BTHVN2020 – Playlist nouveauté et vieux rogatons !

Hier, profitant d’un temps de répit et d’une météo assez maussade pour ne pas trop faire regretter le confinement, j’ai passé en revue quelques oeuvres beethovéniennes, au travers d’une nouveauté et de vieux rogatons ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

La nouveauté, d’abord : une très ostentatoire et tapageuse version de la cinquième symphonie, que j’ai n’ai pas vraiment appréciée –euphémisme…– : le chef, russo-grec ou greco-russe, ça dépend des jours,  est assez connu pour se montrer volontiers iconoclaste et parfois outrancier dans ses jugements à l’emporte-pièce. Ici, c’est une succession d’à-coups rythmiques et dynamiques, pas toujours justifiés, et essentiellement pour faire de l’effet, à mes oreilles au moins, et différemment de ce qu’ont pu faire plein d’autres grands et moins grands noms de la baguette, autrement plus convaincants. Pour une nouveauté, la prise de son, de surcroît, n’est pas vraiment remarquable.

Du coup, les trois albums qui ont suivi ont constitué une récréation des plus agréables ! Les quatuors de Beethoven dans cette première version du fameux quatuor américain Juilliard ont toujours constitué ma version de chevet : ils viennent de reparaître dans une très belle remasterisation –ils avaient disparu du catalogue depuis longtemps et la première parution en CD n’était pas très bonne en termes de qualité sonore-. La symphonie « Pastorale » dans cette version est également ma favorite et le concerto pour piano n°5 « Empereur » trouve ici une version marmoréenne qui lui convient assez bien.

Aujourd’hui, le télétravail reprend ses droits, avec même une visioconférence prévue !

Confinement, jour n+1 -je ne compte plus…- !

Le télétravail, c’est bien quand cela ne s’inscrit pas dans la durée et que je n’ai pas plusieurs centaines de courriels, entre presqu’autant d’appels téléphoniques, tous urgents évidemment, à traiter chaque jour ! Parce que, pour le coup, c’est une vraie plaie !!! Je jongle entre les ordinateurs et le téléphone, ce qui n’est pas très pratique ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Du coup, mon bureau est un véritable capharnaüm et certaines journées sont à rallonge, ce qui m’oblige à travailler le week-end également pour rester à jour… Quand ce ne ont pas les serveurs pro qui sont sporadiquement saturés, vu la très grande quantité de données échangées ! J’arrive généralement à prendre une bonne avance le matin très tôt quand même, ce qui me permet de me ménager quelques temps de respiration salutaires chaque jour, et je devrais survivre à cette épreuve, mais cela me laisse assez peu de temps pour vaquer à d’autres occupations.

Quant à TheCookingCat, son métier l’expose évidemment bien plus que moi, mais elle a droit à une ovation au balcon chaque soir à 20:00. Et ce n’est que justice !

Plus que quatre semaines et demi à ce rythme là si tout va bien !

Je me confine, donc je mange…

Bilan au terme de ces deux premiers jours de confinement :
je télétravaille, ce qui, en cette période, est épuisant : appels téléphoniques incessants, échanges de mails frénétiques -plusieurs centaines hier- et vidéo-conférence lorsque cela veut bien fonctionner, c’est-à-dire pas si souvent que cela, puisque c’est aussi tributaire de la robustesse des connexions des uns ou des autres, d’une part, et d’un engorgement certain de la tuyauterie mondiale, d’autre part : on dépasse désormais assez largement les 10 térabits de données par seconde sur le réseau mondial !

• je fais le tour du parc de la résidence chaque jour (2 ou 3 fois quinze minutes), c’est un espace privé sans maréchaussée, mais ça atteint vite ses limites !

• je cuisine : ça détend, ça occupe les mains et l’esprit pendant une petite heure et le résultat est plutôt goûteux ! -Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Et, sinon, je lis et j’écoute de la musique, comme chaque jour « normal ».

Etat d’urgence – Confiné ?!

Depuis midi, me voilà confiné, ou presque ! Je suis encore passé au bureau toute la matinée –grand moment de solitude, mais voyage express pour cause de route quasi-déserte…– régler les urgences urgentissimes qui s’accumulent depuis vendredi et qui m’ont valu un week-end bien bien bien rempli à en traiter une multitude d’autres !

Ma carte professionnelle me vaut la mansuétude des forces de l’ordre lors de mes éventuels déplacements professionnels, mais un collègue qui avait oublié la sienne a eu droit aux remontrances de la maréchaussée, à exactement 12:05 : la ville où il exerce était bouclée par les forces de l’ordre et il fallait monter patte blanche ! J’ai, également, consciencieusement rempli l’attestation de déplacement dérogatoire en 5 exemplaires, que j’emmène lors de chacun de mes déplacements !

Scène surréaliste ce matin sur le parking du supermarché où je fais régulièrement le plein d’essence : à 07:15, une file d’une cinquantaine de personnes au moins attendait déjà l’ouverture des portes du magasin, dont les portes n’ouvrent qu’à 08:30 !!! De l’art de perdre son temps, non ?

Etat d’urgence, ou presque…

Comme d’habitude, j’étais le premier –et le seul…– à voter, tôt ce matin, muni des documents nécessaires et d’un stylo que j’avais apporté –noir indélébile, mais le bleu convient aussi-. J’ai hésité à prendre une paire de gants en latex –TheCookingCat en a des boîtes pleines, c’est normal vu son métier…-, et j’ai finalement renoncé. Et je ne portais pas de masque : c’est grave, docteur ?
En revanche, des flacons de gel hydroalcoolique sont disponibles –ils devraient les coller sur la table, ça évitera les vols– et le bureau de vote était organisé conformément aux dernières recommandations. Je ne sais pas encore si j’assisterai au dépouillement ce soir, mais il risque d’être plus rapide que d’habitude, le taux d’abstention s’annonçant vraisemblablement élevé !

Au retour, je ne suis pas passé par la case petit noir au comptoir : la brasserie voisine est fermée depuis hier soir –je me demande ce que les restaurateurs vont faire de leur stock de denrées périssables– : du coup, arrivé à la maison, je me suis refait un expresso ! La ville est déserte : certes, nous sommes dimanche matin et il est encore relativement tôt, mais pas le moindre petit joggeur ni le moindre promeneur de canidé… sauf sur le chemin du retour, via un petit détour par la boulangerie : devant sa porte, une file de dix clients s’étirait sur près de 50 mètres, et l’accueil en boutique se faisait un par un ! L’Alsacien est naturellement méfiant – prudent – discipliné – respectueux des règles édictées –ou un peu de tout cela…– !

Le plus surprenant reste encore à venir : le spectacle des jours suivants risque de ressembler à ce spectacle dominical !

En attendant, mettons tout cela en musique, avec cette chanson somme toute assez rare et peu connue d’un groupe archi-célèbre…

Playlist « Du traditionnel au HIP »

Petite playlist inspirée par un commentaire laissé à l’occasion de la notule précédente : ma discothèque est pleine de versions de la très fameuse « Water Music » de Handel, dont je raffole au grand désespoir de TheCookingCat, qui ne supporte pas ce qu’elle appelle « ta moche musique avec des cors de chasse-à-courre » !

Avec l’illustre « Messiah », il s’agit vraisemblablement de l’oeuvre la plus enregistrée de Georg-Frideric Handel, musicien anglais d’adoption et exact contemporain de Bach. D’aucuns préfèrent le second, j’ai moi-même un petit penchant pour le premier.

Les versions traditionnelles écoutées sont, pour la plupart, enregistrées dans l’arrangement que fit de cette oeuvre le compositeur et chef d’orchestre Hamilton Harty, réalisé au début des années 1930, et qui n’en reprennent que des extraits mis bout à bout sans grande cohérence. Longtemps, les plus chefs d’orchestre n’en jouèrent que cette version, destinés à un orchestre symphonique « moderne ». –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand et sur le premier extrait pour écouter à quoi ce que ça donne-.

Avec l’attrait grandissant, au cours des années 60, pour s’orienter vers un retour à une tradition interprétative dégraissée et plus proche des canons de l’époque de leur création –émergence du courant dit « Des Baroqueux » -, on commença à voir apparaître des versions plus complètes, réorganisées en fonction de la tonalité des différents mouvements de l’oeuvre et jouées à effectifs plus réduits. Il s’agit désormais d’un nouveau standard bien établi depuis les années 70, même si, là encore, on constate une évolution interprétative. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand et sur les extraits pour en juger par vous-même-.

Enfin, j’ai dans ma discothèque, qui compte quelques bizarreries, cette vraie curiosité : l’orchestre philharmonique de Berlin, dont le chef titulaire était alors –nous sommes en 1951– Wilhelm Furtwängler , dirigé ici par le chef allemand Fritz Lehmann, qui se pose ici en visionnaire ! –Cliquer sur l’extrait proposé pour le vérifier : c’est édifiant eu égard à l’orchestre et aux standard de l’époque ! -.

On constate bien, aussi, à travers ce dernier extrait, que le diapason des orchestres symphoniques « traditionnels » est plus élevé que dans les versions HIP communément répandues de nos jours : la double est bouclée avec ma notule précédente !

Playlist romantique

Voici une brève mais très romantique playlist dominicale : le concerto pour violon de Tchaïkovsky, l’un des plus célèbres de ce genre !
Je vous avais déjà parlé de ce petit coffret, qui reprend sous licence, et dans des conditions techniques très décentes, des enregistrements tombés dans le domaine public –cliquer sur les imagettes pour les voir en plus grand-, et que l’on peut assez aisément trouver à tout petit prix : tous les coffrets de cette collection permettent de découvrir ou redécouvrir, dans de bonnes conditions techniques, des artistes anciens, dont le talent a permis qu’ils passent à la postérité.

C’est, notamment, le cas pour le violoniste André Campoli, qui avait d’ailleurs été le sujet d’une devinette résolue il y a quelques mois. Il propose une version profondément romantique d’un concerto qui ne l’est pas moins, où le violoniste, vraiment excellent, est accompagné de très belle manière par un chef espagnol, Ataulfo Argenta, alors très prometteur, mais qui disparut tragiquement à 44 ans à peine, d’une intoxication au oxyde de carbone.
La critique voyait alors en lui un concurrent sérieux à des chefs de la même génération aussi prestigieux que Karajan ou Fricsay, et le label Decca, réputé pour ses prises de son de très grande qualité, l’avait placé sous contrat dans cette perspective : lutter à armes égales avec un « jeune » chef prometteur contre les les labels EMI et DGG… 

Vous pouvez, vous aussi, écouter l’intégralité de cette très belle version ci-dessous.

BTHVN2020 – Playlist « Enregistrements HIP »

Je dépiaute consciencieusement le beau et volumineux coffret dont je vous parlais l’autre jourj’avais oublié que cela faisait si longtemps…-, en m’attachant aujourd’hui à la découverte de certaines interprétations « historiquement informées » :
• le concerto pour violon, dont je trouve que le mouvement lent gagne beaucoup à être entendu dans cette optique;
• quelques sonates pour piano enregistrées sur un pianoforte –qui sonne plutôt bien, l’instrument pouvant s’avérer ingrat lorsque l’on est habitué à un grand piano de concert-;
• le trio pour piano n°5, communément appelé Trio « Des Esprits »;
• la rarissime sonate pour cor et piano, que je n’avais plus écoutée depuis très longtemps –et sans doute une seule fois-, et que vous pouvez écouter et voir ici;
• et le quatuor à cordes n°9 jouées sur les instruments qui ont servi à le créer.

Ça change forcément des interprétations « traditionnelles », même si j’aime bien ces dernières aussi ! Dans une optique « HIP », la puissance et le souffle du compositeur sont exprimés très différemment : rapports de volumes, de couleurs et de dynamique, acuité rythmique…
On y trouve de très belles choses –et les prises de son s’avèrent généralement très transparentes, forcément, les effectifs étant généralement beaucoup plus réduits pour ce qui touche à la musique symphonique-, une fois l’oreille accoutumée à la chose et quelque peu déshabituée de près de 150 ans de traditions interprétatives.

COVID-19 : devinette belge -et autres considérations-

Les cabaretiers belges n’ont pas perdu leur sens de l’humour, malgré la propagation du Coronavirus-19 un peu partout en Europe… Ainsi, pour la consommation de deux pintes de la marque CORONA, ils vous offrent une troisième pinte d’une marque différente : l’objet de la devinette est, justement de trouver la marque de cette autre bière, assez logique somme toute ! Evidemment, un engorgement des toilettes est à prévoir… Mais c’est un moindre mal !

Sinon, afin de maîtriser parfaitement l’impédance assez basse de mes enceintes et d’en profiter dans les meilleures conditions possibles, je me suis offert ce joli joujouen importation directe d’Angleterre et à prix défiant toute concurrence par rapport à ceux pratiqués en France, avant l’entrée en vigueur effective du Brexit…-, très agréable aux oreilles de surcroît ! Puissance –pour elles– et plaisir –pour moi– accrus ! Un bonheur n’arrivant jamais seul, TheCookingCat le trouve très joli, dans sa livrée « Lunar Grey » ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.