Etat d’urgence, ou presque…

Comme d’habitude, j’étais le premier –et le seul…– à voter, tôt ce matin, muni des documents nécessaires et d’un stylo que j’avais apporté –noir indélébile, mais le bleu convient aussi-. J’ai hésité à prendre une paire de gants en latex –TheCookingCat en a des boîtes pleines, c’est normal vu son métier…-, et j’ai finalement renoncé. Et je ne portais pas de masque : c’est grave, docteur ?
En revanche, des flacons de gel hydroalcoolique sont disponibles –ils devraient les coller sur la table, ça évitera les vols– et le bureau de vote était organisé conformément aux dernières recommandations. Je ne sais pas encore si j’assisterai au dépouillement ce soir, mais il risque d’être plus rapide que d’habitude, le taux d’abstention s’annonçant vraisemblablement élevé !

Au retour, je ne suis pas passé par la case petit noir au comptoir : la brasserie voisine est fermée depuis hier soir –je me demande ce que les restaurateurs vont faire de leur stock de denrées périssables– : du coup, arrivé à la maison, je me suis refait un expresso ! La ville est déserte : certes, nous sommes dimanche matin et il est encore relativement tôt, mais pas le moindre petit joggeur ni le moindre promeneur de canidé… sauf sur le chemin du retour, via un petit détour par la boulangerie : devant sa porte, une file de dix clients s’étirait sur près de 50 mètres, et l’accueil en boutique se faisait un par un ! L’Alsacien est naturellement méfiant – prudent – discipliné – respectueux des règles édictées –ou un peu de tout cela…– !

Le plus surprenant reste encore à venir : le spectacle des jours suivants risque de ressembler à ce spectacle dominical !

En attendant, mettons tout cela en musique, avec cette chanson somme toute assez rare et peu connue d’un groupe archi-célèbre…

Playlist « Du traditionnel au HIP »

Petite playlist inspirée par un commentaire laissé à l’occasion de la notule précédente : ma discothèque est pleine de versions de la très fameuse « Water Music » de Handel, dont je raffole au grand désespoir de TheCookingCat, qui ne supporte pas ce qu’elle appelle « ta moche musique avec des cors de chasse-à-courre » !

Avec l’illustre « Messiah », il s’agit vraisemblablement de l’oeuvre la plus enregistrée de Georg-Frideric Handel, musicien anglais d’adoption et exact contemporain de Bach. D’aucuns préfèrent le second, j’ai moi-même un petit penchant pour le premier.

Les versions traditionnelles écoutées sont, pour la plupart, enregistrées dans l’arrangement que fit de cette oeuvre le compositeur et chef d’orchestre Hamilton Harty, réalisé au début des années 1930, et qui n’en reprennent que des extraits mis bout à bout sans grande cohérence. Longtemps, les plus chefs d’orchestre n’en jouèrent que cette version, destinés à un orchestre symphonique « moderne ». –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand et sur le premier extrait pour écouter à quoi ce que ça donne-.

Avec l’attrait grandissant, au cours des années 60, pour s’orienter vers un retour à une tradition interprétative dégraissée et plus proche des canons de l’époque de leur création –émergence du courant dit « Des Baroqueux » -, on commença à voir apparaître des versions plus complètes, réorganisées en fonction de la tonalité des différents mouvements de l’oeuvre et jouées à effectifs plus réduits. Il s’agit désormais d’un nouveau standard bien établi depuis les années 70, même si, là encore, on constate une évolution interprétative. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand et sur les extraits pour en juger par vous-même-.

Enfin, j’ai dans ma discothèque, qui compte quelques bizarreries, cette vraie curiosité : l’orchestre philharmonique de Berlin, dont le chef titulaire était alors –nous sommes en 1951– Wilhelm Furtwängler , dirigé ici par le chef allemand Fritz Lehmann, qui se pose ici en visionnaire ! –Cliquer sur l’extrait proposé pour le vérifier : c’est édifiant eu égard à l’orchestre et aux standard de l’époque ! -.

On constate bien, aussi, à travers ce dernier extrait, que le diapason des orchestres symphoniques « traditionnels » est plus élevé que dans les versions HIP communément répandues de nos jours : la double est bouclée avec ma notule précédente !

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Playlist romantique

Voici une brève mais très romantique playlist dominicale : le concerto pour violon de Tchaïkovsky, l’un des plus célèbres de ce genre !
Je vous avais déjà parlé de ce petit coffret, qui reprend sous licence, et dans des conditions techniques très décentes, des enregistrements tombés dans le domaine public –cliquer sur les imagettes pour les voir en plus grand-, et que l’on peut assez aisément trouver à tout petit prix : tous les coffrets de cette collection permettent de découvrir ou redécouvrir, dans de bonnes conditions techniques, des artistes anciens, dont le talent a permis qu’ils passent à la postérité.

C’est, notamment, le cas pour le violoniste André Campoli, qui avait d’ailleurs été le sujet d’une devinette résolue il y a quelques mois. Il propose une version profondément romantique d’un concerto qui ne l’est pas moins, où le violoniste, vraiment excellent, est accompagné de très belle manière par un chef espagnol, Ataulfo Argenta, alors très prometteur, mais qui disparut tragiquement à 44 ans à peine, d’une intoxication au oxyde de carbone.
La critique voyait alors en lui un concurrent sérieux à des chefs de la même génération aussi prestigieux que Karajan ou Fricsay, et le label Decca, réputé pour ses prises de son de très grande qualité, l’avait placé sous contrat dans cette perspective : lutter à armes égales avec un « jeune » chef prometteur contre les les labels EMI et DGG… 

Vous pouvez, vous aussi, écouter l’intégralité de cette très belle version ci-dessous.

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BTHVN2020 – Playlist « Enregistrements HIP »

Je dépiaute consciencieusement le beau et volumineux coffret dont je vous parlais l’autre jourj’avais oublié que cela faisait si longtemps…-, en m’attachant aujourd’hui à la découverte de certaines interprétations « historiquement informées » :
• le concerto pour violon, dont je trouve que le mouvement lent gagne beaucoup à être entendu dans cette optique;
• quelques sonates pour piano enregistrées sur un pianoforte –qui sonne plutôt bien, l’instrument pouvant s’avérer ingrat lorsque l’on est habitué à un grand piano de concert-;
• le trio pour piano n°5, communément appelé Trio « Des Esprits »;
• la rarissime sonate pour cor et piano, que je n’avais plus écoutée depuis très longtemps –et sans doute une seule fois-, et que vous pouvez écouter et voir ici;
• et le quatuor à cordes n°9 jouées sur les instruments qui ont servi à le créer.

Ça change forcément des interprétations « traditionnelles », même si j’aime bien ces dernières aussi ! Dans une optique « HIP », la puissance et le souffle du compositeur sont exprimés très différemment : rapports de volumes, de couleurs et de dynamique, acuité rythmique…
On y trouve de très belles choses –et les prises de son s’avèrent généralement très transparentes, forcément, les effectifs étant généralement beaucoup plus réduits pour ce qui touche à la musique symphonique-, une fois l’oreille accoutumée à la chose et quelque peu déshabituée de près de 150 ans de traditions interprétatives.

COVID-19 : devinette belge -et autres considérations-

Les cabaretiers belges n’ont pas perdu leur sens de l’humour, malgré la propagation du Coronavirus-19 un peu partout en Europe… Ainsi, pour la consommation de deux pintes de la marque CORONA, ils vous offrent une troisième pinte d’une marque différente : l’objet de la devinette est, justement de trouver la marque de cette autre bière, assez logique somme toute ! Evidemment, un engorgement des toilettes est à prévoir… Mais c’est un moindre mal !

Sinon, afin de maîtriser parfaitement l’impédance assez basse de mes enceintes et d’en profiter dans les meilleures conditions possibles, je me suis offert ce joli joujouen importation directe d’Angleterre et à prix défiant toute concurrence par rapport à ceux pratiqués en France, avant l’entrée en vigueur effective du Brexit…-, très agréable aux oreilles de surcroît ! Puissance –pour elles– et plaisir –pour moi– accrus ! Un bonheur n’arrivant jamais seul, TheCookingCat le trouve très joli, dans sa livrée « Lunar Grey » ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

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Surprise venteuse -et colorée- !

Avec un jour de retard par rapport aux trois années précédentes, Mars et son cortège de giboulées et, cette année, de tempêtes, est arrivé –1 par week-end ces dernières semaines…– ! C’est l’occasion de vous proposer cette nouvelle surprise mensuelle, que vous pourrez retirer ici.

Une autre façon de voir les choses, très agréable également, et qui n’a rien à voir avec la météo, mais je n’en dirais pas plus ! L’ambiance des jours à venir étant au confinement recommandé et aux sorties limitées –c’est eux qui le disent-, voilà au moins de quoi en profiter un peu 😈 !

ENJOY !

Playlist en forme de redécouverte

(re)Découverte partielle de ce  copieux coffret, acheté dans un bac à soldes allemand –il n’est plus disponible désormais qu’à des prix astronomiques– il y a quelques temps déjà, et dont je n’avais pas encore fait le tour.

Horowitz fut un pianiste prestigieux, peut-être même le plus prestigieux du 20ème siècle, ce qui ne veut, évidemment, pas dire le « meilleur », à la fois cabotin, virtuose, inégal, égomaniaque et dépressif, ce qui fait beaucoup pour une seul homme ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Le remastering est excellent, les disques 33T CBS d’origine, comme presque toujours pour cette firme –au moins en France– étaient victimes de pressages généralement plutôt médiocres et bruyants, les rendant assez désagréables à l’oreille !
Dans ces albums, j’ai pioché au hasard et beaucoup aimé les sonates de Scarlatti et des pièces éparses de Scriabin cf. extrait-, voire de Schumann. En revanche, les sonates de Beethoven semblent échapper un peu au pianiste, de même que les oeuvres de Schubert interprétées ici.

Bref : une redécouverte plutôt heureuse !

Recette pour devenir millionnaire…

C’est plus facile qu’il n’y paraît, dès lors qu’on a acquis une certaine notoriété… De toute façon, quand on aime, on ne compte pas, c’est bien connu !

  1. Organiser quelques concerts dans des stades, pas besoin d’en faire trop non plus, de toute manière, les gens viennent de loin pour remplir le stade et les tickets sont vendus en quelques heures –mais la vente aux vieux fans, comme moi par exemple, est ouverte quelques heures avant la vente au grand public-…
  2. Pratiquer des tarifs exorbitants : pourtant, le son dans un stade est loin d’être excellent, mais les tarifs sont à faire peur. En gros, selon la place et pour les « non VIP », il vous en coûtera, pour une personne, entre 200$genre place assise lointaine où tu vois des lutins s’égayer sur une scène surdimensionnée– et près de 2500$à ce prix, on t’offre un petit morceau de pelouse à relative proximité de la scène et plus ou moins dans l’axe de celle-ci-.

A ce prix-là, ils pourraient embaucher un super guitariste, et même le payer décemment : à tout hasard, je leur proposerai Mick Taylor !!!

Playlist 1966’s gems !

Et hop, commençons cette journée paraît-il venteuse, voire tempêtueuse, par deux deux grands classiques parus en 1966 –grande année pour les Bordeaux rouges et les diablotins ! -, et pépites de n’importe quelle discothèque qui se respecte ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Ces deux albums sont magnifiques et proposent une musique pop-rock largement mâtinée d’instruments jusqu’alors inutilisée dans ce genre, venant embellir des compositions parfaitement abouties.
Celui des Rolling Stones –comportant des chansons à faire pâlir de rage les ligues de vertu féministes aujourd’hui…– bénéficia, dès sa sortie, d’un accueil formidable; celui des Beach Boys ne connut qu’une gloire beaucoup plus tardive, la rupture avec la surf-music traditionnelle du groupe ayant été totalement incomprise au moment de sa sortie…

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