Dimanche ensoleillé, mais dimanche glacial ! Je vais m’amuser demain matin à dégivrer le pare-brise après d’assez fortes gelées nocturnes !
Ici, un nouveau couvre-feu a été décrété à partir de 18:00 ce soir, je m’en vais remplir quelques attestations de déplacement professionnel, janvier étant un mois où je suis assez régulièrement obligé de jouer quelques prolongations nocturnes –en même temps, comme il fait nuit à partir de 17:00 environ, ce n’est pas très difficile…-.
En attendant, et avant de passer en cuisine, je me suis concocté une petite playlist dominicale que je peux écouter assez fort, l’heure avancée et le contenu si prêtant assez bien. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.
Rien de bien original, mais de jolies choses des 80’s, agréables à l’écoute et relativement variées, avec même des petits morceaux de « chansons françaises », répertoire assez chichement représenté dans ma discothèque !
Parmi mes achats relativement récents figurent les trois albums de cette trilogie contrastée, dans des versions très bien remastérisées et dans une présentation soignée –jaquette cartonnée de très bonne qualité, illustrations en haute définition…-. Avec le tout premier album du groupe -qui se situe dans une toute autre optique-, ce sont les seuls quatre disques de Pink Floyd que j’écoute de temps à autre et que j’apprécie réellement. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.
Ces trois albums ont été publiés consécutivement entre 1975 et 1979. Le premier, « Wish You Were Here », contient la très belle chanson qui donne son titre au disque, en hommage à Syd Barrett, fondateur du groupe dont il fut assez rapidement exclu. J’aime beaucoup cette chanson, et moins les autres qui l’entourent, plutôt planantes et assez vite lassantes à mes oreilles –comme toujours avec le ProgRock : l’ambition du propos ne cache pas la relative minceur et le délayage des idées…-. « Animals », deuxième album de cette playlist, paru en 1977, est le disque le plus « rock » de Pink Floyd, et, à ce jour, mon préféré. La guitare y est omniprésente, par couches superposées, et l’ensemble est sans doute le moins représentatif de l’image que l’on peut avoir du groupe dans l’imaginaire collectif. Même les composition étirées sur près de 15 minutes avancent d’un bon train, ce qui n’est pas le cas sur l’album précédent.
« The Wall » fut le premier disque du groupe que j’ai découvert -et acheté- à peu près au temps de sa sortie, en 1979 : il était difficile d’échapper, alors, au titre « Another Brick In The Wall, part 2 », matraqué en radio à l’époque, et soutenu par un dessin animé vraiment bien réalisé. Il marque l’apogée du délire paranoïaque de Roger Waters –très mauvais bassiste mais bon compositeur…-, qui aboutit à l’explosion de Pink Floyd peu de temps après, et contient de très belles choses, parfois gâchées par des gimmicks divers –cris et gémissements, portes qui claquent, sonneries de téléphone…-.
Sur ce, il est temps de sortir pour remplir le frigo avant le couvre-feu de 18 heures !
Aujourd’hui, une playlist composée d’oeuvres de jeunesse que je fréquente assez rarement : les tout premiers concertos pour piano de Beethoven, écoutés ici dans l’ordre de leur composition. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.
D’une fraîcheur encore quasi-mozartienne –un Mozart avec plus de poigne cependant…-, ils s’avèrent également d’une ardeur tout-à-fait juvénile, avec un piano relativement volubile et un soutien orchestral faisant une large place aux instruments à vent, rendus encore plus lisibles par les effectifs modérés des orchestres de ces belles versions, qui renouvellent mon écoute de ces oeuvres : je suis généralement habitué à des versions plus « musclées » –archétype : Gilels/Szell-, qui effacent un peu leur caractère juvénile.
Le concerto WoO4 –Werke ohne Opuszahl : oeuvre sans numéro, donc hors du catalogue officiel-, dit aussi « Concerto n°0, est une oeuvre de jeunesse du compositeur, qui avait alors 14 ou 15 ans et dont la partie orchestrale a été reconstituée par des musicologues à partir des esquisses de Beethoven, seule la partition pour piano étant complète. Quant au concerto pour piano n°2 –cf.extrait ci-dessous-, il a été composé quelques mois avant le n°1, mais publié après par le compositeur, qui tenait lui-même le piano lors de la création de ces deux concertos.
Les trois concertos pour piano suivants, beaucoup plus denses, s’éloigneront résolument de cette perpective mozartienne.
Ce fut, dans cette version, le tout premier LP d’opéra que j’ai acheté dans ma vie, alors que j’étais encore adolescent et un peu ignare dans l’approche de ce genre ! L’oeuvre, à l’époque, m’avait beaucoup plu, et, n’ayant aucun point de comparaison et guère d’expérience, cette version m’avait satisfait, dans la mesure où elle ne m’avait pas éloigné de cet opéra très populaire. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.
Ce n’est que quelques années plus tard que, découvrant d’autres versions, elle m’avait valu une bonne tranche de rigolade, avec ses effets de loupe à l’orchestre et bien des excès ou bizarreries côté chant. Je n’y avais donc plus touché depuis la découverte d’autres versions.
Sa réécoute, aujourd’hui, avec le recul de l’expérience acquise, me laisse toujours aussi dubitatif, mais un peu moins rigolard ! La lenteur revendiquée sied assez peu à cette oeuvre lumineuse et les chichis et autres minauderies des chanteurs m’apparaissent un peu vains, même si pas totalement déplacés dans le contexte. Mais la « Marche des petits soldats » en sabir est très chouette ! Et l’ensemble est finalement très cohérent et assumé.
En fait, ce n’est pas désagréable du tout, mais c’est un peu un contresens !
Alors que dehors, depuis le petit matin, la neige tombe à flocons de plus en plus gros –je n’ose imaginer le calvaire, demain matin, pour déneiger la voiture à l’heure de partir travailler, sans même parler des conditions de circulation…-, j’écoute ma première playlist de cette nouvelle année, sachant que les deux jours précédents ont été l’occasion d’écoutes quelque peu éparpillées, d’une part, et du visionnage dans une drôle d’ambiance du concert du Nouvel An à Vienne, en présence d’un public virtuel venu du monde entier. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.
L’écoute de The Specials, cet excellent groupe de Ska, sera la réponse en forme de clin d’oeil au commentaire issu d’une notule précédente. On notera d’ailleurs, clin d’oeil supplémentaire, que « Monkey Man » est également le titre d’un chanson des Rolling Stones –sur Let It Bleed, 1969-, très supérieure en l’occurence à la chanson des Specials, qui n’en demeurent pas moins tout-à-fait bonne. Il y a là de quoi vous mettre de bonne humeur pour la journée !
Deux albums live enregistrés à Paris achèvent cette playlist : le premier est brut de décoffrage, même si le son est très correct puisque le concert avait, à l’époque –1974-, été radiodiffusé. Le duo de leaders des New York Dolls aimait alors se donner des postures de « Glimmer Twins » –cf. imagette de droite-, réputation qui ne se confirma malheureusement pas dans la durée.
Le second –1979– est beaucoup plus raffiné et élégant. Il présente un groupe à son apogée, avec une set-list bien construite et une Pop Music fraîche, plutôt enjouée et nettement plus élaborée.
Ces deux albums pourraient en outre constituer deux excellents « Best Of » enregistrés en concert. Le contraste en très les deux est saisissant ! Dans les deux cas, les musiciens baragouinent en Français entre les chansons !
Enfin, l’ensemble de la musique pour piano de Ravel trouve dans cette version une magnifique proposition, très bien enregistrée de surcroît. Acuité rythmique, attention aux détails et très belle prise de son : voilà de quoi réjouir mes oreilles !
Je termine l’année en compagnie de Beethoven, achevant ainsi cette année commémorative -c’est donc la dernière fois sur ce blog que vous devriez voir ce logo « BTHVN2020 », qui aurait dû également illustrer de très nombreuses manifestations culturelles annulées, on se demande bien pourquoi…-, en écoutant tout un lot de raretés issues du volumineux coffret dont je vous parlais il y a déjà quelques temps, et que je n’ai évidemment pas complètement fini d’épuiser ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.
A ce stade, j’ai dû faire le tour de l’ensemble du corpus des oeuvres officiellement répertoriées par le compositeur, à part quelques Lieder, genre auquel je n’accroche pas. En réalité, assez peu de choses m’étaient inconnues dans cette somme, abordée ici sous différents angles -enregistrements anciens, versions traditionnelles, versions historiquement informées…-, mais c’est toujours un plaisir d’en découvrir de nouvelles interprétations.
J’ai également abordé une assez bonne partie des oeuvres répertoriées hors catalogue -c’est un peu le bazar, il est nécessaire de jongler entre les répertoires Biamonti, Kinsky et Hess pour s’y retrouver et, évidemment, leur numérotation n’est pas toujours concordante…-, mais, parmi ces raretés parfois inédites au disque, j’ai pu faire quelques belles découvertes !
En 2021, je continuerai évidemment à écouter » le grand sourd qui entendait l’infini ! «
Entre deux réveillons et autres repas festifs –si si, c’est possible, même dans la période actuelle-, la playlist du jour s’avère contrastée, entre « modernité » parfois élégiaque et énergie revigorante ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.
• La modernité élégiaque, on la trouvera du côté des deux musiciens polonais, Penderecki et Szymanowski, dans leurs concertos pour violon, composé respectivement en 1995 et en 1916. La personne –plutôt spécialiste quasi-exclusive de Mozart– qui m’a offert ce CD, parmi d’autres, m’a dit, en substance : « Tiens, mais je ne sais pas si ça va te plaire, ce n’est vraiment pas de la musique… ». Je perdrai mon temps à la rassurer en l’assurant que si ! Et malgré quelques aridités, ce n’est même pas trop difficile d’accès, y compris pour une oreille peu exercée…
Les mêmes commentaires, de part et d’autre, prévalent d’ailleurs pour les concertos pour violoncelle de Chostakovich !
• Quant à l’énergie revigorante, on la trouvera dans les deux autres albums du jour : le troisième d’entre eux, vierge de toute mention, correspond en fait à la neuvième symphonie de Beethoven par Kirill Petrenko, « nouveau » chef titulaire du Philharmonique de Berlin. C’est une vraie joie de retrouver un « grand orchestre » dans cette oeuvre, après les version HIP aux formations plus réduites.
C’est très vif, très virtuose et très énergique, et même si l’oeuvre n’est pas transfigurée, cette version me fait oublier des versions récentes nettement moins réussies –ou, en tout cas, plus décevantes à mes oreilles-. Une des belles productions de cette année BTHVN2020 qui s’achève !
Enfin, « Beck-Ola » de Jeff Beck –1969, on retrouve notamment Rod Stewart au chant et Ronnie Wood à la basse…– propose des reprises ou des compositions originales survitaminées –prémices du Hard-Rock-, avec, toujours, la belle dose de créativité et d’inventivité d’un guitariste qui, décidément, mérite d’être découvert et approfondi.
Tout en concoctant les menus des fêtes à venir et en y associant la liste des courses à réaliser à cet effet, je me suis bâti, depuis assez tôt ce matin, une playlist constituée de « concerts d’exception », à écouter un peu fort passée sa moitié ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.
Le premier de ces concerts est la version complète du « Cet Yer Ya Ya’s Out », des Rolling Stones, avec, donc, les deux sets d’ouverture de BB King et d’Ike & Tina Turner, l’album original étant par ailleurs complété des chansons non éditées du groupe à l’occasion de ces fameux show donnés au Madison Square Garden les 27 et 28 novembre 1969, dont la partie « acoustique » très blues.
Ce joli et complet coffret avait été réédité pour célébrer le quarantième anniversaire de l’événement, et permet de retrouver dans son intégralité un concert d’exception, écouté dans le respect de sa chronologie : il faut donc remettre un peu d’ordre dans les plages des CD…
Le dernier de ces albums est, selon mes oreilles, le plus grand album live publié par un groupe de Rock : tout y atteint une certaine forme de perfection, dans l’engagement des artistes et dans leurs performances respectives. Sorti sporadiquement des archives du groupe, ce mythique concert bruxellois à l’exclusive attention des fans français venus en masse écouter et voir le groupe, alors interdit de séjour dans notre pays, pour une prestation époustouflante !
Entre les deux, deux excellents concerts : hard-blues-rock chez AC/DC dans sa formation originelle, blues sudiste chez Allman Brothers Band. Et, dans les deux cas, débauche d’énergie et de belles guitares –très saturées cependant chez les premiers-.
Une belle matinée, sonore mais qui a fait le bonheur de mes oreilles !
« De tous les chefs qui ont interprété mes symphonies, Karajan est le meilleur et le seul à les avoir si profondément comprises » : ainsi s’exprimait en substance Jean Sibelius au durant les années 50, lorsque parurent les premiers LP enregistrés par le chef autrichien avec le Philharmonia Orchestra. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.
Je n’étais pas revenu de manière attentive vers ces enregistrements depuis assez longtemps, mais ils sont effectivement tout-à-fait remarquables –la gestion des transitions, si essentielle chez Sibelius, est réellement magnifique-, et très différents –plus clairs et moins denses– de ceux que le chef enregistra plus tard avec « son » orchestre berlinois.
L’une des plus belles playlists de cette année qui s’achève, vraiment !