Je suis de bonne moralité -et c’est génétique- !

Si si, c’est vrai, et je vous explique ici pourquoi !

Le quartier du Wacken, à Strasbourg, est un havre de paix sis juste à côté du quartier européen. C’est là que résidèrent mes grands-parents paternels et leurs enfants, au sortir de la seconde guerre mondiale et jusqu’au milieu des années 70. Ce quartier est composé de 138 maisons et de leur jardin, les rues portent des noms de fleurs ou de plantes : mes grands-parents résidaient dans une maison de type K rue des Pervenches, un oncle logea plus tard rue du Romarin. L’ensemble est conçu à la manière des cités-jardins : chaque maison de la cité a son propre charme, avec des toits pentus et des ouvertures en chien-assis et tout le confort moderne de l’époque.
Les maisons, construites selon 6 plans-types différents –A, B, C, D, E, K– sont également spacieuses, avec des surfaces allant de 105 à 165m², et les jardins sont de belle taille –généralement ± 6 ares- : un beau cadre de vie, donc !

La Cité-Jardin, imaginée par son fondateur Léon Ungemach (1844-1928) et dont la construction a débuté en 1923, avait à l’origine une vocation sociale –même si, dès l’origine, les « classes moyennes » d’employés ou de fonctionnaires y furent bien plus représentées que la population ouvrière ou que les  » classes populaires »-.
Cet industriel strasbourgeois, pétri d’un paternalisme issu du christianisme social, était particulièrement préoccupé par le bien-être de ses employés. Ainsi, dès le début du 20ème siècle, il avait développé au sein de sa conserverie de Schiltigheim un restaurant d’entreprise, une infirmerie, une bibliothèque, une colonie de vacances pour les enfants du personnel et même une participation aux bénéfices.
Mais, au-delà de sa vocation sociale, la cité-jardin avait un autre objectif : poursuivre une politique nataliste, que l’on peut qualifier d’eugéniste. Il faut dire que la création de la cité Ungemach s’inscrivait dans un débat public qui concernait toute la société française à l’époque concernant l’eugénisme. Dans l’esprit d’Ungemach, la cité « est destinée aux jeunes ménages en bonne santé désireux d’avoir des enfants et de les élever dans de bonnes conditions d’hygiène et de moralité ». Ici, l’eugénisme est donc compris dans un sens hygiéniste et moraliste, à l’encontre des politiques d’éradication poursuivies  dans d’autres pays. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

La cité-jardin se révélant très convoitée, pour pouvoir y prétendre il fallait remplir non pas une dizaine, mais plusieurs centaines de critères : les familles devaient respecter exactement 356 articles d’un règlement pour le moins rigoureux. Dans les grandes lignes, il fallait avoir au moins trois enfants, mais surtout présenter des garanties en termes de santé, d’éducation, de moralité et de travail. Les couples se retrouvaient notés selon un système de points et les contrôles réalisés par « Monsieur Alfred » –Alfred Dachert, principal collaborateur de Léon Ungemach et gestionnaire de la cité– étaient annuels.

Si le couple ne présentait pas/plus assez de garanties, et notamment de fécondité, il pouvait perdre le logement. Par ailleurs, le questionnaire d’attribution d’une maison comportait une question piège : « Est-ce que la femme travaille ? ». Si la réponse était « Oui », immédiatement, la dossier se trouvait rejeté, la femme devant rester au foyer afin d’élever les trois enfants demandés.
Pour en savoir plus sur ce projet original, un excellent ouvrage en ligne est à lire ici.

 

Balade européenne – Aujourd’hui : le quartier européen

Petite promenade matinale et récapitulative, sous un soleil déjà estival à travers le quartier européen et ses institutions, en longeant l’Ill et l’Aar : profusion de cygnes et de cygneaux ainsi que de canards et de canetons : c’est de saison !
C’est beaucoup plus paisible que la manif’ du 1er mai telle qu’elle s’est déroulée ici hier ; par le passé une déambulation familiale et festive et désormais gangrénée par les « Free Gaza » et même des appels à l’intifada ; même plus de respect pour les travailleurs en ce jour qui leur est dédié… –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Balade européenne – Aujourd’hui : la CEDH

La Cour européenne des droits de l’homme –CEDH-, dont le siège est à Strasbourg, est une émanation du Conseil de l’Europe –et non pas de l’Union européenne– et a pour objet de veiller au respect de la Convention de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales, plus connue sous le nom de « Convention européenne des droits de l’homme », ouverte à la signature à Rome le 4 novembre 1950, et entrée en vigueur le 3 septembre 1953. La Convention a concrétisé certains des droits et libertés inscrits dans la Déclaration universelle des droits de l’homme et créé une juridiction internationale compétente pour condamner les Etats ne respectant pas leurs engagements.

La Cour européenne des droits de l’homme est composée d’un nombre de juges égal à celui des 46 États parties à la Convention. Les juges sont élus par l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe, à partir de listes de 3 noms proposées par chaque État. Ils sont élus pour un mandat de 9 ans, non renouvelable. Ces juges siègent à titre individuel et ne représentent pas leur État. Ils sont totalement indépendants et ne peuvent exercer aucune activité incompatible avec leur devoir d’indépendance et d’impartialité. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.


Depuis lundi 28 avril, c’est un Français qui est Président de la CEDH : pour autant, je ne suis pas persuadé que de nombreux râleurs cessent de critiquer à tout-va ses décisions –alors que la France n’est pas, et de loin, le pays le plus condamné par cette instance-.

Balade européenne – Aujourd’hui : le Parlement européen

Le Parlement européen est l’instance élue –contrairement à une idée bien établie chez des Français râleurs…– où se réunissent les 720 députés représentant les 27 pays et les 450 millions d’habitants de l’Union Européenne. Notamment, les députés votent les lois européennes, négocient les accords commerciaux internationaux et établissent le budget de l’Union européenne.
Les sessions se tiennent alternativement à Bruxelles ou à Strasbourg, dont le parlement est ici vu de l’arrière, depuis l’Ill. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Balade européenne – Aujourd’dui : Arte

Le long de l ‘Ill, entre le Conseil de l’Europe, la Cour européenne des Droits de l’Homme et le bâtiment du Parlement européen qu’on devine en arrière-plan à droite, le bâtiment abritant Arte regarde les cygnes et les bateaux passer. En 2023, selon une enquête d’opinion, Arte était toujours la chaîne de TV préférée des Français –qui ne regardent pas la TV…– avec une audience qu a explosé pour côtoyer les 3% ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Balade européenne – Aujourd’hui : Conseil de l’Europe

Balade matinale sous un magnifique –et presque chaud comme en été– soleil d’avril !
On peut visiter gratuitement le Conseil de l’Europe –ne pas confondre avec le Parlement européen, qui est voisin…– et assister à des sessions parlementaires, dont les membres ne sont pas élus mais désignés par chacun des 46 parlements nationaux des états membres, au prorata du nombre d’habitants de chaque état. Les conditions de sécurité sont dantesques…

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Création mondiale pour Diablotin insomniaque

Mes nuits sans sommeil, suite… Je n’aurais pas pu en rêver –pour cela, il faut dormir !-, mais ils l’ont fait ! Une création mondiale rien que pour moi !

Les variations Goldberg, de Bach, font partie des oeuvres de chevet que j’écoute régulièrement la nuit, dans une des innombrables versions qui garnissent ma discothèque. Le jour du retour du printemps, en création mondiale, donc, elles seront données dans une version mise en scène -cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-, dans une église du 13ème siècle sur les bords de l’Ill –un temple luthérien depuis le début du 16ème siècle, abritant notamment un orgue Silbermann-, à l’architecture sobre mais bizarre –un clocher trapézoïdal qui brise la perspective et l’alignement. 

Interpréter Bach dans cette église fait partie d’un patrimoine historique de longue date : son choeur, dont l’existence remonte au 19ème siècle, est très réputé et c’est, notamment, ici qu’est donnée chaque année une Passion du compositeur à Pâques, et les plus grands chefs –Wilhelm Furtwängler, John Eliott Gardiner ou Charles Munch…– y ont contribué.

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Elles reviennent déjà !

Février n’est pas encore achevé et, déjà, les cigognes commencent à arriver et à nicher par dizaines –voire centaines ???– autour de la maison : c’est ce que j’ai pu voir et entendre hier matin lors de ma promenade matinale, sous un ciel parfaitement dégagé : les becs claquaient à qui-mieux-mieux ! Un effet du réchauffement climatique ? Les températures matinales de ces derniers jours étaient cependant assez largement négatives !
Il fut un temps, pas si lointain, où le retour des cigognes se déroulait progressivement à compter d’avril, et leur nombre était bien moins élevé que ces deux ou trois dernières années ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Devinette strasbourgeoise

Johannes Gutenberg, Jean-Baptiste Kléber ou Johann Wolfgang von Goethe : parmi d’autres, ils ont tous contribué, en leur temps, au rayonnement de Strasbourg, et ont ainsi chacun leur statue au coeur de la ville. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.
La quatrième statue symbolise un énorme« best-seller » de son temps –véritable succès de « librairie » dans toute l’Europe-, écrit par un l’un des plus grands auteurs de son temps.
Qui est donc cet auteur ?
Quel est le titre de son ouvrage ?

A vos claviers !

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