Galettes noires pour notes bleues

Hier, pour essayer de profiter des soldes et d’une météo un peu rafraîchie –il ne faisait qu’un petit 30° dans le courant de l’après-midi-, je suis allé faire un petit tour du côté des bacs où étaient remisés les disques vinyles de blues pendant que TheCookingCat avait le dos tourné : il y en avait une assez grande quantité, portant tous l’étiquette magique « – 50% », parmi lesquels j’ai retenu les trois albums constituant la playlist de ce jour, entamée dès l’aube. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

• Lead Belly – Easy Rider – *****

Lead Belly –cliquer sur l’imagette pour voir son portrait en plus grand– est l’un des auteurs-compositeurs les plus importants issus du sud des États-Unis, qui influença plusieurs générations de musiciens, d’Elvis Presley à Bruce Springsteen en passant par les Beatles ou Lonnie Donnegan. D’un caractère ombrageux, il fut emprisonné de multiples fois, et découvert en prison par les frères John et Alan Lomax, ethnomusicologues ayant largement contribuer à catégoriser et répertorier la musique populaire américaine. La majorité des titres de cette compilation a été enregistrée entre 1939 et 1942, à l’exception de la chanson éponyme, plus tardive –1962-.
L’album contient notamment les hits « The Midnight Spécial », popularisé par Creedence Clearwater Revival, une chanson traditionnelle arrangée par Lead Belly, qui y ajouta certains couplets, et « House Of The Rising Sun », qui lui est attribuée, et connut un immense succès dans la version des Animals.

• T-Bone Walker, Joe Turner, Otis Spann – Super Black Blues – 1969 *****

La popularité du blues était parfaitement établie à la fin des années 60, notamment grâce aux groupes de la vague « British Blues Invasion », qui inaugura aux États-Unis un courant « Blues revival », dont ce disque est une parfaite illustration. On trouve ici une chronique relativement détaillée de cet excellent album, qui présente, en quatre longs titres, d’excellents musiciens et contient la quintessence du blues !

• John Lee Hooker – The Standard School Broadcast Recordings – 1973 *****

« The Standard School Broadcast Recordings », autrefois considéré comme un enregistrement studio perdu depuis longtemps de John Lee Hooker est constitué de chansons enregistrées pour une émission radiophonique éducative destinée à présenter l’histoire de la musique américaine. Dans ce cadre, John Lee Hooker, très bien entouré, propose huit titres d’une très belle pureté formelle.

Playlist «Chicago Blues »

Au grand désespoir de TheCookingCat qui déteste cette musique, j’ai entamé ma journée très tôt avec une playlist de « Chicago Blues », qui correspond à une électrification du blues traditionnel tel qu’il se pratiquait initialement dans le Mississippi Delta, d’où son nom de Delta Blues.
Le Chicago Blues s’est d’abord développé à Chicago –étonnant, non ?-, après la grande crise de 1929 et l’exode rural qu’elle entraîna. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-. De très nombreuses chansons ont été popularisées en Europe et aux États-Unis auprès d’un large public par les groupes anglais issus de la vague « British Blues Invasion » : Rolling Stones, Alexis Korner’s Blues Incorporated, John Mayall’s Bluesbreakers, Yardbirds, Them, Fleetwood Mac, …

• Muddy Waters – Sings Big Bill – 1960 ****

« Big » Bill Broonzy était l’un des pionniers du Chicago Blues, Muddy Waters en donne une version électrifiée, où sa guitare dialogue avec l’harmonica de James Cotton. En Angleterre, de nombreux titres furent reprisa peu près à la même époque, par Alexis Korner et son groupe des Blues Incorporated.

• Lonnie Johnson – Blues by Lonnie Johnson – 1960 ****

Un disque enregistré assez tardivement en forme de « comme back » -il travaillait comme concierge au ment de son enregistrement- dans la carrière de ce pionnier du Chicago Blues, qui avait entamé son activité comme violoniste de jazz dans divers orchestres à partir de 1925.

• Howlin’Wolf – Moaning In The Moonlight – 1959 *****

L’album, publié en 1959, est en réalité une compilation de chansons éditées entre 1951 et 1959 parue à l’époque en singles. Il s’agit du premier album de Howlin’Wolf, qui contient notamment le hit « Smokestack Lightnin’ », qui fut repris par les Yardbirds en 1964 dans leur premier album « Five Live Yardbirds ».

• Bo Diddley – Have Guitar Will Travel – 1960 *****

Troisième album de Bo Diddley, paru en 1960, « Have Guitar Will Travel » reprend quelques titres initialement parus en sigles et complétés de chansons enregistrées pour l’album. Certains titres ont été popularisés très tôt en Europe grâce aux reprises effectuées par les Rolling Stones à leurs débuts : « Mona (I Need You Baby) » ou « Cops And Robbers ».

Playlist en couleurs – Vert, à nouveau !

Le vert est de rigueur cette semaine ! Après les fortes chaleurs de la semaine écoulée, suivies d’intenses séances d’arrosage à grosses gouttes dimanche en fin de journée : la nuit, pendant que je ne dormais pas –pour ceux qui suivent-,la végétation a foisonné : c’est intensément vert partout autour de la maison !

• Beethoven – Symphonie n°3 « Eroica » – OP Berlin, H.Von Karajan – Live au Japon, 1977 *****
• ZZ Top – Tres Hombres – 1973 ****(*)
• Sibelius – Symphonies°6 & 7 ; Finlandia – OS New Zealand, P. Inkinen – 2011 ****
• The Alan Parsons Project – Eye In The Sky – 1982 ****
Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

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Playlist « Mes nuits sans dormir – Nocturnes Blues-

Douze mesures et trois accords joués sur une Gibson Les Paul –LA guitare des bluesmen !– peuvent contenir tout un monde… –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

• Mike Bloomfield & Al Kooper – The Live Adventures of Mike Bloomfield And Al Kooper – 1968 ****

Enregistré à la suite de l’excellent travail de studio de la face A de « Super Session », ce double album live est tout aussi essentiel, bien que les mêmes causes produisent les mêmes effets : l’hospitalisation de Mike Bloomfield pour ses sévères insomnies l’a empêché, une fois de plus, de jouer le troisième concert d’une série programmée les 26, 27 et 28 septembre 1968. Parmi les guitaristes qui l’ont remplacé au pied levé, on trouve le tout jeune Carlos Santana pour un titre.

• The Allman Brothers Band – Live At Filmore East – 1969 *****

Le live mythique du groupe, qui révéla le talent exceptionnel du jeune Duane Allman à la slide guitar. Ses duels avec l’autre guitariste du groupe, Dick best, sont d’un niveau stratosphérique. Duane Allman est malheureusement décédé à 24 ans, dans un accident de moto, quelques jours après la parution de cet album et le groupe n’a jamais retrouvé un guitariste du même niveau.

• Mick. Taylor Band – Little Red Rooster – 2001 *****

Autre prodige de la slide guitar ayant commencé une carrière professionnelle encore adolescent, très bien accompagné pour cette tournée en trio en 2001, Mick Taylor dans l’un de ses meilleurs concerts, enregistré en Hongrie et légèrement postérieur à son très bon album « A Stone’s Throw » –1999-. Cinq titres que le guitariste étire et transforme, sans jamais lasser !

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Playlists chronologiques – 1969, année oubliée…

Dans le cadre des playlists constituées chronologiquementet arbitrairement de 1964 à 2020– , j’avais malencontreusement oublié 4 années : 1969, 1974, 1975 et 2004. Erreur que je vais progressivement réparer en commençant par l’année 1969 !

Johannes Brahms – Concerto pour piano n°1 – Claudio Arrau ; Concertgebouw Amsterdam, Bernard Haitink
The Butterfield Blues Band – Keep On Moving
Nicolo Paganini – Concertos pour violon 1&2 – Shmuel Ashkenasi ; OS Vienne, Heribert Esser
The Beatles – Abbey Road -Anniversary Edition-
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Playlist « Texas Blues »

Le « Texas Blues » est une forme de blues qui a suivi a suivi sa propre évolution, parallèlement à l’émergence du Delta Blues –blues traditionnel issu du monde rural dans le delta du Mississippi à l’orée du vingtième siècle– puis du Chicago Blues à partir des années 40 –blues lié à l’essor industriel urbain dans le nord des États-Unis et à la migration de populations noires vers ces régions-. Comme son nom l’indique, il a longtemps été cantonné au Texas, et se caractérise par ses emprunts harmoniques au jazz tout en adoptant un rythme généralement plus rapide. A partir de la fin des années 60, il a évolué vers ce que l’on appelle couramment le rock sudiste, dont des groupes comme Lynyrd Skynyrd ou ZZ Top, par exemple, sont de bons représentants.
Les trois albums de ce jour, outre qu’ils sont tout-à-fait caractéristiques de ce courant, présentent par ailleurs de brillants guitaristes solistes : Dickey Betts et Warren Haynes au sein du Allman Brothers Band, Johnny Winter et Stevie Ray Vaughan. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Johnny Winter And – Live, 1975 –***
The Allman Brothers Band – An Evening With, Part 2, 1995, mais enregistrée en 1992 –****
Stevie Ray Vaughan And Double Trouble – Live In Montreal, 1985 –****

Playlist « retour aux sources »

Petit voyage aujourd’hui aux sources du blues et de ses douze mesures magiques qui contiennent parfois tout un monde avec cette belle playlist-cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-, et, notamment, leur maître à tous, Robert Johnson, qui aurait signé un pacte avec le diable, un soir au croisement de deux chemins du Mississippi, pour apprendre à jouer convenablement de la guitare et en devenir un virtuose, avant de devenir le tout premier membre du Club des 27.

Slim Harpo, brillant harmoniciste, et Bo Diddley –notice très détaillée à lire ici pour se rendre compte de ses nombreux apports à la musique populaire et aux techniques guitaristiques plus particulièrement– connurent chacun un large succès, encore amplifié au début des années 60 par les nombreuses reprises de leurs plus grands succès par les groupes anglais de la venue du British Blues : Rolling Stones, qui reprirent des chansons des deux artistes très tôt, Yardbirds, Who qui s’inspirèrent du « Diddley Beat » dans certaines de leurs chansons, …

Playlist « American Guitar Heroes »

En cette veille de départ en vacances, et tout en terminant de préparer mes bagages –un iPad rempli de musique et de lecture, son chargeur ; mon appareil photo ; et c’est à peu près tout...- j’écoute un peu fort cette jolie brochette de guitaristes, composée de deux remarquables bluesmen, dont l’un excellait de surcroît à la slide-guitar, et d’un « faiseur de bruits » certes virtuose mais que je n’écoute quasiment jamais tant il m’épuise : j’ai beau essayer de l’apprécier depuis plus de quarante ans, rien n’y fait…
Cerise sur le gâteau, l’album de Stevie Ray Vaughan est superbement enregistré ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

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Playlist dominicale autour de la note bleue

Pas de matinée à l’opéra en ce dimanche, ce sera mardi en soirée pour voir et entendre ceci lors de la générale. Comme je l’ai écouté il n’y a pas si longtemps, je n’ai même pas besoin de le « réviser » pour me le remettre en mémoire ! Excepté Tannhaüser, que je n’aime pas et auquel je n’ai encore jamais accroché pour le moment, il s’agit du dernier opéra de Wagner que je n’avais pas encore vu en représentation : j’ai eu la chance de tous les écouter au moins une fois à l’opéra, à Strasbourg ou ailleurs.
Pour revenir à la playlist de ce jour, elle est composée de variations autour de la note bleue. Les quatre albums, pioché au hasard dans ma discothèque blues qui est relativement convenablement achalandée –au grand désespoir de TheCookingCat qui déteste ce genre musical, ce qui reste inexplicable pour moi…-, ont été enregistrés entre 1960 –Muddy Waters– et 1965 –The Paul Butterfield Blues Band-. Ce n’est pas tout récent, mais ça reste excellent ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Il va sans dire que TheCookingCat a pris ses jambes à son cou 😈 !

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Playlist « Cette année-là – 1990 »

Changeons de décennie avec le décalage horaire !

The Cure – Glastonbury Live – Enregistrement non officiel, excellent et assez facilement dénichable sur plusieurs labels plus ou. Moins obscurs obscurs, et avec des visuels différents.
The Cramps – Stay Sick
The Allman Brothers Band – Seven Turns
Kurt Weill – L ‘opéra de quat’sous – RIAS Berlin, Mauceri
-Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

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