Playlist excentrique ou intellectuelle, c’est selon…

La playlist du jour est consacrée à un artiste très controversé de son vivant, qui enregistra pour les plus grands labels classiques, avec quelques-uns des meilleurs orchestres mondiaux –il fut notamment titulaire du podium au Philharmonia de Londres et à la prestigieuse Staatskapelle de Dresde-, les oeuvres les plus célèbres du répertoire, durant une quinzaine d’années, avant de s’éteindre aussi subitement qu’il avait accédé à la gloire soudainement.

Au Philharmonia de Londres, il ne resta en poste, une décennie durant, que grâce au succès des disques enregistrés pour Deutsche Grammophon qui le soutenait à bout de bras : l’immense majorité des musiciens de l’orchestre le considérait comme un charlatan, voire un imposteur, mauvais musicien ne connaissant rien à l’art de diriger. Leonard Bernstein, chef concurrent pour Deutsche Grammophon, et qui enregistrait à la même époque à peu près le même répertoire, en pensait pis que pendre… De fait, s’il avait déjà entamé depuis quelques années une carrière de compositeur et qu’il disposait en la matière d’une solide expérience, Sinopoli, de formation, était médecin, et spécialisé en psychiatrie et dans l’anthropologie criminelle… Aussi l’approche qu’il avait des oeuvres lors des répétitions était-elle parfois très singulière et originale.

Quasiment toutes ses interprétations sont profondément originales et personnelles -d’aucuns disent « excentriques », les plus charitables les qualifient d’ « intellectuelles »-, c’est ce qui fait d’ailleurs leur intérêt. Parmi les disques de la playlist de ce jour –cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-, le premier, consacré à Schubert, me semble particulièrement raté –le chef avait signé une remarquable « Inachevée » en 1984, celle-ci, plus tardive, est beaucoup plus anecdotique-. Les trois autres sont très réussis, en particulier les « Tableaux d’une exposition ».

Au sein de ma discothèque figurent également, entre autres, ses intégrales des symphonies de Mahler –très intellectuelles, pour le coup– et Schumann –très excentriques, mais j’aime beaucoup à vrai dire-, son premier enregistrement pour Deutsche Grammophon –Schubert, Inachevée + Mendelssohn, Italienne : de vraies réussites-, ses poèmes symphoniques de Richard Strauss, son anthologie Elgar et une formidable intégrale des oeuvres pour orchestre de la Seconde École de Vienne.
Cerise sur le gâteau, Sinopoli fut toujours choyé par les ingénieurs du son de la firme jaune, et tous les enregistrements de ce jour sont excellents.

Strasbourg, capitale de Pâques…

Les festivités de Noël à peine achevées et le grand sapin tout juste démonté, voici qu’arrive la saison des arbres de  Pâques !
C’est également une nouvelle occasion de manger du chocolat et de faire bombance. Les vitrines commencent déjà à se décorer –cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-, Pâques étant, en Alsace, une fête importante, et l’occasion d’une journée de congé supplémentaire, le Vendredi Saint étant, ici, un jour férié légal.

Playlist « Retour en enfance »

Après m’être infligé la playlist « seconde chance » qui a confirmé que, décidément, les raisons de ne pas apprécier les albums présentés étant totalement justifiés, je retombe en enfance aujourd’hui avec quelques albums tirés de la discothèque paternelle que j’écoutais religieusement lorsque j’avais 8 ou 9 ans. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

J’éprouve toujours un attachement certain pour le poème symphonique «Mazeppa», de Liszt, mais encore plus pour la «Fantaisie hongroise», pour piano et orchestre. Cette version est absolument remarquable, assurément la meilleure au sein de ma discothèque, avec un chef qui a toujours excellé dans les oeuvres du compositeur et un fabuleux pianiste un peu injustement méconnu, Shura Cherkassky.
La musique du ballet « Casse-Noisette » de Tchaïkovsky est une oeuvre populaire, d’accès très facile, même pour de jeunes enfants, et j’adorais cette très jolie pochette, propre à l’édition française de ce disque. Malheureusement, toutes les rééditions actuelles reprennent le visuel de la pochette allemande, à mon avis moins réussi…

Enfin, le concerto pour piano n°5 « Empereur » de Beethoven tournait souvent, dans cette excellente version que j’ai redécouverte dernièrement, au détour d’un petit coffret sous licence consacré à Gina Bachauer, pianiste grecque naturalisée anglaise, accompagnée ici par un chef au nom imprononçable, presque débutant –l’enregistrement date de 1963, il avait alors 30 ans et a enregistré presque jusqu’à son décès, en 2017-. J’ai écouté ce disque si souvent qu’il a fini très  usé,  presqu’en rondelles !

Playlist du week-end : « Seconde chance »

J’ai entamé de bon matin une playlist « seconde chance », qui doit permettre de me faire éventuellement changer d’opinion à propos d’enregistrements que je n’apprécie pas, pour diverses raisons. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

A ce stade de mes écoutes –deuxième album présenté-, je n’ai pas changé d’avis :
Das Rheingold, qui ouvre « Der Ring des Nibelungen », de Wagner, dans la version de Levine, est toujours aussi placide, englué dans des tempos assez lents –même si l’orchestre est fort beau-, et chanté presque sans passion parfois. L’une des deux ou trois versions que j’aime le moins, et mon opinion de ce jour n’a pas évolué !

Elgar, Variations Enigma, Bernstein. Dans la dernière partie de sa vie, Bernstein dirigeait presque tout lentement, voire très lentement, et ce qui pouvait parfois fonctionner dans Mahler –mais, à vrai dire, je ne goûte pas non plus particulièrement ses dernières interprétations de Mahler– ne fonctionne guère dans les variations Enigma, qui en deviennent parfois bruyantes, voire tapageuses. Nimrod –variation 9– est d’ailleurs jouée comme l’adagietto de la cinquième symphonie de Mahler… Les compléments sont aussi lents et tapageurs –cf. extrait-.

A vérifier par ailleurs pour la suite si, comme dans mon souvenir :
le troisième concerto pour piano de Beethoven est interprété de façon glaciale, au piano, dans la version présentée ; l’accompagnement orchestral, au demeurant, est assez moyen dans ma mémoire ;
cette version de la neuvième symphonie est assez peu passionnante tant elle s’étire parfois en longueur -cette version fut pourtant assez largement saluée par la critique au moment de sa sortie-.

Surprise en forme de fugue

Mars est arrivé après 28 jours seulement, la surprise de ce mois-ci est donc assez proche de la précédente, qui, comme vous le savez, est vouée à disparaître au même moment ! Elle est disponible ici, et, sous la forme livrée ce jour –et qui est de très loin celle que je préfère-, sera moins aride / austère que son titre ne le laissait présager !

ENJOY !

Playlist « Remontée dans le temps »

Profitant d’une journée de télétravail, je redécouvre quelques-uns des tout premiers CD que j’avais achetés, en 1984-1985, quand l’objet était encore cher et commençait tout juste à abonder les rayons des disquaires… Evidemment, à cette époque, le nombre de versions d’une oeuvre était encore relativement restreint, et le choix n’était donc guère pléthorique –et, de toute manière, l’objet était si cher en ces temps que je ne pouvais pas en acheter plus d’un ou deux par mois-. -Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Depuis, de l’eau a coulé sous quelques ponts, et, par exemple, si je suis revenu avec plaisir vers le coffret Bach, dont le livret est par ailleurs exemplaire, ou les concertos pour violon, la sonate de Liszt dans cette version est très loin de constituer ma version préférée ! Mais cette remontée dans le temps est tout-à-fait plaisante !

Dernière devinette hivernale ! Soyons flou !

Pour sortir de l’hiver, je vous propose une petite devinette relativement aisée, me semble-t-il…
1. Tu cliques sur l’imagette de gauche pour l’agrandir, cela devrait t’aider un peu beaucoup , malgré le flou qui y règne !
2. Tu essaies de répondre aux questions suivantes :
• quel est le nom de ce personnage ?
• quelle est sa nationalité ?
• de quel groupe légendaire fut-il le leader, et que faisait-il au sein de ce groupe ?

A vos claviers !

Devinette hivernale : la solution !

Vous avez été trop brillants et avez répondu rapidement et sans coup férir à la devinette proposée au début du mois. En effet, la photo proposée date du début 1967, époque de la sortie de « Between The Buttons » –sorti le 20 janvier 1967, n°3 dans les Charts UK, n°2 dans les Charts US et disponible en deux versions différentes : l’une pour l’Europe, l’autre pour les USA. La version parue en Europe est bien plus cohérente-. C’est l’album sur lequel Brian Jones –cliquer sur son portrait, à peine plus tardif,  pour le voir en plus grand– joue le plus d’instruments différents : guitare, piano, vibraphone, marimba, flûte, trompette et harmonica.

Mick Jagger n’aime pas, en définitive, cet album et l’a déclaré plus tard dans l’une des rares interviews qu’il a accordée. Pourtant, au moment de sa sortie, il le pensait supérieur à Aftermath et le présentait comme « l’album le plus varié du groupe ». De même, Bill Wyman considère que la production d’Andrew Loog Oldham, passablement noyée dans la réverbération, manque de subtilité.

Playlist « Cette année-là – 1988 »

The Ramones – Ramonesmania
Beethoven – Symphonie n°10 – Reconstitution du 1er mouvement – OS Londres, Wyn Morris
Giuseppe Sinopoli – Lou Salomé, suites 1&2 – Pop, Carreras ; ORS Stuttgart, Sinopoli
The Who -The Kids Are Alright -Double LP-
Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand

Un article assez complet et intéressant sur la tentative de reconstitution du 1er mouvement de la 10ème symphonie de Beethoven est à lire ici. Le CD contient par ailleurs un commentaire assez exhaustif de Barry Cooper, auteur de cette reconstitution. Le disque est toujours distribué au sein du coffret de l’intégrale -très convenable- des symphonies par Wyn Morris à prix presque fracassé sur le site de l’ex-agitateur culturel.

Playlist « Cette année-là – 1987 »

INXS – Kick, 25th Anniversary Deluxe Edition
Midnight Oil – Diesel And Dust –aux véritables extraits de ministre !
William Boyce – 8 symphonies – The English Concert, Trevor Pinnock
The Cure – Kiss Me Kiss Me Kiss Me, Deluxe Edition
Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

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