Playlist « Eddie envahit la maison ! »

On m’a offert récemment et à cette occasion, « pour me rappeler ma jeunesse », quelques albums de la musique que j’écoutais adolescent, et, parmi ces albums figuraient notamment les trois premiers disques d’Iron Maiden, sortis entre 1980 et 1982 que je n’ai plus écoutés depuis au moins quarante ans, et que je n’ai guère côtoyés, adolescent, que l’espace de quelques mois ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Dans ce genre de la « New Wave Of British Heavy Metal« , Iron Maiden est sans doute le groupe qui connut le plus grand succès : plus durable que Saxon et plus d’audience que Judas Priest, pour citer les trois groupes de cette mouvance que j’ai essentiellement connus. Il faut donc : un chanteur-hurleur capable de belting éraillé et de cris suraigus, deux guitares se répondant à coups de pyrotechnies techniques, une section rythmique capable d’endurer des doubles croches sur le long terme en jouant très fort et, accessoirement mais non obligatoirement, des claviers. De temps à autre, une ballade musclée vient apporter un peu de repos pour les tympans ! Vous l’aurez compris : une fois, ça va, mais point trop n’en faut !

Par ailleurs, les pochettes des albums du groupe permettaient de suivre l’histoire d’Eddie –la mascotte du groupe-, genre de zombie psychopathe qui évoluera au fil des décennies, tout au long des productions du groupe, vers une sorte de cyber-créature trépanée et décharnée. –Cliquer sur les imagettes pour les voir en plus grand-.

Mises à jour cosmétiques…

Les pages [MAC MUSEUM] et [PHOTOS] ont été totalement refondues et remises à jour : il était temps, me semble-t-il, elles étaient devenues progressivement trop « cafouilleuses » au fil de leur évolution. La réorganisation de ces pages et les modifications sont certes essentiellement cosmétiques, mais certaines informations ont également été réactualisées, ce qui devrait largement en faciliter la lecture !

Playlist « bleu-blanc-rouge du 11 novembre »

Aujourd’hui, 11 novembre oblige, la playlist sera patriotique ou ne sera pas ! Je continue à faire le tour de mon fond de discothèque, et, notamment, des coffrets anthologiques répertoriés sans trop de détail dans ma base de données sous la forme [Anthologie X_Artiste –chef ou orchestre ou soliste…– – Compositeurs divers] : le meilleur moyen, en définitive, de ne plus exactement savoir de quoi est composé précisément chacune de ces anthologies… C’est le cas, en particulier, du premier album du jour –cliquer sur l’image pour la voir en plus grand– , que je n’ai dû écouter qu’une et une seule fois depuis l’achat du coffret consacré à Paul Paray, dont je vous entretenais il y a peu.


On retrouve donc dans cette playlist :

Un «pot pourri» d’extraits orchestraux d’opéras de compositeurs français du XIXè siècle –***
La symphonie de César Franck –*****
La troisième symphonie avec orgue de Camille Saint-Saëns –*****

Le premier disque s’écoute avec plaisir malgré son caractère hétéroclite et composite. Les deux symphonies, quant à elles, sont de belles réussites, clairement architecturées et brillamment exécutées : des versions que je n’hésite pas à placer parmi les meilleures, pour ces deux oeuvres bénéficiant d’une fort abondante discographie.

Un jour, un album – Glière, symphonie n°3 « Ilya Murometz »

C’est dimanche, et, cependant, pas d’opéra, mais une oeuvre portée par une narration aussi épique et imagée que bien des opéras fantastiques ! La Symphonie n°3 en si mineur, Ilya Murometz (opus 42) de Reinhold Glière, est une fresque symphonique de grande ampleur, en quatre mouvements, basée sur la légende de l’un des héros les plus célèbres des contes russes : Ilya Murometz.
Dédiée à Glazounov et créée en 1912, peu ou prou à la même époque que le « Poème de l’extase » de Scriabine ou la deuxième symphonie de Rachmaninov, de grande ampleur également, cette œuvre de plus d’une heure qui convoque un orchestre mahlérien assez gigantesque est imprégnée de thèmes folkloriques et de mélodies slaves qui évoquent des paysages sonores épiques et mystérieux.

Reinhold Glière s’inspire du folklore russe, particulièrement des récits épiques connus sous le nom de «bylines», pour illustrer le parcours héroïque d’Ilya Murometz, chevalier légendaire, sorte de synthèse entre Siegfried et le roi Arthur, qui devient un symbole de la bravoure et de la force dans la culture slave. La musique de Glière dans cette symphonie est descriptive, riche en textures orchestrales et évoque autant la puissance que la magie. La version écoutée ce jour est superbement enregistrée et interprétée sans coupures.
Je vous avais déjà présenté rapidement cette symphonie ici ou , mais les seules versions que je connaissais étaient certes de qualité, mais exécutée avec moulâtes coupures, l’oeuvre étant sérieusement « raccourcie » et adaptée à la durée d’un LP dans ces deux albums –cliquer sur les imagettes de droite pour les voir en plus grand-.
La symphonie, en quatre mouvements, dépeint donc quatre moments de la vie du bogyatir Ilya Murometz.

1. Ilya Murometz et Sviatogor
Le premier mouvement est une introduction majestueuse au personnage d’Ilya Murometz. Au début, Glière dépeint la faiblesse initiale du héros, cloué au lit par la maladie. Les cordes basses et les cuivres sombres créent une atmosphère pesante. Puis, un thème héroïque apparaît, soulignant le miracle qui rend sa force à Ilya. Ce thème devient central, représentant la puissance retrouvée d’Ilya. Glière utilise ici des modulations et des changements de dynamique pour illustrer la progression du héros. La rencontre avec Sviatogor, un autre héros, est marquée par des cuivres éclatants et un crescendo, symbolisant l’échange de force entre les deux.

2. Le Rossignol-Brigand
Dans le deuxième mouvement, Glière crée une atmosphère sombre et mystérieuse. Ce mouvement est dominé par des bois et des cordes dissonantes, simulant l’atmosphère inquiétante de la forêt où rôdent des créatures hostiles. Les rythmes irréguliers et les motifs saccadés peignent la violence et le danger. Ilya doit affronter et déjouer les créatures de la forêt. L’orchestration dense et la tension harmonique traduisent parfaitement cette atmosphère. Glière, un peu à la manière de Wagner, joue avec les timbres de l’orchestre pour évoquer la sauvagerie de la forêt, créant une tension dramatique qui montre la persistance et la bravoure d’Ilya.

3. À la Cour de Vladimir le Grand
Le troisième mouvement est plus festif et évoque un contraste avec les précédents, représentant l’arrivée d’Ilya à la cour du Prince Vladimir. Glière utilise ici des fanfares et des danses folkloriques, et l’orchestration est plus légère, avec des sections de cordes et de bois qui introduisent des mélodies gracieuses et festives. Ce mouvement, où l’on ressent l’influence de Borodine et de Rimsky-Korsakov notamment, illustre aussi l’interaction entre Ilya et les autres personnages de la cour, illustrée par des variations thématiques et des échanges entre les différents instruments de l’orchestre. Ce passage donne un moment de répit, avec des harmonies chaleureuses et des rythmes dansants, avant de plonger dans le mouvement final.

4. La Bataille avec les Tugarins et la Transformation d’Ilya
Le dernier mouvement est l’apogée de la symphonie et la bataille finale entre Ilya Murometz et les forces maléfiques incarnées par les Tugarins. Les percussions et les cuivres sont ici omniprésents pour symboliser la fureur de la bataille, avec des rythmes militaires et des accords puissants. Glière juxtapose des thèmes de bataille avec le thème héroïque d’Ilya pour créer un contraste entre le bien et le mal. La bataille est intense, avec des accélérations et des crescendos. Finalement, Ilya triomphe, mais son triomphe est empreint de mysticisme : la musique s’évanouit progressivement, suggérant la transformation du héros en une figure mythique et éternelle. Glière conclut sur une harmonie suspendue, laissant un sentiment de légende et de mystère.

Au final, la Symphonie Ilya Murometz est une œuvre impressionnante, non seulement par sa durée mais par sa richesse thématique et orchestrale. Elle a été bien reçue à sa création et reste un témoignage de la capacité de la musique à transmettre des récits épiques.

Playlist « Russe à la russe »

C’est une playlist en noir et blanc que j’ai concoctée ce jour, composée d’oeuvres pour piano de compositeurs russes interprétées par des pianistes russes, qui chantent ici dans leur coeur de répertoire ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Prokofiev – Sonate pour piano n°8 ; Visions fugitives, 8 extraits. Emil Gilels, 1974
Scriabine – Sonates pour piano n° 1, 6 et 8. Vladimir Ashkenazy. 1987
Moussorgsky – Tableaux d’une exposition – Anatol Ugorksi. 1992

La huitième sonate pour piano de Prokofiev fut créée par Emil Gilels à la demande du compositeur en 1944. Le pianiste, tout auréolé de gloire suite à son premier prix remporté au prestigieux premier concours de piano de la reine Elisabeth à Bruxelles, était alors quasi-continuellement en tournée dans toute l’Union soviétique pour soutenir les troupes engagées sur le front russe contre les Allemands. Cette sonate fait partie des trois «sonates de guerre» de Prokofiev –6, 7 et !-, elle est d’une difficulté redoutable et Emil Gilels, après l’avoir souvent jouée en concert, l’enregistra dans un album légendaire en 1974. L’album est accompagné d’extraits des «Visions fugitives», courtes pièces pour piano plutôt intimistes, très fréquemment interprétées en récitals par Gilels tout au long de sa carrière.

Les trois sonates de Scriabine sont des pièces relativement courtes, et l’album de ce jour permet de constater l’évolution du compositeur, entre la première, d’inspiration très romantique, et les deux suivantes, bien plus complexes harmoniquement. Par un curieux signe du destin, Emil Gilels faisait partie du jury qui attribua le premier prix du concours de la Reine Elisabeth à Vladimir Ashkenay en 1956. Ce très grand pianiste n’a peut-être pas connu la même reconnaissance que son aîné, malgré une carrière discographique abondante, mais il a sans doute été desservi par des prises de son étonnamment ratées –c’est à la fois bouché et métallique, difficile à définir…– de la part d’un label réputé pour ses réussites ! Les sonates de Scriabine, enregistrées au début de l’ère numérique, sont un peu meilleures de ce point de vue. Artistiquement parlant, elles sont superbes !

Enfin, les «Tableaux d’une exposition» de Moussorgsky sont une oeuvre extrêmement populaires et trouvent ici une intervention assez iconoclaste mais plaisante –et très bien enregistrée– d’un pianiste remarquablement original, qui connut une carrière météoritique.

Playlist franco-française aux Etats-Unis

La playlist du jour permet me permet de découvrir un peu mieux des compositeurs français de la seconde moitié du XIXè siècle ou de la première moitié du XXè siècle : Ernest Chausson, Emmanuel Chabrier et Jacques Ibert. Cette période est tellement écrasée, en France, par Debussy, Ravel et, dans une moindre mesure sans doute Saint-Saëns, qu’on a quelque peu tendance à les oublier un peu. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Emmanuel Chabrier – Anthologie orchestrale
Ernest Chausson – Symphonie en si bémol majeur
Jacques Ibert – Escales

Dans cette liste très variée, l’oeuvre qui me semble la plus réussie et intéressante est la belle symphonie d’Ernest Chausson, d’inspiration très wagnérienne et assez proche dans l’esprit, me semble-t-il, de celle de César Franck.

Ces trois albums font partie d’une anthologie en deux volumes consacrée à Paul Paray, chef français très estimé de ses pairs contemporains –et notamment Toscanini– qui s’exila aux Etats-Unis durant la seconde guerre mondiale et dirigea durant une petite dizaine d’année l’orchestre symphonique de Detroit –ville très prospère à cette époque– qu’il avait largement contribué à améliorer, jusqu’à faire l’un des meilleurs orchestres américain. Avant son exil volontaire, il était déjà très réputé en France, où il créé, notamment un certain nombre d’oeuvres, dont les « Escales » de Jacques Ibert –cf. troisième album du jour-. Par ailleurs, Paul Paray fut un compositeur relativement prolixe avant la guerre, loué notamment par Fauré.
A Detroit, il enregistra de très nombreux disques, en particulier dédiés aux compositeurs français, et eut la chance de bénéficier d’excellentes conditions techniques grâce aux techniciens du label Mercury : ces enregistrements, très bien remastérisés, ne portent guère leur âge.

On refait -un peu- le blog…

… afin d’apporter une compatibilité avec les dernières versions de php –le thème précédent, un peu ancien, ne supportait malheureusement pas complètement les versions les plus récentes de ce langage-. De subtiles retouches viendront sans doute encore prochainement, le temps de m’habituer et de m’approprier pleinement ce nouveau thème !

Songs Of A Lost World

Dans la série « Un jour, un album », c’est le tout nouvel album des Cure, fraîchement livré ce matin, qui tourne actuellement en version «Blu-ray audio : Immersive Remix» dans mon lecteur, pour une réécoute après celle de la version « traditionnelle » en CD. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

A la panoplie traditionnelle des mélancolies propres à Robert Smith –la nostalgie du temps qui passe, la solitude…– s’ajoute désormais son regard sur la mort : cet album est façonné par le décès de plusieurs membres de sa famille, dont son grand frère auquel il était très attaché. C’est un disque sombre, dont les nappes de synthé rappellent «Disintegration» tandis que la batterie martiale et les guitares torturées ne sont pas sans évoquer «Pornography».
De très loin le meilleur album de ce siècle pour the Cure, et, plus largement, un superbe album ***** !

Playlist « Musique de chambre romantique »

Et, pourrais-je ajouter au titre de cette playlist dominicale, accolé à l’adjectif romantique, l’adjectif « virile », tant les interprétations de ces oeuvres écoutées ce jour collent également tout-à-fait à cette description ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Les trios de Mendelssohn notamment –à classer au plus haut niveau des productions de ce genre, *****-, gagnent beaucoup à ce traitement très énergique et qui avance sans trop de fioritures. Rostropovich prend beaucoup de place –comme toujours, diront les mauvaises langues…– dans le merveilleux quintette pour cordes de Schubert –*****– qui trouve ici beaucoup d’ampleur  et Gilels apporte à la fois une énergie fougueuse et beaucoup de poésie au quintette avec piano de Brahms-*****-.
Trois excellents albums à savourer sans réserve !

C’est ballot !

J’avais annoncé, il y a quelques temps, que j’avais pré-commandé le tout nouvel album des Cure, «Songs Of A Lost World», et qu’il était prévu qu’il soit livré aujourd’hui. Pour une raison que j’ignore, cette livraison est désormais prévue avec trois jours de retard et, chose curieuse, la livraison «accélérée» des éventuels albums non pré-commandé n’est assurée qu’à partir d’une période inscrite entre fin novembre et début janvier ! Il en va de même auprès d’autres boutiques en lignes, qui affichent un « stock épuisé » pour cette édition un peu spéciale –2 CD + BluRay-.

Pour me consoler un peu et patienter –d’autant que les critiques lues ou entendues sont pour le moins élogieuses-, j’écoute et je regarde cet excellent concert enregistré à Berlin en live en 2002, où le groupe proposait sa «Trilogie», artificiellement constituée de «Pornography», «Disintegration» et «Bloodflowers», puisque chacun sait que la seule vraie trilogie cohérente du groupe est la fameuse trilogie glacée du début des années 80 : «Seventeen Seconds» – «Faith» – «Pornography».
Nonobstant, le show berlinois est excellent ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

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