Pour une fois durant ces congés, je me suis levé tard, c’est-à-dire après 7:30, mais avant 8:00 ! Depuis, j’en profite pour rafraîchir la maison –et mes idées– pour me concocter une petite playlist plutôt agréable à mes oreilles… –cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.
Et comme je suis de bonne humeur, je vous propose de découvrir cette rareté dans cette forme –l’oeuvre étant fort connue par ailleurs-. ENJOY ! Il s’agit maintenant, pour vous, de définir dans quelle langue c’est chanté 🙄 !
Edit : pour vous aider, et pour que vous puissiez même chanter avec la chorale, je vous offre les paroles …
Oi Suomi, katso, Sinun päiväs koittaa,
yön uhka karkoitettu on jo pois,
ja aamun kiuru kirkkaudessa soittaa
kuin itse taivahan kansi sois.
Yön vallat aamun valkeus jo voittaa,
sun päiväs koittaa, oi synnyinmaa.
Oi nouse, Suomi, nosta korkealle
pääs seppälöimä suurten muistojen,
oi nouse, Suomi, näytit maailmalle
sä että karkoitit orjuuden
ja ettet taipunut sä sorron alle,
on aamus alkanut, synnyinmaa.
Grand choc ce matin, en retournant vers un disque que je n’avais plus écouté depuis des lustres : largement plus de 30 ans, je pense… Depuis, mon oreille s’est aiguisée –enfin j’espère– même si mon ouïe, avec l’âge avançant, est plutôt naturellement sur le déclin !
Donc je me suis dit qu’il serait tout-à-fait sympathique de réécouter ça –cliquer sur l’image pour la voir en grand-, dont je n’avais même plus l’ombre d’un souvenir lointain, mon approche approfondie de l’oeuvre étant plus récente –fin des années 80-. J’avais d’autres versions de la même époque –fin des années 50, début des années 60– et ne m’attendais donc pas à ce choc intense !!!
On dirait que c’est écrit pour sonoriser un stade, tout est simplement too much : variations de tempi hasardeuses –c’est généralement trop lent ou trop rapide, rarement au bon tempo, et le chef accélère et ralentit au gré de sa fantiaisie– , réorchestration totale avec abondance de cuivres, de percussions de tous ordres, choeurs plantureux, solistes opératiques –dont Jon Vickers, c’est aussi pour lui que je voulais réécouter le disque, qui tord les mots…– ! C’est assurément réalisé avec ferveur –Beecham surnommé par ses confrères « Le grand bâton » parce qu’il dirigeait avec une baguette très longue, n’eut jamais une très grande technique, mais toujours beaucoup d’enthousisame-, mais très loin des canons actuels en matière d’interprétation –les fameuses version HIP dont je vous ai déjà parlé auparavant-.
Je ne vous fais pas languir plus longtemps. Le premier extrait est donc celui dont je vous parle ci-dessus, apte à égayer les supporters de football ou de rugby avant ou après match –pendant, ils ne s’entendraient plus brailler...-. Le second est une version HIP de qualité. Une écoute comparée vaut mieux qu’un long discours ! Enjoy !
Depuis hier, c’est une playlist « ardue » à laquelle je me consacre… –cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.
• « Le château de Barbe-Bleue », en allemand, c’est assez rigolo, tant la prosodie de cette langue est éloignée du hongrois original, mais la version est très bien au demeurant !
• « La mort de Danton », dans la version de sa création en 1947, raconte la même histoire que le film avec Depardieu, qui fut excellent dans ce rôle.
• « Lulu » est ici présentée dans sa version complète en trois actes, pour la première fois, et l’enregistrement est liée à ces représentations -auparavant, on ne jouait que la version incomplète de l’oeuvre-. C’est une oeuvre magnifique, qui gagne beaucoup à être vue : je garde un excellent souvenir du spectacle proposé à l’opéra national du Rhin il y a juste dix ans, dans une mise en scène éblouissante !
CheJe vous avais déjà parlé, ici ou là, des petites ou grandes vacheries et jalousies qui parcouraient le monde de la musique classique. Rajoutons donc l’anecdote suivante à ce modeste florilège, qui met en scène deux immenses artistes ayant effectué une grand partie de leur carrière aux Etats-Unis : Fritz REINER, chef d’orchestre, et Arthur RUBINSTEIN, pianiste mondialement renommé et quasi-unanimement loué, pour ses interprétations de Chopin en particulier.
REINER faisait partie de la race des tyrans, terrorisant les musiciens des orchestres où il officia et ne supportant aucune contradiction : un Toscanini en pire –ce qui n’est pas peu dire ! – Certes phénoménal de précision et de clarté, mais peu enclin à la moindre concession. Hongrois exilé aux Etats-Unis, il commença sa carrière américaine à Cincinnati, avant de prendre la tête de l’orchestre de Pittsburgh, où il renvoya plus de 90% –vous avez bien lu…– des musiciens de l’orchestre en moins de trois ans. Six ans après son arrivée, il ne restait que deux musiciens de l’orchestre initial ! Son départ, au bout de dix ans, fut vécu donc comme un soulagement.
REINER partit en effet pour Chicago, où son intransigeance permit de bâtir ce qui devint, à l’époque, le meilleur orchestre américain. Durant les dix ans de son mandat à Chicago, REINER enregistra beaucoup, pour RCA : ses disques firent les beaux jours des mélomanes américains, puis européens lorsqu’ils furent régulièrement importés vers nos contrées. Ils restent encorne largement réédités de nos jours –excellente anthologie Richard Strauss à tout petit prix, très bonnes symphonies de Beethoven dans une optique «objective», concerti de Tchaïkovsky et Brahms avec Gilels…-, et sont de très bons témoignages de son art et de la qualité phénoménale atteinte par son orchestre.
Le 1er septembre 1956, REINER enregistra pour RCA le très fameux concerto pur piano n°2 de Rachmaninoff, le soliste étant le très célèbre Arthur RUBINSTEIN. A cette époque, c’était, avec HOROWITZ, le pianiste le plus célèbre de son temps, et, déjà, une forme de légende vivante, réputé pour la beauté de sa sonorité et sa «musicalité» plus que pour son exactitude technique -avant 60 ans, il travailla peu la technique pour elle-même-.
Les musiciens avaient enregistré toute la journée au cours d’une très longue séance, et, la soirée approchant, tout semblait en boîte, lorsqu’un corniste demanda au chef de pouvoir réenregistrer un passage qu’il pensait pouvoir améliorer encore. RUBINSTEIN en profita alors pour demander à corriger lui aussi quelques passages de piano. REINER lui répondit alors : «Mon orchestre ne se trompe jamais. Mais si nous devions corriger tout ce que VOUS avez commis comme erreur, la nuit ne serait pas assez longue ! ».
Les deux musiciens ne se reparlèrent plus jamais… Le disque est toujours édité, c’est une très bonne version de ce concerto !
La vidéo ci-dessous met en évidence la grande économie de moyens du chef d’orchestre, qui semble vouloir traque la faute partout où elle peut être tapie !
Evidemment, pour le commun des mortels non-mélomane, la mort de Jon VICKERS –avant-hier semble-t-il, mais annoncée officiellement seulement auourd’hui– passera pour anecdotique, au mieux, et passablement inaperçue pour tous les autres… Qui ça ? Quoi ça ?
Pour les amateurs d’opéra, c’est un géant qui s’en est allé. Canadien de son état, énormément engagé dans les rôles qu’il investissait, Jon VICKERS n’avait ni la plus belle voix, ni le plus beau timbre, ni même une diction des plus remarquables. Il possédait cependant une longueur de souffle exceptionnelle… Et surtout, il vivait tellement ses rôles qu’il emportait l’adhésion des plus réticents.
Ténor favori de chefs aussi immenses que Karajan ou Klemperer pour aborder les grands rôles du répertoire allemand –un Tristan légendaire, un Fidelio et un Siegmund tout pareils-, il fut aussi un très bel Enée dans « La guerre de Troie » de Berlioz, et ne négligeait pas le répertoire italien, qu’il aborda avec succès malgré une voix tout sauf souple –il en reste un Othello d’anthologie-.
Il sut également plier sa grande voix aux exigences du lied schubertien et a livré, en particulier, un « Winterreise » –Voyage d’hiver– prodigieux, lent et hypnotique, malgré son timbre presqu’ingrat et une diction perfectible.
Pour le découvrir ou le réécouter en forme d’hommage désormais posthume, deux petits extraits…
Alors que les températures restent chaudes sans être caniculaires, rien de mieux que de s’affaler tranquillement devant les enceintes pour profiter de cette petite playlist…
Et je vous propose également de commencer votre journée avec ce petit morceau de sensualité –à découvrir, ou redécouvrir : le groupe, à mon avis le meilleur groupe français de son époque, eut un succès relatif au milieu des années 2000, et la chanteuse est vraisemblablement l’une des plus sexy -et dévêtue- de l’histoire de la Pop-Music ! -.
Alors qu’il me reste deux semaines encore d’intense activité –de longues journées avec peu de temps à consacrer à autre chose qu’au travail-, j’ai quand même réussi, aujourd’hui, à me concoter une petite playlist « détente en attendant demain, sous le soleil… » –cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-. Après, les choses iront decrescendo jusqu’aux vacances !
Hier et avant-hier, c’était quasiment nada ! Et ce sera sans doute pareil demain et surtout après-demain… Mes oreilles vont dépérir !
Ce matin, j’ai commencé la journée avec Black Sabbath, histoire de me mettre de bonne humeur pour toute la journée -et ça marche, malgré le gris du dehors-, pour ensuite établir la checklist des incontournables des vacances, à surtout ne pas oublier : appareil photo et sa batterie -la recharger avant-, les différents chargeurs des différents objets à emporter -et même, éventuellement : un imperméable-, penser à surtout prendre les clés de la maison de Bretagne ! Ça, c’est à peu près fait, et j’aime bien voyager assez léger lorsque je pars en vacances -une valisette me suffit, et il y a une machine à laver sur place-, mais la voiture sera bien remplie quand même 😀 !
Reste encore à faire avant la fin de la matinée : • passer chez le coiffeur, il paraît que j’ai une « coupe Jean Imbert » en ce moment 😕 • prévenir les voisins que leurs travaux sur chaudière -chez eux- ont entraîné une coupure d’eau du lavabo -chez nous- 👿 ! • acheter du liquide pour cigarette électronique, dans le cas où je ne trouverai pas ce que j’aime sur place.
Météo assez moyenne oblige, j’ai eu un peu de temps à consacrer à des écoutes nombreuses et variées ces derniers jours, comme en témoigne la playlist ci-dessous.
Outre le décès de Tommy Ramone, déjà évoqué, ce week-end aura été marqué par la victoire annoncée -ici même, le 15 juin…– de l’Allemagne en football la mort de Lorin MAAZEL, grand chef devant l’éternel, assez peu moyennement apprécié dans notre pays. Très fin technicien de la baguette -battue extrêmement précise, geste économe-, doté d’une oreille exceptionnelle, il accomplit une carrière très longue, marquée en France par le succès du « Don Giovanni » de Mozart filmé par Losey et celui de « Carmen » de Bizet avec Julia Migenes.
Les français le connaissent plus particulièrement parce que durant de nombreuses années, il dirigea régulièrement le concert du Nouvel An à Vienne, événement régulièrement retransmis en eurovision mondiovision.
Pour ma part, ce que je garderai de lui, ce sont plutôt ses enregistrements de jeunesse, réalisés au début des années 60 : des 5° et 6° symphonies de Beethoven nerveuses et dégraissées de tout pathos, des symphonies de Mendelssohn gracieuses et vivantes, une très belle intégrale des symphonies de Sibelius, une remarquable symphonie de César Franck, en petit extrait ci-dessous… Des documents vraiment exceptionnels !
Bien sûr, à Strasbourg, on est assez bien placé pour parler de cathédrale, la nôtre étant visible, de la plaine riante et verdoyante d’Alsace, d’une bonne vingtaine de kilomètres, bien avant donc d’avoir atteint son pied.
Celle de Cologne (Köln pour les intimes) est encore plus monumentale, mais dans le même style de gothique relativement tardif.
La musique connaît également ses bâtisseurs de cathédrales… En voici donc quatre exemples, et dans l’ordre de composition -et d’apparition-, on trouvera donc en courts extraits -ne lassons pas l’auditeur- du Bruckner, du Mahler, du Schoenberg et du Sibelius. Comment ne pas être admiratifs de ce traitement par strates successives, ou même, parfois, la voix est mise à contribution ? Autant de cathédrales sonores somptueusement cuivrées et patiemment construites, sur plusieurs années parfois…