L’Ecole de Vienne, la deuxième

J’ai été gâté il y a peu, à cause de ça. Du coup, j’ai écouté, ces derniers jours, les compositeurs de la seconde école de Vienne –Schönberg et ses deux fils spirituels, Berg et Webern– et plus particulèrement deux d’entre eux ! Evidemment, on est loin de l’école de Vienne originale –Glück, Haydn, Mozart-.

Schonberg_Webern

Schönberg, directement issu du wagnérisme, a, par la suite -au début du 20ème siècle-, ouvert de nouvelles voies –en réaction aux « grosses machines » de Wagner, Richard Strauss ou Mahler– et tracé des routes sinueuses, peu à peu suivi par ses disciples : celles de l’atonalité, du dodécaphonisme et de la musique sérielle. De grands mots pour dire que cela sort un peu des sentiers battus de ses prédécesseurs, mais que ça reste assez facilement audible, même sans trop de culture musicale.
Webern y a rajouté le concept de Klangfarbemelodie –mélodie des timbres et des couleurs– et ses oeuvres, très recherchées malgré les apparences, brèves –de quelques secondes à quelques minutes– et intimistes, sont d’une  grande intensité émotionnelle, jouant avec le silence et constituent en quelque sorte des haïkus musicaux. C’est vraiment magnifique !

Les quatre -autres- saisons !

gotainer_zazousC’est frais, drôle, mélancolique quand pointe l’automne, nostalgique quand vient l’hiver -mais une nostalgie qui ne pèse qu’un petit presque-rien, car après l’hiver, le printemps revient…-. C’est chanté en français et, pour une fois, on se prend même au jeu de trouver que les paroles méritent qu’on y prête attention !

Musicalement et vocalement, c’est habile, presque comme du Beach Boys par moment. C’est aussi presqu’ancien -1982-, un peu oublié, écrit par un drôle d’énergumène lui-même un peu disparu des planches actuelles et qui avait presque fini par percer à l’époque… Mais c’est vachement bien, en fait !

Les quatre saisons, pas celles de Vivaldi, les autres, étaient sur la face B du 33 tours original. La face A  était aussi iconoclaste et réussie !

Ligne de basse !

Capture d’écran 2014-04-22 à 12.52.23Celle-ci est formidable, je l’ai redécouverte ce matin ! Des lustres que je n’avais plus écouté cet album avec un peu d’attention et surtout « un peu fort », ce qui lui sied particulièrement bien !

On découvre donc, dans ce morceau, une fort belle ligne de basse, harmonieuse, ductile, où l’instrument -assez ingrat, généralement, j’en sais quelque chose…- est fort bien mis en valeur !

Peu importe de savoir de qui il s’agit, je ne vous le dirai donc pas, mais je pense que d’aucun saura trouver sans difficulté ! Je vous livre cependant le nom du bassiste, mais ça ne vous aidera guère : il s’appelle Bruce Yaw.

Play it loud, of course !!!

Plongé avec délectation…

… dans l’écoute attentive de ça (cliquer sur l’image pour la voir en grand) :

Richter_Vivaldi

Evidemment, accueilli diversement par la critique française, pour laquelle on ne touche pas au « sacré », mais beaucoup plus chaleureusement à l’étranger. C’est une relecture d’une certaine manière baroque d’une oeuvre qui l’est de toute façon, alors pourquoi se priver ?

Vous pouvez l’entendre en entier ici ! Il n’est même pas utile de connaître la version originale pour apprécier cette relecture contemporaine, qui plus est très bien interprétée !

Polyglott’playlist

Playlist05102014La playlist de ce matin est variée et se révèle étonnamment polyglotte, puisqu’en peu de titres, en définitive, j’ai réussi à voyager en 5 langues ! De l’italien au finnois, en passant par trois langues beaucoup plus compréhensibles pour moi… A ce titre, j’ai été surpris de me rendre compte que grâce aux tuyaux du net, et à force de consulter des sites en espagnol, j’arrivais à comprendre –globalement, et dans le domaine concerné– cette langue, certes de manière sommaire, et sans savoir du tout la parler pour autant !

TalkinthattalkJe vous recommande également la lecture de ce très beau « dictionnaire » de l’argot et du parler populaire apparu avec le jazz et le blues, et qui s’est répandu ensuite tout au long du vingtième siècle : « Talkin’that talk« . C’est vraiment bien, ça permet d’éviter bien des contresens, et c’est indispensable pour comprendre certaines paroles des Rolling Stones, par exemple  😀 puisqu’à leurs débuts, ils proposaient de très nombreuses reprises des standards du blues. Un langage fleuri et imagé, très bien révélé par l’auteur de l’ouvrage, qui y a consacré un temps conséquent et sait rendre les choses vraiment passionnantes.

Playlist du petit matin

Playlist280914La matinée a débuté sous le soleil, l’été indien se poursuit et la chaudière reste éteinte à ce jour ! Une petite playlist –cliquer sur l’image pour pouvoir lire la liste– étonnamment assez chargée en interprètes français ce matin, mais la journée ne fait -presque- que commencer…

J’ai, entre autres, une découverte à écouter plus tard dans la journée : le Don Giovanni de Mozart en allemand : normalement, la prosodie du texte, en italien normalement, se prête assez mal à cette traduction, mais il paraît que c’est excellent -même si Mozart et excellent, ça ne va pas souvent ensemble, à mon avis :mrgreen: . Wait and see !

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C’est dément !

MalcolmYoungSelon la presse de ce matin, Malcolm Young, guitariste rythmique et membre fondateur d’AC/DC serait atteint de démence suite à une attaque cérébrale et aurait perdu la mémoire immédiate.

dirtydeedsPetit retour en arrière : Malcolm Young est le guitariste rythmique d’AC/DC depuis 1973. Il contribua à créer le groupe avec, notamment, son frère Angus –celui qui joue les soli en faisant des bonds de cabri, mais de moins en moins haut, à son âge, ce ne serait plus raisonnable !– Keith Richards, le maestro assoluto en matière de rythmique implacable, le considère comme son égal, et l’hommage est de taille. On ne verra donc plus le petit par la taille mais grand par le talent ce guitariste sympathique, qui était aussi un grand songwriter –quelques riffs inventifs et entêtants à son actif…-. Et c’est lui qui tient régulièrement la baraque quand son frère fait le show…

Pour vous donner une petite idée du travail d’horloger hypnotique du guitariste, ce petit extrait, issu de l’album –cf. pochette au-dessus : de loin pas le plus connu, mais l’un de leurs tout meilleurs– où l’on entend peut-être le mieux son importance… Tenir tout une moitié de morceau sur le même accord, ce n’est pas donné à tout le monde –dit sans rire-. Play it loud !

L’autodestruction comme un art

Hier, en cherchant tout autre chose, je suis tombé sur la vidéo que vous pouvez visionner juste en-dessous de la note… J’ai eu la chance et le privilège de voir Johnny Thunders, puisqu’il s’agit de lui, en concert, en 1983 si mes souvenirs sont bons, dans une petite salle « underground » aujourd’hui disparue. Le concert le plus court de ma vie, puisqu’ivre mort, il n’a pas tenu très longtemps après avoir marché sur le cordon de sa guitare et vidé la moitié de la bouteille de whisky entamée juste avant de monter sur scène: moins de trente minutes, c’est sûr…
Et pourtant, plein de sincérité et d’authenticité, le personnage reste à connaître. Clône avoué de Keith Richards, sans en avoir toutefois la santé, guitariste parfois éclairé mais également erratique, compositeur méritant lorsqu’il s’en donnait les moyens –à savoir : lorsu’il n’était ni totalement ivre, ni complètement stoned-, Johnny Thunders a connu une carrière qui est allée d’échecs commerciaux en échecs tout courts -une mort assez sordide dans des conditions jamais vraiment élucidées-, malgré de vrais éclairs de vrai talent.

Il reste de sa carrière décousue les deux albums des New York Dolls; où sa guitare de feu apporte une énergie nouvelle à l’époque; un album –L.A.M.F., excellent mais dans un mixage pourri– avec les Heartbreakers, qu’il fonda et conduisit à leur perte et, surtout un magnifique album solo –So alone– qui dit tout son mal-être… Il reste également une tonne de documents foireux, des disques mal enregistrés, témoignages de mauvais concerts, quand il tenait à peine debout et ne pouvait quasiment plus rien tirer de sa guitare…
La chanson de la vidéo –Sad vacation-est dédiée à Sid Vicious, le -très mauvais- bassiste des Sex Pistols, qui connut un destin presqu’aussi tragique… Entre 1’10 et 1’15, c’est presque comique. Et pathétique en même temps… Le seul punk romantique…

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