Playlist « Anciens petits jeunes pleins de talent »

Aujourd’hui, une playlist d’enregistrements d’oeuvres du grand répertoire, ou presque –je ne suis pas absolument certain qu’on puisse considérer Manuel De Falla comme étant inscrit dans le grand répertoire-, dans des versions dirigées par de jeunes chefs dans les années 50 ou au début des années 60. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

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Evidemment, le nom de Lorin Maazel n’est pas, a priori, synonyme de « petit jeune », puisqu’il vécut fort longtemps et conduisit une très longue carrière –c’est même l’un des chefs qui a la plus longue carrière discographique dans le monde de la musique classique-. Cependant, avant d’être vieux, il fut jeune, et même très talentueux du temps où il commença à enregistrer pour l’éditeur au logo jaune, c’est à dire à la fin des années 50 et au tout début des années 60. Il en reste des albums mémorables et vraiment excellents, qui constituent la grande majorité de cette playlist.
Celle-ci est complétée par un opéra de Wagner dirigé par Ferenc Fricsay, alors âge de 39 ans, et à la notoriété bien assise à cette époque. Pour lui, le temps était, déjà, compté, puisqu’il vécut moins de dix ans après la sortie de cet album.
C’est l’orchestre qui les relie tous les deux, puisqu’une partie des oeuvres de cette playlist est interprétée par l’orchestre de la radio de Berlin, remarquablement phonogénique durant ces années !

En extrait, une oeuvre rare d’un compositeur absolument majeur, dont la trame lui servit plus tard pour écrire une « symphonie héroïque », dirigée par Lorin Maazel. C’est très court !

Playlist pour sortir du tout-venant pianistique

Des œuvres relativement rares composent la playlist de ce jour et entrer dans un bienvenu week-end prolongé-cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-, consacrée au piano, pour sortir un peu de ma zone de confort pianistique -Beethoven, Schubert, Liszt, Ravel…- et me laisser surprendre par des compositions dont je n’ai pas un souvenir très précis –encore que les aimables Pièces Lyriques de Grieg semblent désormais assez bien inscrites dans le « grand répertoire » et que je vous avais déjà proposé une jolie bluette de Medtner ici, que vous pourrez écouter en sus de l’extrait ci-dessous, à découvrir-.

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A part Grieg, les compositeurs du jour sont assez peu connus. Vous trouverez de quoi satisfaire un début de curiosité ici concernant Alkan, ou là concernant Vainbergorthographié aussi Weinberg, ou Veinberg…– ou enfin ici concernant Medtner, sans doute le plus enregistré des trois.

Playlist en roue libre

C’est une bien modeste playlist –un et un seul album– qui a accompagné ces deux derniers jours, pour cause d’un trop-plein d’occupations diverses, variées et néanmoins professionnelles pour l’essentiel, d’autant que j’ai perdu un temps assez conséquent dans les bouchons pluvieux d’hier et aujourd’hui. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand : toutes les pochettes des albums de cette série sont très jolies, avec un souci de détail descriptif bien adapté-.

Haydn9394L’album écouté bénéficie d’une réputation très controversée, et contrastée : en France, il est de bon ton de ne pas apprécier outre mesure –voire moins– les enregistrements de Karajan dans les symphonies londoniennes de Haydn. Curieusement, en Allemagne, l’appréciation est nettement plus positive, et encore meilleure dans le pays anglo-saxons.

Le grand spécialiste de Haydn au 20ème siècle, le musicologue Howard Chandler Robbins Landon, en parlait comme faisant partie des toutes meilleures versions, et le magazine Gramophone les qualifiait de « fully enjoyable ». Comme d’habitude, la « vérité » doit se situer entre les deux, et je n’aime pas suffisamment Haydn pour thésauriser, et donc connaître en profondeur, de nombreuses versions de ses symphonies dans cette optique « large » : dans mon souvenir, Jochum est sans doute plus allant dans les menuets, mais pas forcément plus agréable dans les autres mouvements. En définitive, l’extrait proposé ci-dessous vous permettra de vous faire votre propre idée de la chose !

Playlist en mode gestion

Tricoter et détricoter mon agenda de mai et juin, c’est le fastidieux labeur auquel je m’occupe avec ardeur ces derniers jours… Trop de tâches et pas assez de cases aux moments adéquats ! Donc, je déplace, je remplace et je replace, ou du moins je m’évertue à le faire en attendant de le refaire !

Du coup, faisant cela, je ne fais pas autre chose, et, notamment, la pile des disques en attente diminue pas. Depuis quelques jours, je n’ai guère eu l’occasion d’en écouter beaucoup, mais j’ai pris du de plaisir, cependant, à découvrir les albums suivants –cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-, qui ne sont pas, de loin, des nouveautés eu égard à la date de leur sortie, mais qui attendaient que je leur prête une oreille un peu attentive ! Le Schumann, –extrait en écoute juste ci-dessous– en particulier, est intéressant mais assez dépaysant pour les oreilles habituées aux grandes versions berlinoises de Furtwängler, Kubelik ou Karajan !

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Playlist à quatre voix

Aujourd’hui, la maison a résonné des nombreux quatuors à cordes écoutés –cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

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Musique souvent austère, voire parfois aride, aux oreilles du « profane » –vous pouvez essayer l’extrait ci-dessous pour vous faire une idée aimable de la chose– mais néanmoins passionnante, où les plus grands compositeurs  ont souvent donné le meilleur d’eux-mêmes.

Pour beaucoup, le quatuor à cordes –2 violons, 1 alto et 1 violoncelle jouant quatre voix indépendantes mais néanmoins fortement imbriquées– représente le genre noble par excellence, celui où la forme du discours est aussi importante que le discours lui-même.

Vous danserez bien une valse ?

ValsesSardequin nous propose d’écouter, sur son blog, une valse qui n’en est pas une ! J’ai compté jusqu’à 3, ça ne correspondait pas, j’ai recompté dans tous les sens, mais non : ce n’est pas une valse !

En voilà donc une, toute courte mais très bien écrite, où la pulsation à trois temps vous saisira et vous donnera peut-être des fourmis dans les jambes ! 1-2-3 : comptez !

Les plus grands –citons en passant les frères Strauss et leur père, le non moins célèbre Richard Strauss, Tchaikovsky, Chopin, Beethoven dans son recueil de danses allemandes, Mozart…– se sont illustrés dans l’écriture de valses plus ou moins célèbres –et plus ou moins dansantes : parfois l’écoute se satisfait d’elle-même…-. Bien interprété –il s’agit essentiellement de ne jamais « bourriner » la pulsation, tout en la rendant perceptible-, cela reste délicieux !

Musique et politique, ou vice versa

RS-YCAGWYWMusique et politique ne font visiblement pas bon ménage partout et tout le temps ! C’est à lire ici, et c’est assez révélateur d’un personnage qui semble raconter n’importe quoi et faire à peu près ce qu’il veut, en toute fausse naïveté, sans trop s’embarrasser de fioritures… A une autre époque et en d’autres lieux, une autre chanson du groupe –et avec son aimable autorisation– avait notablement servi une candidate depuis devenue chancelière !

La chanson concernée, dans sa version intégrale la seule qui fasse vraiment sens –lors de sa sortie en single, et sur les nombreuses compilations du groupe, c’est une version amputée du début qui était proposée-, est en écoute ci-dessous.

Notule en vrac !

Muguet2016NouveauLogoSurprises_DROITEDu muguet pour ce premier mai, entamant un mois plein de jours fériés tombant un dimanche, mais aussi une surprise que vous trouverez ici et qui vient se substituer à celle du mois d’avril, désormais indisponible –cette nouvelle surprise mensuelle est vraiment à découvrir– et une playlist franco-française de surcroît !

Le premier mai est traditionnellement dévolu à un joyeux défilé en famille à travers la ville, avec baskets, drapeaux et autres cornes de brumes ! Cette année, outre que ça fait longtemps déjà que les nains ne viennent plus et que la famille se résume à ma seule personne en ce genre d’occasion, il fait si moche –avec nuages énormes et pluie qui mouille sérieusement– que j’ai séché la manif’ qui devrait être très parsemée selon les échos que j’en ai à cette heure ! Ça n’empêche pas de vous offrir ce petit brin de muguet pour célébrer dignement l’événement.

La playlist, enfin, atteste qu’en France, on sait faire du bon Rock aussi, entre chanson française et rock alternatif-cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

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La « révolution vinyle » : une mode coûteuse ?

may-2016-issue-cover_0Le mensuel anglais « Gramophone » fait sa couverture, ce mois-ci, avec une jolie photo d’un album 33T –LP pour long player, en anglais-, annonçant fièrement le « retour du LP : ce qui se cache derrière l’attrait renouvelé du vinyle ?».

Je m’attendais donc à l’annonce fracassante de chiffres de vente explosifs et éloquents signifiant ce retour. Ah ben oui, mais en fait non, ou pas vraiment…

Si l’on considère le marché du classique, les ventes de 33T ont atteint la mirobolante part de 1,5% des ventes totale de disques en 2014, retrouvant ainsi la part qu’elles atteignaient à leur plus haut en pleine période de déclin, il y a une petite vingtaine d’années -1,6%-. L’article précise qu’une réédition prestigieuse, en 2013, a cependant permis d’écouler, à l’échelle de la planète et en deux ans, les 2 000 albums pressés –le coffret de 6 LP est en vente au prix de 110€ quand même…-, et qu’une autre encore, plus attendue, pourrait permettre d’atteindre 3 000 ventes !

LinnDiablotinIl s’agit-là de produits luxueux, et d’autres rééditions ont atteint des chiffres nettement moins élevés ! Le plaisir d’avoir de jolies pochettes n’a pas de prix, visiblement ! Pour ce qui est de la qualité sonore, et malgré les 180g du vinyle, je ne demande qu’à écouter et comparer… Mais pour avoir fait un essai assez récemment, et dans d’excellentes conditions, je ne suis pas sûr d’être pleinement convaincu.

Parallèlement, la firme écossaise Linn, qui fabrique des « turntables » hors de prix –entre 3500€ et 19 000€, excusez du peu– et, de surcroît, excessivement difficiles à mettre en oeuvre pour en tirer la quintessence, a vu ses ventes bondir de 70% entre 2012 et 2015 : chiffre a priori impressionnant, mais encore faut-il savoir combien ils en vendaient en 2012 : mon petit doigt me dit : « Très peu » ! –Cliquer sur l’imagette de droite pour voir la platine, très jolie, en plus grand-.

Au demeurant, l’article reste intéressant à lire. Mais passé l’effet de mode, qu’en restera-t-il dans quelques années ?

Playlist en mode rallye

BeethKar3-77C’est un vrai rallye musical que je réalise depuis hier, où presque chaque virage et chaque dénivelé sont connus, et où seule l’écoute d’une interprétation renouvelée peut sembler apporter du neuf !

Donc :  je me suis confronté à cette version des neuf symphonies de Beethoven, un coffret que je n’avais plus abordé depuis des lustres, tant il me semblait le connaître sur le bout des doigts : à sa sortie, en 1977, il avait fait fureur et je l’avais eu en cadeau à je ne sais plus quelle occasion : un magnifique coffret accompagné d’un prestigieux livrets, avec photos de chacun des musiciens de l’orchestre présentés par pupitre…

C’est avec ce coffret que j’avais découvert puis approfondi ces symphonies, mais, depuis de longues années, assurémment, et l’écoute de très nombreuses autres versions, je n’y étais pas revenu ! Les pochettes des 33T originaux étaient de toute beauté, la photo illustrant le coffret original a fait le tour du monde ! –Cliquer sur les images pour les voir en plus grand. Le pochettes des 33T sont présentées dans l’ordre de la date d’enregistrement de chaque symphonie-.

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Grand mal m’avait pris de délaisser ce coffret : à l’aune de ma connaissance actuelle de ce corpus, c’est beaucoup mieux que ce que j’en attendais –le souvenir que j’en avais était bon, mais pas aussi bon que ce que j’en retiens après les écoutes de ces deux derniers jours…-. L’ensemble est parfaitement impressionnant, plus que totalement séduisant : une puissance époustouflante et une beauté sonore ahurissante –le pupitre des cordes est virtuosissime, les vents sont d’une vraie beauté de sonorités inouïe dès qu’ils ne sont pas couverts par les cordes : l’orchestre a atteint, à cette date, son apogée en termes de fusion des timbres-, le tout dans des tempi très vifs eu égard à la taille conséquente de l’ensemble. En 1963, on entend encore Karajan au service de Beethoven, dans une version devenue l’un des grands classiques de toute discothèque classique. Au milieu des années 70, le chef bâtit un monument à sa propre gloire, tout en servant admirablement le compositeur.

Une heureuse redécouverte !

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