Je suis arrivé à la fin de mon périple à l’opéra entamé la semaine dernière, avec cette playlist « historique » constituée de deux albums légendaires, enregistrés l’un –Hänsel und Gretel– dans une mono optimale, l’autre –Les noces de Figaro– dans une stéréo à ses premiers balbutiements. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.
Depuis la parution initiale de ces deux albums –1953 pour Humperdinck et 1956 pour Mozart (dans le cadre de la célébration du 200ème anniversaire de sa naissance)-, les deux oeuvres ont connu de très nombreuses autres versions, dont certaines tout-à-fait remarquables –et même parfois plus idiomatiques concernant l’opéra de Mozart-, mais je reste très attaché à ces deux albums, remarquablement dirigés et très bien chantés l’un et l’autre.
Cette après-midi, j’ai enfin rénové tout le réseau domestique, qui, depuis un bon moment, fonctionnait un peu au ralenti : la fibre 1Go souscrite n’était pas au mieux de ses performances en ethernet, je n’avais qu’un débit limité au quart du maximum théorique annoncé, soit environ 200 à 250 Mbps en ascendant et en descendant –ce qui est somme toute déjà très correct-.
La connexion WiFi étant sensiblement plus rapide, je soupçonnais la rallonge de 15 mètres d’être un peu abimée, toutes les autres causes ayant été peu à peu méthodiquement exclues, mais j’avais un peu la flemme de confirmer tout cela, le câble passant à travers les murs et transitant dans un réduit très encombré qui nous sert de débarras et qu’il fallait d’abord désencombrer…
Bref, aujourd’hui, je me suis enfin décidé à tout rénover de fond en comble : achat d’un nouveau câble ethernet catégorie 8 de 15 mètres, et de câbles plus courts de catégorie 7, ainsi que de 2 switches 1Go permettant de faire un réseau correct desservant toute la maison.
Et, à la fin youpi tralala, ça fonctionne à la hauteur de mes attentes !
Aujourd’hui j’ai testé, pour m’amuser un peu, l’application en ligne Palette:ColorizePictures, sur les recommandations de Sardequin. Je voulais notamment vérifier à quel point elle était capable de recréer une image aussi proche que possible de la réalité. Pour ce faire, rien de bien difficile : – j’ai choisi une photo non post-traitée au format RAW ;
– je l’ai transformée en noir et blanc de manière relativement sommaire, sans trop jouer sur l’équilibre de la lumière ou le contraste ;
– j’ai, pour finir, incorporé la photo en noir et blanc dans le logiciel en ligne –cliquer sur l’imagette de gauche pour la voir en plus grand– ;
Le résultat est tout-à-fait convenable : Miss Moneypenny n’est pas défigurée –les couleurs sont un peu trop saturées et les contrastes un peu trop prononcés cependant– et seul le fond a été assez librement interprété. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.
On garde les mêmes conditions qu’en début de semaine –du temps disponible, écouter fort et tout ça…-, et on change de programme ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.
Au risque de prendre tous les musicographes à rebours, je préfère le Freischütz de Rafael Kubelik –plus vivant et supérieurement chanté– à celui de Carlos Kleiber, pourtant considéré comme une immense réussite, et je me rabats sur « le fils d’Erich » dans une assez originale –mais réussie– version de Tristan und Isolde, qu’il redoutait d’interpréter tant l’ombre de son père était oppressante pour lui dans cette oeuvre.
Disposant d’un peu de temps ces derniers jours après une période de relative disette pour mes oreilles, j’en ai profité pour écouter –en deux jours quand même– deux opéras que j’apprécie tout particulièrement : l’un très sérieux, l’autre beaucoup plus léger –je vous laisse deviner quelle étiquette colle le mieux à quelle oeuvre…-, dans d’excellentes interprétations et bénéficiant de très bonnes conditions techniques : productions luxueuses dès l’origine et remastering très soigné. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.
Les deux albums remontent à l’époque où Karajan était surnommé « Europas General Musikdirektor » et cumulait les postes les plus enviables à Berlin, Vienne et Milan, multipliant par ailleurs les ventes de disques –enregistrements en 1966 et 1960 respectivement-.
« Die Fledermaus » est proposé ici dans sa version « de gala » –une version longue en quelque sorte, où chaque invité pousse la chansonnette-, avec des invités polyglottes prestigieux et l’intégralité des dialogues, relativement abondants et parfois très drôles –l’opéra est une sorte d’immense quiproquo-.
Cerise sur le gâteau, profitant de ces jours ouvrés –et travaillés par d’autres-, j’ai pu écouter tout cela « un peu fort », plus fort en tout cas que le dimanche, sans déranger le voisinage.
Evidemment, c’est assez jouissif et les oeuvres y gagnent beaucoup ! J’aimerais pouvoir écouter plus souvent à des niveaux sonores –assez nettement– plus conséquents !
Evidemment, de nos jours, le rideau de fer est oublié et l’on ne se souvient plus qu’au sortir de la seconde guerre mondiale, nombreux furent les artistes qui durent faire le choix d’émigrer vers l’ouest ou de demeurer à l’est, où se construisait l’autre Europe, derrière ce qui apparaîtrait rapidement comme un rideau de fer.
Kurt Sanderling, immense chef d’orchestre, fit quant à lui le choix curieux de rester à l’est où il s’était réfugié durant la guerre. Assistant de Mravinsky à Leningrad, il occupa ensuite le poste de chef de l’orchestre symphonique de Berlin, créé en 1952 à Berlin-est, et qui n’atteignit jamais au prestige de son concurrent, les Berliner Philhamoniker, avant de fuir sa longue carrière –il est mort à 99 ans et s’est retiré à 90– à Stuttgart après la chute du mur et la réunification allemande. A partir de la fin des années 1970, il dirigea également le Philharmonia Orchestra, à Londres, qui lui proposa d’ailleurs d’enregistrer toutes symphonies de Beethoven –première intégrale en numérique de l’histoire du disque-.
La playlist de ce jour –cliquer sur l’image pour la voir en plus grand– met en évidence ses qualités : dans un répertoire archi-connu, Kurt Sanderling propose des interprétations généralement puissamment architecturées, sur des tempi le plus souvent lents, et mettant en valeur tous les pupitres des très bons orchestres dont il dispose. On a souvent fait le parallèle avec Otto Klemperer –et les deux chefs présentaient le même physique austère-, ce qui n’est que partiellement exact à mes oreilles : il met beaucoup plus de couleurs dans les interprétations qu’il nous livre.
Ce coffret me faisait de l’oeil depuis sa sortie, à l’automne 2021, mais je remettais sans cesse son achat à plus tard –cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-…
Jusqu’au jour où, sur la boutique en ligne française, il avait augmenté de 40%, sans ne jamais plus fluctuer ensuite vers le bas ! Du coup, je suis allé voir à l’étranger, et c’est sur la boutique allemande que ‘ai pu trouver ce bel objet, pour un prix inférieur de près de 40% par rapport à la boutique française -depuis, il a un peu augmenté Outre-Rhin également, mais avec des frais de port s’élevant à 5,35€ -ils sont passés à plus de 6€ désormais-. Comme, dans le même temps, j’ai réussi à revendre les deux intégrales des sonates de Beethoven que je possédais déjà et qui sont également incluses dans ce coffret, en réalité, il ne m’a quasiment rien coûté…
En revanche, il me procure un immense plaisir ! Outre les sonates de Beethoven, dont ces versions s’inscrivent très haut dans mon panthéon personnel, j’ai découvert un remarquable Ravel, des Chopin étonnamment rigoureux et poétiques –en général, je goûte peu ce compositeur– et même des enregistrements de jazz –compositions originales, d’accès relativement facile pour les auditeurs généralement rétifs à ce genre ; au hasard : moi-, qu’il enregistra à Birdland avec son sextet, reprises de standards célèbres. Les tout premiers enregistrements de Gulda pour Decca remontent à 1947, quand il n’avait que 17 ans et que la firme anglaise s’était dépêché de lui dresser un pont d’or suite à sa victoire au prestigieux concours international de Genève, et l’on peut découvrir une étonnante 7ème sonate de Prokofiev -deuxième enregistrement de cette oeuvre encore toute jeune- côtoyant du Bach et du Mozart. C’est à cette époque d’ailleurs qu’il noua une amitié indéfectible avec Joe Zawinul, créateur de Weather Report.
Comme les enregistrements ont tous été parfaitement remastérisés, que la présentation est très soignée et que le livret trilingue est tout-à-fait intéressant, mon bonheur est complet !
La playlist de ce matin est consacrée à des enregistrements d’oeuvres « romantiques » effectués entre la fin des années 50 et le début des années 60. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.
Une époque marquée par le triomphe encore récent du LP face au 78 tours –on ne le sait plus de nos jours, mais jusqu’au milieu des années 50, un même enregistrement était encore publié dans les deux formats-, puis par l’apparition de la stéréophonie –on ne le sait plus de nos jours, mais jusqu’à la fin des années 50, un même enregistrement était publié en LP en mono et en stéréo, l’acheteur choisissant l’un de ces deux formats en fonction de son matériel d’écoute-. Les catalogues des éditeurs commençaient à s’étoffer très rapidement, les techniques de prise de son évoluaient rapidement, les premières installations « haute-fidélité », dispendieuses et volumineuses –aujourd’hui, on dirait : moches ! – investissaient les domiciles des particuliers.
A cette époque, les orchestres étaient moins bons que de nos jours –et en voie de fort renouvellement, la génération des musiciens ayant vécu la guerre se retirant peu à peu-, et, très schématiquement, les traditions d’interprétation étaient encore issues principalement du 19ème siècle, selon deux courants : un courant « objectif » issu de Felix Mendelssohn, généralement incisif rythmiquement et clarifiant les textures orchestrales –popularisé par la grande star des chefs de la première moitié » du 20ème siècle, Arturo Toscanini, puis par la majorité les chefs d’Europe centrale ayant migré vers les USA durant la guerre– et une école austro-allemande issue principalement de Richard Wagner, qualifiée de « subjective » et cherchant à exprimer ce qui se cachait derrière les notes d’une partition –dont le représentant le plus connu est Wilhelm Furtwängler-.
Dans la playlist du jour, Eugen Jochum (né en 1902) serait représentant de la seconde école et William Steinberg (né en 1899) de la première. Quant à Ferenc Fricsay (né en 1914), on pourrait le ranger, selon les époques de sa courte vie, dans l’un ou l’autre, ou parfois même aucun, de ces deux courants !
Les commerçants locaux doivent être contents, même s’ils affichent parfois des mines moroses : l’inflation en Allemagne est bien plus élevée qu’en France –quasiment le double, et c’est particulièrement marqué dans le Bade-Würtenberg-, et, du coup, nos teutons voisins viennent désormais en très grand nombre faire leurs courses en France, inversant le flux de consommation généralement constaté –cliquer sur l’image pour la voir en plus grand– !
Au-delà de la simple anecdote, cela se ressent réellement dans certains magasins, et plus particulièrement dans les grandes surfaces et les galeries marchandes : l’attente aux caisses est significativement plus longue et les parkings nettement plus remplis. Quant aux stations d’essence, elles sont nombreuses à être en rupture de stock : c’est bien la première fois, depuis plusieurs décennies, que l’essence est moins chère en France !
Et cependant, malgré ce constat, la filiale allemande de la boutique en ligne mondialement connue reste significativement moins chère que la filiale française en ce qui concerne l’achat de CD, je viens encore de le vérifier. Comprenne qui pourra…
En octobre, une fois n’est pas coutume ces derniers mois, la surprise mensuelle sera à l’heure ! Et vous la trouverez sous ce lien.
Je vous ai réservé, ce mois-ci, l’une des plus belles surprises de ces dernières années –si si, puisque je vous le dis ! – : une véritable pépite. Profitez-en tant qu’il est temps : elle disparaîtra du serveur à la fin du mois.