué.

A nouveau, une agréable découverte !

Playlist « retour en enfance »

Certaines oeuvres me font invariablement retomber en enfance : c’est le cas avec « Les quatre saisons », d’Antonio Vivaldi, ensemble de quatre concertos pour violon –un par saison : étonnant, non ?– découverts très tôt sur la chaîne HiFi paternelle, et que nous écoutions également, avec explications érudites de « la maîtresse », à l’école élémentaire : elle décortiquait les poèmes supports de ces oeuvres et les faisait coller à la musique, c’était magique pour nos jeunes oreilles !
Un enregistrement faisait fureur à l’époque, c’était celui de Felix Ayo et I Musici, qui entame la playlist de ce jour. J’ai usé ce disque jusqu’à la corde ; il possédait en outre un  livre explicatif du plus haut intérêt. La playlist est par ailleurs constituée de quatre albums parmi la centaine d’enregistrements réalisés, et qui, au rythme d’une saison chacun et au fur et à mesure de l’évolution de l’histoire de l’interprétation, remonte petit à petit le temps. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

• Antonio Vivaldi – Les quatre saisons, op. 8 n°1-4
L’automne – Felix Ayo ; I Musici – 1959 ****
L’hiver – Konstanty Kulka ; orch. de chambre de Stuttgart, Karl Münchinger – 1974 ***
Le printemps – Simon Standage ; The English Concert, Trevor Pinnock – 1981 *****
L’été – Enrico Onofri ; Il Giardino Armonico, Giovanni Antonini – 1994 *****

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Playlist « Viva España »

Une playlist très agréable, selon un répertoire espagnol que je maîtrise assez mal, et pleine de soleil pour réchauffer l’air ambiant : les températures matinales sont tout-à-coup très fraîches, depuis ces derniers jours ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

• Manuel de Falla – L’amour sorcier ; Danses du « Tricorne »
Grace Bumbry – Orchestre RIAS de Berlin, Lorin Maazel – 1965 ***

• Enrique Granados – Goyescas
• Isaac Albeniz – Iberia
Artur Pizarro, piano – 2010 ****

• Joaquin Rodriguez – Concierto de Aranjuez
Narciso Yepes, guitare – Orch. symph. RTV espagnole, Odon Alonso – 1969 ****

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Nouvelle surprise à découvrir !

Et hop ! Voici une nouvelle surprise pour accompagner l’installation de l’automne, en ce mois d’octobre naissant. Vous la trouverez ici, où, comme d’habitude, elle vient prendre la place de celle du mois précédent, qui disparaît du serveur.
Cette surprise mensuelle, par un artiste [multi-récidiviste-mais qui n’est-pas-celui-à-qui-vous-pourriez-penser-sponténément] en la matière –pas moins de 5 fois, dont celle-ci est sans doute la plus connue-, ne constitue pas vraiment une originalité, mais elle est de fort belle qualité tout de même !

ENJOY !

Playlist « Anthologie Sibelius – Barbirolli : part two »

Avec la playlist de ce jour, étalée sur deux mois en deux jours (!!!), je poursuis l’écoute de l’anthologie d’oeuvres symphoniques de Jean Sibelius par le Hallé Orchestra de Manchester, sous la direction de Sir John Barbirolli entamée la veille. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-. 

• Jean Sibelius – Symphonies n°3 & 6
Hallé Orchestra, Sir John Barbirolli – 1969/1970 ****/***

• Jean Sibelius – Symphonie n°4 – Rakastava ; Romance en Do
Hallé Orchestra, Sir John Barbirolli – 1969 ****

• Jean Sibelius – Symphonies n°5 & 7
Hallé Orchestra, Sir John Barbirolli – 1966/1967 ****/***

Notons tout d’abord que cette fois-ci, une certaine cohérence visuelle est de mise pour les pochettes des albums constituant cette anthologie ; je me demande vraiment pourquoi la deuxième symphonie a échappé à cette charte graphique : sans doute parce que fut le premier album paru lors de l’enregistrement des symphonies, et qu’elle n’était pas encore établie ?!
Pour ce qui concerne le contenu de ces disques, les mêmes causent produisent les mêmes effets et la playlist du jour se passe de commentaires superfétatoires et suscite globalement la même impression un peu mitigée que la veille –c’est bien, parfois très bien, mais sans rien d’exceptionnel– : la notoriété persistante de cette anthologie ne cesse décidément de m’interroger et m’intrigue quelque peu au regard de la discographie très abondante de ces oeuvres…

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