L’histoire en jaune !

Tiens, on est en été et les cyclistes roulent autour de la France : ça va donc parler vélo et maillot jaune sur ce blog ? Que nenni, pour cela, il vaut mieux se rendre ici, avec parfois de véritable pépites bien écrites !

LogoDGGÇa va plutôt causer logo, graphisme et histoire (par le petit bout de la lorgnette…). Encore que, l’analogie avec le vélo pourrait être pertinente : si le maillot jaune vient marquer le leadership dans le Tour de France, la fameuse « étiquette jaune » consacre l’éditeur leader en matière de disques de musique classique -ventes réalisées d’une part, notoriété et image de marque d’autre part-. Et pourtant, si la couleur jaune -ancien logo sur fond jaune, bandeau jaune horizontal ou vertical sur chaque pochette- fut très vite adoptée par la marque -de même que le bleu pour Decca ou le rouge, plus tard pour EMI/HMV-, l’utilisation de ce nouveau logo n’était pas gagnée d’avance !

CARTOUCHELe fameux logo n’est en effet paru qu’en 1959, et, au départ, il a fait fuir les graphistes attitrés de la marque : pensez-vous, l’utiliser au sein d’un cartouche qui occupe à lui tout seul près d’un quart de la surface de la pochette d’un disque même en format 30X30, ça ne laisse plus guère de place à la créativité ! Ce cartouche, à l’imitation des frontons grecs, devait symboliser le classicisme et le prestige : tous les albums 33 tours en furent ornés -. Les coffrets, pour leur part, ne portaient que le logo du label, relooké lui aussi. L’utilisation systématique de la fonte Garamond, en capitale ou en italique, rajoutait au prestige de l’ensemble.

Il a donc fallu adapter les anciennes créations, avec plus ou moins de réussite -quelques exemples ci-dessous, classés pour chaque disque strictement dans l’ordre de leur parution-, avant de retrouver, par le biais de jeunes créateurs, de nouvelles façons de faire, qui passaient de plus en plus par la photo des artistes de la marque jaune en pochette, tout simplement : l’arrivée de signatures prestigieuses, au même moment -Karajan, Gilels, Richter, Oïstrakh, Ferras, puis Bernstein un peu plus tard-, facilita bien les choses !

DGG1

DGG2


MugDGGAujourd’hui, le cartouche a disparu des pochettes maison, ne reste que le fameux logo jaune, si célèbre et largement utilisé au-delà du monde de la musique classique, puisqu’on peut le retrouver sur les objets les plus usités au quotidien : la rançon de la gloire !

La radio estivale – Une surprise

Cadeau_BoiteOuverteLa surprise, ce n’est pas que je propose un truc archi-connu pour la radio de l’été de Lolobobo, à la demande de Niou -demande en forme de défi, semble-t-il-. La surprise, puisque surprise il y a, elle est, toute auréolée de prestige et de magnificence ! De quoi passer agréablement un petit moment de vacances, et plus -beaucoup plus, en fait 🙂 -.

Pour ma seconde proposition à la radio de l’été, j’avais donc annoncé un truc archi-connu ; l’été 1981 fut chaud en Bretagne -ailleurs aussi, sans doute, mais j’étais en Bretagne à l’époque- et une voix rocailleuse prenait tout l’espace dans les radios d’alors -on les appelait aussi « transistors » , le son était invariablement médiocre, GO et haut-parleur de 8cm peu performant aidant, et pourtant, que de découverte lors des balades-. Voix chaude et rocailleuse, tube énormissime, mais voyons, bien sûr, c’est elle : Kim Carnes et les yeux de Bette Davis ! Au demeurant, c’est l’ensemble de l’album que l’on peut conseiller : il s’appelle « Mistaken identity » et s’avère vraiment agréable à écouter !

L’été meurtrier, la suite !

JohnnyWinterDécidément, l’été 2014 est meurtrier pour les musiciens ! Après Tommy Ramone et Lorin Maazel, voici que je viens d’apprendre le décès de Johnny WINTER. Grand bluesman devant l’éternel, le guitariste texan, qui n’aura pas développé la carrière prometteuse qu’il méritait en raison d’une santé précaire, est décédé hier  😥

Je l’avais découvert à la fin des années 70, avec l’excellent album live. Depuis la fin des années 60 -sa chanson « I’m yours and I’m hers » était la préférée de Brian Jones et fut reprise par les Rolling Stones lors du premier concert à Hyde Park, en 1969-, il promenait sa grande carcasse et sa guitare sur les scènes blues du monde entier, livrant un blues vigoureux et efficace.

Karajan_PhilharmoniaDans la rubrique commémoration, rappelons que cela fait 25 ans que Herbert von Karajan disparaissait, lui aussi… Commémoration célébrée par la réédition de nombreux de ses nombreux enregistrements : véritable poule aux oeufs d’or des maisons de disques qui l’éditaient -plus de 200 000 000 de disques vendus, sur le « marché de niche » de la musique classique, c’est énorme et au niveau des plus grandes stars de la Rock music-, ces enregistrements sont l’objet de rééditions multiples et de remastering dont certains sont remarquables, dont notamment sa première intégrale des symphonies de Beethoven avec le Philharmonia Orchestra de Londres, des années 50, qui nous revient dans une qualité de son magnifique, en 24 bits / 96 kHz. C’est entre sa période « Wunder Karajan » -le miracle Karajan, fin des années 30- et sa période « Europas General Musikdirektor » du début des années 60.

La radio de l’été, la suite…

S’il s’agit de l’an II me concernant, le concept, initié par Lolobobo sur son site est un peu plus ancien, et toujours aussi attrayant ! Je vous avais proposé, l’an dernier et dans ce cadre, une version live de « Push » de The Cure. C’était ici, exactement, et à la demande de Gilsoub notamment, qui m’avait tagué (et je vais lui rendre la pareille derechef). Et j’en profite également pour taguer Niou, je suis sûr qu’elle appréciera -et ça me permettra de découvrir ce qu’elle écoute… 😉 –

Cette année, la règle du jeu semble la même, à savoir qu’il convient de proposer dans la radio de l’été un titre qui a marqué l’un de nos étés… Présentement, donc, je vous propose un truc absolument inconnu, d’un artiste qui semble avoir -très injustement- disparu de la circulation : « Pauvre Rocky » du Patrick Abrial Stratagème Group ! Peut-être, sans doute même, le meilleur groupe français de rock de l’ère d’avant Téléphone : musiciens accomplis, textes de qualité, que du bon ! Découvert, me semble-t-il, lors de l’été 1978, le 33 tours -jamais réédité en CD, malheureusement- appartenant à ma soeur, qui l’avait acheté parce qu’elle aimait bien l’une des petites bluettes du disque. Pour ma part, c’est cette chanson, ainsi que « Les jardins de Babylone » qui m’ont le plus marqué.

Bonne découverte !

Exception culturelle…

EurosImageUn article édifiant, à lire ici !

Non non, ça ne concerne pas le statut des intermittents, mais enfin, ça chiffre pas mal aussi : en matière de taxe « copie privée » -sur les CD et DVD vierges, les disques durs, smartphones, tablettes…- , la France prélève plus que les neufs pays suivants réunis -hypothèse basse, je vous laisse faire le calcul quant à l’hypothèse haute- ! Sans parler du coût par habitant, qui est également le plus élevé au monde…

Heureusement, la frontière allemande n’est pas loin…

Musique en deuil

Outre le décès de Tommy Ramone, déjà évoqué, ce week-end aura été marqué par la victoire annoncée -ici même, le 15 juin…– de l’Allemagne en football la mort de Lorin MAAZEL, grand chef devant l’éternel, assez peu moyennement apprécié dans notre pays. Très fin technicien de la baguette -battue extrêmement précise, geste économe-, doté d’une oreille exceptionnelle, il accomplit une carrière très longue, marquée en France par le succès du « Don Giovanni » de Mozart filmé par Losey et celui de « Carmen » de Bizet avec Julia Migenes.

Les français le connaissent plus particulièrement parce que durant de nombreuses années, il dirigea régulièrement le concert du Nouvel An à Vienne, événement régulièrement retransmis en eurovision mondiovision.

Maazel2Pour ma part, ce que je garderai de lui, ce sont plutôt ses enregistrements de jeunesse, réalisés au début des années 60 : des 5° et 6° symphonies de Beethoven nerveuses et dégraissées de tout pathos, des symphonies de Mendelssohn gracieuses et vivantes, une très belle intégrale des symphonies de Sibelius, une remarquable symphonie de César Franck, en petit extrait ci-dessous… Des documents vraiment exceptionnels !

Ils partirent à quatre…

… il n’en reste désormais aucun  🙁

Lorsque les Ramones se formèrent, au milieu des 70’s, ils adoptèrent le blouson en cuir et le nom de Ramone. Il y avait Dee Dee Ramone, à la basse, qui lançait inlassablement des « one two three four » au début de chaque morceau -du 4/4 à fond, des morceaux calibrés pour durer moins de 2’30-; Joey Ramone, grande voix égarée dans ce format réducteur et silhouette dégingandée, à la personnalité attachante; Johnny Ramone, qui se mettait les mains en sang sur sa guitare -une vraie prouesse, sa manière de jouer, même si anti-virtuose-. Ces trois-là étaient partis il y a quelques années déjà. Et voilà que Tommy Ramone, le batteur originel, puis producteur occasionnel du groupe, est décédé également, comme vient de l’annoncer Le Monde. Il fut remplacé par Marky Ramone, qui lui, est toujours en vie.

Et à la fin…

Saxo… c’est toujours l’Allemagne qui gagne ! 

… ils ont mis un superbe solo de saxophone ! Généralement, c’est un solo de guitare, de qualité variable, qui termine les chansons, dans une formule restée célèbre depuis « Layla » de Clapton ou « Stairway to heaven » -plagiat- de Led Zeppelin, par exemple -on aurait pu citer aussi les ballades langoureuses et stéréotypées de Scorpions formule année 80 : couplet – refrain – couplet – refrain – solo 1 court – couplet – refrain – solo 2 long… : le meilleur exemple de la chose est « Lady Starlight » mais c’est aussi le moins connu…-.

Bref, quand le solo de guitare final est remplacé par du saxophone, ce n’est pas moins beau, ni moins mythique d’ailleurs, surtout lorsque c’est joué aussi bien que dans le second exemple du jour –mon coup de coeur des seventies, peut-être : magnifique sonorité, longueur de souffle...-. Mais l’exemple 1 est une très belle « chose » également, l’un des bijoux des 70’s !

L’histoire à l’envers ?

foot-Et ça cause encore de foot…- Mais : c’est un signe qui ne trompe pas  :mrgreen: et mes pronostics seront les bons !

Les Hollandais réécrivent l’histoire à l’envers : après avoir perdu la finale contre les 1. Allemands en 1974, puis 2. contre les Argentions en 1978 et, enfin, 3. contre l’Espagne en 2010, les voilà en mesure de corriger l’histoire dans l’ordre mais à l’envers et de faire d’une pierre trois coups ! Je m’explique : ils ont déjà 1. fait exploser l’équipe espagnole il y a quelques semaines, contribuant à son retour express à la maison. Et voilà qu’en 1/2 finale, 2. ils rencontreront l’Argentine, pour retrouver 3. l’Allemagne en finale (le Brésil ne devrait pas faire le poids contre la Mannschaft…). On en reparlera le week-end prochain, mais ça tient debout, non ?   😉

En attendant, football et mathématiques (statistiques) font très bon ménage dans un article une fois de plus très intéressant et à mettre entre les mains de tous les entraîneurs !