I don’t want to live forever
On s’y attendait un peu depuis quelques années déjà et la nouvelle fait les choux gras des quotidiens de ce jour : Lemmy Kilmister, dit Lemmy, est mort hier.
Vu la vie de patachon qu’il menait depuis si longtemps, il a atteint l’âge canonique de 70 ans, ce qui est plutôt pas mal pour quelqu’un qui disait « I don’t want to live forever », après avoir brûlé la chandelle par tous les bouts. Un article à lire ici vous en dira plus sur les légendes urbaines qu’il a drainées depuis un vingtaine d’années. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.
Personnage lucide et très intéressant à écouter en interview –gouailleur sans aucune morgue, refusant de se poser en modèle pour qui que ce soit-, baiseur frénétique mais sans attache, chanteur-hurleur qui regardait le ciel et bassiste vrombissant –très efficace, au style à peu près unique et hyper-physique tant il écrasait les cordes de sa Rickenbacker pour jouer des accords en rythmique frénétique ce qui n’est guère fréquent à la basse, saturation à fond sur l’ampli-, il était l’âme du groupe Motörhead, que l’on a coutume de décrire comme un groupe de heavy metal : c’est peut-être ce qu’il est devenu, mais lorsque je l’écoutais encore régulièrement, adolescent, c’était juste un très bon groupe de hard-rock parmi d’autres.
Avec Lemmy maintenant et Jack Bruce il y a peu de temps, c’est bien la lignée des bassistes-chanteurs qui semble s’éteindre petit à petit : restent désormais Mark King et Sting, mais ce dernier ne joue quasiment plus de basse dès lors qu’il n’est pas avec The Police.
Pour découvrir Motörhead, rien de mieux selon moi que « Ace Of Spades », album déjà ancien -1980- et d’approfondir avec « No Sleep ’Til Hammersmith », live énergique de 1981, époque où le groupe était dans sa meilleure formation, en trio. Ces deux-là ont longtemps rugi sur mes anciennes platines !