Playlist avec un G

Comme à chaque fois que j’ai peu de temps pour bâtir une playlist –les grèves du jour ont entraîné des conditions de circulation un peu compliquées pour rentrer, ce soir-, c’est une playlist alphabétique à laquelle je m’adonne pour cette soirée, consacrée à des albums commençant par la lettre G. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Premier objectif : ne pas glisser dans cette liste un seul des nombreux « Greatest Hits » jalonnant ma discothèque : ce serait un peu trop facile… Il en résulte une playlist a priori disparate, allant de classiques du rock à des choses beaucoup plus actuelles, mais un peu oubliées…

Ça commence donc avec un excellent album live officieux des Rolling Stones, « Get Your Leeds longs Out », enregistré lors de leur tournée d’adieu à l’Angleterre, précédant leur exil fiscal –escroqués par leurs manager, les membres du groupe n’avaient plus de quoi payer leurs impôts : c’était en 1971, bien avant qu’ils deviennent richissimes ! -. La setlist est plaisante, les musiciens jouent de manière un peu plus apaisée que lors de la tournée US précédente, dont est issu le non moins excellent et beaucoup plus célèbre, car officiel, Get Yer Ya Ya’s Out. Selon Bill Wyman, leur ex-bassiste et mémorialiste du groupe, les prestations étaient très variables d’un soir à l’autre –soucis d’intendance technique, scènes trop petites, cf. image ci-dessous…-, mais celle de Leeds s’inscrit au sommet.

C’est un autre album des Rolling Stones, « Goat’s Head Soup », qui vient clôre ma playlist. Enregistré en 1973, il s’agit d’un disque qui a moins divisé la critique de l’époque que son prédécesseur, « Exile On Main Street », mais dont la renommée posthume est désormais moins grande. Personnellement, j’en aime beaucoup quelques titres, dont l’extrait proposé en fin de notule –avec un très bon solo de guitare wah-wah de Mick Taylor à la fin-, les autres m’apparaissant moins essentiels. Grâce à l’archi-connu et langoureux « Angie », le disque se vendit très bien !

L’album des Sparks, « Gratuitous Sax And Senseless Violins » –1994– vient presqu’ici en seconde chance, je n’ai pas vraiment accroché à son contenu jusqu’à ce jour. C’est une ode au bizarre sur fond de musique très rythmée et très synthétique / électronique, sur laquelle la très bonne voix du chanteur vient se poser presque comme par accident.

Enfin, le second album de Fischer-Z, « Going Deaf For A Living » –1980– est sans doute moins efficace que leur troisième, mais reste très agréable aux oreilles, sans point faible à défaut de hit majeur !

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Playlist avec un F

Au terme d’une journée longue, plutôt pluvieuse et laborieuse, une petite playlist réalisée selon le principe d’une exploration aléatoire de l’alphabet est de rigueur. Aujourd’hui, j’attaque la lettre Fcliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Cela va de la pop jubilatoire de B-52’s – « Funplex », leur dernier album studio, selon mes informations, datant de 2008, soit presque dix ans quand même !– à la musique au style varié et indéfinissable de Tom Waitsson excellent « Frank’Wild Years », sorti en 1987-, en passant par le rockabilly psychédélique –c’est eux qui le disent– des Cramps dans un de leurs derniers disques, paru en 2003, « Fiends Of Dope Island » : 46 minutes d’éclate totale et de musique totalement déjantée –même si le groupe formé autour de Lux Interior et Poison Ivy s’était quelque peu assagi en vieillissant, comme on peut le voir dans la vidéo proposée à la fin de la notule, extraite d’un concert à Oslo en 2006, où Lux Interior est vraiment sobre dans ses épanchements– !
Pour compléter cette belle série, l’album plus ancien « From The Beginning » des Small Faces -1967- s’inscrit dans une veine Mod très British !

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Playlist pour entamer l’automne

Comme j’ai parfois de la suite dans les idées, la playlist de ce premier jour de l’automne s’inscrit dans le droit fil de celle d’hier, et, toujours, sans céder aux facilités que me procurerait l’écoute des « Quatre saisons » de Vivaldi -que j’aime beaucoup au demeurant, comme le savent les lecteurs réguliers de ce blog-. Comme hier, donc, elle est disparate et permet de croiser les genres et les ambiances –cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

On y trouve donc un excellent disque ce « pop française », avec Richard Gotainer, dont la chanson « La photo qui jaunit » exprime toute la mélancolie d’une amourette d’été entrant doucement dans le déclin avec l’arrivée de l’automne. En bon publicitaire, Gotainer enchaîne avec une certaine poésie les formules chocs, portées par d’aimables mélodies et l’ensemble de l’album est agréable et bien construit.

L’album consacré à quelques oeuvres orchestrales d’Edvard Grieg date un peu. Il contient l’inévitable « Peer Gynt », mais aussi la plus rare ouverture « L’automne », tout-à-fait adaptée à la playlist de ce jour. Très honnêtement, c’est assez anecdotique, mais cette playlist me permet de retrouver un compositeur que je fréquente en réalité assez peu, mais toujours avec plaisir quand je l’écoute.

William Sheller, après avoir effectué une tournée en solitaire avec son seul piano, a multiplié par la suite les formules originales, dont celle présentée dans cet album qui rend compte d’une tournée où il se confronta à un quatuor à cordes classique.Celui-ci tisse de somptueux écrins sur ces chansons, qui en sortent grandies. La reste fonctionne admirablement bien ! En extrait, ci-dessous, « Chanson d’automne » –sans quatuor, car c’est un rappel-.

Enfin, malgré mon peu d’appétence pour le jazz, j’aime beaucoup ce coffret consacré à deux concerts de Miles Davis, avec son quintette, en 1961, à San Francisco. A cette époque, le trompettiste est au sommet de son talent, il est remarquablement accompagné et revisite des standards, dont le fameux « Autumn Leaves » : magnifique !

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Playlist avec un E

La règle du jeu est désormais connue : choisir un album dont le titre commence par une lettre prédéterminée de l’alphabet. Aujourd’hui, c’est le E , ce qui me vaut cette playlist plutôt variée, allant du blues à la new wave post-punk en passant par une pop agréable et de bon aloi. –Cliquer sur l’mage pour la voir en plus grand-.

« East<—>West » du Butterfly Blues Band1966– ouvre le bal : de l’excellente musique, très bien jouée, avec un guitariste de feu, Mike Bloomfield, dont j’ai déjà eu l’occasion de vous dire beaucoup de bien. L’album le plus ambitieux et le plus abouti de ce groupe américain qui connut une durée de vie éphémère mais intense.

« Electric Affair », de Mick Taylor2005– est en réalité un bootleg devenu un incunable –je n’en trouve plus guère de traces à ce jour-, témoignage de concerts du début des années 2000, où des titres extraits essentiellement de son album « A Stone’s Throw » côtoient des standards du blues de ses idoles –Albert et Freddy King-. Le guitariste est accompagné de ses talentueux complices habituels, l’ensemble est excellent et le disque bénéficie de conditions sonores confortables. La plus belle guitare blues à mes oreilles trouve beaucoup d’espace pour s’exprimer avec panache et grâce –j’ai beau chercher, je n’ai jamais trouvé cette beauté de sonorité et un vibrato aussi nourri chez aucun autre bluesman, sans même parler de ses parties de slide-guitar, exceptionnelles-.

« Endeavour to persevere » des Barracudas est paru en 1984. Ce n’est pas leur meilleur album, mais c’est sans doute mon préféré du groupe, parce qu’il contient une formidable version de la protest-song « World Turned Upside Down » –vous pouvez l’écouter et suivre les paroles en cliquant sur le lien-, un peu perdue au milieu d’autres titres plus anecdotiques, mais pas désagréables cependant. L’album manque un peu d’unité cependant.

Enfin, la pop relativement élaborée de Supertramp vient clore cette playlist avec « Even In The Quietest Moments » –1977-, l’un des deux albums du groupe que j’apprécie beaucoup. De jolies chansons, dont certaines sont très élaborées, et très bien interprétées –les deux derniers titres de l’album sont autant de petits bjijoux-.

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Playlist avec un D

Après une longue journée laborieuse et comme toujours à cette occasion, c’est une playlist sans histoire et sans thématique particulière à laquelle je m’adonne pour débuter la soirée : le titre de chacun des albums retenus pour agrémenter mes oreilles commence par la lettre D. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

On commence avec « De l’amour, du lard ou du cochon ? » de Thiéfaine –1980-, album de transition entre ses deux premiers albums et « Soleil cherche futur », qui inaugura un nouveau style musical, beaucoup plus rock et moins orienté « chanson française ». ici, on se situe clairement dans un entre-deux, l’évolution musical est sensible, mais pas encore marquée. Ce disque contient en outre quelques pépites drolatiques, dont l’extrait proposé ci-dessous.

Don’t You Worry About Me » de Joey Ramone –2002– est très vite devenu un classique, d’autant qu’il s’agit d’une publication posthume, Le chanteur étant décédé quelques semaines auparavant. A mes oreilles, l’un des plus beaux albums de la décennie 2000, prodigieux d’énergie et de bonne humeur malgré les circonstances -Joey Ramone était déjà très malade et se savait condamné à court terme au moment de son enregistrement-.

« Dirty Works », des Rolling Stones 1986-, est le mal-aimé de leur discographie : enregistré à un moment de fortes tensions entre Mick Jagger et Keith Richards, l’album n’est pas si indigne qu’on l’a souvent dit, sans non plus atteindre des sommets vertigineux. Quelques titres sont vraiment bons, mais, surtout, l’ensemble est saccagé par une prise de son épouvantable, typique de ces années-là, avec une batterie vraiment enregistrée très en avant, qui rend l’écoute difficilement supportable !

Enfin et a contrario, « Disintegration » –1989– est régulièrement considéré comme l’une des très grandes égalisations de The Cure, à juste titre me semble-t-il ! De magnifiques textes, servis par des mélodies inspirées et invariablement plaisantes. Un doux parfum nostalgique embaume l’atmosphère de ce magnifique disque.

Une playlist qui me permet de retrouver mes deux groupes préféré, que demander de plus ?

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Playlist « So British » once again…

Alors que les négociations UK-UE semblent de poursuivre dans une grande difficulté, construire une playlist de musiciens Anglais sans  y glisser Purcell, Handel ou Elgar, ce n’est pas si difficile ! Même si, en définitive, ce n’est pas aussi passionnant ! J’aurais même eu « en stock » quelques autres albums –Ketèlbey, Stanford, Locke…– pour compléter une playlist entièrement « classique » et venir remplacer le très beau disque des Kinks, archétypique des groupes anglais, mais comme je l’aime beaucoup et qu’il restait dans mon thème, je n’ai pas hésité à le garder : il faut varier les plaisirs –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

L’occasion d’entendre des oeuvres que l’on n’a quasiment aucune chance d’entendre en concert dans nos contrées. De Holst, hormis « The Planets », il ne reste que peu de choses inscrites au répertoire des orchestres non-anglais, et, en écoutant ce disque, servi par un très grand chef un peu oublié de nos jours, on peut le regretter.

A contrario, la musique étale et presque sans tension de Ralph Vaughan Williams gagnerait sans doute à être entendue en concert, ça peut être assez beau à être vu jouer. Au disque, ça semble parfois un peu longuet, malgré l’apparition ponctuelle de beaux thèmes et belles mélodies, portés par des alliances de timbres très agréables.
A ce titre, la musique de William Walton me semble plus constamment intéressante –cf. le petit extrait ci-dessous-, car bien plus dynamique et plus contrastée. De surcroît, la très belle version du jour bénéficie d’une excellente prise de son, ce qui aide encore à apprécier ce bel album.

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Playlist avec un C

Les journées laborieuses passées à circuler beaucoup sont peu propices à mûre réflexion pour choisir tranquillement une playlist longuement mitonnée… Les playlist alphabétiques entamées précédemment restent une solution commode pour faire rapidement la joie de mes oreilles rapidement et efficacement.
Celle du jour est logiquement consacrée à des albums dont le titre commence par la lettre C et couvre une petite période s’écoulant entre 1979 et 2007. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

De manière un peu plus détaillée, on trouve donc :

Jacques Higelin – Champagne pour tout le monde. 1979. La chanson-titre « Champagne » fut l’un de ses plus gros succès, le reste est assez oubliable à mon goût…

Neil Young – Chrome Dreams. II 2007. Il s’agit-là de la date de parution officielle de l’album, mais certaines chansons sont bien  plus anciennes –notamment l’extraordinaire « Ordinary people », un de ses titres les plus époustouflants; 18:33 de musique assez torturée supportant l’un de ses meilleurs textes- et ont été écrites pour faire suite à l’album « Chrome Dreams », prévu en 1977 mais jamais édité depuis cette date !

The Feelies. Crazy Rhythms. 1980. Une musique « pop-rock after-punk » fraîche et nerveuse, portée par des guitares claires et acérées, sur des rythmes tribaux ! A priori, un drôle de mélange ! Mais c’est très efficace et absolument vivifiant pour entamer une soirée joyeusement !

Joy Division. Closer. 1980. Evidemment, ce second et dernier album du groupe est beaucoup plus sombre que celui des Feelies, comme vous pourrez l’entendre dans l’extrait ci-dessous… A la date de sa sortie, Ian Curtis n’était déjà plus de ce monde, et le groupe s’était reformé sous le nom de New Order, s’orientant progressivement vers d’autres horizons musicaux. Selon moi, l’album le plus profondément sombre et désespéré de l’histoire de la pop-music avec « Pornography », de The Cure.

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Playlist avec un B

Aujourd’hui, sorti de ma plus longue journée de travail depuis la reprise et, de surcroît, confronté à un assez considérable bouchon pour rentrer –en Belgique, ils appellent ça, assez joliment, « une file » et dans une semaine, ce sera sans doute quasi-quotidien…-, j’avais peu de temps pour effectuer un choix réfléchi et, fidèle à une habitude commencée avec la première fois, je me suis rabattu sur une playlist constituée uniquement d’albums dont le titre commence par la lettre B. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Ça commence avec une version tardive et en concert de « Berlin », l’un des disques vraiment mythiques de Lou Reed, très bien, très « vécu » grâce aux talents de conteur du chanteur, lequel est très bien accompagné sur scène et produit quelque chose de presque neuf sans défigurer l’oeuvre originale –cela n’a pas toujours été le cas durant sa longue carrière-, si attachante bien que profondément morbide.

Cela se poursuit avec un autre album légendaire de Bob Dylan : « Blonde On Blonde », qui a la particularité d’être le premier double LP de l’histoire de l’encore jeune « Rock Music » au moment de sa sortie –1966-. Avec son prédécesseur, c’est mon album favori du néo-prix Nobel de littérature : il est varié et très agréable aux oreilles –et la voix si caractéristique du chanteur passe très bien sur ces petites chroniques en musique-.

« Broken English » est, de très loin, mon album préféré de Marianne Faithfull en matière de musique pop –elle a aussi enregistré un intéressant disque consacré à Kurt Weill-. Pour elle, c’était, en 1979, l’album du renouveau, au sortir de longues années d’errance après sa rupture avec Mick Jagger, qui l’avait laissée en piteux état. La voix rauque et abimée –le choc est patent pour ceux qui ont connu les productions de la chanteuse au milieu des années 60– sied parfaitement bien à ce renouveau et c’est un excellent album.

La playlist s’achève de manière vigoureuse et puissante avec « British Steel » de Judas Priest : il me souvient que je l’avais découvert au moment de sa sortie en 1980 et que j’ai beaucoup écouté ce 33 tours durant mon adolescence : il contient des chansons assez « hymniques » et quelques-uns des plus grands succès du groupe, un peu oublié de nos jours. Un bain de jouvence pour mes oreilles, vraiment, que je vous fais partager un peu grâce à l’extrait ci-dessous !

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Playlist à succès !

C’est une petite remarque lue ici et une partie des commentaires qui l’ont suivie qui m’a poussé à construire cette playlist, constituée de disques ayant connu de très bons chiffres de vente lors de leur sortie et qui n’en sont pas moins d’excellents albums, chacun dans son genre ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Deux d’entre eux proposent, en plus d’entendre de très chouettes lignes de basse, sobres et solides : celui de Fleetwood Mac et celui des Rolling Stonesles lecteurs les plus anciens de ce blog savent par ailleurs que si j’apprécie énormément The Police, c’est essentiellement pour les talents musicaux du batteur et du guitariste et les compositions de Sting, plus que son jeu de basse, qui ne m’a jamais vraiment marqué plus que ça…-.

Et pour le plaisir, ce bel hymne à l’amitié en extrait, ci-dessous –avec, en prime, le saxophone de Sonny Rollins-…

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Playlist retour vers les 80’s

Une petite playlist pour profiter un peu de la soirée, très estivale même si le soleil disparaît désormais bien tôt, après que les contingences professionnelles puis domestiques ont été réglées…
Elle prend la forme d’un retour vers quelques albums qui ont marqué mes années 80, et qui m’accompagnent, certains très sporadiquement, depuis cette époque, et propose des chansons qui vont d’une pop légère et fraîche à des chansons au  parfum doux-amer, voire parfois mélancolique, en passent par des titres plus musclés, comme la merveilleuse version de « Making Plans For Nigel » de XTC en concert. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Pas grand-chose à en dire de plus qu’à se laisser laisser porter par des chansons simples et efficaces, où les boîtes à rythmes n’ont pas encore complètement envahi le champ sonore, ce qui me convient tout-à-fait bien…

En guise de curiosité, je vous propose une petite rareté, dans la mesure où le titre est chanté en Anglais –la version originale est en Allemand, mais, à l’époque, la chanteuse essayait de conquérir le marché européen, voire américain-. Nena, puisqu’il s’agit d’elle, n’y est pas complètement parvenue, mais sa fraîcheur et sa spontanéité étaient saisissantes, au moment où des profils plus « polissés » commençaient à émerger. L’album comporte également la version anglaise de son titre le plus célèbre -« 99 Lufballons », renommé « 99 Red Balloons »-, le seul à s’être imposé partout. Les versions originales sont mieux, dans les deux cas…

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