Dimanche matin à l’opéra…

Un petit détour dominical –et matinal– vers deux opéras du vingtième siècle, dégottés pour une bouchée de pain –moins cher que deux baguettes– dans des bacs d’invendus fortement bradés : l’opéra « contemporain » doit encore faire en peu peur au tout-venant…

« Les Diables de Loudun » raconte l’histoire des diables de Loudun, incroyable mais vrai !
Pour tout comprendre à cette sombre machination politique organisée par Richelieu sur fond religieux de chasse aux sorcières dans la France profonde du début du XVIIème siècle, vous pouvez vous rendre ici.
L’enregistrement, réalisé en 1970 à la suite des premières représentations –création à Hambourg en 1969, avec un autre chef, moins connu que lui du présent enregistrement-, qui existent également en vidéo et ont été publiées en DVD.
Très bonne analyse de cet opéra à lire ici, et, plus succincte, ici.

Je ne vous présente plus le « Wozzeck » d’Alban Berg, opéra poignant entre tous, et qui est l’un de mes opéras préférés, voire peut-être mon préféré.
Très belle version enregistrée « sous le manteau » en 1970, sous la direction d’un juvénile Carlos Kleiber, qui n’était pas encore la star absolue –et capricieuse– qu’il devint ensuite, mais s’inscrivait déjà dans les traces de son père –qui fut créateur de l’oeuvre en 1925-. Très bien dirigé, très bien chanté – et pourtant, hors Theo Adam, qui interprète Wozzeck, on ne retrouve aucun grand nom du chant lyrique dans cette version-, et tout-à-fait convenablement enregistré : un très beau moment !

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Achat coup de coeur

Comment, encore un Ring, me direz-vous !?! Oui, mais pas n’importe lequel, vous répondrai-je ! Celui-ci, je souhaitais me l’offrir depuis des années, mais, suppression du catalogue de longue date oblige, il était vendu à des prix prohibitifs sous cette forme, ou bien recyclé dans un coffret compilant l’ensemble des opéras de Wagner qui n’est plus disponible non plus depuis quelques semaines. Finalement, je l’ai trouvé en occasion à un pris très convenable et en excellent état, loin des tarifs exorbitants affichés sur les boutiques en ligne, et je n’ai pas hésité trop longtemps pour me jeter dessus !

Une belle leçon de direction –fluide, vive, poétique, très narrative et assez proche de Kempe en définitive– et de bons chanteurs en général –un beau Wotan, notamment, qui fait, à lui seul, tout le prix de cet album, une Brünnhilde qui est la meilleure d’une chanteuse que certains (ce n’est pas mon cas : j’en préfère beaucoup d’autres) placent assez haut dans leur estime pour ce rôle difficile, un excellent Alberich et un honnête Siegfried…-, le tout dans une prise de son de concert très naturelle, respectueuse des timbres et de l’équilibre entre fosse et scène : de loin le meilleur Ring enregistré dans les années 80.

Initialement, tout cela était sorti en LaserDisc vidéo –qui se souvient encore de ce support ?-, mais, curieusement, ce Ring ne fut jamais repris en DVD : on en trouve de larges extraits sur la toile, qui attestent d’une scénographie oscillant entre le traditionnel et le plus expérimental, jamais désagréable, mais jamais édifiant non plus. J’aime beaucoup, cependant, le décor du Walhall dans la Walkyrie.

Bref, un véritable achat « coup de coeur » en cette période de disette discographique : j’ai acheté très peu de disques depuis le début de l’année.

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Playlist « Vieilles cuirasses »

Entamée très tôt ce matin, l’écoute d’une très ancienne version du « Crépuscule des dieux » de Wagner –cliquer sur l’image pour la voir en plus grand, vraisemblablement la plus ancienne version intégrale ?-, enregistrée à Bayreuth pendant la guerre en 1942,  me renvoie vers les mises en scène pleines de cuirasses en fer blanc et autres casques ailés ! Et vers des voix dont l’ampleur de la déclamation semble avoir désormais disparu de nos interprétations plus récentes depuis bien longtemps ! Ça faisait longtemps que je n’avais plus approché cette version, et j’y redécouvre de vrais trésors :
l’orchestre de Bayreuth, à cette date, est mieux en place que dans l’immédiat après-guerre, lors de la réouverture du « Neues Bayreuth »; en revanche, le choeur est assez rustique;
le chef, Karl Elmendorff, est excellent, quoi que bien oublié de nos jours ! Très expressif et connaissant visiblement l’oeuvre sur le bout des doigts –un vrai sens de la narration– il gère très bien la tension tout au long de l’oeuvre. Sa « Marche funèbre » est l’une des meilleures que je connaisse –une « lente déploration », comme le voulait Wagner, et qui retrouve tout son sens enregistrée sous la fosse, cf. l’extrait proposé-;
c’est, à ma connaissance, le seul enregistrement où l’on peut entendre les cors spécialement créés pour cette oeuvre dans l’appel des vassaux, et qui furent détruits à la fin de la guerre; ils émergent complètement de la masse orchestrale coincée sous la fosse de manière totalement adéquate, et la perspective reste impressionnante malgré l’âge de la prise de son !

Quant aux chanteurs, l’impression est globalement favorable -déjà parce que la maîtrise de la langue, la diction et la prosodie sont parfaites, ce qui n’est pas rien dans Wagner…-, malgré quelques pailles ponctuelles :
Martha Fuchs –cf. photo à droiteanti-nazie notoire, on se demande comment elle fut autorisée à se produire en Allemagne durant la guerre-, une excellente Brünhilde d’avant-guerre en Allemagne, est tendre et poétique, mais la grande scène de l’immolation finale la trouve fatiguée et presqu’exsangue, très en difficulté avec ses aigus malgré un investissement indéniable et une réelle volonté de chanter plutôt que de s’époumoner. Néanmoins, une de mes Brünhilde préférées, après Astrid Varnay –mais d’aucuns vous diront que j’ai des goûts bizarres, ou datés, voire contestables !-.
Svet Svanholm est bien meilleur en Siegfried à cette date que dans les productions d’après-guerre assez bien documentées que l’on connaît de lui et il en va de même pour Frederick Dahlberg, globalement excellent dans le rôle du vilain Hagen.

En définitive, un excellent « Crépuscule des Dieux », dont je m’étonne qu’il soit si rarement cité –à ma connaissance au moins– parmi les « versions de référence » ! D’autant qu’eu égard à l’époque, l’enregistrement est étonnamment bon !
Historiquement, en tout cas, il est important pour comprendre l’évolution de l’histoire du chant et de l’interprétation des opéras de Wagner.

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Un dimanche matin à l’opéra (rock)

A peine tombé du lit à une heure presqu’inavouable, et après voir pris ma dose de caféine matinale –un double expresso comme chaque jour-, c’est à un opéra-rock que j’ai consacré mon temps jusqu’ici ! Et pas n’importe lequel, puisqu’il s’agit du tout premier, dans ce genre fort peu prolixe : « Tommy », by The Who. -Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Pendant longtemps, j’avais laissé cet album en jachère, préférant, et de loin, la version « avec coupures » que les Who jouaient en live à l’époque de leur tournée 1970-1971, et dont on retrouve désormais trace dans l’excellent « Live At Leeds » en édition Super Deluxe.

Cependant, je voulais redonner une chance à la version « officielle » de cet opus, paru en 1969. Finalement, j’ai bien fait ! Tout n’est pas génial dans cet album, mais la construction musicale en est très réussie, malgré les invraisemblances du « livret » et quelques longueurs ici ou là. L’ensemble est réellement conçu comme un « vrai » opéra, avec une ouverture, un interlude purement orchestral, une vraie progression dramatique et un final en apothéose –cf. extrait ci-dessous-. Musicalement, c’est souvent très réussi –avec quelques « airs » qui constituent de vrais points forts, comme « Pinball Wizzard », « The Acid Queen » ou encore « I’m Free »– et fort bien interprété, avec, en particulier, un John Entwistle qui tient prodigieusement la baraque harmoniquement –et a orchestré les ponctuelles parties de cuivres– et un Roger Daltrey au sommet de sa forme vocale.

Bref, près de 50 ans après, l’album porte plutôt bien son âge et s’écoute plus facilement que l’autre opéra-rock du groupe, « Quadrophenia », au livret pourtant plus vraisemblable.

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Soirée à l’opéra avec -l’autre- Richard

Hier soir, rentrant relativement tôt d’une courte et plutôt festive journée de travail, il me restait assez de temps pour égayer ma soirée avec deux opéras de Richard Strauss, cataclysmiques mais pas très longs : Salomé, sur un livret d’Oscar Wilde, et Elektra, sur un livret d’Hugo Von Hofmannstahl. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Composés quasiment à la suite l’un de l’autre, ils donnent à entendre une orchestration foisonnante, riche en petits détails, et des personnages paroxystiques. J’ai eu la chance de les voir, l’un et l’autre il y a quelques années,  dans de belles mises en scène –Salomé a très souvent été joué à l’opéra de Strasbourg, où il est « libre de droit » depuis sa création, puisque Strauss en fit cadeau « à la maison »-.

Les écouter l’un à la suite de l’autre, en se ménageant un petit entracte, n’est pas plus long qu’écouter un seul opéra de Wagner. En revanche, c’est plus assurément plus épuisant, tant ces oeuvres sont tendues et haletantes  !

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Playlist avec un M

Pour une fois rentré à une heure raisonnable eu égard à mes retours plutôt tardifs de ces derniers jours, j’ai eu le temps de bâtir une petite playlist, composée de trois albums courts et d’un opéra, dont la caractéristique qu’ils partagent tous est que leur titre commence par la lettre M. –Cliquer sur l’image pour la voir ne plus grand-. Le choix, pour le coup, était large, mais choisir, c’est aussi éliminer…

L’opéra dont il est question est « Mathis der Maler », de Paul Hindemith, dont j’ai déjà eu l’occasion de vous parler ici ou là sur ce blog. Pas toujours facile d’accès hors ses extraits les plus célèbres –les pages orchestrales qui ouvrent chacun des trois actes-. Le livret, librement inspiré de la vie du peintre Mathias Grünewald,, est cependant bien construit et interroge la place de l’artiste dans la société et face aux institutions détenant le pouvoir. J’aime beaucoup cet opéra, malgré son austérité.

Les trois autres albums sont beaucoup plus courts, et tous issus de la première moitié années 80.

« MCMLXXXIV », de Van Halen, est paru, comme son nom l’indique, en 1984. Outre qu’il vient rappeler que le système de numération des Romains était tout sauf simple, il contient le hit majeur de cette année-là, « Jump », qui fit le tour de la planète et trusta la première place de la majorité des charts. Hors ce morceau plein de bonne humeur, l’album est assez moyen…

En revanche, « Mistaken Identity » de Kim Carnes, sorti en 1981, s’écoute encore agréablement aujourd’hui, et bien au-delà du carton que connut la chanson « Bette Davis Eyes ». Une voix attachante, un peu rauque, et de chouettes mélodies très bien arrangées. Une petite bouffée de pop rafraîchissante !

Pour finir, « Mesopotamia » de B52’s prolonge ce moment de très bonne humeur : certes, ce court album, paru en EP en 1982, se contente d’appliquer les recettes qui avaient si bien fonctionné lors de leur tout premier album éponyme, mais ça reste un vrai bain de jouvence : exactement ce qu’il faut pour bien poursuivre la semaine !

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Playlist « Première mondiale » du petit matin

Tomber du lit dès l’aube, cela m’arrive assez régulièrement. Mais tomber du lit dès l’aube pour profiter tranquillement de la découverte d’une version alternative de l’un de mes opéras préférés, c’est beaucoup plus rare ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Les lecteurs réguliers de ce blog connaissent mon affection particulière pour le sublime « Wozzeck » d’Alban Berg, opéra qui suscite chez tout auditeur normalement doué d’émotions une vraie compassion pour le destin tragique de son héros. La pièce de Büchner, dont il est tiré, est par ailleurs remarquablement construite, et Alban Berg avait eu l’habileté de ne quasiment pas y toucher.

Exactement au même moment, le compositeur Manfred GURLITT composait, sur la même livret, et avec la même idée que toucher à la pièce serait une erreur, une « Tragédie musicale en 18 scènes et 1 épilogue ».
La mise en musique s’inscrit dans la même veine postromantique que celle d’Alban Berg, mais selon une construction a priori moins rigoureuse et plus linéaire –on a presque l’impression, parfois, d’entendre une magnifique musique de film-. Georg Büchner, fortement marqué par l’esprit post-révolutionnaire français, avait souhaité donner à sa pièce une forte composante sociale.
Chez Gurlitt, musicien « gauchiste » et accusé par les autorités nazies de « bolchevisme musical », c’est le choeur qui, en début et en fin de ce court opéra –1h15-, apparaît comme le porteur d’une forme de contestation sociale émergente : l’idée est tout-à-fait remarquable et bien menée, même si la fin, par le coup, est peut-être moins poignante et, surtout, moins glaçante, que chez Alban Berg.

Décidément, je devrais tomber du lit bien plus souvent !

Playlist avec un A

Et voilà, après un bref intermède estival, le quotidien reprend très vite ses droits –même si j’ai essentiellement « télétravaillé » aujourd’hui-, et, bien évidemment, de nouvelles playlist prennent le chemin de mes oreilles !

Aujourd’hui, indécis devant un trop-plein de choix –c’est souvent le cas lors des retours de vacances : trop de choix tue le choix ! -, j’ai donc laissé l’ordre alphabétique décider à ma place : quatre albums dont le titre commence par la lettre (A) : • Aftermath, The Rolling Stones. 1966 • All Summer Long, The Beach Boys. 1964 • Aïda, Verdi. 1955 • Abbey Road, The Beatles. 1969 –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand et sur les deux extraits ci-dessous pour en profiter un peu vous aussi !-.

Finalement, j’aurais pu tomber bien plus mal ! Le premier album « de maturité » des Rolling Stones, qui a toujours fait partie de mes favoris du groupe; un beau disque de surf music alors que je rentre de la mer –et que l’été n’est pas fini-, sans doute mon opéra préféré de Verdi –je ne suis pas difficile en la matière et piètre connaisseur du genre, qui n’est guère le mien– et, pour finir, mon album préféré des Beatles !

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Playlist « Mozart autrement »

Précisons-le tout de suite : d’une part, Mozart, les lecteurs réguliers de ce blog le savent, n’est pas ma tasse de thé favorite; d’autre part, on joue très régulièrement Mozart ainsi, de nos jours, à savoir dans cette optique « HIP », voire même plus radicalement encore. Mais, eu égard à mes standards d’écoute de ces oeuvres et de mes goûts habituels en la matière –Comment ? Certains ont dit « datés ! » ?-, c’est pour moi une playlist « Mozart autrement ». –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

D’ailleurs, j’aurais dû l’entamer légèrement plus tard que très tôt ce matin, parce qu’une écoute un peu en sourdine ne rend pas totalement justice à ces très beaux et intéressants disques, fort bien captés de surcroît.

Les concerti pour piano sont très réussis dans leur optique, avec un pianiste jouant sur un piano ayant appartenu au compositeur, au volume sonore très ténu et parfois légèrement recouvert par l’orchestre, qui n’est pourtant pas exagérément fourni. C’est très beau, même si loin de mon idéal en la matière –pour les 20èmes et 23èmes concerti, j’ai une vraie affection pour les disques anciens d’Annie Fischer, c’est vous dire…-.

Les opéras, s’ils ne présentent pas de grandes stars vocales –mais ces voix relativement légères s’expriment très joliment dans ce contexte-, sont également très intéressants à écouter, avec une vraie gravité qui pèse un rien et un orchestre magnifique, vif, acéré mais très chantant. Rythmiquement, c’est absolument remarquable et conduit de main de maître –Le nozze di Figaro en profitent d’ailleurs grandement : cliquer sur l’extrait pour vous en faire une idée, puis essayez de comparer avec le même air que je vous proposais il y a quelques temps, dans une optique très différente– !

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Playlist « L’esprit et la nostalgie de l’esprit »

Au grand désespoir de TheCookingCat qui ne supporte vraiment pas cette musique et se demande –en râlant ou en fulminant, selon les jours– à chaque fois ce que je peux bien lui trouver de passionnant, j’adore les valses, polkas, quadrilles et autres ouvertures de la famille Strauss, dont Johann Fils -cliquer sur le portait pour le voir en plus grand– fut sans doute le plus illustre représentant !
Ma discothèque est donc assez abondamment fournie en la matière,  et je suis même plutôt sélectif en la matière, mais hier, je suis tombé sur une réédition de l’opérette « Die Fledermaus » –des coupures y sont malheureusement présentes– : il s’agit d’une vraie antiquité de 1907, qui m’a littéralement sidéré, tant je ne pensais pas que l’on avait autant évolué, en la matière, dans l’interprétation de ces oeuvres !

Tout le charme viennois, transposé à Berlin certes –l’enregistrement a été effectué à l’opéra de Berlin, l’ouverture a été rajoutée à partir de matrices enregistrées la même année en studio-, par des musiciens spécialistes de la chose et imprégnés de l’esprit du temps –Johann Strauss fils est mort en 1899-, cette insouciance bon-enfant des salons de l’époque dans un empire austro-hongrois qui ne veut pas mourir, une folle valse menée sur des chapeaux de roue comme on n’a guère l’habitude d’en entendre de nos jours –à ce tempo, les danseurs devaient être exceptionnels !– : ce ton espiègle du chant et des dialogues dans une diction parfaite, cet esprit léger et virevoltant –un rubato « naturel » de rêve dans la partie valsée-, ont complètement disparu de nos jours. –Cliquer sur l’extrait pour vous faire une idée de la chose, au-delà du brouillard sonore, qui n’est pas décourageant cependant-.

Plus tard, deux chefs m’ont particulièrement marqué dans ce répertoire : Clemens Krauss, dont les témoignages relativement anciens sont d’une élégance raffinée, très grand-seigneur, et Herbert Von Karajan, né autrichien au tout début du 20ème siècle, et totalement imprégné de cette musique, avec laquelle il grandit.
Il garda pour elle, toute sa vie, une vraie et profonde affection, et ses interprétations –cf. extrait n°2, enregistré 80 ans plus tard presqu’exactement-, auxquelles il mettait un grand soin dès le tout début de sa carrière discographique, très colorées et symphoniques –la beauté des timbres, la douceur du tapis des cordes viennoises, le rubato assez fascinant, là aussi, apporté à l’ensemble…-, d’une merveilleuse souplesse malgré leur densité, restent, à mes oreilles, le plus beau témoignage de cette nostalgie d’un esprit sans doute à jamais disparu.

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