Auscultons une discothèque !

Ce matin, après mise à jour de ma base de données, la barre symbolique des 4000 CD bien d’être franchie ! Le rayon Pop – Rock – Jazz – Blues en représente un peu moins d’un cinquième, mais il n’est pas complètement à jour. Statistiquement, le podium des compositeurs et présents en musique classique n’a pas vraiment du tout bougé par rapport à l’an dernier. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

 

Hors anthologie d’interprètes –un cinquième de la discothèque environ, avec beaucoup de Liszt et de Schubert, par exemple, qui n’apparaissent pas autrement dans le classement de ce Top 14-, la répartition est illustrée par le graphique ci-dessus.

Beethoven reste en tête –25 versions intégrales des symphonies et 15 intégrales des sonates pour piano, sans compter les innombrables versions isolées, dans les deux cas-, suivi de Wagner19 versions du Ring et 5 Walküre en sus, une multitude de Parsifal, Tristan und isolde, Fliegende Holländer, Meistersinger von Nünrberg et Lohengrin, mais seulement 2 Tannhaüser, opéra que je n’aime pas excessivement-.
Derrière, c’est le trou, Sibelius14 versions de l’intégrale de ses symphonies-, Mozart8 versions de la Flûte Enchantée–  et Mahler5 versions de l’intégrale de ses symphonies– se disputent le podium, avec un très léger avantage pour le finlandais. Bach reste dans le quinté de tête, essentiellement grâce aux variations Goldberg –17 versions-.

Les musiciens français sont un peu plus loin, selon un quarté qui sétablit dans l’ordre suivant : Ravel, Berlioz, Debussy et Satie.

En réaménageant un peu l’ensemble et en comblant quelques espaces volontairement laissés libres, je n’ai pas encore eu besoin de racheter de nouvelles colonne de rangement, au grand bonheur de TheCookingCat !

Playlist « Vieilles cires » : jubilatoire !

C’est une playlist consacrée à de vieilles cire enregistrées au tout début du mandant d’Herbert Von katakana Karajan à la tête du tout nouvellement créé Philharmonia Orchestra qui égaie mon début de soirée ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand : on pourra noter que, comme Deutsche Grammophon à la même époque, les pochettes des séries de luxe d’Emi/Capitol étaient très sobres et toutes réalisées sur le même modèle-.

On y trouve d’abord deux absolues raretés dans le répertoire du chef : la première symphonie de Balakirev et la quatrième symphonie d’Albert Roussel, qui voyaient alors la création discographique de leurs oeuvres –respectivement parues dans deux coffrets de 8 et 4 78T-. L’enregistrement de ces deux oeuvres fut rendue possible grâce au financement d’un mécène, la Maharadjah de Mysore.
La symphonie de Balakirev est encore complètement inscrite dans le répertoire romantique et s’avère très bien construite et d’écoute très agréable, notamment pour son troisième mouvement. Quant à cette interprétation pionnière –1949-, elle reste tout-à-fait excellente et laisse entendre un Philharmonia Orchestra très virtuose et engagé, malgré sont très jeune âge.

La symphonie de Roussel bénéficia des mêmes critiques très élogieuses lors de sa parution en 1949, soit juste quinze ans après sa composition. Karajan fut toujours très à l’aise dans ce type de répertoire, comme en atteste également les symphonies de Honegger qu’il enregistra plus tard.
Dans les deux cas, ces enregistrements sont excellents pour l’époque, et parmi les meilleurs 78T jamais enregistrés.

Les albums consacrés à des oeuvres de Richard Strauss –1951– et de Respighi –1958, stéréo, et l’un des derniers enregistrements du chef avec l’orchestre londonien– sont, quant à eux, absolument jubilatoires : le chef fait sonner son orchestre avec brio, dans des oeuvres justement conçues pour cela ! Karajan servit toujours avec bonheur Richard Strauss, et il n’avait pas besoin d’attendre d’être à la tête du Philharmonique de Berlin pour s’y illustrer ! Les rutilances romaines de Respighi sont au même niveau.

Une très belle soirée en cours, donc !

Playlist avec un M

Pour une fois rentré à une heure raisonnable eu égard à mes retours plutôt tardifs de ces derniers jours, j’ai eu le temps de bâtir une petite playlist, composée de trois albums courts et d’un opéra, dont la caractéristique qu’ils partagent tous est que leur titre commence par la lettre M. –Cliquer sur l’image pour la voir ne plus grand-. Le choix, pour le coup, était large, mais choisir, c’est aussi éliminer…

L’opéra dont il est question est « Mathis der Maler », de Paul Hindemith, dont j’ai déjà eu l’occasion de vous parler ici ou là sur ce blog. Pas toujours facile d’accès hors ses extraits les plus célèbres –les pages orchestrales qui ouvrent chacun des trois actes-. Le livret, librement inspiré de la vie du peintre Mathias Grünewald,, est cependant bien construit et interroge la place de l’artiste dans la société et face aux institutions détenant le pouvoir. J’aime beaucoup cet opéra, malgré son austérité.

Les trois autres albums sont beaucoup plus courts, et tous issus de la première moitié années 80.

« MCMLXXXIV », de Van Halen, est paru, comme son nom l’indique, en 1984. Outre qu’il vient rappeler que le système de numération des Romains était tout sauf simple, il contient le hit majeur de cette année-là, « Jump », qui fit le tour de la planète et trusta la première place de la majorité des charts. Hors ce morceau plein de bonne humeur, l’album est assez moyen…

En revanche, « Mistaken Identity » de Kim Carnes, sorti en 1981, s’écoute encore agréablement aujourd’hui, et bien au-delà du carton que connut la chanson « Bette Davis Eyes ». Une voix attachante, un peu rauque, et de chouettes mélodies très bien arrangées. Une petite bouffée de pop rafraîchissante !

Pour finir, « Mesopotamia » de B52’s prolonge ce moment de très bonne humeur : certes, ce court album, paru en EP en 1982, se contente d’appliquer les recettes qui avaient si bien fonctionné lors de leur tout premier album éponyme, mais ça reste un vrai bain de jouvence : exactement ce qu’il faut pour bien poursuivre la semaine !

Un dimanche avec Richard -et Otto…- !

Ce matin a débuté en fanfare, avec des pages orchestrales de Richard Wagner dirigées par Otto Klemperer. Généralement, je n’écoute quasiment jamais d’extraits orchestraux des opéras de Wagner, qui peinent à trouver sens en-dehors de leur contexte, mais, pour ces interprétations, je fais de temps à autre exception à cette règle. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Grand wagnérien et ayant débuté très tôt dans l’interprétation de ces oeuvres –et notamment à l’opéra de Strasbourg, dont il fut chef et sous-directeur de 1914 à 1917-, Klemperer –le plus grand par la taille des cinq très grands chefs par le talent sur la photo illustrant la fin de l’article : Bruno Walter, Arturo Toscanini, Erich Kleiber, Otto -Klemeprer et Wilhelm Furtwängler– n’eut plus guère l’occasion de diriger des opéras complets après la seconde guerre mondiale, n’ayant plus trouvé de maison d’opéra désireuse de l’embaucher, du fait de son caractère plutôt irascible et d’une santé quelque peu déficiente –il reste un « Lohengrin » en hongrois de Budapest et un « Vaisseau Fantôme » enregistré en studio en 1968, et puis c’est tout-.
Il envisagea cependant d’enregistrer « Die Walküre« , trop tard pour lui malheureusement, mais il en reste l’album d’extraits écouté ce jour : le premier acte au complet, avec de très jeunes chanteurs, beau mais un peu ectoplasmique et très lent –la pesanteur tient lieu de drame-, et des extraits du deuxième acte, très bien dirigés mais moins intéressants du fait de l’absence d’un très grand Wotan. –cf. extrait ci-dessous

Il se rabattit donc, tout au long des années 60, sur l’enregistrement de préludes, d’ouvertures et autres interludes pour orchestre : si l’on aime, c’est complètement indispensable, et sans doute ce qu’il y a de mieux dans le genre –la compréhension des rapports de timbres est exceptionnelle dans ces disques– !
De quoi passer un très bon dimanche matin, en tout cas !

Devinette : analogie sonore

Une fois n’est pas coutume, la devinette de ce jour va solliciter un peu –mais très agréablement, selon moi, parce que dans les deux cas, on touche aux sommets…– vos oreilles :
• je vous propose, d’abord, d’écouter un très court extrait du mouvement lent du seizième –et dernier– quatuor à cordes de Beethoven, ci-dessous.

• Ensuite, je vous propose d’écouter un autre extrait, à peine plus long, d’une oeuvre qui trouve son inspiration mélodique dans le thème de ce quatuor, ci-dessous.

La question du jour est simple, et vous l’aurez sans doute devinée : quelle est donc cette oeuvre ? Et, subsidiairement, qui en est le compositeur ? A vos claviers !

La découverte plaisante du jour

Aujourd’hui, profitant d’une petite pause bienvenue dans mes activités un peu frénétiques de ces derniers jours, je me suis offert une belle découverte, d’un compositeur suédois assez peu connu dans nos contrées, Kurt ATTENBERG1887 – 1974-. Prudemment moderniste dans son écriture, qui s’inscrit, globalement, dans un courant post-romantique tardif avec quelques hardiesses tonales ponctuelles, il a notamment composé neuf symphonies, toutes intéressantes et vaguement folkloristes, très joliment orchestrées et plutôt riches thématiquement –on pense parfois au premier Sibelius, à Tchaïkovsky ou à Dvorak-.

L’oeuvre qui m’a occupé ce jour est un poème symphonique vraiment remarquable, intitulé « Älven, från fjällen till havet« , soit, en français, « Le fleuve, des montagnes à la mer« . –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.
Composée en 1929, cette très belle pièce écrite pour un orchestre conséquent est merveilleusement descriptive : en quelque sorte, vous entendez « La Moldau », célèbre poème symphonique de Smetana, réorchestrée par Richard Strauss dans ses plus brillantes productions pour orchestre.
Vraiment, une très heureuse découverte, dont, magnanime, je vous propose un petit extrait ci-dessous.

Playlist avec un L

Après avoir consacré remarquablement peu de temps à mes oreilles ces derniers jours, voici une petite playlist destinée à alimenter mon début de soirée, dans la série des playlists alphabétiques : ce jour, c’est la lettre L qui est à l’honneur. Vu la quantité très abondante de « Live » dans ma discothèque, j’aurais pu céder à cette facilité de ne vous proposer que des albums enregistrés en concert.  Mais que nenni ! Ce ne sont ici que des albums enregistrés en studio que vous trouverez ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Ça commence donc avec AC/DC : « Let There Be Rock », paru en 1977, est pour eux l’album de la consécration extra-australienne. C’est avec lui que le groupe perça définitivement en Europe, les albums précédents n’y ayant connu qu’un succès d’estime. Il s’agit encore, comme dans les albums précédents, de blues-rock ou de boogie-rock joués très fort –guitare saturée d’Angus Young-, et un peu vite. Chansons jubilatoires, très bien executées, production plutôt fruste mais très efficace, un vrai bon disque de rock !

Encore moins « produit » si c’est possible, « Let Go » de Johnny Thunders And The Heartbreakers est en fait un EP de trois titres, parmi les plus emblématiques du guitariste maudit, sorti en 1983 mais enregistré en 1977, alors que les Heartbreakers étaient au sommet de leur forme et visaient à une notoriété qu’ils n’ont jamais complètement connue. On y trouve les versions les plus abouties de « Chinese Rocks », « Born to Loose » et « Let Go », bien mieux captées –même si la son est très loin des meilleurs standards en la matière– que dans les innombrables live plus ou moins réussis de Johnny Thunders.

Après ces deux albums bourrés d’énergie, « Loaded » du Velvet Undergound, groupe mythique s’il en est, vient presque reposer les oreilles. En 1970, année de sa sortie, JohnCale, membre fondateur, a déjà quitté le groupe, laissant Lou Reed prendre toute la place. Dernier « vrai » album du Velvet Underground, il est plutôt inégal mais contient son lot de pépites, dont la très connue « Sweet Jane ».

Pour finir, le meilleur album de Dire Straits à mes oreilles : « Love Over Gold », sorti en 1982. C’est, pour le groupe, l’album de la consécration mondiale, avec notamment un magnifique titre en introduction, longue mélopée très dylanienne : »Telegraph Road », où Mark Knopfler livre vraisemblablement son plus beau solo de guitare.

Considérations épineuses

Où il est question de fissures et de trolls, sur fond de marché de Noël et de facture augmentée ! Selon les habitudes des uns ou des autres, on en rira un peu ou on en râlera beaucoup… Quoi qu’il en soit, aucune manifestation pour bloquer la ville n’est prévue à ce jour !

Quant la photo de feu le sapin présentée la semaine dernière, elle est évidemment caduque –ou historique, selon le point du vue auquel on se place-…

NB. Si vous utilisez un bloqueur de publicités, il faudra le désactiver le temps de la lecture de l’article ci-après, qui vous explique tout sur ces épineuses considérations…

http://www.rue89strasbourg.com/troisieme-grand-sapin-de-noel-place-kleber-127351

Pour illustrer cette notule, rien de mieux qu’une « Marche des trolls » ! A écouter ci-dessous. Après tout, ils sont responsables –mais pas coupables, évidemment– de cette situation !

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