Playlist « L’empereur du violon »

Profitant d’une météo peu clémente ces derniers jours, je revisite à l’occasion de ces playlists estivales mon « fond de discothèque » et celle de ce jour est consacré à plusieurs concertos pour violon par celui qui fut surnommé l’empereur du violon », et dont ses confrères disait notamment qu’ « il a[vait] établi toutes les normes pour jouer du violon au XXe siècle » et que « les objectifs qu’il s’étaient fixés demeurent, et, pour les violonistes d’aujourd’hui, il est plutôt déprimant qu’ils ne soient plus jamais complètement atteints ». J’ai nommé Jasha Heifetz.

Né en 1899 en Lituanie –alors russe-, enfant prodige et réputé pour être le plus phénoménal des enfants prodiges de son temps –il fut admis dans la classe du réputé Leopold Auer, qui détestait les enfants prodiges, à 9 ans et enregistra ses premiers disques à 10 ans-, émigré très tôt en Amérique pour échapper à la révolution et au régime soviétique, il débuta très jeune une carrière de virtuose couronnée d’un tel succès que Fritz Kreisler, sans doute le violoniste virtuose le plus réputé à la fin du XIXe siècle et au début du XXe, affirma que devant tant de génie, « il n’avait plus qu’à casser son instrument sur ses genoux »… Sa carrière, couronnée d’un immense succès à travers le monde entier, s’étira jusqu’au début des années 60.
Richissime –il avait fondé l’éphémère « One Million Dollars » trio-, réputé d’une extrême exigence avec les autres et plus encore avec lui même, doté d’une personnalité complexe il est également réputé pour n’avoir jamais souri en public, et aucune photo ne le montre autrement qu’avec un visage austère.

Les enregistrements de cette playlist –cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-, tous réalisés après la seconde guerre mondiale pour RCA, bénéficient du savoir-faire de la firme à cette époque et s’avèrent tous très convenables techniquement, avec cette particularité toutefois d’enregistrer le violon très près du microphone, comme le souhaitait Heifetz, sans que cela nuise au demeurant à la lisibilité de l’orchestre. Les accompagnements vont du tout-venant un peu routinier à l’excellent.

La firme américaine, à travers ces enregistrements, contribua à établir le mythe de l’infaillibilité du violoniste, à l’instar du halo d’infaillibilité qui entourait Arturo Toscanini –autre artiste RCA– à la même époque. C’est, évidemment, un mythe !

• Beethoven & Mendelssohn – OS Boston, Charles Munch – 1955, 1959 *****
• Brahms & Tchaïkovsky – OS Chicago, Fritz Reiner – 1957 ***/*****
Les *** sont essentiellement tributaires de mon peu d’appétence pour le concerto pour violon de Brahms, que je n’apprécie pas beaucoup, quelle que soit l’interprétation envisagée…
• Bruch & Sibelius – New Symphony Orchestra of London, Malcolm Sargent & OS Chicago, Walter Hendl – 1962, 1959 ****/*****

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Dimanche à l’opéra – Les diables de Loudun, de Penderecki

La séance lyrique dominicale est consacrée à une oeuvre « contemporaine » et plus difficile d’accès que les opéras que j’ai généralement coutume d’écouter : « Les Diables de Loudun ». Il s’agit d’un opéra en trois actes composé par Krzysztof Penderecki entre 1968 et 1969, sur un livret en allemand de lui-même -sous le titre Die Teufel von Loudun-, et basé sur le roman éponyme d’Aldous Huxley –The Devils of Loudun, 1952-.
La version de ce jour, la seule à disponible officiellement en disque à ma connaissance –elle existe également en version filmée-, est postérieure de quelques semaines à la création mondiale de l’oeuvre, à Hambourg en juin 1969. Seul le chef, Marek Janowski, n’avait pas participé à cette création. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

L’œuvre, en trois actes, est fondée sur un épisode réel du XVIIe siècle à Loudun, assez abondamment documenté, où le prêtre Urbain Grandier, intellectuel éloquent et charismatique, séducteur impénitent et volontiers critique du pouvoir royal et de l’autorité ecclésiastique, fut accusé de sorcellerie et brûlé vif en 1634 sur ordre du cardinal de Richelieu, qui souhaitait s’emparer de la ville et achever de faire raser ses fortifications. Ce procès fut largement considéré comme une machination politique et religieuse.

Acte I
• Introduction – Dans la ville de Loudun, un climat de tension religieuse et sociale règne. Le prêtre Urbain Grandier est une figure controversée : intellectuel, brillant orateur, séducteur de femmes, et critique de l’autorité ecclésiastique, il s’attire de nombreux ennemis.
• Sœur Jeanne des Anges – La prieure du couvent des Ursulines, Sœur Jeanne des Anges, est obsédée par Grandier. Son désir refoulé se transforme en haine lorsqu’il rejette son influence. Elle l’accuse d’être l’instrument du Diable.
• Premiers soupçons – Les rumeurs de possessions démoniaques commencent. Des exorcismes sont pratiqués, et les religieuses « possédées » accusent Grandier d’avoir invoqué le démon. L’Église et les autorités voient là une opportunité de se débarrasser d’un homme influent et dérangeant.

Acte II
• Escalade des accusations – La possession collective prend de l’ampleur, avec des scènes d’hystérie. Les autorités ecclésiastiques en profitent pour diaboliser Grandier. Les exorcistes conduisent des rituels violents, censés extraire les démons des sœurs.
• Le procès – Grandier est arrêté. Le procès est truqué, fondé sur des « preuves » obtenues par torture ou extorsion. Malgré son éloquence et sa défense rigoureuse, il est condamné à mort.

Acte III
• Torture et exécution – Grandier subit la torture. Pendant ce temps, les visions de possession persistent. L’opéra culmine avec son exécution : Grandier est brûlé vif sur la place publique, dans une atmosphère d’hystérie religieuse mêlée de voyeurisme morbide.
• Épilogue – Sœur Jeanne reste tourmentée. La possession s’est tue, mais le mal subsiste. L’opéra se clôt dans un climat de tragédie inexpiable.

La musique de Penderecki mobilise de nombreuses techniques de l’avant-garde qui avaient cours dans les années 60 : glissando, clusters –nuages de notes-, vocalises criées ou gémies, nombreuses percussions, sons concrets… Le chant est déclamatoire et proche du Sprechgesang.
L’atmosphère générale est sombre et oppressante, rendant bien compte de la tension psychologique et de la violence physique de l’histoire. A travers cette oeuvre complexe et puissante, Penderecki, compositeur polonais, dénonce le fanatisme, la propagande et les faux discours institutionnels, mais également le totalitarisme et les abus et les manipulations d’un pouvoir totalitaire, en pleine période de guerre froide.

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Antiquités, félins et grands parcs naturels… Part one !

Lors de la toute récente dernière mise à jour vers macOS 15.6, je m’interrogeais pour savoir combien de différents système d’exploitation j’avais pu utiliser ces presque quarante dernières années –ie : depuis le temps que j’utilise des ordinateurs Apple…-.
De System 6.0.3 à macOs 15.6 Sequoia, je suis passé par toutes les versions majeures –et presque toutes les mineures…– du système d’exploitation des ordinateurs Apple, sauf la version Public beta de MacOS X, intitulée « Kodiak » –un ursidé, pas un félin...- !

Ce qui donne : les antiquités ! 1988 – 2001
• System 6 – 6.0.3 – 6.0.7 – 6.0.8
• System 7 – 7.0 – 7.1 – 7.1.2 – 7.5 et toutes ses déclinaisons jusqu’à 7.5.5 – 7.6 et 7.6.1. Le système 7.5, que l’on avait tendance à charger en extensions diverses et variées, était essentiellement réputé pour son instabilité chronique, presqu’aussi légendaire que son concurrent à fenêtres versions 95 ou 98…
• MacOS 8 – 8.0 – 8.1 – 8.5 – 8.5.1 – 8.6. Beau et solide, une belle interface modernisée.
• MacOS 9 – 9.2.2 en environnement « Classic » sous MacOS X. Comme je suis rapidement passé à MacOS X, je ne me servais de ce système qu’en mode émulation, et uniquement pour utiliser Quark XPress, qui tardait à adopter le nouveau système.

A suivre…

Surprise simple et rafraîchissante

Une fois encore, cette surprise mensuelle arrive pile-poil en temps et en heure ! Son contenu, que l’on ne rencontre pas si fréquemment, est, selon moi, très agréable, simple et rafraîchissant : idéal pour affronter la saison estivale, même si, cette dernière semaine, l’été a plutôt sembler déserter nos contrées…
Vous la trouverez ici, et, comme toujours, au même moment, la surprise du mois précédent est vouée à disparaître rapidement…

ENJOY !

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