In Memoriam

Je viens tout juste d’apprendre la disparition de Gary Brooker, annoncée un peu tardivement semble-t-il, puisqu’il est décédé il y a quelques jours déjà.
Il fut membre créateur de Procol Harumet seul membre originel du groupe alors de sa réformation tardive-, qui connut gloire et fortune au courant de l’été 1967 avec « A Whiter Shade of Pale ».
Dans cette vidéo, on le retrouve, à un âge déjà relativement avancé et presque à bout de voix –et de doigts, qui ont perdu de leur fluidité d’antan-, sans que le plaisir soit gâché pour autant.

Un autre grand qui disparaît…

Playlist « Rock et orchestre »

Je n’aime guère, en général, les « cross-over », quel que soit le genre envisagé : c’est le plus souvent pompeux et grandiloquent, et la limite des compositions est assez rapidement atteinte –voir pour cela le concerto pour groupe rock et orchestre de Deep Purple, par exemple-.
En revanche, j’aime beaucoup ce concert de Procol Harum –cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-, le groupe ayant modestement arrangé ses compositions pour qu’elles bénéficient d’un accompagnement orchestral –et choral– discret mais réellement efficace, qui apporte à certains titres une ampleur tout-à-fait adéquate.
Le grand moment de cet album, à mes oreilles, et celui qui bénéficie sans doute le plus de cet accompagnement orchestral, est l’ambitieuse –et même très ambitieuse à l’époque de sa composition (1968)– suite « In Held ’Twas In I », titre intraduisible puisque simplement constitué par le premier mot de chacun des morceaux composant la suite !

Le groupe avait déjà fait la démonstration de son talent dans la belle chanson « Repent Walpurgis » sur leur premier album, en 1967, et dont il existe une version longue tout-à-fait remarquable, mais qui n’était pas sortie à cette date –elle n’apparaît que sur les bonus du CD-.
A l’époque, Procol Harum, dont la chanson la plus célèbre –A Whiter Stade Of Pale- a fait le tour du monde plusieurs fois et a bercé tout l’été 1967, était un groupe très réputé pour la qualité de ses musiciens –Robin Trower à la guitare, B.J. Wilson à la batterie, notamment– et l’ampleur de certaines chansons, alors généralement limitées au format radio de 3’45, empruntant parfois certains thèmes à la musique classique, de Bach en particulier.

De quoi débuter gentiment la journée !

Playlist couleurs criardes

C’est l’été, et les couleurs vives de sortie un peu partout atteignent même la playlist de ce soir : que des albums aux couleurs criardes ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Les sonorités de ces albums, au demeurant, sont assez différentes, mais bien marquées dans tous les cas. Ça commence avec un vieil album de Carlos Santana, que je n’avais plus écouté depuis des lustres, vraisemblablement, et qui n’a pas si bien vieilli que ça –il date de 1970 et suivit la prestation remarquée du groupe lors du festival de Woodstock-. Son morceau le plus populaire est une reprise plutôt réussie, dans une veine vaguement latino, d’un titre blues de Peter Green : « Black Magic Woman ». Cette reprise est d’ailleurs bien plus connue que l’original, et c’est, à mes oreilles, le meilleur morceau de l’album.

Bien ensuite « Cheap Thrills » de Janis Joplin et son premier groupe, « Big Brother and the Holding Company », groupe à vocation psychédélique lors de sa création. A dire vrai, je n’ai jamais trop accroché à cet album non plus, malgré son aura quasi mythique –et, d’une manière générale, Janis Joplin n’est pas vraiment ma tasse de thé-, mais, une fois de temps à autre, j’apprécie malgré tout de le réécouter.

L’album « Acid Eaters » des Ramones est un album de reprises de standards des années 60 que le groupe a unifiées à sa sauce. C’est souvent efficace et bien réalisé, mais sans que l’on aille au-delà d’un sympathique hommage –l’approrpiation des chansons proposées reste relativement sommaire malgré tout-.

Enfin, le live de Procol Harum avec les choeurs et l’orchestre symphonique d’Edmonton est tout simplement excellent, et certaines chansons sont magnifiées par cet accompagnement très bien intégré au discours. En particulier, « In Held Twas In I », très longue chanson séquentielle de près de 20 minutes, y gagne une vraie intensité. Le meilleur moment musical de cette chaude soirée !