Playlist pour remonter le temps

En ce jour où je prends un an tout d’un coup, une petite playlist pour remonter ce temps, justement, est absolument nécessaire pour m’aider à supporter cet état d’être vieillissant !!!
Un album par décennie, donc, vient constituer cette playlist forcément hétéroclite, mais vraiment agréable, en définitive, par sa variété ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Et, en guise d’accompagnement musical, cette très belle chanson me semble vraiment bien adaptée !

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Playlist avec un H

En ces temps de disette de temps à consacrer un peu sérieusement à mes oreilles –horaires de travail peu propices à cela en ce moment, où mes soirées sont réduites à peau de chagrin, notamment, sans compter qu’en cette période d’importants travaux de voirie, je mets à peu près deux à cinq fois plus de temps à aller-revenir du travail…-, c’est une playlist alphabétique –de fainéant, diront les narquois– que j’ai bâtie vite fait – bien fait ce soir. Nous en sommes donc à la lettre H, -cliquer sur l’image pour la voir en plus grand– et j’avais plus que l’embarras du choix, mais j’ai fait le choix, justement, de retenir des albums plutôt courts.

Ça commence avec le très beau « Histoire de Melody Nelson » de Serge Gainsbourg1971-, l’un des ses « concept-albums », et mon préféré, dans sa production, avec le non moins beau « L’homme à tête de chou », qui aurait tout aussi bien pu figurer dans cette liste ! L’orchestration aux couleurs sombres de Jean-Claude Vannier sied tout-à-fait bien aux textes de Gainsbourg, pas encore Gainsbarre mais déjà barré dans ses trips un peu glauques. Les paroles sont très belles, au demeurant, et l’histoire permet de lancer une collaboration fructueuse à venir avec Jane Birkin.

On continue avec la musique du film-hommage consacré à Chuck Berry, « Hail Hail Rock’n’Roll » –1987-, où le vieux maître –déjà passablement aigri– est accompagné de ses « jeunes » disciples, parmi lesquels on retrouve Keith Richards en maître de cérémonie et inspirateur du projet, mais aussi, au détour de quelques notes de guitare, Eric Clapton –qui joua beaucoup de Chuck Berry à ses débuts, dans les Yardbirds, notamment-. Très bien pour se remettre en mémoire quelques pages de l’histoire de cette musique !

« The Hours » est la musique composée par Philip Glass pour le très beau film de Stephen Daldry, qui relate une journée cruciale dans la vie de trois femmes reliées entre elles par « Mrs Dalloway », le roman de Virginia Woolf. Les trois actrices principales sont formidables, le film très bien construit si on aime la lenteur et la bande musicale composée par Philip Glass, qui reproduit comme toujours ses recettes un peu éculées, fonctionne très bien dans ce contexte, et a d’ailleurs obtenu plusieurs nominations – distinctions à sa sortie, en 2002.

On termine, enfin, avec « The Head On The Door » des Cure1985-, l’un de leurs albums les plus frais et pop, à une époque où les changements constants de musiciens avaient largement déstabilisé le groupe. S’il ne bénéficie pas d’une côte très élevée auprès des amateurs du groupe, je l’aime beaucoup, personnellement, d’autant qu’il contient une vraie rareté : un solo de saxophone –la seule fois dans l’entière production du groupe, me semble-t-il-. Que vous pouvez découvrir dans l’extrait ci-dessous ! En concert, c’est généralement la guitare de Porl/Pearl Thompson qui prend le relais…

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Playlist avec un G

Comme à chaque fois que j’ai peu de temps pour bâtir une playlist –les grèves du jour ont entraîné des conditions de circulation un peu compliquées pour rentrer, ce soir-, c’est une playlist alphabétique à laquelle je m’adonne pour cette soirée, consacrée à des albums commençant par la lettre G. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Premier objectif : ne pas glisser dans cette liste un seul des nombreux « Greatest Hits » jalonnant ma discothèque : ce serait un peu trop facile… Il en résulte une playlist a priori disparate, allant de classiques du rock à des choses beaucoup plus actuelles, mais un peu oubliées…

Ça commence donc avec un excellent album live officieux des Rolling Stones, « Get Your Leeds longs Out », enregistré lors de leur tournée d’adieu à l’Angleterre, précédant leur exil fiscal –escroqués par leurs manager, les membres du groupe n’avaient plus de quoi payer leurs impôts : c’était en 1971, bien avant qu’ils deviennent richissimes ! -. La setlist est plaisante, les musiciens jouent de manière un peu plus apaisée que lors de la tournée US précédente, dont est issu le non moins excellent et beaucoup plus célèbre, car officiel, Get Yer Ya Ya’s Out. Selon Bill Wyman, leur ex-bassiste et mémorialiste du groupe, les prestations étaient très variables d’un soir à l’autre –soucis d’intendance technique, scènes trop petites, cf. image ci-dessous…-, mais celle de Leeds s’inscrit au sommet.

C’est un autre album des Rolling Stones, « Goat’s Head Soup », qui vient clôre ma playlist. Enregistré en 1973, il s’agit d’un disque qui a moins divisé la critique de l’époque que son prédécesseur, « Exile On Main Street », mais dont la renommée posthume est désormais moins grande. Personnellement, j’en aime beaucoup quelques titres, dont l’extrait proposé en fin de notule –avec un très bon solo de guitare wah-wah de Mick Taylor à la fin-, les autres m’apparaissant moins essentiels. Grâce à l’archi-connu et langoureux « Angie », le disque se vendit très bien !

L’album des Sparks, « Gratuitous Sax And Senseless Violins » –1994– vient presqu’ici en seconde chance, je n’ai pas vraiment accroché à son contenu jusqu’à ce jour. C’est une ode au bizarre sur fond de musique très rythmée et très synthétique / électronique, sur laquelle la très bonne voix du chanteur vient se poser presque comme par accident.

Enfin, le second album de Fischer-Z, « Going Deaf For A Living » –1980– est sans doute moins efficace que leur troisième, mais reste très agréable aux oreilles, sans point faible à défaut de hit majeur !

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Playlist russe

Est-ce parce que la révolution russe soviétique d’octobre 1917 « fête » ce mois-ci son centenaire que je me suis lancé ce matin dans une playlist russe ? Ce serait alors totalement inconscient, je ne viens de m’en rendre compte que maintenant ! Au demeurant, hors Shostakovich, absent de cette liste, et Prokofiev, un peu, les musiciens écoutés ce matin n’ont pas, ou guère, été marqués par cet événement ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

C’est évident pour Tchaïkovsky et Rimsky-Korsakov, tout-à-fait morts en 1917. Du premier, je me suis tourné vers des interprétations très idiomatiques de deux de ses oeuvres les plus célèbres, assez rares dans nos contrées mais vraiment excellentes. Du second, j’ai retenu le très coloré et expressif « Schéhérazade », oeuvre contenant de réelles beautés orchestrales et ici  interprétée avec opulence et beaucoup de couleurs.

La mort de Prokofiev passa totalement inaperçue dans un premier temps : il est décédé le même jour que Staline ! Musicien peu politisé, ayant passé une partie de sa vie en « occident », il s’inscrivit presque toujours en marge des « courants soviétiques ». Sa cinquième symphonie est très solide formellement, riche thématiquement et rythmiquement, et, comme toujours chez ce musicien, très bien orchestrée. L’album écouté ce jour est l’un des tout meilleurs disques enregistré par le chef, mais de loin pas son plus célèbre !

Enfin, « Le sacre du printemps » de Stravinsky est une oeuvre idéale, dans sa sauvagerie et ses contrastes dyamiques, pour tester les chaînes HiFi ! Hors cela, je ne l’aime pas tant que ça : dans le cadre d’une écoute domestique, elle fait assez peu sens, il faut vraiment aller l’écouter au concert… Quoi qu’il en soit, cette version est très réussie et très bien enregistrée –cf.extrait ci-dessous-. Et l’ensemble permet de passer une très agréable matinée !

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Playlist intense

On trouve ce joli mini-coffret de 2 CD –cliquer sur l’image pour la voir en plus grand– à prix relativement réduit en import US, sur la célèbre boutique en ligne dont le taux d’imposition devrait bientôt être revu à la hausse ! j’avais beaucoup aimé, par les mêmes, une intégrale des concertos pour piano de Beethoven acquise il y a fort longtemps –au moment de sa sortie en CD, soit vers la fin des années 80, c’est vous dire si c’est vieux-.

Comme j’aime beaucoup ces deux concertos pour piano –c’est à peu près tout ce que j’aime beaucoup de la musique de ce compositeur, qui me parle plutôt moyennement par ailleurs, en général-, j’ai sauté sur l’occasion et me voilà donc à les écouter avec beaucoup d’intérêt pour entamer la soirée.

Et je ne suis pas déçu : c’est à la hauteur de mes attentes et assez conforme à l’idée que je m’en faisais à l’aune des Beethoven sus-cités : un orchestre précis et très clair, un piano vif-argent, plutôt engagé malgré une vision résolument « objectiviste », mais non dénuée de passion –Leon Fleisher, pianiste américain, fut un élève du mythique Artur Schnabel : il ne saurait donc être tiède !-. C’est un complément assez idéal à ma version favorite dans ces productions –Emil Gilels et Eugen Jochum-.

Plus tard, une maladie neurologique priva temporairement le pianiste de l’usage de son bras droit : il restreignit forcément beaucoup son répertoire et se consacra plus intensément à l’enseignement. Mais ses quelques productions de la fin des années 50 et du début des années 60 sont généralement de fort belle qualité, et cet album ne déroge pas du tout à cette règle ! Le remastering est excellent et apporte une belle plus-value à des prises de son CBS anciennes mais convenables –les pressages CBS français des LP étaient en général assez médiocres, et je me suis longtemps tenu éloigné des productions de cette firme-.

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Playlist avec un F

Au terme d’une journée longue, plutôt pluvieuse et laborieuse, une petite playlist réalisée selon le principe d’une exploration aléatoire de l’alphabet est de rigueur. Aujourd’hui, j’attaque la lettre Fcliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Cela va de la pop jubilatoire de B-52’s – « Funplex », leur dernier album studio, selon mes informations, datant de 2008, soit presque dix ans quand même !– à la musique au style varié et indéfinissable de Tom Waitsson excellent « Frank’Wild Years », sorti en 1987-, en passant par le rockabilly psychédélique –c’est eux qui le disent– des Cramps dans un de leurs derniers disques, paru en 2003, « Fiends Of Dope Island » : 46 minutes d’éclate totale et de musique totalement déjantée –même si le groupe formé autour de Lux Interior et Poison Ivy s’était quelque peu assagi en vieillissant, comme on peut le voir dans la vidéo proposée à la fin de la notule, extraite d’un concert à Oslo en 2006, où Lux Interior est vraiment sobre dans ses épanchements– !
Pour compléter cette belle série, l’album plus ancien « From The Beginning » des Small Faces -1967- s’inscrit dans une veine Mod très British !

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Playlist « Bach en noir et blanc »

Aujourd’hui, sacrilège, j’ai écouté une playlist consacrée à Bach et interprétée exclusivement au piano ! Les puristes crieront au scandale : je sais, c’est mal, pas inscrit dans une perspective hisorique ou « authentique », mais, pour ma part, j’aime bien cela, et, mieux encore, je préfère cela à des interprétations au clavecin ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

On y trouve donc de fort belles choses à mes oreilles, par des interprètes qui rendent ces versions vraiment intéressantes, notamment par la diversité du traitement que chacun y met. Ajoutons que le deuxième album est consacré à des transcriptions de Ferruccio Besoin de diverses oeuvres du « Cantor de Leipzig », dont la fameuse chaconne de la deuxième partita pour violon, dans une perspective plutôt virtuose et très « grand piano ». « Horreur ! Malheur ! » pour certains… Grand et vrai bonheur pour moi !

En extrait, la vidéo ci-dessous est peut-être bien ce je préfère par-dessus tout dans la musique de Bach jouée au piano : il s’agit d’une pièce initialement écrite pour l’orgue. Epoustouflant –écoutez le travail sur la sonorité entre 1’35 et 1’41, par exemple…– !

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Original et copie -histoire d’en rire, ou pas…-

De cette magnifique chanson des Rolling Stones -« Let It Loose », à mes oreilles une des plus belles chansons de leur répertoire, qui en comporte de nombreuses, et pourtant des moins connues du groupe-, voici d’abord la version originale, extraite de l’un de leurs meilleurs albums, paru en 1972.

Un groupe de « noise-punk », Pussy Galore, a réalisé en 1986 une reprise de l’ensemble de l’album « Exile on Main Street », dans une vision… très particulière. Le projet n’était sorti qu’en cassettes –500 exemplaires exactement-, et les versions vont du trash absolu –parfois, ça ne ressemble à rien du tout– à de vagues réminiscences bruitées des chansons originales…  L’album est difficilement écoutille dans son intégralité en une seule fois, d’autant que le son est vraiment très médiocre…

Voici donc le massacre la copie, vous êtes prévenus –mais ça risque d’être encore pire que dans vos attentes ! -.

Eclat de rire -même pas jaune- !

En parcourant ma boutique en ligne habituelle, aujourd’hui, je suis tombé par hasard sur cet objet totalement dépassé techniquement et d’un point de vue de la qualité sonore –même sur un très bon lecteur, les cassettes pré-enregistrées étaient d’assez piètre qualité, quel qu’en soit leur éditeur, notamment parce que le principe de duplication à haute vitesse n’était pas totalement au point : n’importe quel enregistrement « fait maison » à partir d’un 33T ou d’un CD donnait de bien meilleurs résultats-.
A ce prix-là, pas sûr que leur vendeur fasse affaire avec quiconque un jour ! Au demeurant, je me demande qui peut encore acheté des cassettes de nos jours ? Même les voitures sont dépourvues de lecteur désormais… –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Evidemment, cela m’a valu un grand éclat de rire et même pas jaune, malgré la couleur du logo du célèbre éditeur de cet album de quatre CD, d’autant que le coffret proposant l’intégrale des quatuors de Schubert dans cette même version –multi-primée dans toute l’Europe à sa sortie en 1975, et qui reste encore parfaitement valable plus de quarante ans après– est disponible à assez peu de frais dans une collection à la ligne éditoriale plutôt intéressante de surcroît, et dans un remastering qui améliore une prise de son un peu sèche et mate à l’origine. –Cliquer sur l’imagette de droite pour calculer vous-même l’économie potentiellement réalisable !-.

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Playlist pour entamer l’automne

Comme j’ai parfois de la suite dans les idées, la playlist de ce premier jour de l’automne s’inscrit dans le droit fil de celle d’hier, et, toujours, sans céder aux facilités que me procurerait l’écoute des « Quatre saisons » de Vivaldi -que j’aime beaucoup au demeurant, comme le savent les lecteurs réguliers de ce blog-. Comme hier, donc, elle est disparate et permet de croiser les genres et les ambiances –cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

On y trouve donc un excellent disque ce « pop française », avec Richard Gotainer, dont la chanson « La photo qui jaunit » exprime toute la mélancolie d’une amourette d’été entrant doucement dans le déclin avec l’arrivée de l’automne. En bon publicitaire, Gotainer enchaîne avec une certaine poésie les formules chocs, portées par d’aimables mélodies et l’ensemble de l’album est agréable et bien construit.

L’album consacré à quelques oeuvres orchestrales d’Edvard Grieg date un peu. Il contient l’inévitable « Peer Gynt », mais aussi la plus rare ouverture « L’automne », tout-à-fait adaptée à la playlist de ce jour. Très honnêtement, c’est assez anecdotique, mais cette playlist me permet de retrouver un compositeur que je fréquente en réalité assez peu, mais toujours avec plaisir quand je l’écoute.

William Sheller, après avoir effectué une tournée en solitaire avec son seul piano, a multiplié par la suite les formules originales, dont celle présentée dans cet album qui rend compte d’une tournée où il se confronta à un quatuor à cordes classique.Celui-ci tisse de somptueux écrins sur ces chansons, qui en sortent grandies. La reste fonctionne admirablement bien ! En extrait, ci-dessous, « Chanson d’automne » –sans quatuor, car c’est un rappel-.

Enfin, malgré mon peu d’appétence pour le jazz, j’aime beaucoup ce coffret consacré à deux concerts de Miles Davis, avec son quintette, en 1961, à San Francisco. A cette époque, le trompettiste est au sommet de son talent, il est remarquablement accompagné et revisite des standards, dont le fameux « Autumn Leaves » : magnifique !

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