Playlist « The Cure – L’autre vraie trilogie »

Au courant des années 80, The Cure sortirent assez rapidement trois albums qui formèrent une somme plutôt cohérente que l’on décrivit plus tard comme leur «Trilogie glacée» : «Seventeen Seconds», puis «Faith» et enfin «Pornography» –198, 1981, 1982-. Il convient d’accompagner ces trois albums du single «Charlotte Sometimes» –1981– et de l’insolite et peu connu support musical –une longue et lente mélopée, très hypnotique– du film d’animation «Carnage Visors» –1981– pour compléter cette première trilogie, qui évolue peu à peu du minimalisme introverti vers l’album le plus sombre, d’une noirceur absolue et d’un caractère dépressif total, de toute la discographie pop-rock des années 80 –et au-delà-. Cette «Trilogie glacée» –cliquer sur l’image de droite pour la voir en plus grand– a très largement contribué à installer The Cure comme l’un des groupes emblématiques du mouvement «gothique», ce que récuse pourtant Robert Smith.

Puis, le groupe, à la composition déjà très fluctuante malgré son jeune âge, se sépara une première fois et Robert Smith, parallèlement à une carrière de guitariste avec The Banshees ou l’éphémère et psychédélique groupe The Glove, sortit avec The Cure dans une formation fortement renouvelée deux albums très pop et beaucoup plus légers «The Top», puis «The Head On The Door».

Quelques albums plus tard, et nous arrivons en 1989, avec la sortie de «Disintegration», album aussi mélancolique que «Pornography» était sombre. Pour beaucoup de fans, il s’agit de leur album préféré, qui marque un certain retour aux sources des inspirations premières de Robert Smith. Cet excellent disque est le deuxième volet d’une nouvelle trilogie, entamée par «Poronography» et qui, dans l’esprit de «Fat Bob», devait s’achever avec «Bloodflowers», paru en 2000, dans une formation encore passablement renouvelée. C’est ainsi qu’il est présenté par le leader du groupe, notamment à l’occasion des deux concerts-fleuve enregistrés à Berlin en 2002.

« Les albums Pornography, Disintegration et Bloodflowers sont inexorablement liés pour bien des raisons, et la réalisation du programme Trilogy fait la lumière sur mon expérience de The Cure. » – Robert Smith (2002)

Pourtant, « Bloodflower », s’il n’est pas indigne dans la discographie très inégale du groupe depuis le milieu des années 90 où il s’inscrit dans une veine plutôt douce et mélancolique, ne me semble pas à la hauteur de cette seconde trilogie, et seuls deux titres de cet album en seraient dignes à mes oreilles : le somptueux « Watching Me Fall », et, dans une moindre mesure, le mélancolique « Bloodflowers ».

En réalité, le troisième volet de cette trilogie est, pour moi -et pour bien d’autres…- le tout dernier opus paru : « Songs Of A Lost World » –2024-. Dans une formation à nouveau modifiée, The Cure propose un album acclamé par la critique et le public -c’est un beau succès commercial, n°1 en Angleterre, en France, en Suède et en Allemagne notamment-, qui y voit un retour aux sources les plus sombres et introverties du groupe.

Remarque complémentaires…
• Les trois albums de cette seconde trilogie sont ceux que j’ai le plus joué à la basse : certains titres sont d’une simplicité hyper-efficace et tombent remarquablement sous les doigts.
• « Pornography » fait partie de ma liste des sept albums Pop-Rock à emmener sur mon île déserte. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

• Pornography – 1982 *****
Robert Smith, Simon Gallup, Lol Tolhurst

• Disintegration – 1989 *****
Robert Smith, Simon Gallup, Porl Thompson, Roger O’Donnell, Boris Williams, Lol Tolhurst

• Songs Of A Lost World – 2024 *****
Robert Smith, Simon Gallup, Jason Cooper, Roger O’Donnell, Reeves Gabrels

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Playlist « Compilons, compilons, compilons… »

Les albums de compilations sont généralement faits paresseusement par des artistes en mal d’idées -et permettent généralement d’activer la pompe à phynances…- pour des fainéants qui n’ont pas envie de découvrir plus avant un artiste ou un groupe… Ça tombe bien, je suis d’humeur paresseuse aujourd’hui !

La superbe et relativement copieuse compilation des Flamin’Groovies vaut aujourd’hui une fortune en double LP. L’illustration de sa pochette intérieure n’est pas sans rappeler celle de « Supersnazz« . Cette compilation est intéressante pour ceux qui découvriraient le groupe, elle traverse leur carrière un peu erratique –entre pop musclée et rock garage, le groupe n’a jamais réussi à trancher…– de manière attrayante !
L’album de Pat Benatar propose des titres bien remastérisés à l’occasion de sa sortie, mais je me rends compte que passés les trois premiers albums  parus entre 1979 et 1981 et vraiment bons, je n’apprécie pas trop la suite de la carrière de la chanteuse.
Enfin, la compilation des Cure est la plus originale : ils se sont donné la peine d’enregistrer 18 grands succès en formation acoustique, et ça leur réussit bien ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

The Flamin’Groovies – Groovies Greatest Grooves – 1989 *****
Pat Benatar – Greatest Hits – 2005 ****
• The Cure – Greatest Hits : Acoustic Hits – 2001 *****

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Playlist « Toute une histoire… ou presque ! »

Pour la playlist du jour, je me suis remis dans les oreilles les deux albums retraçant, en concert, l’histoire d’un groupe qui est mon deuxième groupe préféré : The Cure. Ils avaient publié, il y 6 ans presque jour pour jour, un remarquable coffret-anniversaire pour célébrer leur quarante ans d’existence, en 6 disques et un bel album photo, dans un écrin solidement cartonné –2 Blu-Ray et 4 CD proposant deux concerts londoniens, l’un en salle et l’autre en plein-air-, que je vous avais présenté à l’époque.

L’un des concerts, au Royal Festival Hall de Londres le 24 juin 2018, retrace les quarante ans d’histoire du groupe –1978-2018– de manière chronologique : « From Here To There », puis de manière chronologique inversée « From There To Here ». Ne manquent donc à l’appel que deux chansons qui seraient extraites de leur tout dernier et excellent album, pour que ce regard sur l’histoire du groupe soit complet.

Le concert-fleuve de ce jour –les concerts de The Cure sont les plus longs auxquels j’ai assisté et dépassent toujours allègrement les deux heures- permet de retrouver, en version « quintette » avec le très solide Reeves Gabrels à la guitare soliste,  des titres plus rares que les « tubes » les plus connus qu’ils jouent régulièrement lors des festivals où ils se produisent, et sont interprétés avec énergie et conviction –les films de ces concerts sont révélateurs à cet égard-. Bref, que du bonheur !

Désormais, la question est de savoir s’ils atteindront leurs cinquante ans pour célébrer un nouvel anniversaire ?

 

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Playlist « Live en capitale »

Comme l’indique vaguement le nom de chacun des albums de la playlist, celle-ci est constituée de témoignages « officiels » –d’une manière générale, je préfère les bootlegs, souvent plus bruts de décoffrage et non retouchés éventuellement en post-production– de concerts enregistrés dans des cités-capitales… A écouter « un peu fort » de préférence ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

• Scorpions – Tokyo Tapes – 1978 *****

Mon tout premier disque de hard-rock –c’était un double-album, comme on disait à l’époque…-, alors que, collégien de plus en plus chevelu, je découvrais ce genre ! Les photographies intérieures de la pochette « gatefold » mettent bien en valeur le look de leurs chaussures/bottines à très hauts talons : sans rire, c’est ce qui m’avait le plus marqué à l’époque de la découverte de cet album ! Sinon, les soli d’Uli Jon Roth tout au long de ces concerts japonais sont de très belle tenue –en revanche, je zappe systématiquement le solo de batterie, qui, heureusement, n’est pas trop long…-, et le groupe, qui n’avait pas encore atteint son apogée commercial, sauf en Allemagne et au Japon, a énormément perdu avec son départ, à la fin de ces concerts nippons.

• Roger Waters -The Wall Live In Berlin – 1990 *****

Au moment où ce concert a été enregistré –20 juin 1990-, Berlin avait déjà vu son mur tomber, mais n’était plus/pas encore capitale de l’Allemagne, alors en cours de réunification : ce ne sera chose complètement effective qu’une année plus tard, jour pour jour, par un vote extrêmement discuté et disputé du Bundestag –20 juin 1991-. Pour ce concert berlinois, Roger Waters, qui avait quitté Pink Floyd, est entouré d’une brochette de stars intervenant ponctuellement pour donner vie à l’histoire contée par « The Wall » : Ute Lemper, Cindy Lauper, Sinéad O’Connor, Scorpions, Marianne Faithfull, Joni Mitchell, Van Morrison…

• The Cure – Paris – 1993 ****

L’album fut enregistré au Zénith de Paris en du 19 au 21 octobre 1993 –pour mon anniversaire : c’est une habitude pour ce groupe !-, durant la tournée européenne suivant la parution de « Wish », et fait presqu’immédiatement suite à un album live consacré à la tournée américaine de l’été 1993. Heureusement, les titres de ces deux albums ne sont pas trop redondants, et, personnellement, je préfère ceux de la tournée européenne, un peu moins axée sur les « tubes » les plus pop du groupe !
A cette date, The Cure, de composition très variable au fil des époques, est constitué en quintette autour de Robert Smith (b,g,v), Simon Gallup (b), Porl Thomson (g), Boris williams (d) et Perry Bamonte (k).

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Playlists chronologiques – 2004, année oubliée…

Dans le cadre des playlists constituées chronologiquementet arbitrairement de 1964 à 2020– , j’avais malencontreusement oublié 4 années : 1969, 1974, 1975 et 2004. Erreur qui est définitivement et totalement réparée en terminant par l’année 2004. La boucle est désormais bouclée :  avec cette notule s’achève la série des playlists chronologiques ! Vous pouvez remonter le temps en musique et la retrouver intégralement en cliquant ici ou sur le menu déroulant idoine de la colonne de droite, rubrique des « Catégories ».

Nouvelle Vague – Nouvelle vague
Brian Wilson – Brian Wilson Presents SMILE

La réalisation de cet album mythique par son compositeur, aidé par un tout nouveau groupe de jeunes musiciens, à une date aussi tardive qu’en 2004, alors qu’il aurait initialement dû sortir en 1967, est l’objet d’une chronique simplifiée à lire ici, ou plus exhaustive et détaillée en Anglais ici.

Brahms – Symphonie n°1 – OS Londres, Bernard Haitink
The Cure – The Cure
Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

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Playlist en couleurs – Gris

Lou Reed – Live – 1974 ****
Bob Marley And The Wailers – Babylon By Bus – 1978 ****
Beethoven – Sonate pour piano n°31 & 32 – Bagatelles op.126 – Yevgeni Sudbin – 2019 *****
La prise de son du disque consacré à Beethoven est somptueuse : l’une des meilleures prises de son de piano que je connaisse.
The Cure – Faith, Deluxe Edition – 1981 *****
Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

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Et hop ! C’est dans la boîte !

Le dernier album des Cure, « Songs Of A Lost World », outre qu’il est meilleur à chaque écoute, comporte quelques chansons dont les lignes de basse tombent vraiment très bien sous les doigts et sont simples à jouer, mais redoutablement efficaces !
Le plus difficile est de trouver le bon réglage de l’ampli –le mien est loin d’être exceptionnel et commence à dater quelque peu…– pour ajuster au mieux le son… Je vous en propose une à titre d’exemple !

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Playlist en couleurs – Orange

Tchaïkovsky – Symphonie n°5 – OP New York, Bernstein – 1988 **
The Cure – Kiss Me Kiss Me Kiss Me – 1987 ****
The Real Kids – No Place Fast – 1981/1982 ****
Paul Hindemith – Symphonie Serena ; Die Harmonie der Welt – Gewandhaus Leizig, Blomstedt – 1997 *****
Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand

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Playlist « Cette année-là » – 2019

Beethoven – Sonates pour piano n°22 & 24 • Rachmaninov – Sonate pour piano n°2 – Ivo Pogorelich
The Cure – Curaetion 25TH Anniversary
John Mayall – Nobody Told Me
Holst – The Planets • Elgar – Enigma Variations – OP Bergen, Andrew Litton
Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

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2024 : l’heure des bilans, suite…

Les coups de coeur Pop-Rock

La liste de cette année sera très courte et se résume, en matière de coups de coeur, à trois albums en en tout et pout tout, que je vous ai présentés à peu près au moment de leur achat ! Pour mémoire, « Songs Of A Lost World » des Cure est une vraie réussite, le double album-compilation des Kinks fait suite à une première partie à mon avis plus édifiante mais reste très bon et l’album en vinyle « The Year Of The Cat » d’Al Stewartun best seller datant de 1976– était accompagné d’un lien vers des téléchargement de bonus, dont un excellent concert de cet artiste délicat.

Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.


Conséquence d’un volume d’acquisitions relativement réduit en 2024, la liste des déceptions, par ailleurs, est nulle !

A suivre…

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