Playlist très vingtième siècle !
C’est une playlist très vingtième siècle à laquelle je m’adonne aujourd’hui ! –Cliquer sur l’image pour avoir en plus grand-. Et chaque album bénéficie, de surcroît, d’une prise de son de démonstration, ce qui ajoute à mon plaisir.
L’album consacré à Webern est copieux et je n’ai retenu ce matin que les oeuvres orchestrales. Il s’agit là d’une édition intégrale très intégrale, puisqu’elle regroupe l’ensemble des oeuvres éditées par le compositeur, mais également celles qu’il n’avait pas publiées. Cet album vient très agréablement compléter l’autre coffret intégral, déjà réalisé par Pierre Boulez chez CBS, dont je vous ai parlé un jour lointain. La musique de Webern, éliptique mais non dénuée de profondeur, trouve ici des interprétations à la dynamique exacerbée, très bien rendue par la prise de son.
La onzième symphonie de Shostakovich est consacrée aux émeutes urbaines de 1905, réprimées dans le sang par la police tsariste. L’oeuvre fait partie des symphonies descriptives du compositeur, et fut composée en 1957, quand le gouvernement soviétique lui commanda une oeuvre pour marquer l’anniversaire de la révolution de 1917… Profitant d’une détente du régime suite au décès de Staline, Shostakovich y répondit à sa manière ! Belle version, dans une prise de son qui ne néglige pas l’apport des percussions, très bien rendues sans être tapageuses !
L’album Korngold est bien plus rare ! Il s’agit sans doute du disque français le plus primé du 21ème siècle par la presse française ET internationale ! Sous la baguette autoritaire de Marc Albecht, l’orchestre philharmonique de Strasbourg a retrouvé son lustre d’antan –et sa discipline…-, quand il était considéré à l’étranger comme le seul orchestre français d’envergure extra-hexagonale. Les oeuvres sont d’accès facile, Korngold ayant beaucoup influencé les compositeurs de musiques de film –cf. les deux extraits proposés ci-après-.
Enfin, le denier album est le moins intéressant des quatre, même s’il n’est pas désagréable. Le concerto pour violon de Glass est assez anecdotique, celui de Rorem est bien construit sans être génial et la sérénade de Bernstein s’écoute sans vraiment rester dans l’oreille !