Playlist haut-de-gamme, lectures et autres considérations

Je me suis lancé à l’assaut, ce matin, des concertos pour piano de Beethoven –cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Une très belle interprétation d’un excellent pianiste russe –la critique musicale est élogieuse à son égard– magnifiquement accompagné par un chef que j’apprécie beaucoup dans Sibelius, et dont l’intégrale des symphonies de Beethoven n’avait pas laissé indifférent de très nombreux auditeurs –je suis un peu plus réservé pour ma part : c’est très bien, mais pas si sidérant que ce que j’ai pu en lire par ailleurs-. 
Nonobstant, ces concertos trouvent ici une très belle interprétation, le pianiste suscite le dialogue en permanence et l’orchestre lui répond au quart de tour –et vice-versa-. Les conditions technique sont remarquables –la meilleure version sur mes étagères, à cet égard– : un vrai bonheur !

Comme je connais ces oeuvres à près par coeur –sauf pour ce qui concerne le deuxième concerto, que j’écoute assez rarement-, cela m’a permis d’entamer la lecture, en parallèle, du très bon roman que vous découvrez sur l’imagette de droite, lecture entreprise après avoir vu la série télévisée –10 épisodes-, que j’ai bien aimée.

On y suit l’enquête d’un psychiatre –l’aliéniste, c’est lui– clone de Sherlock Holmes, affublé d’un journaliste en clone de Watson, poursuivant une sorte de clone de Jack-The-Ripper sanguinaire et dérangé  dans les bas-fonds de New York à la toute fin du 19ème siècle, avec en guest star un Teddy Roosevelt en incorruptible préfet de la police locale –ce fait est authentique-.


Lecture-détente, donc, qui vient en complément des ouvrages plus « sérieux » que vous trouverez dans la barre des menus à droite : une traduction facile à lire du Kalevala, un ouvrage sur l’Angleterre victorienne et une revue consacrée au rattachement de l’Alsace-Moselle à la France à la fin de la 1ère guerre mondiale, il y a 100 ans, très bien documentée, notamment sur les événements qui ont conduit à la mise en place d’un éphémère « Soviet de Strasbourg » –fait assez peu connu ailleurs qu’ici…-.

Playlist « Tapettes émaciées »

Lester Bangs, qui fut à la critique Rock aux USA ce qu’André Tubeuf est à la critique de musique classique en France –les connaisseurs comprendront-, décrivait Led Zeppelin comme un groupe composé de « tapettes émaciées » et de « personnalités falotes », ayant écrit des « chansons ennuyeuses » et aux « paroles prétentieuses » ! Rien que ça !
Comme il qualifiait, à juste titre selon moi, « Get Yer Ya Ya’s Out » des Rolling Stones de « plus grand disque live jamais publié », j’aurais un peu tendance à lui donner raison a priori !

La playlist de ce jour, donc, est consacrée Led Zeppelin –cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-, et, il faut le dire, leur musique est toujours difficile à faire entrer dans un salon, du fait d’une batterie souvent omniprésente envahissante, qui, personnellement, me casse assez vite les oreilles –mais d’autres aiment beaucoup cela et se repaissent à l’envie de l’interminable solo « Moby Dick » qui pouvait durer plus de 20 minutes en concert : une horreur pour moi ! -. Il leur reprochait également une approche essentiellement technique et a-musicale de la musique –Lester Bangs fut toujours amateur de formules simples, directes et efficaces– et des paroles prétentieuses et faussement intellectualisantes. 

Pour le premier point, je peux comprendre son point de vue, et d’excellentes idées –le riff original et le début de « Whole Lotta Love, par exemple– sont par la suite un peu gâchées par des digressions vaguement pompeuses et/ou expérimentales, qui ne résistent pas forcément à des écoutes répétées. En revanche, certaines chansons courtes sont d’une belle énergie et s’avèrent très efficaces !
Quant aux paroles « prétentieuses », celles de « Stairway To heaven », vaguement ésotériques, sont plutôt assez poétiques quoiqu’obscures, et je préfèrerai toujours, par exemple, l’ironie douce amère en forme de chronique sociale d’une chanson comme « Mother’s Little Helper » –The Rolling Stones-, ou de « Like A Rolling Stone » –Bob Dylan-.

Nonobstant, cette playlist, à petite dose et en piochant soigneusement le nectar de chaque album, reste une belle expérience –avec, au sommet de cette playlist, le magnifique « Since I’ve Been Living You », magnifique approche du blues– !

Le jeu de la vérité -qui est ailleurs-

Pour comprendre le message caché derrière ce titre sibyllin,  il est possible de lire ce court article, à peine informatif –si peu qu’il semble n’avoir suscité aucun commentaire à cette heure…-, ou de regarder cette très courte vidéo, destinée à appâter le chaland, mais qui n’en apprend pas beaucoup plus… Attendons donc, pour voir ce qu’il en est exactement ! Pour l’instant, on sait simplement qu’il s’agit d’un jeu, et qu’il sera évolutif…

Devinette résolue !

Il y a un petit mois, je vous proposais une devinette facile, dont on va dire que Christophe a donné la bonne réponse –je ne doute pas que les initiales F.S. cachent autre chose que Frantz Schubert dans son esprit-.
Et c’est une bonne réponse, puisque qu’il s’agissait de la transcription pour orchestre du « Moment musical n°3 » du musicien myope par le chef Leopold Stokowski.Il gagne donc une chouette récompense !

La devinette que je souhaitais vous proposer pour octobre est trop difficile pour trouver une réponse rapide, mais, bientôt –à partir du 26 octobre pour les plus pressés-, vous serez peut-être en mesure de trouver la bonne réponse, avec un peu de sagacité et une maîtrise suffisante de l’anglais : qui est le véritable assassin de J.F. Kennedy ? Si vous trouvez une réponse éclairante dans les prochains jours, je serais curieux de la connaître !

Mémoire impossible..

Dans un pays qui commémore beaucoup, la Russie, il paraît difficile –et sans doute passablement inexplicable pour nous, qui commémorons beaucoup aussi et qui avons dressé un autel sacré à la révolution de 1789– de commémorer le centenaire de la révolution d’octobre 1917 :  j’en discutais, hier, avec un collègue, qui, comme moi, le constatait avec le même  étonnement : il s’agit quand même, abstraction faite de toute idéologie, de l’un des grands événements historiques du 20ème siècle !

Vous trouverez néanmoins ici un excellent dossier, qui tente d’expliquer en partie le pourquoi du comment de cette mémoire impossible.

Brexit : dommage (collatéral) musical

Toute la presse, ou presque, surtout presque d’ailleurs, en parle : le Brexit a fait une nouvelle victime institutionnelle -la mesure concerne, au-delà, de nombreux jeunes européens et, plus encore, les jeunes Anglais- : l’Orchestre des jeunes de l’Union européenne, fondé par Claudio Abbado et dirigé par des pointures comme Karajan –dans le rare documentaire filmé, ci-dessous-, Bernstein ou Haitink, subventionné par des fonds communautaires, quittera prochainement Londres pour Rome.

C’est un très bon orchestre, composé de jeunes musiciens talentueux et constituant pour eux un excellent tremplin vers les plus prestigieuses formations européennes… Pendant ce temps, les négociations sur le Brexit patinent toujours, au grand dam des négociateurs Anglais, qui aimeraient rentrer en négociations sans passer par la case « explicitation des modalités du divorce »…

Arnac’O’Vinyle -coûteuse !-

La mise sous pression actuelle des usines de pressage des disques vinyles par les « Majors » engendre des erreurs coûteuses –pour le consommateur-, assez proche de la tromperie sur la marchandise !

C’est à lire ici et c’est, au final, assez cocasse –sauf pour ceux qui se sont fait avoir-. L’article en apprend aussi beaucoup sur la qualité de fabrication de certains LP actuels –pressages de 33T réalisés à partir de fichiers •mp3 par exemple…-.

Bref, et pour résumer : pour la modique somme de 300$ soit quand même 250,23€ au cours du jour, vous pourrez écouter un demi-LP selon votre goût, l’autre moitié étant vraisemblablement appelée à vous irriter au pire, vous déconcerter au mieux.
Rassurez-vous, si par hasard vous deviez être concernés –ça m’étonnerait, vu le profil des lecteurs de ce blog…-, vous serez remboursés –encore heureux !-.

Pour ce qui me concerne, même en CD Collector, je n’aurais pas acheté cela, mais quand même, je compatis…

Effet de mode, suite…

Je vous entretenais déjà, ici ou encore , de mes interrogations face à la « mode » du retour au vinyle, dont certains aspects, assurément, continuent à m’échapper… Et ce n’est pas ce qui suit qui va renforcer mes certitudes, bien au contraire !

Un sondage effectué par la BBC en Angleterre –la taille de l’échantillon n’est pas précisée, mais si l’article évoque un sondage et non une enquête d’opinion, cet échantillon doit être standardisé et assez large pour être significatif…– vient abonder ces interrogations face à ce phénomène qu’on pourrait qualifier  de fétichismele fétiche est un report de l’affectivité sur un objet unique ou composé, symbolique, en lui attribuant une efficacité supérieure à la sienne sur la réalité-pour presque la moitié des amateurs de 45 et 33 tours, puisqu’en effet près de la moitié des acheteurs dépensent des sommes parfois non négligeables pour une chose dont ils ne semblent pas avoir la moindre utilité –à part peut-être encadrer les pochettes : j’ai vu hier, au centre commercial du coin, un rayon « cadres pour 33T, 34×34 », près de 10€« – ! Etonnant, non ? Cliquer sur l’image pour lire confortablement les résultats du sondage-.

En complément, un petit documentaire27 minutes– encore disponible sur la chaîne Arte ce jour s’intéresse à la qualité comparée du son entre mp3, CD et vinyle. Et, à la fin, ce n’est pas le vinyle qui gagne. Mais ça, on le savait déjà…  😛

Lord Of The Rings et Strasbourg : quels liens ?

On peut voir actuellement une assez belle exposition consacrée à la saga de Tolkien « Lord Of The Rings » à Strasbourg, en lien avec le Château du Haut-Koenigsbourg, qui connut une histoire particulièrement tourmentée.

A priori, les liens semblent ténus entre Strasbourg/le Bas-Rhin et Aragorn ou Gollum, non ? Et pourtant… Il apparaît que le directeur artistique de la trilogie des films, John Howe, a fait ses études à l’École supérieures des Arts décoratifs de Strasbourg, et que c’est sa passion pour cet univers « médiéval-fantasy », déjà notable dans un très beau livre d’illustrations consacré aux gargouilles de la cathédrale de cette ville, qui a attiré l’attention du réalisateur des films, Peter Jackson.

Ce dernier qui l’a donc embauché pour créer les décors et les costumes desdits films –puis de leur suite, qui se passe en réalité antérieurement, « Le Hobbit »-, ainsi que l’ensemble du décorum architectural, pour lesquels John Howe s’est largement inspiré du château du Haut-Koenigsbourg et de son mobilier, donc, mais également de quelques-unes des armes défensives des soldats médiévaux gardant le château –gantelets, casques notamment-. Le parallèle entre être les deux mondes est, pour le coup, très intéressant.

Certaines figurines de résine sont époustouflantes de réalisme et « grandeur nature », mais la prise de photographies est assez complexe, du fait d’une lumière faiblarde et de l’exposition de nombreuses « statues » derrière des vitrines, ce qui occasionne des reflets difficiles à maîtriser dans de bonnes conditions. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand. Les images sont en assez basse résolution, malheureusement…-.