Playlist « Toute première fois »

Aujourd’hui, pour égayer une journée pas folichonne en termes météorologiques, une playlist thématique dite « Playlist opus 1 » : il s’agit des premières oeuvres officiellement publiées par les compositeurs présentés ci-dessous –cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

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Ce qui ne veut pas dire qu’il s’agit systématiquement de leur première oeuvre composée, mais que certaines oeuvres antérieures ne furent pas toujours jugées dignes, par ceux-là même qu’il les écrivirent, d’être publiées officiellement.

On trouve donc les 3 trios pour piano de Beethoven, très agréables à écouter et déjà assez éloignés de Mozart ou Haydn dans le ton et dans l’esprit (1793-95) ; la première sonate pour piano de Brahms, qui s’inscrit dans la lignée des tantes pour piano de Beethoven (1853); des « Chants de Noël » de Sibelius, aimables bluettes qui n’annoncent en rien le grand symphoniste à venir (1897-1913); et un cycle de lieder de Mahler en forme de cantate profane (1879-80, rév. 1898), pas vraiment passionnant sur la durée.

Pioneer PDR509Ce même jour, pour ajouter à la grisaille du ciel, mon lecteur de CD semble vouloir tomber en panne : il donnait déjà quelques signes de fatigue ces derniers jours, au point que même CookingCat l’avait remarqué : les disques passent sans encombre, mais le mécanisme fait un sacré raffut, rendant désagréable l’écoute d’un passage un peu doux… Direction le SAV dès que possible, et, en attendant, branchement d’un lecteur de secours –cliquer sur l’image pour voir en plus grand à quoi ressemble ce dernier, construit pour durer…– !

Rencontre fructueuse avec un bac à soldes

emi_mozart_klempererHier, je me suis promené sans trop de conviction à travers les bacs à soldes des quelque disquaires de la ville –la denrée devient presque rare…– et j’ai croisé un joli trésor que je me suis empressé de ramener à la maison, moyennant un prix vraiment massacré ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Les symphonies de Mozart par Otto Klemperer s’adressent, je pense, aux gens comme moi, qui n’aiment pas Mozart outre mesure. C’est une version solidement charpentée, très verticale –presque trop parfois eu égard au matériau de base-, qui prend appui sur un ensemble de cordes assez opulent, sans toutefois sacrifier la ligne mélodique des bois et des cuivres, le tout sur des tempi moyens eu égard à leur époque de réalisation, mais lents si l’on considère les versions HIP actuelles. Ce n’est ni aimable, ni réellement souriant, mais je trouve que ça fonctionne remarquablement bien –et mieux que Böhm à mon avis dans cette optique un peu sévère et raide-.

Klemperer, de toute manière, n’était pas particulièrement aimable et encore moins souriant. Une opération ratée d’une tumeur au cerveau le cloua pour les trente dernières années de sa vie dans un fauteuil roulant, et il échappa une autre fois à une mort par incendie qu’il avait provoqué lui-même en fumant la pipe dans son lit. C’était un géant de presque deux mètres au visage plutôt fermé, qui dirigeait assis –forcément– et le plus souvent sans baguette, les poings fermés !

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Il avait commencé sa carrière de chef à l’opéra de Strasbourg au début du vingtième siècle, et dirigea à ses débuts beaucoup de musique de ses contemporains. Exilé aux USA durant les années 30 et jusqu’à la fin de la seconde guerre mondiale, son retour en Europe ne fut pas immédiatement fructueux, aucun orchestre ne souhaitant réellement engager une collaboration dans la durée avec lui. Ce n’est qu’à la fin de sa vie, grâce à Walter Legge, qu’il reprit les rênes d’un orchestre sur le long terme : il succéda à Karajan à la tête du Philharmonia Orchestra de Londres, un orchestre remarquablement phonogénique avec lequel il enregistre beaucoup, durant ce qu’un producteur célèbre appela son «été indien».

J’ai toujours beaucoup aimé ces disques, même lorsque des mozartiens bien plus convaincus que moi –ce n’est pas très difficile– ont essayé de me convaincre que c’était mal ! En même temps, mon approche de Mozart est assez particulière, et pour mes oreilles, le sommet est atteint dans la 40ème symphonie par Karajan et Vienne, en 1959 et en extrait ci-dessous –je pensais être le seul à apprécier cela, mais c’est cette version qui gagna étonnamment, naguère, une « discographie comparée » dans une revue discophile : j’avais raison sans le savoir !-.

Bref, je cherchais donc à pas trop cher ce coffret « Klemperer » depuis sa reparution, mais d’autres priorités me faisaient sas cesse repousser cet achat. C’est donc chose faite, désormais.

J’en ai profité assez longuement hier, dès mon retour, et j’ai retrouvé avec plaisir l’impression très favorable que j’avais eue lors de leur découverte, il y a plus de trente ans !

Playlist « La nostalgie, camarade ! »

Suite à la notule d’hier soir, je me suis concocté une petite playlist assez proche de ce que j’écoutais à l’époque, en plus des Rolling Stones qui constituaient mon quotidien, et parmi beaucoup d’autres choses –cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

En ces temps-là, je n’écoutais cependant presque plus de musique classique : j’ai eu une période comme ça, qu’on peut situer entre 1980 et 1984, où l’essentiel du répertoire quotidien était constitué de pop-rock fortement mâtiné de punk et de blues; c’était assez loin, cependant, des standards à la mode en ces temps-là. Parfois, assez rarement, le dimanche, je ressortais un 33T classique, ce qui ne m’empêchait pas, cependant, de lire de nombreuses «Histoire de la musique» avec plaisir !

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Oh P…..n ! Vingt ans !

portrait-MitterrandJe me souviens du 10 mai 1981 à 20:00 : je n’avais pas encore quinze ans, mais je courus dans la rue en tenue d’Adam, sortant de la douche, avec mon petit drapeau « Mitterrand Président » ! Depuis des mois, je collais les très belles affiches « La force tranquille », dont l’une recouvrait largement la porte de ma chambre. La soirée qui suivit est restée mémorable !

Les semaines qui suivirent furent vécues comme sur un nuage, pour nous jeunes adolescents « de gauche ». Evidemment, plus tard, les virages idéologiques ont pu en décevoir quelques-uns, l’ancrage dans le réel prenant la place du rêve. Mais le soutien de « Tonton » aux manifestations étudiantes de 1986 ralluma quelques flammes un peu moins vives et son aura chez les jeunes resta longtemps forte. Après tout, nous étions coursés par les CRS !

A son décès, il y a tout juste vingt ans, j’étais devenu « adulte » depuis quelques temps, mais c’est bien sa disparition qui marqua la fin d’un certain monde. Depuis, la politique a perdu une grande part de poésie, la composante « économique » s’étant largement imposée au-delà de toute approche sociétale ou réflexive quant aux formes de notre démocratie.

Playlist « In Memoriam »

PBoulezDécidément, 2016 s’annonce difficile pour les artistes ayant atteint le force de l’âge, voire plus. Pierre BOULEZ est mort aujourd’hui, à 90 ans : pape de la musique classique dite « contemporaine », il semble qu’il s’était beaucoup adouci avec l’âge, après quelques propos attestant d’une certaine rigidité iconoclaste durant les années 50 et 60.

Compositeur reconnu, mais dont je ne connais guère que « Le marteau sans maître » et les sonates pour piano, intellectuel brillant –polytechnicien de formation, professeur au Collège de France- et volontiers disert sur la musique qu’il n’aimait pas -au hasard : Schubert-, il avait entamé, dans les années 60, une carrière de chef d’orchestre –certains de ses disques des débuts prêtent gentiment à sourire, je songe notamment à une cinquième de Beethoven ou à une Water Music de Handel, qu’on n’écoutera pas sans s’esclaffer aujourd’hui– afin, notamment, de rendre justice aux compositeurs qui avaient sa faveur et qui étaient encorne fort peu joués -la deuxième école de Vienne, en particulier, où il fait partie des interprètes incontournables-.

Il s’exila assez tôt hors de France –l’Allemagne et New York reconnurent bien plus tôt son talent que ses compatriotes-, avant d’y revenir pour concrétiser les projets qu’il avait en tête : création de l’Ircam et de l’Ensemble Intercontemporain, par exemple, où la crème des musiciens français de l’époque sensible à la « nouvelle musique » le rejoignirent.

Il fut aussi le protagoniste génial du fameux Ring du centenaire, à Bayreuth, avec son complice Patrick Chéreau à la mise en scène : ce Ring vaut encore largement le coup d’être regardé de nos jours, tant son propos est cohérent et abouti –mais on, évitera de l’écouter au disque dépourvu de ce support visuel, au risque d’une franche déception-. Plus tardivement, il réalisa une intégrale des symphonies de Mahler qui reste plus qu’honorable, et quelques Debussy et Bartok vraiment excellents, à la hauteur de ses interprétations de Stravinsky. Ses enregistrements sont toujours marqués par une grande intelligibilité du propos, faite de clarté et de rigueur.

Tous les albums présentés dans cette playlist sont hautement recommandables, parfois à prix massacrés ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

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Playlist exaltante !

C’est une playlist plutôt exaltante que j’ai retenue pour accompagner cette soirée : Teenage Head1971-, des Flamin’ Groovies, est généralement considéré comme le pendant américain du Sticky Fingers des Rolling Stones : c’est situer assez rapidement son niveau de qualité, à défaut d’une grande notoriété, à laquelle le groupe n’accéda jamais tout-à-fait.
On ne présente plus Rumours, de Fleetwood Mac, leur plus grand succès, sorti en 1977 et l’un des albums le plus vendus de tous les temps –plus de 30 millions d’exemplaires-, qui servit notamment beaucoup à Bill Clinton lors de sa première campagne électorale, victorieuse comme chacun sait.
Evidemment, il est inutile de détailler plus avant la symphonie inachevée de Schubert, par un tout jeune Lorin Maazel, et plus inutile encore d’aborder Carmina Burana de Carl Orff, dans leur version princeps ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

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Comme je suis d’humeur partageuse, voici un petit extrait de cette playlist ! A vous de deviner ce que c’est –c’est facile… et c’est très chouette ! -.

Playlist rapide retour aux sources

Beeth9KarajanIVC’est une playlist toute courte et uniquement composée du deuxième CD classique que j’ai acheté qui égayera mes oreilles ce soir, après une journée bien rempli ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

A l’époque de sa sortie, les autres versions CD de cette oeuvre n’étaient guère nombreuses, et la parution de celle-ci les éclipsa totalement en termes de visibilité et de ventes. Au demeurant, cela reste une interprétation tout-à-fait honnête –et le mouvement lent est abordé selon un tempo assez proche de mon idéal, à savoir pas excessivement lent, justement-, même si le chef a fait encore mieux plus tôt dans sa carrière.

Et ce soir, je me réserve un petit moment pour la lecture du roman présenté dans la barre de navigation, dont l’adaptation cinématographique constitue pour moi le fleuron de la série ! James Bond qui se marie, pensez-vous !!!

Playlist « Valeurs sûres »

Avant le grand rush professionnel de la quinzaine qui s’annonce, vite vite faire le plein d’énergie en retrouvant des valeurs sûres ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

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Je suis par ailleurs assailli de courriels du disquaire en ligne qui me signale que de très nombreux « beaux coffrets » sont à prix parfois fortement bradés… Vais-je craquer –aka : ai-je encore de la place ou faut-il racheter une colonne, sachant que cette dernière aura plein de trous très moches appelant d’autres achats  :mrgreen: ?-.

2016 et, déjà, une disparition

MDelpech&Hier, Michel Delpech est décédé. On s’y attendait un peu depuis quelques temps : il était en retrait depuis plusieurs années, même s’il n’avait pas encore 73 ans et n’a pas eu le temps, en définitive,  d’apprendre le décès de Mick Jagger.

J’aime beaucoup l’album qu’il avait réalisé en duo avec quelques-uns de ses amis : de jolies chansons très bien réarrangés –mieux que les versions originales à mon avis-, et qui contenaient des choses que j’aime et qui distraient ma vie…

Test « audiophile » pour oreilles d’or

150702_itunes122_01Les non-utilisateurs d’iTunes disent souvent que ce logiciel lit moins bien la musique que d’autres –à savoir de manière moins « musicale »-… A vrai dire, hors peut-être Audirvana que je n’ai pas testé suffisamment longtemps et dans des conditions adéquates –et seulement dans mon bureau, sur un système musical mais sans doute passez « résolvant », c’est eux qui disent comme ça-, je n’ai jamais constaté de réelle différence.

J’ai donc cherché à comprendre –on s’occupe comme on peut un samedi après-midi pluvieux-… Et j’ai trouvé ça, fort intéressant, et qui vient conforter mes pensées  :mrgreen:

En gros, si on soustrait deux signaux sonores strictement identiques et qu’on obtient un silence parfait, alors, le son produit est strictement le même : tout signal sonore audible prouverait une différence de traitement de ce signal sonore. Evidemment, on se situe là dans une perspective « objectiviste », laquelle est largement décriée par les oreilles d’or, qui maintiendront que l’appareil de mesure n’est pas assez résolvant pour exprimer la différence perçue par les oreilles…

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