Depuis quelques jours et demain pour ce qui concerne la France, on vote à travers toute l’Union européenne ! A priori, les électeurs ne devraient pas se bousculer au portillon pour remplir les urnes, les élections européennes étant peu propices à un engouement général…
A lire certaines professions de foi –il n’y en avait pas 38 dans l’enveloppe pourtant volumineuse du matériel électoral arrivé par la poste-, la France est un pays beaucoup trop libéral et il conviendrait de stopper ces dérives… La carte ci-dessous devrait permettre de relativiser ces affirmations. Eurostat, mais aussi les services statistiques de l’OCDE, permettent de comparer les dépenses sociales relatives à la santé, aux retraites, aux allocations chômage, au soutien aux plus démunis…
La France, et c’est tout à son honneur, dépense déjà beaucoup pour essayer de réduire les inégalités, n’en déplaise aux esprits chagrins ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.
En ce dimanche de grisaille, un petit fauteuil à l’opéra ne sera pas de refus pour passer la matinée !
« Hercules« , de Georg Frideric Handel, est un « drame musical » en langue anglaise, et narre en trois actes un morceau de mythologie antique : la jalousie morbide de Déjanire, épouse d’Héraclès –Hercule chez les Romains– et la mort de celui-ci. Comme la quasi-totalité des oeuvres du compositeur saxon, celle-ci fut écrite très rapidement, entre le 19 juillet et le 21 août 1744. Créé sans représentation scénique, l’oeuvre, à la frontière entre l’oratorio et l’opéra, fut retiré au bout de deux soirées et ne connut aucun succès en son temps. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.
Ce qui précède l’opéra dans les relations entre Héraclès et Déjanire. Un jour, au passage d’une rivière, le centaure Nessos tenta d’enlever Déjanire, dont il était amoureux. Héraclès le tua d’une flèche. En mourant Nessos donna à Déjanire une drogue faite de son sang en l’assurant que si jamais l’amour de son mari venait à lui faire défaut, elle n’aurait plus qu’à tremper un vêtement dans ce liquide et à en revêtir Héraclès qui lui redeviendrait fidèle.
Au palais royal de Trachis, en Thessalie, Déjanire, en proie à de sombres pressentiments, attend impatiemment le retour de son époux Hercule. Pour la rassurer, son fils Hyllus décide de partir à sa recherche. Soudain, on apprend que Hercule revient après avoir triomphé du roi d’Oechalie. Dans ses bagages, le héros ramène un riche butin et quelques captives dont Iole, fille du roi d’Oechalie, une beauté qui charme Hyllus. Iole est inconsolable car elle a assisté au supplice et à la mort de son père. La jeune fille suscite une folle jalousie dans le cœur de Déjanire, jalousie infondée car en réalité c’est Hyllus qui est épris de la jeune princesse. Pour regagner le cœur d’Hercule, Déjanire projette de faire endosser à ce dernier la tunique du centaure Nessus qui aurait le pouvoir de ranimer un amour éteint mais la tunique de Nessus brûle le héros jusqu’à la moelle de ses os.
Hercule, agonisant, demande à son fils de dresser un bûcher funéraire. Le prêtre de Jupiter annonce à Déjanire et à Hyllus que Hercule a rejoint la demeure des dieux. Sur ordre de Jupiter, Hyllus prendra Iole comme épouse et tous deux régneront sur Trachis.
L’opéra aurait aussi bien pu s’intituler Déjanire, tant elle tient le premier rôle dans l’oeuvre. Handel écrit pour elle des pages d’une intense expressivité : rongée par une jalousie maladive, Déjanire sombre dans une folie grandissante qui trouve son apogée à l’acte III. Autour d’elle, les autres protagonistes sont nettement plus falots, et notamment Hercule, caractère assez jobard dans ce drame musical.
Comme toujours chez Handel, les choeurs possèdent un souffle épique. La version de ce jour –la seule présente dans ma discothèque : je n’a donc pas de point comparaison– me semble tout-à-fait excellente du côté du chant –choeurs et solistes– comme de l’orchestre, très virtuose même si j’aurais préféré un peu plus de souplesse et d’onctuosité –à la manière de The English Concert, par exemple-. Passé à la postérité et désormais assez régulièrement donnée à l’opéra, Hercules apparaît aujourd’hui comme une oeuvre majeure de Handel.
La semaine écoulée, fort chargée en obligations professionnelles, s’est avérée, de surcroît, remarquablement pluvieuse !
En attendant l’été qui tarde à s’installer, je vous propose cette surprise d’un artiste au fort tempérament, empreint d’une originalité parfois loufoque et toujours cocasse… Parfois controversé de son vivant, et désormais installé dans une respectabilité posthume tout-à-fait enviable ! A découvrir ici.
L’opéra de ce dimanche matin est une rareté à deux titres : d’une part, « Assassinio nella cattedrale » d’Ildebrando Pizzetti –1880-1968-n’est pas un opéra fréquemment joué, ni même fréquemment enregistré ; d’autre part, la version du jour en est une version en Allemand, enregistrée en 1960 lors de la création viennoise de l’oeuvre. A l’origine, l’opéra est en langue italienne, son livret est fondé sur la traduction de la pièce de théâtre de Thomas Stearns Eliot –poète, dramaturge et bigot de la High Church anglaise, américain naturalisé anglais et prix Nobel de littérature en 1948– écrite en 1935. La traduction allemande est également tirée de la pièce de T.S. Eliot et non pas de la version italienne.
L’opéra, en deux actes, explore les thèmes de la foi, du pouvoir et du martyr, en retraçant le meurtre de Thomas Becket dans la cathédrale de Canterbury en 1170. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.
Le meurtre de Thomas Becket, archevêque de Canterbury, en 1170, résulte d’une série de conflits complexes entre l’Église et le Royaume d’Angleterre, centrés principalement sur la lutte de pouvoir entre Becket et le roi Henri II de Plantagenêt, qui voulait renforcer son autorité sur l’Église en Angleterre, tandis que Becket défendait les privilèges ecclésiastiques. En 1164, Henri II émit les propositions de procédures juridiques contenues dans les constitutions de Clarendon, pour limiter les pouvoirs de l’Église et soumettre le clergé à la justice royale, mais Becket, soutenu par le pape Alexandre III, refusa de les accepter.
Thomas Becket, ancien chancelier du roi et initialement proche allié, devint un fervent défenseur des droits de l’Église après sa nomination comme archevêque de la cathédrale de Canterbury, ce qui irrita le roi. Il excommunia plusieurs partisans du roi, provoquant son exil en France pendant six ans, ce qui intensifia les tensions.
En 1170, Becket retourna en Angleterre, mais reprit rapidement des actions contre les partisans du roi, exacerbant de nouveau les tensions. Exaspéré, Henri II aurait prononcé des paroles interprétées comme un ordre de tuer Becket, exprimant son désir de se débarrasser de lui. Selon la tradition, il aurait demandé : « N’y aura-t-il personne pour me débarrasser de ce prêtre turbulent ? ». Le 29 décembre 1170, quatre chevaliers, croyant servir les intérêts du roi, assassinèrent Becket dans la cathédrale de Canterbury.
Le meurtre provoqua un scandale dans toute l’Europe chrétienne. Becket fut canonisé en 1173, et Henri II dut faire pénitence publique en 1174. Paradoxalement, cet assassinat renforça l’influence de l’Église en Angleterre, augmentant son pouvoir face à la couronne. Il marque une période clé de l’histoire médiévale anglaise.
Le résumé de l’opéra est assez vite réalisé, l’oeuvre durant moins de deux heures et se déroule intégralement devant ou à l’intérieur de la cathédrale de Canterbury. • L’acte 1 expose le retour de l’archevêque Thomas Becket à Canterbury après son exil de sept ans en France et son opposition au roi d’Angleterre Henri II. L’archevêque est confronté à diverses tentations, les quatre tentateurs symbolisant le pouvoir séculier, les richesses matérielles et les compromis politiques, mais il demeure ferme dans sa foi et ses missions spirituelle. • Le second acte dépeint la tension croissante entre Thomas Becket et quatre chevaliers Anglo-Normands fidèles au roi Henri II. Malgré les avertissements et les menaces, l’archevêque refuse de se soumettre à l’autorité royale. Les chevaliers finissent par l’assassiner dans la cathédrale, faisant de lui un martyr.
La musique se caractérise par une belle intensité dramatique et l’utilisation ponctuelle d’éléments liturgiques, combinant des harmonies modernes et des mélodies rappelant parfois le chant grégorien : l’ensemble crée une atmosphère assez intimiste et mystique. Les chœurs jouent un rôle essentiel, commentant l’action à la manière des choeurs de la Grèce antique ; quant à l’orchestre, il est surtout utilisé pour accentuer les moments de tension dramatique et souligner les émotions des personnages.
La version du jour –témoignage d’une qualité sonore précaire, les bandes radio ayant été perdues– met en vedette absolue Hans Hotter, qui écrase de tout son prestige le plateau vocal de qualité réuni pour l’occasion –ce sont les mêmes chanteurs qui incarnent successivement les rôles des quatre tentateurs puis des quatre chevaliers– et campe un Thomas Becket d’une profonde humanité et d’une grandeur extraordinaire. Karajan, directeur artistique de l’opéra de Vienne de 1957 à 1964, au sommet de sa gloire et au faîte de sa période « Europas Generalmusikdirekor », dirige l’oeuvre en privilégiant son caractère intimiste et de subtils alliages de timbres –cf.extrait ci-dessous-.
Outre cette superbe version, publiée à l’occasion des dix ans de la disparition du chef et indisponible depuis des lustres, il existe une belle version, chantée en italien, en DVD, que vous pouvez regarder en ligne ici. Du fait d’une prise de son très réverbérée et de l’absence de fosse pour l’orchestre, elle est cependant moins intimiste que la version écoutée ce jour.
Le principe de base de cette série est rappelé dans son premier épisode, et vous pouvez en outre retrouver les épisodes 2 et 3 ici et là. Avec les épisodes 4 –cliquer sur l’image pour la voir en plus grand– et 5, on atteint la cime du sommet de ce que la Rock Music peut offrir.
Aucune playlist, dans ce genre très large « Rock Music – Pop Music » et à mes oreilles, ne peut concurrencer celle-ci ou celle à venir prochainement. Tout autre commentaire serait superfétatoire !
J’ai découvert Gustav Mahler assez jeune, encore adolescent, et, très vite, j’ai été passionné par les symphonies de ce compositeur, entamant mes découvertes par la première puis la quatrième symphonies –les plus faciles d’accès à mon avis– et élargissant ensuite progressivement mes explorations jusqu’à les connaître et les apprécier toutes, sauf la huitième dite « Symphonie des Mille », que j’ai toujours détestée cordialement et que je ne comprends pas –je la trouve grandiloquente, clinquante et, pour tout dire, inintéressante-. Sa première symphonie était d’ailleurs l’un de mes dix premiers CD, tous genres confondus. Ainsi, vers 16 ou 17 ans, après avoir lavé beaucoup de voitures et tondu de nombreux hectares de pelouse dans tour le voisinage, je parvenais à m’acheter l’un des tout premiers coffrets en 33 tours : ce copieux volume bleu de 14 LP –cliquer sur l’imagette pour la voir en plus grand– dont je vous ai déjà parlé il y a quelques temps, lors de sa dernière très belle remastérisation en CD et Blu-Ray audio, et elle passèrent très souvent –et à très haut volume sonore– sur ma platine à l’époque, au grand désespoir de mon père, qui a toujours considéré Mahler comme un névrosé au plus parfait mauvais goût.
Mahler est un compositeur dont les symphonies supportent assez bien de nombreuses options d’interprétation très divergentes : personnellement, outre la versions sus-citée de Kubelik, j’apprécie beaucoup l’option parfois déjantée, torturée et intellectualisante de Sinopoli –mais je dois être assez seul à porter cette appréciation, cette intégrale étant généralement assez controversée : parfois, j’ai des goûts bizarres ! -. Puis, dans une moindre mesure, et toujours en termes d’intégrale, j’apprécie aussi les dernières versions assez décantées d’Abbado/Berlin & Lucerne –un chef qui me laisse généralement assez indifférent-, ainsi que celles de Bernard Haitink à Amsterdam ou même de Bernstein dans sa première intégrale new-yorkaise très bien rééditée chez Sony.
Curieusement, et progressivement, je me suis détaché de ces symphonies depuis plusieurs années, et ne les écoute plus aussi régulièrement qu’auparavant, un peu lassé par ces « grosses machines » parfois bruyantes et monumentales. Je lui préfère désormais nettement Sibelius, qui le rencontra en 1907 : les deux musiciens avaient une conception totalement opposée de ce que doit être une symphonie : •« La symphonie doit être grande comme le monde entier, elle doit tout embrasser. » – Mahler ; •« Une symphonie se par caractérise le dépouillement, l’ascèse, l’expression rigoureuse de l’essentiel, l’art du non-dit et de l’aphorisme.. » – Sibelius.
Cependant, j’y suis revenu durant ce week-end grâce à une excellente version trouvée à prix fracassé chez un soldeur d’Outre-Rhin : cette intégrale de 15 SACD, lisibles également sur une lecteur CD, à la belle ligne éditoriale –illustrations attractives de chaque pochette cartonnée, copieux et intéressant livret en Anglais seulement, DVD en supplément…– est superbe .
L’orchestre de Zürich est d’une grande beauté, les interprétations de son chef américain, David Zinman, qui en fut titulaire durant 20 ans, sont claires et lumineuses, tirant pleinement partie de la beauté des pupitres, les choeurs et chanteurs solistes sont tout-à-fait adéquats et l’ensemble procure une vision plutôt apaisée de ces symphonies, là où d’autres interprétations privilégient les cataclysmes violents. Les prises de son –couche CD– sont très bonnes sans être exceptionnelles, je n’ai pas pu vérifier encore la couche SACD.
Dernièrement, en cherchant un nouveau morceau à travailler à la basse, je me suis tourné vers la très jolie chanson d’Al Stewart : « The Year Of The Cat », parue en single en 1976 et en LP sur l’album du même nom –cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-, et composée l’année précédente, année du chat dans l’horoscope chinois ! Cette boucle est bouclée…
En cherchant le CD, que je n’avais plus écouté depuis des lustres, je me suis rendu compte que je l’avais perdu – prêté non rendu – mal rangé, bref que je ne le trouvais plus et j’ai donc opté pour son rachat en LP –réédition Parlophone, 180g-. Une fois posé sur la platine, j’ai redécouvert un disque qui était à peu près totalement sorti de ma mémoire –sauf la chanson-titre– depuis bien longtemps et que l’on peut qualifier de « folk-rock » à peu près parfait : très jolies compositions sans aucune faiblesse, paroles intéressantes, très bonnes interprétations par le gratin des musiciens de studio de l’époque et production hyper-soignée d’Alan Parsons. Il s’agit du septième album d’Al Stewart, chanteur et auteur-compositeur né en 1945. Les cinq premiers ont connu un succès d’estime à défaut d’une grande carrière commerciale mais comportaient déjà les germes du succès à venir : paroles intéressantes sur des thématiques historiques portées par de jolies mélodies. Le sixième album, « Modern Times » est le premier d’Al Stewart à être produit par Alan Parsons –et à connaître un succès plus marqué-.
The Year Of The Cat connut un succès aussi phénoménal qu’éphémère -il fut d’ailleurs l’un des premiers albums réédité en CD par RCA dès la naissance de ce support- et seule la chanson-titre est réellement passée à la postérité, grâce notamment à une très agréable ligne mélodique au piano et à une succession d’interventions solistes : violoncelle, guitare acoustique, guitare électrique, saxophone –et une ligne da basse efficace, puisque c’est ce qui m’a ramené cette chanson...-. Bien que longue, la chanson connut très régulièrement l’honneur des radios du monde entier à la fin des 70’s. Mais, au-delà, c’est tout l’album qui mérite un très large coup d’oreille !
Les albums suivants ne retrouveront jamais le même succès et Al Stewart mène une carrière relativement discrète désormais.
Ce week-end prolongé et à la météo pas folichonne devrait être propice à des écoutes un peu prolongées en cette période traditionnelle de disette auditive -pour la dernière fois !?- due à un surcroît d’activités professionnelles… Hier, un certain nombre de routes barrées du fait des inondations m’ont également occasionné un surcoût de kilomètres dont je me serais bien passé, dans des conditions franchement médiocres ! Ce matin, le soleil est de retour, mais l’ensemble du week-end et, au-delà, des jours à venir, s’annonce maussade… –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.
La playlist de ce jour, donc, est consacrée à un chef remarquable mais très injustement un peu oublié de nos jours, Cristoph Von Donhanyi, né en 1929, qui fut titulaire de l’orchestre de Cleveland de 1982 à 2002, tout en continuant à fréquenter, durant cette période, plusieurs orchestres européens des plus prestigieux. Personnalité discrète, il fit rarement la une de l’actualité, malgré une carrière bien remplie et une discographie où l’excellent côtoie le remarquable. Il eut cependant la chance et le malheur d’enregistrer pour le label Telarc, plus réputé pour ses prises de son que pour la qualité des interprétations –parmi les meilleures de leur époque-, label aujourd’hui disparu.
Ainsi, son excellente intégrale des symphonies de Beethoven, très recommandable –sur mon podium personnel des interprétations « récentes »– n’est-elle plus disponible depuis des lustres et ses chance de réédition sont minces. Une intégrale au souffle puissant et très équilibrée, sur des tempi généralement rapides, sans aucun point faible, et qui, pourtant, fit peu parler d’elle à sa sortie, au début des années 80, sans doute parce que la sortie se fit par disque séparés –tous très bien accueillis par la presse spécialisée d’ici et d’ailleurs– et qu’elle fut tardivement réunie en coffret en 1986 seulement, alors que le marché CD commençait à être abondamment achalandé en matière d’intégrale des symphonies de Beethoven, et qu’il avait été confisqué, à tort ou à raison, par le coffret Karajan – Berlin. Si vous trouvez un jour en occasion le coffret de Donhanyi, précipitez-vous !
Vous pouvez également vous jeter sur le coffret présentant les symphonies de Mendelssohn enregistré par Von Donhanyi à Vienne entre 1976 et 1978, qui est au même niveau de qualité : dans de très bonnes prises de son analogique, le chef propose des lectures d’une grande élégance, les bois viennois et les tempi adoptés, plutôt vifs, mettent parfaitement en valeur le génie du compositeur, en apportant ntament une touche aérienne aux scherzos, superbes ! Et tout aussi recommandable -et disponible à petit prix en cherchant bien- ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.
Ce matin, dès potron-minet, j’ai réalisé les mises à jour système de l’ensemble de mon petit parc informatique domestique/professionnel, constitué de : • 3 ordinateurs : iMac, MacBook Air M1 et MacBook Air M2 ; • 1 iPad 8ème génération –couleur or, so girlish !– ; • 1 iPad 9ème génération ; 1 iPhone 12 et 1 iPhone 14. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.
Pour faire bonne mesure, j’ai également mis à niveau l’ensemble des applications couramment utilisées pour lesquelles j’ai désactivé les les mises à jour automatiques. L’ensemble de ces activités s’est étendu sur une bonne heure, ayant procédé progressivement pour toujours garder au moins un outil fonctionnel sous la main pour parer à d’éventuels soucis !
La playlist de ce jour présente de grands artistes restés dans l’ombre durant leur une partie de leur carrière et presqu’oubliés de nos jours, mais suscitant encore l’intérêt et l’admiration d’un petit cercle de mélomanes. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.
Maria Grinberg -1908-1978- était une pianiste russe, à peu près de la génération d’Emil Gilels ou Sviatoslav Richter. Elle fut victime des cruautés du régime stalinien –son père et son mari furent exécutés durant les purges staliniennes– et relégués à des tâches obscures comme timbaliers ou pianiste accompagnatrice, avant d’être enfin autorisée à reprendre ses activités de soliste –essentiellement à travers toute l’URSS– et d’enseignante. Son intégrale des sonates pour piano de Beethoven fut enregistrée entre 1961 et 1974 et éditée par le label Melodiya, mal pressée sur des 33 tour médiocres et sporadiquement importée en Europe occidentale, où elle passa totalement inaperçue.
Lors de sa réédition en CD, j’avais demandé au disquaire allemand qui m’approvisionnait régulièrement en disques rares, de me la procurer, et son commentaire, lui qui en prodiguait rarement, fut assez lapidaire : « C’est très inégal et très contestable (ganz anfechtbar) ». Saluée par la presse spécialisée française, critiquée de manière plus nuancée en Angleterre et surtout en Allemagne, cette intégrale contient de superbes moments et propose une vision violente, parfois trop, et abrupte, parfois trop, des sonates de Beethoven, sur des pianos souvent de piètre qualité et passablement enregistrés. De larges extraits de cette intégrale sont disponibles ici.
Schmuel Ashkenasi (1941-…) est un violoniste israélien, finaliste du concours de la Reine Elisabeth et 2ème prix du concours Tchaïkovsky, ce qui situe son exceptionnel niveau ! En tant que soliste, je n’ai, dans ma discothèque, que ce fabuleux enregistrement, en 1969, des deux premiers concerto pour violon de Paganini, où il brille de mille feux dans des oeuvres conçues dans cet esprit. Vous pouvez l’écouter en ligne ici.
Concernant le deuxième concerto, je n’ai jamais entendu mieux que cette version. Je n’ai jamais trouvé d’autres enregistrement où il joue en tant que soliste –il existe au moins, chez Deutsche Grammophon, un enregistrement des romances pour violon de Beethoven couplées avec un concerto de Mozart-. Malgré tout son talent, il semble qu’il n’ait jamais réellement ou durablement fait carrière en tant que soliste. En revanche, il a beaucoup enregistré en tant que premier violon du quatuor Vermeer, qu’il fonda en 1969, et il enseigne dans les plus grandes écoles des États-Unis.
Je vous ai déjà parlé il y a quelques temps de Gina Bachauer (1913-1976), qui est peut-être bien la première pianiste que j’ai découverte –sans le savoir-, mon père écoutant très souvent le 5ème concerto pour piano de Beethoven dans la version –un peu oubliée mais excellente– que je vous présentais dans cette précédente notule. Pianiste née grecque et naturalisée britannique, elle fut célébrée comme « la reine des pianistes » durant sa carrière et couverte de gloire et d’honneurs en Angleterre et aux États-Unis. Elle eut notamment la chance de pouvoir enregistrer sur un grand label réputé pour la qualité de ses prises de son, avec de très bons orchestres et des chefs réputés ou en devenir.
Le disque de ce jour, consacré au 4ème concerto pour piano de Beethoven, est moins bon que celui proposant le cinquième concerto, du fait notamment d’un accompagnement orchestral assez routinier et manquant de poésie –étonnamment, Dorati, très bon chef en général, semble assez peu à l’aise avec Beethoven : la réédition récente de l’enregistrement intégral des symphonies est très décevante à mes oreilles-. Le meilleur moment de cet enregistrement est la très belle cadence du premier mouvement, à découvrir ici. De façon surprenante eu égard à son notoriété très bien établie durant sa carrière, ses disques ont été très tardivement réédités et elle est tombée dans un relatif oubli après son décès.