Un artiste meurt…
Hier, Tomi Ungerer est mort. Assez peu connu en France, il était une star aux Etats-Unis, où il s’affirma comme un affichiste satirique phénoménal et un écrivain de talent, ainsi qu’au Japon, et, évidemment, en Alsace et à Strasbourg, sa ville natale.
Il fut profondément marqué par la guerre, par les interdictions successives de s’exprimer en français puis en alsacien ou en allemand, au gré du passage de l’Alsace d’un côté ou de l’autre de la frontière, ce qui le poussa à s’exiler aux états-Unis plusieurs décennies.
Mes enfants –comme de nombreux écoliers alsaciens– le connaissent bien, puisqu’ils ont lu chacun de ses ouvrages pour enfants, plus cruels qu’il n’y paraît. Pour ma part, j’aime beaucoup son ouvrage « A la guerre comme à la guerre », compilant des dessins d’enfants et une narration naïve.
Si vous passez un jour à Strasbourg et que vous souhaitez le découvrir, un musée permanent lui est entièrement consacré, où l’on retrouve une quantité impressionnante de ses dessins, affiches et autres oeuvres.