Playlist provinciale

Je poursuis, maintenant que le temps m’en est offert, d’explorer les tréfonds de ma discothèque en approfondissant le contenu d’un coffret dont je vous ai parlé il y a fort longtemps, déjà, et qui m’avait laissé  une impression plutôt positive dans son ensemble, mais avec quelques réserves toutefois –et, notamment une quatrième symphonie de Tchaïkovsky, curieusement désarticulée dans mon souvenir : il faudrait que je confirme cette impression un peu lointaine-.
Chef roumain ayant fui la dictature communiste établie dans on pays en 1957, Constantin Silvestri s’établit à l’ouest, à Londres d’abord, puis à Paris, et enfin à Bournemouth, cité balnéaire de la côte sud de l’Angleterre, qui comptait 150 000 habitants en 1961 : tout le charme de la province anglaise, donc ! Le coffret comporte ainsi des enregistrements réalisés dans ces trois villes, mais également à Vienne, et s’étalent sur une dizaine d’années –entre 1957 et 1968-, juste avant le décès du chef en 1969.
Personnage intransigeant, pointilleux jusqu’aux plus petits détails, Silvestri demandait un nombre de répétitions considérables, ce qui lui ferma les portes des orchestres les plus prestigieux, qui ne pouvaient/voulaient pas les lui offrir. A Bournemouth, cette intransigeance lui permit de bâtir un orchestre de grande qualité, très phonogénique. En revanche, Walter Legge, directeur artistique tout-puissant chez EMI-HMV, confina souvent le chef à des oeuvres populaires mais de seconde importance, à quelques exceptions près : c’est pourquoi on retrouve dans la discographie de Silvestri de nombreuses pièces de circonstance, mais assez peu d’oeuvres du grand répertoire, hors Tchaïkovsky, Berlioz et Dvorak, ou encore Bartok et Hindemith pour les « contemporains ». Il faut reconnaître qu’à l’époque, la concurrence était vive chez EMI en Angleterre, entre Karajan et le Philharmonia ou Beecham, Boult et Sargent, tous à la tête d’orchestres anglais bien plus prestigieux que celui de Bournemouth.
On retrouve dans la playlist de ce jour –cliquer sur l’image pour la voir en plus grand– :

une anthologie de musique russe : Prokofiev, Katchaturian, Rimsky-Korsakov, Borodin, Glinka… enregistrée entre Vienne, Paris et Londres –***– ;
Hindemith : « Mathis der Maler » –***– et Bartok « Divertimento » –****– gravée à Londres avec le Philharmonia ;
Dvorak : Symphonie n°9 –n°5 dans l’ancienne numérotation et dans les premières éditions de l’oeuvre– enregistrée à Paris –****-.

De belles versions -l’appréciation du premier disque porte plus sur son contenu que sur les interprétations du chef, tout-à-fait excellentes-, généralement expressives, engagées et vivantes, même si pour Hindemith, il ne s’agit pas de ma version préférée d’une oeuvre que j’aime beaucoup.

Playlist « Le chef-d’oeuvre et ses prémices »

En ce jour hivernal et enneigé, anniversaire de la fin d’un soviet à Strasbourg –qui fut installé du 10 au 22 novembre 1918-, expérience quasi-unique en France, mais à l’époque, Strasbourg n’était pas en France –on trouve également des soviets installés à Mulhouse, Metz ou Haguenau durant les deux mêmes semaines– et à la veille de la commémoration de la libération de Strasbourg le 23 novembre 1944 par la deuxième division blindée –nombreuses festivités pour le 80ème anniversaire de cet épisode prévues demain-, la playlist de ce jour, extraite pour deux albums des tréfonds très peu explorés de ma discothèque, est consacrée à deux oeuvrettes constituant les prémices d’un chef-d’oeuvre révolutionnaire et inépuisable : la symphonie n°3 « Eroica » de Beethoven. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.


On retrouve ainsi dans cette playlist :
• la musique pour un ballet chevaleresque -WoO 1-, composée à l’occasion d’un bal masque donné par le comte Von Waldstein en 1791, qui fut un mécène important pour le compositeur. Cette composition n’est pas inscrite au catalogue officiel des oeuvres de Beethoven, puisqu’elle fut tout d’abord attribuée au comte lui-même. La supercherie fut révélée en 1832 et elle fait désormais du catalogue des oeuvres non numérotées par le compositeur lui-même : Werke ohne Opuszahle –WoO 1-. Il s’agit d’une bluette courte d’une petite dizaine de minutes sans aucune prétention, mais intéressante parce qu’elle annonce, dans sa ritournelle, le final de la symphonie « Eroica » ;

 


on retrouve ce même thème dans la septième contredanse, de manière encore plus reconnaissable, dans les douze contredanses WoO 6, composée en 1801, soit 3 ans avant l’achèvement de la symphonie « Eroica ». Là encore, il s’agit d’oeuvrettes de circonstance, que le compositeur lui-même jugeait de peu d’importance et dédaignait ostensiblement. Beethoven reprendra encore ce thème dans la plus série –à mes oreilles au moins– de variations pour piano opus 35, dites Variations Eroica » ;

 

je n’avais plus écouté cette version de la symphonie « Eroica » depuis des lustres, mais j’en avais gardé un très bon souvenir. En fait, une écoute attentive me confirme que c’est encore mieux que dans mes meilleurs souvenirs : voilà une version en mode rouleau-compresseur, aux magnifiques sonorités, très vive et hyper-virtuose ! Un grand moment !

Playlist « bleu-blanc-rouge du 11 novembre »

Aujourd’hui, 11 novembre oblige, la playlist sera patriotique ou ne sera pas ! Je continue à faire le tour de mon fond de discothèque, et, notamment, des coffrets anthologiques répertoriés sans trop de détail dans ma base de données sous la forme [Anthologie X_Artiste –chef ou orchestre ou soliste…– – Compositeurs divers] : le meilleur moyen, en définitive, de ne plus exactement savoir de quoi est composé précisément chacune de ces anthologies… C’est le cas, en particulier, du premier album du jour –cliquer sur l’image pour la voir en plus grand– , que je n’ai dû écouter qu’une et une seule fois depuis l’achat du coffret consacré à Paul Paray, dont je vous entretenais il y a peu.


On retrouve donc dans cette playlist :

Un «pot pourri» d’extraits orchestraux d’opéras de compositeurs français du XIXè siècle –***
La symphonie de César Franck –*****
La troisième symphonie avec orgue de Camille Saint-Saëns –*****

Le premier disque s’écoute avec plaisir malgré son caractère hétéroclite et composite. Les deux symphonies, quant à elles, sont de belles réussites, clairement architecturées et brillamment exécutées : des versions que je n’hésite pas à placer parmi les meilleures, pour ces deux oeuvres bénéficiant d’une fort abondante discographie.

Un jour, un album – Glière, symphonie n°3 « Ilya Murometz »

C’est dimanche, et, cependant, pas d’opéra, mais une oeuvre portée par une narration aussi épique et imagée que bien des opéras fantastiques ! La Symphonie n°3 en si mineur, Ilya Murometz (opus 42) de Reinhold Glière, est une fresque symphonique de grande ampleur, en quatre mouvements, basée sur la légende de l’un des héros les plus célèbres des contes russes : Ilya Murometz.
Dédiée à Glazounov et créée en 1912, peu ou prou à la même époque que le « Poème de l’extase » de Scriabine ou la deuxième symphonie de Rachmaninov, de grande ampleur également, cette œuvre de plus d’une heure qui convoque un orchestre mahlérien assez gigantesque est imprégnée de thèmes folkloriques et de mélodies slaves qui évoquent des paysages sonores épiques et mystérieux.

Reinhold Glière s’inspire du folklore russe, particulièrement des récits épiques connus sous le nom de «bylines», pour illustrer le parcours héroïque d’Ilya Murometz, chevalier légendaire, sorte de synthèse entre Siegfried et le roi Arthur, qui devient un symbole de la bravoure et de la force dans la culture slave. La musique de Glière dans cette symphonie est descriptive, riche en textures orchestrales et évoque autant la puissance que la magie. La version écoutée ce jour est superbement enregistrée et interprétée sans coupures.
Je vous avais déjà présenté rapidement cette symphonie ici ou , mais les seules versions que je connaissais étaient certes de qualité, mais exécutée avec moulâtes coupures, l’oeuvre étant sérieusement « raccourcie » et adaptée à la durée d’un LP dans ces deux albums –cliquer sur les imagettes de droite pour les voir en plus grand-.
La symphonie, en quatre mouvements, dépeint donc quatre moments de la vie du bogyatir Ilya Murometz.

1. Ilya Murometz et Sviatogor
Le premier mouvement est une introduction majestueuse au personnage d’Ilya Murometz. Au début, Glière dépeint la faiblesse initiale du héros, cloué au lit par la maladie. Les cordes basses et les cuivres sombres créent une atmosphère pesante. Puis, un thème héroïque apparaît, soulignant le miracle qui rend sa force à Ilya. Ce thème devient central, représentant la puissance retrouvée d’Ilya. Glière utilise ici des modulations et des changements de dynamique pour illustrer la progression du héros. La rencontre avec Sviatogor, un autre héros, est marquée par des cuivres éclatants et un crescendo, symbolisant l’échange de force entre les deux.

2. Le Rossignol-Brigand
Dans le deuxième mouvement, Glière crée une atmosphère sombre et mystérieuse. Ce mouvement est dominé par des bois et des cordes dissonantes, simulant l’atmosphère inquiétante de la forêt où rôdent des créatures hostiles. Les rythmes irréguliers et les motifs saccadés peignent la violence et le danger. Ilya doit affronter et déjouer les créatures de la forêt. L’orchestration dense et la tension harmonique traduisent parfaitement cette atmosphère. Glière, un peu à la manière de Wagner, joue avec les timbres de l’orchestre pour évoquer la sauvagerie de la forêt, créant une tension dramatique qui montre la persistance et la bravoure d’Ilya.

3. À la Cour de Vladimir le Grand
Le troisième mouvement est plus festif et évoque un contraste avec les précédents, représentant l’arrivée d’Ilya à la cour du Prince Vladimir. Glière utilise ici des fanfares et des danses folkloriques, et l’orchestration est plus légère, avec des sections de cordes et de bois qui introduisent des mélodies gracieuses et festives. Ce mouvement, où l’on ressent l’influence de Borodine et de Rimsky-Korsakov notamment, illustre aussi l’interaction entre Ilya et les autres personnages de la cour, illustrée par des variations thématiques et des échanges entre les différents instruments de l’orchestre. Ce passage donne un moment de répit, avec des harmonies chaleureuses et des rythmes dansants, avant de plonger dans le mouvement final.

4. La Bataille avec les Tugarins et la Transformation d’Ilya
Le dernier mouvement est l’apogée de la symphonie et la bataille finale entre Ilya Murometz et les forces maléfiques incarnées par les Tugarins. Les percussions et les cuivres sont ici omniprésents pour symboliser la fureur de la bataille, avec des rythmes militaires et des accords puissants. Glière juxtapose des thèmes de bataille avec le thème héroïque d’Ilya pour créer un contraste entre le bien et le mal. La bataille est intense, avec des accélérations et des crescendos. Finalement, Ilya triomphe, mais son triomphe est empreint de mysticisme : la musique s’évanouit progressivement, suggérant la transformation du héros en une figure mythique et éternelle. Glière conclut sur une harmonie suspendue, laissant un sentiment de légende et de mystère.

Au final, la Symphonie Ilya Murometz est une œuvre impressionnante, non seulement par sa durée mais par sa richesse thématique et orchestrale. Elle a été bien reçue à sa création et reste un témoignage de la capacité de la musique à transmettre des récits épiques.

Playlist franco-française aux Etats-Unis

La playlist du jour permet me permet de découvrir un peu mieux des compositeurs français de la seconde moitié du XIXè siècle ou de la première moitié du XXè siècle : Ernest Chausson, Emmanuel Chabrier et Jacques Ibert. Cette période est tellement écrasée, en France, par Debussy, Ravel et, dans une moindre mesure sans doute Saint-Saëns, qu’on a quelque peu tendance à les oublier un peu. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Emmanuel Chabrier – Anthologie orchestrale
Ernest Chausson – Symphonie en si bémol majeur
Jacques Ibert – Escales

Dans cette liste très variée, l’oeuvre qui me semble la plus réussie et intéressante est la belle symphonie d’Ernest Chausson, d’inspiration très wagnérienne et assez proche dans l’esprit, me semble-t-il, de celle de César Franck.

Ces trois albums font partie d’une anthologie en deux volumes consacrée à Paul Paray, chef français très estimé de ses pairs contemporains –et notamment Toscanini– qui s’exila aux Etats-Unis durant la seconde guerre mondiale et dirigea durant une petite dizaine d’année l’orchestre symphonique de Detroit –ville très prospère à cette époque– qu’il avait largement contribué à améliorer, jusqu’à faire l’un des meilleurs orchestres américain. Avant son exil volontaire, il était déjà très réputé en France, où il créé, notamment un certain nombre d’oeuvres, dont les « Escales » de Jacques Ibert –cf. troisième album du jour-. Par ailleurs, Paul Paray fut un compositeur relativement prolixe avant la guerre, loué notamment par Fauré.
A Detroit, il enregistra de très nombreux disques, en particulier dédiés aux compositeurs français, et eut la chance de bénéficier d’excellentes conditions techniques grâce aux techniciens du label Mercury : ces enregistrements, très bien remastérisés, ne portent guère leur âge.

Playlist « Retraite à l’américaine ».

Parmi les derniers cadeaux que l’on m’a offerts pour ma retraite, qui commence officiellement demain, ces deux coffrets consacrés au chef d’orchestre allemand naturalisé américain William Steinberg figurent en bonne place et une partie de leurs contenus composent la playlist du jour. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Ces deux coffrets, très bien réédités et aux livrets courts mais intéressants –anglais et allemand seulement, comme cela semble devenir une norme désormais…– viennent compléter la volumineuse anthologie parue chez EMI dont je vous ai déjà entretenu ici ou . A ce jour, je n’ai pas encore entamé l’écoute du coffret proposé par RCA et présentant des enregistrements enregistrés durant le court mandat du chef à Boston. Par ailleurs, je possédais déjà une partie du coffret « The Complete Command Classics Recordings », à savoir les symphonies de Beethoven –l’une de mes intégrales préférée-, présentée ici, ou celles de Brahms –magnifique deuxième symphonie-, évoquées : ces deux coffrets trouveront facilement preneurs, je sais déjà à qui les donner !
Tous les enregistrements ont été réalisés dans les années 60 sur des bandes magnétiques de 35mm, à l’instar de ceux enregistrés pour la collection « Mercury Living Présence » et sont de très grande qualité, et généralement meilleurs que ceux alors réalisés en Europe. L’orchestre de Pittsburgh s’avère par ailleurs tout-à-fait excellent. Hormis les Beethoven et Brahms sus-cités tout le reste du contenu m’était inconnu, et j’ai déjà découvert avec plaisir –cliquer sur l’image pour la voir en plus grand– :

la 7ème symphonie de Bruckner –enregistrée aussi tôt qu’en 1963– dans une version narrative, nerveuse, dynamique et d’une grande virtuosité. C’est vraiment très réussi, et très différent aussi de nombreuses versions européennes, et les cuivres de l’orchestre de Pittsburgh sont remarquables. ***** Le disque est notamment complété par une très rare –et que je ne connaissais pas– « Ouverture en sol mineur », oeuvre aussi anecdotique et mineure que sa tonalité, composée en 1862, soit avant qu’il n’écrive la moindre symphonie : c’est dispensable à mes oreilles…
Tchaïkovsky : « Casse-Noisettes », suite pour orchestre. C’est vif, acéré et enjoué. Une belle réussite pour cette oeuvre très populaire et d’accès facile ! *****
Une série de compositeurs américains du 20ème siècle, au premier rang desquels Gershwin et Copland : je n’ai guère de repères dans cette musique, mais leur écoute s’est révélée très plaisante, même si je n’y reviendrai pas trop souvent sans doute. ***

A partir de demain, il mes restera beaucoup de temps pour découvrir tout le reste de ces deux petits bijoux !

Playlist russo-germano-hongroise !

J’avais déjà évoqué il y a une dizaine d’années de manière un peu détaillée –à lire ici- la courte carrière de Ferenc Fricsay, tôt disparu à 48 ans, et star du label Deutsche Grammophon de la fin des années 40 au milieu des années 50, label qu’il contribua à largement abonder durant cette période, aussi bien dans le domaine de la musique orchestrale que dans celui de l’opéra : son leg discographique comprend une centaine de volumes enregistré en une petite douzaine d’années .
La playlist de ce jour lui est entièrement consacrée, via trois albums qui bénéficient d’excellentes conditions techniques pour l’époque –de la monophonie de première qualité– et d’un remastering soigné : elle propose ainsi des oeuvres de deux musiciens russes, interprétées par des orchestres allemands dirigés par un chef hongrois –cliquer sur l’image pour la voir en plus grand– !

La sérénade pour cordes de Tchaïkovski est une œuvre que j’apprécie beaucoup, d’accès très facile, et qui oscille entre vigueur chantante et douce mélancolie, mobilisant ponctuellement des airs de la musique populaire russe.
La version de Ferenc Fricsay est tout-à-fait excellente et permet de mettre en valeur les cordes de son orchestre –à cette époque (1953) les meilleurs pupitres du RIAS de Berlin-. ****

Toujours en 1953 et toujours à Berlin, mais avec l’orchestre philharmonique cette fois, la version de la sixième symphonie « Pathétique » de Tchaikovskyl’une des toute premières œuvres que j’ai connue, enfant-, au classicisme très épuré, est l’une des meilleures de la discographie.
Fricsay réenregistra l’oeuvre avec son orchestre, le RIAS Berlin, en 1959 : une autre belle version, même si je préfère celle écoutée ce jour. *****

Enfin, la très belle suite symphonique « Shéhérazade » de Rimsky-Korsakov, en quatre parties, est très bien interprétée –un enregistrement de 1957-, dans une veine là encore très classique mais qui ne nuit pas à la narration, mais expose les limites de l’orchestre, qui, même s’il ne démérite pas, ne possède pas les couleurs ou la souplesse des plus beaux orchestres européens de l’époque. ****

Playlist « grands classiques – Seconde chance »

J’ai pioché au hasard dans ma discothèque trois disques consacrés à de « grands classique » dont j’avais gardé un souvenir pour le moins mitigé –en matière d’interprétation– afin de confirmer ou d’infirmer les impressions plutôt défavorables qu’ils avaient laissées dans ma mémoire. Les étoiles attribuées correspondent mon appréciation après réécoute.-Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

• Beethoven – Symphonie n°5 – Bernstein/New York. Après réécoute, je reste sur une impression mitigée. Certes, le « jeune » Bernstein de New York n’est pas encore le Bernstein plus âgé plein de maniérismes qui enregistra tardivement en Europe, mais cette cinquième symphonie est bizarre, avec son premier mouvement pris plutôt lentement et ses déséquilibres orchestraux ponctuels. La transition entre les troisième et quatrième mouvement est cependant très bien gérée et le deuxième mouvement s’avère plutôt chantant. ***
• Bach – Variations Goldberg – Keith Jarrett (clavecin). Voilà une oeuvre que j’apprécie particulièrement, que j’écoute souvent et dont ma discothèque regorge de versions. Celle de Keith Jarrett n’est pas mal jouée, mais, sur des tempi plutôt lents, se présente comme une succession de petits moments –parfois agréables-sans garantir une cohérence d’ensemble et, au final, aboutit à un résultat plutôt soporifique –ce qui peut s’avérer pratique l’oeuvre étant écrite à destination d’un insomniaque ! -. **
• Tchaikovsky – Symphonie n°4 – Celibidache/Munich. C’est lent, pachydermique et pauvre en couleurs. Personnellement, je trouve cela d’un mauvais goût remarquable, mais d’autres mélomanes en raffolent et ne jurent que par ce chef, qui savait mieux que les compositeurs ce que contenait leur musique –cf. ses théories sur la phénoménologie de la musique– et, vers la fin de sa vie, dirigeait tout de manière uniformément lentissime… Je crois que c’est un des pires disques de ma discothèque ! *

Playlist « Cette année-là – 2015 »

« Les Éléments » – Rebel, Locke, Telemann, Marais, Rameau, Vivaldi – Le concert des Nations, Jordi Savall
Diana Krall – Wallflower
Sibelius – Symphonie n°2, Finalandia, Karelia Suite – ORS Bavière, Mariss Jansons
Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

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