Playlist dans tous les sens
C’est une playlist assez contrastée que j’ai mitonnée pour entamer ce week-end –cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-. Les deux albums de Lou Reed pourraient n’en former qu’un seul double, puisqu’ils ont été enregistrés lors du même concert, mais RCA, à l’époque, jugea plus rentable d’en sortir deux de manière décalée : du coup, Rock’n’roll animal se vendit très bien, mais Live beaucoup moins, sans que rien le justifie vraiment : on entend là-dedans du Lou Reed à son plus sombre. Le chanteur était alors régulièrement chargé comme une mule, il chante cependant plutôt bien et reste un grand diseur. Il est surtout remarquablement accompagné !
L’autre jour, Compagne-à-moi aka The CookingCat me disait que j’écoutais toujours des « vieux trucs » et qu’en fait, je n’avais pas évolué : ce n’est pas faux, mais ce n’est pas vrai non plus.
J’écoute en effet beaucoup de « vieux trucs ». Mais mais mais : d’une part, je construis généralement mes découvertes en essayant d’élargir patiemment à partir de ce que je connais; d’autre part, le répertoire et le style actuel ne me parlent quasiment pas en pop-rock, très insuffisamment en tout cas pour aller au-delà d’une écoute discrète sur un auto-radio. Et donc, je proclame que depuis que j’écoute consciemment de la musique –ça a commencé à six ans-, j’ai vachement évolué 😉 Et je le prouve : à cette époque, je passais régulièrement les matinées du mercredi chez l’un de mes oncles, immense collectionneur de musique –je ne connais pas de collection privée plus importante que la sienne, et, à côté, la mienne est vraiment mini rikiki-. Il me faisait écouter plein de morceaux et notait dans un cahier les appréciations que j’émettais. Dernièrement, j’ai pu relire ses notes. Vers 10 ans, il apparaît que j’aimais énormément les Gymnopédies de Satie, la cinquième symphonie de Tchaikovsky et, par-dessus tout, la fantaise pour piano à quatre mains de Franz Schubert, la trente-et-unième sonate de Beethoven et la fantaisie hongroise pour piano et orchestre de Franz Liszt. Trois ans plus tard, je devenais un ultimate fan des Rolling Stones ! Si ce n’est pas un signe d’évolution, ça !!!