Playlist avec un B

Aujourd’hui, sorti de ma plus longue journée de travail depuis la reprise et, de surcroît, confronté à un assez considérable bouchon pour rentrer –en Belgique, ils appellent ça, assez joliment, « une file » et dans une semaine, ce sera sans doute quasi-quotidien…-, j’avais peu de temps pour effectuer un choix réfléchi et, fidèle à une habitude commencée avec la première fois, je me suis rabattu sur une playlist constituée uniquement d’albums dont le titre commence par la lettre B. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Ça commence avec une version tardive et en concert de « Berlin », l’un des disques vraiment mythiques de Lou Reed, très bien, très « vécu » grâce aux talents de conteur du chanteur, lequel est très bien accompagné sur scène et produit quelque chose de presque neuf sans défigurer l’oeuvre originale –cela n’a pas toujours été le cas durant sa longue carrière-, si attachante bien que profondément morbide.

Cela se poursuit avec un autre album légendaire de Bob Dylan : « Blonde On Blonde », qui a la particularité d’être le premier double LP de l’histoire de l’encore jeune « Rock Music » au moment de sa sortie –1966-. Avec son prédécesseur, c’est mon album favori du néo-prix Nobel de littérature : il est varié et très agréable aux oreilles –et la voix si caractéristique du chanteur passe très bien sur ces petites chroniques en musique-.

« Broken English » est, de très loin, mon album préféré de Marianne Faithfull en matière de musique pop –elle a aussi enregistré un intéressant disque consacré à Kurt Weill-. Pour elle, c’était, en 1979, l’album du renouveau, au sortir de longues années d’errance après sa rupture avec Mick Jagger, qui l’avait laissée en piteux état. La voix rauque et abimée –le choc est patent pour ceux qui ont connu les productions de la chanteuse au milieu des années 60– sied parfaitement bien à ce renouveau et c’est un excellent album.

La playlist s’achève de manière vigoureuse et puissante avec « British Steel » de Judas Priest : il me souvient que je l’avais découvert au moment de sa sortie en 1980 et que j’ai beaucoup écouté ce 33 tours durant mon adolescence : il contient des chansons assez « hymniques » et quelques-uns des plus grands succès du groupe, un peu oublié de nos jours. Un bain de jouvence pour mes oreilles, vraiment, que je vous fais partager un peu grâce à l’extrait ci-dessous !

Playlist à succès !

C’est une petite remarque lue ici et une partie des commentaires qui l’ont suivie qui m’a poussé à construire cette playlist, constituée de disques ayant connu de très bons chiffres de vente lors de leur sortie et qui n’en sont pas moins d’excellents albums, chacun dans son genre ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Deux d’entre eux proposent, en plus d’entendre de très chouettes lignes de basse, sobres et solides : celui de Fleetwood Mac et celui des Rolling Stonesles lecteurs les plus anciens de ce blog savent par ailleurs que si j’apprécie énormément The Police, c’est essentiellement pour les talents musicaux du batteur et du guitariste et les compositions de Sting, plus que son jeu de basse, qui ne m’a jamais vraiment marqué plus que ça…-.

Et pour le plaisir, ce bel hymne à l’amitié en extrait, ci-dessous –avec, en prime, le saxophone de Sonny Rollins-…

Août, mois des vieilles choses !

Souvenez-vous : l’an dernier, à la même époque, je vous entretenais d’un petit coffret acheté pour un prix complètement ridicule ! Cette année, pour un peu plus cher, mais toujours à bas coût, j’ai trouvé cet excellent petit coffret comportant des enregistrements pionniers des oeuvres de Sibelius.

A dire vrai, j’avais déjà les symphonies enregistrées par le chef finlandais Robert Kajanus, qui fit tant pour la diffusion des oeuvres du compositeur, mais rien d’autre de ce qui compose cet élégant objet, malheureusement peu mis en valeur par un livret au contenu plutôt anecdotique. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Contrairement à la réédition dont je vous parlais l’an dernier, très qualitative en matière sonore, ici, je serai un peu plus dubitatif : l’édition des quelques symphonies par Kajanus que j’ai par ailleurs bénéficie, me semble-t-il, de meilleures conditions sonores –au moins dans mon souvenir, il faudra que je vérifie-.
Nonobstant, certains enregistrements étaient devenus difficilement accessibles et cet effort de compilation et de présentation est vraiment bienvenu pour comprendre l’évolution de l’interprétation et de la compréhension des oeuvres de Sibelius depuis près d’un siècle : à croire qu’aucune tradition interprétative n’a été réellement installée en la matière, notamment par ses compatriotes : on ne saurait trouver plus de différences qu’entre Kajanus ou Vänskä, par exemple !

A côté de ces enregistrements parfois très anciens, c’est un coffret très récent qui accompagnait celui-ci dans le petit colis : la Passion selon Saint Matthieu de Bach dans la nouvelle version enregistrée par John Eliot Gardiner : le livret en est très beau et bien documenté, vraiment intéressant à lire !
De surcroît, c’est une très belle version –le Montervedi Choir reste un ensemble de tout premier ordre, comme le laisse entendre l’extrait proposé ci-après-, enregistrée en concert et bénéficiant d’une prise de son tout-à-fait avenante –très globale cependant, enregistrement live oblige, mais bien timbrée et dans une belle perspective spatiale-.

Playlist retour vers les 80’s

Une petite playlist pour profiter un peu de la soirée, très estivale même si le soleil disparaît désormais bien tôt, après que les contingences professionnelles puis domestiques ont été réglées…
Elle prend la forme d’un retour vers quelques albums qui ont marqué mes années 80, et qui m’accompagnent, certains très sporadiquement, depuis cette époque, et propose des chansons qui vont d’une pop légère et fraîche à des chansons au  parfum doux-amer, voire parfois mélancolique, en passent par des titres plus musclés, comme la merveilleuse version de « Making Plans For Nigel » de XTC en concert. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Pas grand-chose à en dire de plus qu’à se laisser laisser porter par des chansons simples et efficaces, où les boîtes à rythmes n’ont pas encore complètement envahi le champ sonore, ce qui me convient tout-à-fait bien…

En guise de curiosité, je vous propose une petite rareté, dans la mesure où le titre est chanté en Anglais –la version originale est en Allemand, mais, à l’époque, la chanteuse essayait de conquérir le marché européen, voire américain-. Nena, puisqu’il s’agit d’elle, n’y est pas complètement parvenue, mais sa fraîcheur et sa spontanéité étaient saisissantes, au moment où des profils plus « polissés » commençaient à émerger. L’album comporte également la version anglaise de son titre le plus célèbre -« 99 Lufballons », renommé « 99 Red Balloons »-, le seul à s’être imposé partout. Les versions originales sont mieux, dans les deux cas…

Deux solutions pour deux devinettes

Il y a presque longtemps, je vous rappelais ici que deux devinettes restaient en attente de solution… Personne, en définitive, ne les a résolues, j’en livre donc les solutions.

Concernant la première, vous trouverez ici une solution illustrée, qui vaut bien mieux qu’un long discours !

La seconde était à peine plus compliquée : la chanson longtemps inédite en France était « Crabsody in blue » d’AC/DC, qui, hors Australie et hormis le tout premier tirage européen en nombre très limité –le groupe n’ayant pas encore percé à l’échelle de son succès ultérieur à cette date-, était remplacée sur le 33T par une version écourtée de « Problem Child », repris d’un album précédent : une forme d’auto-censure, les paroles étant particulièrement équivoques quant à la danse des morpions –c’est eux qui dansent dans le blues…– et à la manière de stopper cette danse…

Un joli blues, au demeurant, très classique formellement, où Bon Scott –cliquer sur l’imagette de droite pour voir son portrait en plus grand– se montre très à l’aise et où la relative sobriété de la guitare d’Angus Young fait mouche !

iPhone : vive la géolocalisation

Il m’est arrivé une mésaventure fâcheuse, mais heureusement résolue, aujourd’hui.
M’étant rendu tranquillement sur mon lieu de réunion ce matin, j’ai garé ma voiture sur le parking –clos, cela a son importance…– et, après une matinée bien remplie, j’ai remballé mes affaires et mon téléphone, que j’ai glissé dans une petite poche sur le côté de mon sac à dos, pour rejoindre ma voiture et rentrer à la maison.

Là, stupeur et effroi : voulant téléphoner, je n’ai pas réussi à remettre la main sur mon téléphone… Youplatralala, je vais vérifier dans la voiture s’il n’y serait pas, à tout hasard, mais que nenni…
Je téléphone à l’accueil de mon lieu de réunion, en désespoir de cause, pour vérifier que je ne l’aurais pas oublié –sans trop d’illusion, j’étais sûr à 99,99% de l’avoir bien rangé dans mon sac à dos…-. On m’annonce qu’il n’est pas resté dans la salle et que personne n’a ramené de téléphone à l’accueil.

Du coup, en dernier recours, je lance sur mon zoliMac une géolocalisation : il semblerait qu’il soit en effet resté sur le parking d’où j’étais parti !

Et, pourtant, retourné là-bas, j’ai eu bien du mal à le retrouver dans un premier temps, tant il s’était bien bien caché en tombant de mon sac.
Cependant, il se trouvait exactement là où la géolocalisation me l’avait annoncé –j’ai revérifié une seconde fois sur l’ordinateur d’un collègue resté sur place-, quasiment au mètre près. Entier, propre, et même pas écrasé !

Plénitude frémissante – Tempête 

Un tout petit extrait sonore pour illustrer cette courte notule et ce soleil couchant –cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-…

Vous y entendrez le passage d’une plénitude émergente à une inquiétude sous-jacente –une tempête sous un crâne ?-. J’aime beaucoup, quoi qu’il en soit !

Playlist contrastée !

Sur la lancée du pogo d’hier soir, j’ai enchaîné au terme de cette première journée réellement laborieuse –et les deux à venir s’annoncent non moins chargées…-, avec une drôle de playlist sans trop de logique qui se déroule dans mon bureau. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

On trouve, d’abord, le premier album live des Ramonesle groupe en a sorti 3, qui permettent de constater qu’au fil des ans, il jouaient leur musique rapide de plus en plus rapidement, mais celui-ci est vraisemblablement le meilleur : ici, les 28 titres sont joués en 55 minutes, sans aucune fioriture et avec une belle énergie-.

Après cette débauche de décibels et de guitare simpliste et sonore, je me suis tourné vers l’excellentissime « Let It Bleed » des Rolling Stones, où l’on peut entendre un Keith Richards au sommet de son art, puisqu’à cette date –1969-, il occupe presque tout seul toutes les parties de guitare, Brian Jones étant quasiment parti/exclus et Mick Taylor pas encore complètement intégré au groupe. Plus que dans tout autre album du groupe, le guitariste mérite son surnom de « Keef The Riff », il se montre très inventif et parfois vraiment brillant –cf. le petit bijou ci-dessous, où la section rythmique, de surcroît, est tout-à-fait idéale : play it loud ! -.

L’album de blues qui suit s’avère plus reposant, et permet de retrouver deux guitar-heroes au sommet de leur talent –et l’on peut y entendre que Mick Taylor, en définitive, est à la fois plus inventif et a un feeling blues bien plus avéré que son plus célèbre collègue d’un soir-.

Enfin, dans un tout autre genre, j’ai réussi à trouver à pas très cher ce disque de Sibelius que je convoitais depuis longtemps : assez controversé par les critiques à sa sortie –globalement : il y a ceux qui adorent, et ceux dont les attentes sont déçues-. Il est extrait de la seconde intégrale des symphonies de Sibelius par ce chef finlandais -sa première intégrale avait « fait un tabac » à sa sortie-, qui joue ici avec « son » orchestre américain. Si je fais assez peu de cas de la première symphonie du compositeur, très bien mais pas exceptionnelle, sa quatrième est l’une de mes toute préférées de l’entier répertoire, et, à mes oreilles, trouve ici une très belle interprétation, profonde, grave et puissante, très creusée, dans une prise de son de démonstration –il faut écouter fort pour se rendre compte des petits détails qui fourmillent tout au long de cette magnifique version-.

Playlist avec un A

Et voilà, après un bref intermède estival, le quotidien reprend très vite ses droits –même si j’ai essentiellement « télétravaillé » aujourd’hui-, et, bien évidemment, de nouvelles playlist prennent le chemin de mes oreilles !

Aujourd’hui, indécis devant un trop-plein de choix –c’est souvent le cas lors des retours de vacances : trop de choix tue le choix ! -, j’ai donc laissé l’ordre alphabétique décider à ma place : quatre albums dont le titre commence par la lettre (A) : • Aftermath, The Rolling Stones. 1966 • All Summer Long, The Beach Boys. 1964 • Aïda, Verdi. 1955 • Abbey Road, The Beatles. 1969 –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand et sur les deux extraits ci-dessous pour en profiter un peu vous aussi !-.

Finalement, j’aurais pu tomber bien plus mal ! Le premier album « de maturité » des Rolling Stones, qui a toujours fait partie de mes favoris du groupe; un beau disque de surf music alors que je rentre de la mer –et que l’été n’est pas fini-, sans doute mon opéra préféré de Verdi –je ne suis pas difficile en la matière et piètre connaisseur du genre, qui n’est guère le mien– et, pour finir, mon album préféré des Beatles !