Ce qui est rare…n’est pas toujours cher !

Le disque écouté ce matin est excessivement rare, il vient tout juste d’être réédité par la branche australienne de l’éditeur à l’étiquette jaune et c’est le seul disque enregistré en studio par le chanteur Ticho Parly, « ténor héroïque ou heldentenor » danois comme son nom ne l’indique guère… Il s’agit en effet de son nom de scène, il répondait à la ville au nom de Frederick Christiansen. –Cliquer sur les image pour les voir en plus grand : à gauche, la pochette de la réédition, à droite la pochette originelle du 33T à sa sortie-.

Les années 60 n’étaient pourtant pas si riche en « Heldentenor » pour qu’il soit tombé dans un oubli presque complet : les restes du vieillissant Wolfgang Windgassen, le torturé et nasal Jon Vickers et… c’est à peu près tout ! Rien n’indique les raisons de cet oubli progressif dans lequel il est tombé, ni la faiblesse de sa production discographique –un disque et un seul !-, d’autant qu’il avait signé sur un label prestigieux.

Ticho Parly, comme Lauritz Melchior, son illustre prédécesseur, ou James King, son presque contemporain, commença sa carrière comme baryton avant de « passer » ténor. Il fut sporadiquement invité à Bayreuth –Siegmund, Siegfried…-, il fut également Siegfried à Salzbourg pour Karajan, avec qui, pourtant, il n’enregistra pas le rôle –c’est Jess Thomas qui lui fut préféré, et l’on se demande pourquoi, lorsqu’on écoute ce très bel album-.

Il reste difficile, même à l’heure d’internet, de trouver des renseignements exhaustifs sur le chanteur, mais ce disque rend désormais justice à un excellent ténor wagnérien trop longtemps resté dans l’ombre. Les principaux rôles wagnériens –Lohengrin, Parsifal, Tannhaüser, Siegmund et Siegfried– sont ainsi passés en revue, avec poésie et force lorsque c’est nécessaire, ainsi qu’une excellente diction. Le soutien de l’orchestre –dirigé par un chef lui aussi bien injustement oublié…– est assez exemplaire et la prise de son tout-à-fait bonne eu égard aux standards d’époque !

Un grand disque à tout petit prix –c’est souvent le cas dans cette excellente collection-, donc, qui démontre efficacement que tout ce qui est rare n’est pas forcément cher ! De quoi commencer idéalement ce dimanche ensoleillé !

Album en série, part 7

5 albums pour découvrir The Cure

Retour des « Albums en série » avec le retour du printemps… Avec mon autre groupe de prédilection, après les Rolling Stones : The Cure ! La liste que je vous invite à découvrir –et dans l’ordre proposé, c’est encore mieux– est hautement contestable et subjective, mais elle vous permettra de découvrir les multiples facettes de ce groupe dont la composition n’a jamais été complètement fixée autour du leader Robert « fat Bob » Smith et du bassiste Simon Gallup. Autour d’eux, un nombre incalculable de guitaristes, batteurs, claviéristes, entre départs fracassant et retours pacifiés… –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

En France le groupe a ses fans, très nombreux et très fidèles, et les alentours de leurs concerts, longtemps, furent l’occasion de rassemblements de « corbeaux » pâles en longs manteaux noirs. C’est beaucoup moins le cas désormais, et, quoi qu’il en soit, ses musiciens ne se sont jamais reconnus dans l’étiquette « gothique » qu’on a trop souvent voulu leur attacher.

The Cure, c’est un « monde en soi », varié et bien plus diversifié et contrasté qu’on ne le pense généralement, qui va d’une pop fraîche et aérienne au plus sombre de la musique rock, avec, souvent, des paroles étranges et belles, oscillant entre nostalgie et mélancolie. Toujours en activité à ce jour, mais éloigné depuis toujours des grands labels, sa non-nomination, à ce jour, au sein du « Rock’n’Roll Hall of Fame » reste, chaque année, un mystère en forme de scandale !

Playlist « Post-débat – retour en adolescence »

Hier soir, il y avait un truc à la télé qu’ils avaient appelé « Grand débat », et dont je n’ai vu que la fin. L’ensemble consistait en une suite de monologues au format twitter : parole contrainte, peu de temps pour exposer des idées, encore moins pour les développer, et, donc, nécessité d’émettre des formules-chocs de préférence –désormais, on dit des « punchlines »-… Pas édifiant, mais pas éclairant non plus , pour ceux, nombreux paraît-il, qui auraient encore besoin d’être éclairés -ce qui n’est pas mon cas, mon choix est déjà fait depuis un moment…-. En même temps, rien que l’affiche proposée laissait envisager l’austérité un peu bancale de ce « débat ».

Ça m’a quand même rappelé qu’avant, l’exercice était limité au seul second tour, et, depuis l’adolescence, j’ai vu a avec plus ou moins d’intérêt –les noms sont cités dans l’ordre alphabétique– : Giscard – Mitterrand 1981, Chirac – Mitterrand 1988, Chirac – Jospin 1995, et Hollande – Sarkozy 2012. En 2002, il n’y eut point de « duel télévisé » et j’avais zappé Royal – Sarkozy en 2007, n’attendant à peu rien ni de l’une, ni de l’autre !

Ce retour vers l’adolescence m’a conduit à me tourner, ce soir, vers une playlist de ce que j’écoutais « en ce temps-là ». –Cliquer sur ‘image pour la voir en plus grand-.

Des choses qui connurent un modeste succès mais presqu’oubliées désormais –The Lords of the new church– de l’absolument déjanté Stiv Bator-; mais également un groupe anglais qui ne perça pas complètement dans son pays d’origine mais connut un succès d’estime dans les pays du nord de l’Europe –Allemagne, Pays-Bas, Danemark et Suède notamment– : Fischer-Z, une espèce de new wave énervée et assez engagée, mais mélodieuse, avec d’excellentes lignes de basse –cf. l’extrait ci-dessous-; enfin, le premier album d’AC/DC est passé à la postérité, notamment pour « It’s a long way to the top », sans doute le seul morceau connu de gros blues rock proposant des cornemuses !

Les papys du rock gardent la côte !

Je vous avais signalé ici la sortie de cet album, tout en vous disant tout le bien que j’en pensais ! Visiblement, je ne suis pas le seul à l’apprécier !

Ça faisait des lustres qu’un tel événement ne s’était pas produit pour le groupe –et, quoi qu’il en soit, pas dans ces proportions– : mes archives me disent depuis la sortie de « Voodoo Lounge », en 1992, soit un bon quart de siècle ! Cet attrait de nouvelles générations pour le blues semble par ailleurs confirmé par l’accueil chaleureux réservé à cet autre excellent album –son 65ème !- de John Mayall : « Talk about that » –cf. un extrait ci-dessous-. –Cliquer sur l’imagette de droite pour la voir en plus grand-.

A plus de 80 ans, le « parrain du blues anglais » a plus que de beaux restes, et sait toujours s’entourer avec beaucoup de réussite. Ici, c’est notamment le guitariste américain Joe Walsh –ex-Eagles, sauf qu’ici, il se contente de jouer, plutôt très bien, de la guitare sans chanter, et c’est tant mieux !– qui est mis en vedette. Evidemment, ce disque se vendra moins bien que l’album des Rolling Stones, mais il n’en est pas moins très bon par autant et mérite un solide coup d’oreilles.
Le blues a encore de beaux jours devant lui !

Playlist « Envie de plage »

A force de me projeter vers les vacances du prochain mois d’août –la maison, à quelques centaines de mètres de la plage, est réservée et la carte vous en dira plus quant à notre destination estivale, qui s’avère être la même que celle des années passées : je suis d’une grande constance dans mes choix, parfois… et c’est la mer la plus proche d’ici !-, j’ai une irrésistible envie de plage, de jeux de plage et de paysages marins depuis quelques jours…

La playlist de ce jour y répond partiellement, et décrit des joies maritimes -le surf, le surf et le surf- qui me parlent donc complètement !
Aucun de ces albums n’atteint la demi-heure, la variété de style n’est pas une donnée essentielle ici. Mais une certaine douceur de vivre, de vraies beautés du côté des harmonies vocales et le caractère invariablement gai et aimable des compositions font oublier la minceur du propos. Au tout début des années 60, les Beach Boys étaient un vrai bon groupe, très au-dessus des Beatles à mes oreilles, et même si je leur préférerai toujours les inoubliables –et à peine plus tardifs– « Pet Sounds » et « Smile », ces quatre albums, enregistrés presqu’à la chaîne entre 1962 et 1964, constituent néanmoins un véritable rayon de soleil et de joie de vivre. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Une bonne humeur estivale, et un vrai avant-goût de vacances, en quelque sorte !

Jolie surprise pour accompagner avril

A nouveau mois, nouvelle surprise, comme traditionnellement… Celle d’avril me semble très alléchante, vraiment, mais je vous en laisse juges ! Comme toujours également, la surprise du mois précédent est désormais supprimée.

En attendant, et pour accompagner le programme de ce jour –mettre à jour mon agenda pour les deux mois à venir, ce qui constitue un vrai casse-tête, d’une part; trouver un lieu de villégiature pour les vacances d’été, d’autre part, mais ça, c’est agréable et j’ai ma petite idée !-j’ai commencé la matinée assez tôt avec un petit coffret trouvé pour presque rien –5,99€– dans un bac à soldes à Karlsruhe, où il était en plusieurs exemplaires : je pense que les Allemands passent un peu à côté de cette musique…

J’ai déjà eu l’occasion de vous parler ici ou là de Pascal Rogé, très discret et néanmoins remarquable pianiste français, excellent dans Satie, Saint-Saëns et Ravel. Ici, il interprète –très bien si j’en juge les critiques glânées sur la toile– les oeuvres pour piano de Francis Poulenc, compositeur que je connais assez mal au demeurant. Une musique souvent élégante et raffinée, un peu sèche cependant pour une écoute en continu : je n’épuiserai pas ce coffret en une seule matinée, c’est une certitude !

Playlist « A touch of Jazz »

Le jazz n’est pas ma tasse de thé, les lecteurs réguliers de ce blog le savent bien : je n’y comprends souvent pas grand-chose et n’y trouve guère de repères, mais, dans cette playlist, j’ai pris pas mal de plaisir quand même –les puristes vous diront que ce n’est pas du jazz, ça doit être la bonne raison…-. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

L’album le plus déconcertant est sans conteste le premier, projet initié par Charlie Wattsex-Blues Incorporated, toujours Rolling Stones et leader de diverses formations de jazz selon différentes configurations-, avec Jim Keltner : un album quasi exclusivement composé de pièces de batteries et percussions, par un artiste qui a toujours refusé, au sein de son groupe, d’effectuer le moindre solo de batterie, c’est assez rare et souvent intéressant, de nombreuses influences étant assimilées, sur lesquelles chaque morceau est fondé. A consommer avec modération toutefois, au risque d’une certaine monotonie –vous pouvez tenter la chose à travers l’extrait ci-dessous-. On retrouve le même Charlie Watts es leader d’un quintet vocal, en 1996. Le batteur explique lui-même la genèse de ce projet dans une de ses seules interviewes. Du jazz d’accès facile, où il se contente d’accompagner, très bien, à la batterie, des musiciens de grand talent.

Les deux autres albums sont d’idéaux compléments à cette playlist gentiment jazzie. Juste ce qu’il faut pour terminer mars en beauté !

Playlist 3 fois 4 saisons

Pour célébrer, en ce début de printemps, une journée quasi-estivale, je me suis concocté cette petite playlist en forme de météo musicale ! –Cliquer sur l’image pour la voir en pus grand-.

De quoi entamer joyeusement cette belle soirée ! Vous pourrez en profiter un tout petit peu en cliquant sur l’extrait ci-dessous… Court mais réjouissant !

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