Playlist « Un week-end avec Richard », suite et fin

Je poursuis donc sur la lancée annoncée ici l’écoute intégrale de « L’anneau du Nibelungen » entamée le week-end dernier, et qu’il est prévu d’achever ce week-end, soit, quasiment, dans les mêmes conditions que si j’allais écouter/voir l’oeuvre à Bayreuth, où l’on dispose d’une petite semaine pour ce faire : les trois premiers opéras sont généralement présentés sur trois soirées consécutives, mais un petit délai avant le quatrième est prévu, pour permettre aux chanteurs de se reposer un peu –les rôles principaux sont écrasants pour eux-.

wk_knapp58« L’or du Rhin » dans la version que je vous présentais samedi, fut suivi, dimanche, de « La Walkyrie », dans une version enregistrée cinq ans plus tard et présentant à peu près les mêmes chanteurs –cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-, mais avec un autre chef, et dans une toute autre disposition d’esprit, à la fois tellurique et sombre.
L’intérêt principal de l’entreprise est de marquer une très nette évolution de Wotan, qui, de jeune dieu arrogant, devient dans « La Walkyrie », et encore plus dans la version écoutée, un dieu écrasé par son propre destin, et qui sent que tout lui échappe. Belle chronique d’une déchéance annoncée, donc…

Aujourd’hui sera donc consacré à « Siegfried », dans une version qui n’a pas bonne presse à mes oreilles –cliquer sur l’image de droite pour la voir en plus grand-, mais qui mérite cependant une réécoute sérieuse…
sgf_levineEn effet, il s’agit-là d’une version de studio, très bien dirigée, très convenablement chantée, bénéficiant d’une belle prise de son, mais dont l’atonie générale m’a toujours laissé de marbre à ce jour : je n’y ai guère perçu l’intensité de la trame dramatique et la narration semble  légendaire semble totalement absente.
Etonnamment, de nombreux mélomanes qui ont un rapport à Wagner ayant débuté par des versions plutôt récentes –à savoir : qui s’intéressent peu aux bandes issues du Neues Bayreuth, voire ne les apprécient guère– en ont une opinion très favorable que j’ai personnellement bien du mal à appréhender. Peut-être serai-je séduit cette fois-ci ?

varnay_brunnhildeEt demain, en guise de conclusion, ce voyage musical s’achèvera fort logiquement par le « Crépuscule des dieux ».
Avec un retour aux sources, puisque je reviendrai vers la version de Clemens Krauss, ne serait-ce que pour profiter de la fin de l’opéra, cataclysmique –cliquer sur l’extrait sonore pour découvrir le monde des dieux qui s’écroule et laisse sa place au monde des hommes, dans cette très ancienne version de 1936, pleine d’urgence-, en compagnie d’une encore jeune Astrid Varnay, qui aura marqué le rôle de Brünnhilde comme aucune autre cantatrice dans les années 50, sur toutes les grandes scènes lyriques. La boucle sera alors bouclée…

Pour les novices désireux de découvrir ce très long cycle, je vous recommanderais, désormais, une approche par le biais du DVD ou du Blu-ray : cette vidéo en ligne, sous-titrée en français, me semble proposer l’approche la plus attractive : c’est bien chanté, très bien mis en scène –belle direction d’acteur– et bien dirigé. A partir de 30:58, dans ce qui constitue pour moi l’un des plus beaux passages du cycle, Wotan résume l’intégralité de l’action qui a précédé, ce qui pourra vous aider à vous y retrouver ! D’autres belles versions existent, mais avec des mises en scène moins lisibles pour quelqu’un qui souhaiterait aborder l’oeuvre une première fois.

Playlist pour passer le pont !

playlist10112016A force de courir après le temps depuis deux jours, je n’en ai eu que très peu, en définitive, à consacrer à mes oreilles, et c’est donc une playlist courte, mais variée et agréable –cliquer sur l’image pour la voir en plus grand– que j’écoute entre le fromage et le dessert –et avant le café, donc, parce que mine de rien, je suis ordonné à mes heures-.

tomwaitsnbLe sommet de cette playlist se situe sans doute, pour moi, dans la très belle version live de « Time », de Tom Waits –cliquer sur l’imagette de droite pour voir un portrait du monsieur à peu près à l’époque de l’interprétation de cette chanson-, intimiste,  la voix rocailleuse à souhait du chanteur –un genre de Gainsbourg américain, jamais loin du cigarette ou d’un verre de whisky– étant soutenu par un instrumentarium original -dont un bandonéon et un glockenspiel- et très bien adapté à ce petit bijou.

Il faut dire aussi que mon histoire de pare-brise a tourné à la farce, puisque le nouveau pare-brise est arrivé défectueux chez le vitrier, et que, donc, il a fallu en commander un nouveau, ce qui retardé la livraison de ma voiture d’une journée, le temps d’en réceptionner un nouveau…

vehcourtoisieCes deux derniers jours, j’ai donc eu la joie de circuler en transport en commun, dont le bus que je déteste, ou en véhicule de courtoisie, parce que finalement, j’ai fini par en prendre un pour aller travailler –très chouette d’ailleurs, mais qui me ramène exactement dix ans en arrière, puisque j’avais la même voiture à cette époque, sauf que celle-ci était en version MkII, avec gadgets électroniques à gogo : cliquer sur l’image pour essayer de deviner de quelle voiture il peut bien s’agir, c’est d’autant plus facile que j’ai laissé le logo visible !-. Involontairement, j’ai également fait de la pub pour le vitrier –très aimable par ailleurs– dans la moitié du département, puisque le véhicule était bardé d’autocollants faisant sa promotion !

Allez hop ! A partir de ce soir et pour trois jours, le temps m’appartient un peu plus : le week-end est déjà là, pont du 11 novembre oblige !

Black playlist

Qu’on ne s’y trompe pas, la playlist de ce jour, malgré les apparences –cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-, n’est pas conçue pour porter le deuil des illusions de nos amis d’Outre-Atlantique : elle a été composée hier soir, avant de connaître les résultats des élections qui se sont déroulées là-bas !

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Je concède cependant tout-à-fait volontiers que Joy Division convient parfaitement à un enterrement de première classe… Il n’empêche qu’il s’agit d’un album remarquable. Back in black, d’AC/DC, est également propice aux cérémonies de deuil et le premier album de Van Halen est peut-être bien leur meilleur –cliquer sur l’extrait musical ci-dessous pour prendre connaissance des pyrotechnies guitaristiques propres au groupe…-. A contrario, il ne faut pas revenir trop souvent à l’album consacré aux oeuvres de Philip Glass, au risque de l’indigestion et malgré le joli minois de la pianiste…

Du mythe à l’histoire

lesburgondesParallèlement à la réécoute de « L’anneau du Nibelungen », je me suis plongé dans la lecture de ce petit livre très instructif sur les Burgondes. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-

En effet, si de très nombreux ouvrages existent sur l’analyse musicale et musicologiques des opéras qui composent ce grand cycle, si les sources liées aux mythes et légendes germano-scandinaves sont désormais quasiment entrées dans la culture populaire –bien que de manière très fragmentaire, du fait d’une réelle complexité-, le dernier opéra du cycle, « Le Crépuscule des Dieux », se passe à la cour de Burgondie –période de Worms-, même si Wagner parle de Gibichungen pour les désigner.
Cependant, les sources historiques qui permettent de mieux connaître les Burgondespeuple ? tribu ? royaume ?– sont assez rares, du fait de tribulations nombreuses au coeur de l’Europe sur une période assez brève, qui les ont conduits, schématiquement,  des confins du nord-est de l’antique Germanie vers le bassin rhénan d’abord –royaume de Worms-, puis à ce qui est désormais notre Bourgogne, avec une enclave en Suisse et dans le bassin rhodanien.

hagen_siegrfiedL’ouvrage considéré constitue donc une belle et rapide –moins de 150 pages, mais c’est presqu’assez pour approfondir le sujet– occasion de parfaire leur connaissance : c’est bien écrit et vite lu, mais très intéressant ! Le livre vient par ailleurs éclairer un peu mieux le premier acte de la Walkyrie, et notamment la notion de vengeance entre clans –principe de « faide »-, suite au non-respect de « la loi Gombette ».

Dans l’extrait musical qui suit –et qui mérite d’être écouté très fort : on y gagne assurément !-, le méchant Hagen –fils du très méchant évoqué et entendu hier– appelle les vassaux burgondes à prendre les armes pour saluer l’arrivée de Siegfried à la cour royale de leur souverain, Gunther. Plus tard, c’est lui qui le tuera –cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-pour rétablir l’honneur du royaume, au terme de sombres machinations… Quand je vous dis que Wagner, c’est vachement bien !!!

Playlist « un week-end avec Richard »

Tiens, un opéra de Richard Wagner pour accompagner le week-end ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

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Ça faisait un petit moment que cela n’était plus arrivé, mais, si j’en ai le temps, je consacrerai ce mois de novembre à une écoute intégrale de « L’anneau du Nibelungen » dans cette version, dont je vous parlais déjà ici, qui reste la plus vivante, la plus homogène et cohérente dramatiquement et, depuis sa parution, la mieux chantée et interprétée –à la réécoute, la maîtrise des allitérations foisonnantes dans le livret est absolument remarquable et structure le discours comme à peu près nulle part ailleurs– et parmi les mieux dirigées : ce qui fait beaucoup en sa faveur…

hhotter_wotanLa dernière réédition est fondée sur les bandes radiophoniques d’origine et non sur des repiquages antérieurs : le son s’en trouve passablement amélioré, et, pour retrouver l’ambiance du « Neues Bayreuth », il s’agit d’un document d’importance primordiale.

« L’Or du Rhin » écouté ce jour est vivant, les méchants sont très méchants, d’une brutalité presque physique et très perceptible, le Wotan –Odin pour les non-germanophones– de Hans Hotter, sans doute la plus grande incarnation du rôle au vingtième siècle, est sa meilleure et plus complète interprétation dans cet opéra et dans le cycle : à la fois jeune, bouillonnant et arrogant; ses collègues-dieux sont très bien caractérisés –excellent Donner -Thor pour les non-germanophones- de Hermann Uhde, notamment-.

Bref, que du plaisir pour entamer un week-end qui s’avère grisonnant : cliquer sur ce petit extrait pour ne pas passer à côté du drame : toute la suite du cycle découle de cette malédiction lancée par le méchant !

Evidemment, à côté de ce monument, les autres albums écoutés, pour plaisants qu’ils sont, relèvent presque de l’anecdotique…

Playlist « Chers disparus »

2 novembre, jour des morts… La playlist de ce jour s’imposait donc d’elle-même !
Quatre Requiem très différents de ton et d’esprit, pour commémorer les êtres disparus, et un cinquième, en extrait ci-dessous, qui, bien que très court, n’est pas le moins intéressant des quatre ! Il a la particularité de ne comporter aucune parole : Hindemith, Un Requiem pour ceux que nous aimons. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand et sur l’extrait pour l’écouter-.

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Celui de Brahms est chanté en allemand, comme son nom l’indique, et ne s’inscrit pas dans le cadre liturgique catholique –une messe en latin pour les morts– où se situent ceux de Mozart et Verdi. Brahms était protestant, et son requiem est d’abord destiné aux vivants pleurant les morts, en guise de consolation.
Enfin, le Berliner Requiem de Kurt Weill s’apparente plus spécifiquement à une cantate, composée sur des paroles de Bertold Brecht, et commémore, notamment, la mémoire de Rosa Luxembourg –qui créa le parti communiste allemand-, mais aussi celle du soldat inconnu tombé durant la première guerre mondiale et enterré sous l’Arc de triomphe à Paris.

Une playlist blues et une surprise

NouveauLogoSurprises_GAUCHELa surprise mensuelle est disponible ici.
Le menu étant copieux, selon la qualité de votre connexion, il vous faudra peut-être un peu de temps pour en profiter, mais vous ne devriez pas être déçu ! Evidemment, en cette « période du demi-siècle », il fallait que je vous trouve quelque-chose d’adapté à l’événement 😉 ! Comme d’habitude, la surprise du mois précédent est retiré du serveur.

Quant à la playlist du jour, elle est essentiellement, mais pas uniquement, consacré au blues, avec même certaines raretés : le disque des Blues Incorporated d’Alexis Korner est désormais plutôt inaccessible et il en va de même pour cette version alternative, complétée de chutes de studio, du « Beggars Banquet » –mon album Rock préféré, pour ceux qui suivent…– des Rolling Stones, dans une proposition sonore très convaincante. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand et sur l’extrait sonore ci-dessous pour écouter un extrait de la playlist-.

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Original en noir et blanc

On peut être absolument original et servir la musique avec un respect scrupuleux : ce fut le cas de ce drôle de pianiste autrichien, Friedrich GULDA.
Point de chaise percée ou de mitaines à la manière de Glenn Gould, son cadet de deux ans; pas trop d’ostentation dans un jeu par ailleurs fort limpide et d’une belle technique –il remporta le premier prix au concours international de Genève en 1946, à tout juste 16 ans-; pas de prétention à l’intellectualisme alla Brendel, malgré un look au moins aussi austère en début de carrière –lunettes à larges montures et cravate en toutes occasions. Tout cela changea radicalement par la suite ! -. Simplement : servir la musique, partager la joie de jouer ensemble et ouvrir des ponts entre la musique classique « savante » et d’autres formes de musiques moins écrites a priori : Gulda, grand ami de Joe Zawinul –Weather Report, Miles Davis, Cannonball Adderley…-, fréquenta longtemps les clubs de jazz et composa plusieurs morceaux dans cette veine.

Son répertoire s’avère assez restreint : Beethoven avant tout, un peu de Mozart –plutôt le dernier Mozart-, un peu de Schubert et de Bach, des pièces isolées de Chopin, Debussy… Sa discographie est néanmoins abondante, pourtant, et complexe, puisqu’il enregistra pour de grands et petits labels, ces derniers ayant disparu ou ayant été rachetés : un véritable dédale, donc, au gré des rééditions sous licence.

beeth_gulda3C’est à Gulda que je dois ma première intégrale des sonates de Beethoven, il y a très longtemps. Un coffret de 11 33T ou pressage assez médiocre, sous son label d’origine Amadeo –une sous-branche autrichienne de Philips-. Un coffret qui reste merveilleux : il s’agit de la troisième (!!!) intégrale des sonates pour piano du compositeur, enregistrée en 1967, dans l’ordre strict de leur numérotation d’origine, comme il le fit toujours, ce qui est très rare. Un Beethoven mâle, viril, filant tout droit et sans fioriture excessive. Dans cette veine « directe » inscrite dans une tradition allemande « sans pathos » directement issue du grand Artur Schnabel, on n’a jamais fait mieux ! Diversement accueilli en France lors de sa sortie en 1968, il bénéficie désormais dans notre pays de la même aura glorieuse et légendaire qu’en Allemagne ou en Angleterre.
Ce coffret a été multi-réédité, il est désormais disponiblepour peu de temps, semble-t-il– à petit prix chez Decca, qui fut par ailleurs l’éditeur d’une autre intégrale des mêmes oeuvres par le même pianiste, enregistrée dans les années 50 –indisponible actuellement sur le marché officiel-.
beeth_gulda1Enfin, le pianiste avait enregistré, à 23 ans, une intégrale des sonates de Beethoven –plus une série de variations pour piano du compositeur– pour la radio autrichienne. Ce coffret a été réédité et salué unanimement par la presse spécialisée en 2010. Il reste disponible, mais à prix relativement élevé. –Cliquer sur les imagettes pour les voir en plus grand-.

Véritable star dans son pays natal et en Allemagne, Gulda organisa sa propre mort –fictive– par communiqué de presse, pour mieux ressusciter en concert !
C’est d’ailleurs lors de quelques concerts mythiques avec l’orchestre philharmonique de Münich que sa réputation de joyeux fêtard de la musique fut définitivement établie. La vidéo ci-dessous est tout-à-fait révélatrice de cette joie communicative –les musiciens de l’orchestre de Celibidache en train de sourire, qui l’eût cru ? -. Gulda, avec son bonnet et en pantalon de survêtement, semble diriger à peu près n’importe comment depuis son piano et se perdre dans sa partition de poche, mais la version de ce cinquième concerto de Beethoven est à connaître absolument : le second mouvement –début à 20:45-, notamment, est tout-à-fait magnifique ! L’échange avec les musiciens de l’orchestre est constant et bienveillant –ça devait les changer du vieux grincheux pansu 😉 -.

Riche et célèbre bien que peu connu dans nos contrées, Friedrich Gulda est mort en 2000.

Playlist pour aborder le week-end

Longue et belle playlist entamée hier et poursuivie tôt ce matin ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

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Richard Strauss était au coeur du répertoire de Karajan, qui en fut peut-être l’interprète majeur au vingtième siècle. Les poèmes symphonique de Richard Strauss profitaient grandement de cette vision ample, fondée sur des timbres et des couleurs d’une beauté inapprochée à l’époque de la parution de cet album –1973-.
r_strauss1888Il s’agit là essentiellement de pages « de jeunesse » du compositeur, toutes écrites avant qu’il ait 30 ans. Son Don Juan est inspiré de fragments de la pièce inachevée de Nikolaus Lenau et non de Molière ou de Mozart : Don Juan renonce à sa quête de la femme idéale et, lassé de la vie, décide de se laisser tuer lors d’un duel. Till Eulenspiegel est un personnage récurrent de la littérature allemande dont la première émergence remonterait au tout début du 16ème siècle. Vivant au Moyen-Âge, c’est un joyeux farceur qui s’inscrit contre les normes établies et en mourra sur le gibet.

Gilbert Kaplan, qui dirige la deuxième symphonie de Gustav Mahler, n’était pas un chef d’orchestre, mais un richissime homme d’affaire américain qui tomba amoureux de cette symphonie. Il en acheta le manuscrit autographe, prit quelques cours de direction d’orchestre et  loua ponctuellement les meilleurs orchestres mondiaux pour ne diriger que cette oeuvre une cinquantaine de fois –et, une fois, l’Adagietto de la cinquième symphonie-.
g_mahler_29102016Il enregistra deux fois cette symphonie, la version écoutée est la seconde, avec l’orchestre philharmonique de Vienne. Ces deux versions furent appréciée par les critiques, et sont peut-être les versions les plus philologiques de cette symphonie complexe. Quant aux musiciens, leur appréciation du chef est assez divergente : pour certains, c’était un chef acceptable, pour d’autres, il était tout simplement nul et ne savait pas diriger ! Quoi qu’il en soit, la prise de son de cet album est une des meilleures jamais réalisée : elle est tout bonnement exceptionnelle !

Les sonates pour piano et violoncelle de Beethoven par Pierre Fournier et Friedrich Gulda ont été enregistrées en 1959 et, depuis cette date, ont un statut de « référence » qui ne s’est jamais démenti : l’équilibre entre les deux instruments, difficile à obtenir, est idéal. Une vision claire et structurée et une vraie complicité entre deux musiciens qui devinrent très amis suite à cette première rencontre. –Cliquer sur l’extrait pour avoir une idée de la chose-.

Enfin, le « Live in Italy » de Lou Reed est considéré par certains comme son meilleur album en concert. Ce n’est pas mon cas, mais je peux comprendre cette appréciation : c’est le plus facile d’accès, Lou Reed étant entrée dans une phase plus apaisée de sa vie à cette époque.

Playlist « Esprit français »

Le début de campagne électorale, en France, nous ferait presqu’oublier que notre pays est aussi celui où l’élégance et une certaine finesse d’esprit ont longtemps eu cours…
La playlist du jour illustre tout-à-fait cet « esprit français » : une certaine mesure, un classicisme de bon aloi –la fin du dix-septième et le premier dix-huitième siècles-, une élégance certaine de l’éloquence, mais aussi une justesse de ton bienvenue en ces temps de beugleries de tous bords ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand et sur cet extrait paisible pour le vérifier-.

playlist26102016

dantonoperaUn peu plus tard, je m’attaquerai également à « La mort de Danton » –cliquer sur l’imagette de droite pour la voir en plus grand-, un opéra un peu oublié de Gottfried Von Einem (1947) sur un livret allemand de Georg Büchner –qui est aussi à l’origine du livret de Wozzeck, magnifique opéra d’Alban Berg– et suite au visionnage récent du film « Danton », avec Gérard Depardieu dans ce qui pour moi est son meilleur rôle : le premier des gueulards ?
En tout cas, depuis, à l’assemblée nationale, règne un joyeux brouhaha qui ne se dément pas quelle que soit la législature envisagée ! Les séances au Bundestag auxquelles j’ai eu la chance d’assister il y a fort longtemps sont d’un calme olympien, en comparaison !

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