Playlist fin de règne

Ce matin, dès potron-minet, Alphago continuait à massacrer Lee Sedol, qui a essayé de résister en complexifiant une situation a priori mal engagée et semble s’être retrouvé pris à son propre piège : il a encore échoué, et, perdant cette manche, il a également perdu le match, les deux parties à venir étant pour l’honneur et la survie de l’espèce, dont il faut quand même se soucier un peu : les mines dépitées des très nombreux journalistes asiatiques lors de la conférence de presse montraient tout le désarroi face à cet échec non programmé. En Chine, au Japon et en Corée, l’événement a d’ailleurs été suivi en direct par plusieurs dizaines de millions de personnes, c’est dire son importance là-bas !

La partie s’étant achevée assez rapidement, j’ai pu me consacrer un peu au plaisir de mes oreilles avec cette playlist actuellement à l’écoute. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Playlist12032016

Précision utile : si vous utilisez Safari pour suivre ce blog –ce qui est tout-à-fait à votre honneur-, vous pouvez être ponctuellement et aléatoirement confrontés au bug « Nan:Nan » lors de l’écoute des extraits musicaux proposés : c’est « normal », c’est un bug de Safari répertorié de longue date et non corrigé : il suffit de rafraîchir la page.

Playlist éminemment classique

Après une journée marquée par de jolis bouchons –ce matin, à cause de la petite giboulée de neige, ce soir pour cause d’engorgement traditionnel à l’heure envisagée-, qui ne sont que des préludes de ceux qui m’attendront vraisemblablement demain –grève des trains et des transports en commun-, une petite playlist très classico-classique est tout-à-fait bienvenue ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Playlist08032016

Le Schumann de Nikolaus Harnoncourt, disparu dimanche –2016 : funeste année pour les musiciens !– est très différent du Schumann romantique que l’on a l’habitude d’entendre !

Playlist « Un dimanche matin à l’opéra »

WagnerMeistersinger1956Le titre de la notule rend  tout-à-fait justice à l’écoute de ce matin : certes, un seul album, mais d’une oeuvre majeure du répertoire, et qui dure environ 4h30 ! Il s’agit de l’opéra le plus joyeux de Wagner, d’une puissance jubilatoire assez unique chez lui, dont l’argument même à la fois une histoire d’amour complexe et un concours de chant dans le Nuremberg médiéval.

Longtemps inaccessible difficilement accessible, la version écoutée ce jour reste assez délicate à appréhender pour les oreilles les moins exercées : ça souffle, ça sature ponctuellement, ça crachouille parfois, et la perspective sonore est très variable par moment. Bref, c’est un concert très moyennement enregistré, et ancien, puisqu’il porte désormais allègrement ses 60 ans !

HotterMAIS : il permet d’entendre le plus grand Hans Sachs du vingtième siècle, qui n’a jamais été approché par personne : il y a d’autres grands interprètes de ce rôle, mais aucun n’est aussi complet que l’illustre Hans Hotterla voix somptueuse, puissante, le poids des mots et de la mélancolie inhérente au personnage, la tendresse et l’autorité : tout y est– , remarquablement bien entouré qui plus est.
Pour les amateurs, il existe un autre témoignage génial du chanteur dans le rôle, en 1949, lors de la réouverture de l’Opéra de Münich, sous la direction d’Eugen Jochum, mais il y paraît plus éprouvé à la fin –le verbe reste d’une hauteur de vue impressionnante, l’émotion y est parfois encore plus palpable, mais le chant est parfois entaché de problèmes de souffle, Hans Hotter ayant été confronté tout au long de sa carrière à un asthme allergique qui pouvait le handicaper-.

Evidemment, il est difficile de recommander l’écoute de cet album à des néophytes du fait d’une prise de son aussi aléatoire, mais les amateurs de l’oeuvre qui ne l’ont pas encore entendue dans cette version remarquable peuvent s’y précipiter les yeux fermés et les oreilles grand’ouvertes !

En extrait, la fin de l’opéra, avec le monologue final de Hans Sachs –éprouvant pour un chanteur après plus de quatre heures de représentation, et difficile à chanter, puisqu’on passe du murmure aux éclats et qu’il faut échapper au « parlando » que l’on entend assez souvent dans ce passage– suivi des choeurs d’allégresse. Play it loud !

Enfin, une petite vidéo où le chanteur, à presque 90 ans, revient sur le rôle qui marqua sans doute le plus sa carrière, et qu’il marqua plus qu’aucun autre au vingtième siècle –le Wotan du Ring, de Wagner, rôle qu’il inscrivit à son répertoire pendant près de quarante ans : une longévité exceptionnelle !-. C’est assez court, plein d’enseignements et c’est même traduit en français !

Playlist de presque neuf et d’ancien

Hier, pour donner un peu de couleur à la grisaille du ciel, j’ai concocté une plalylist assez peu harmonieuse de prime abord, mais finalement très agréable, mêlant des enregistrements plutôt anciens  et des choses presque très récente selon mes standards personnels. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Playlist05032016

A priori, il n’est pas excessivement utile de présenter Jasha HEIFETZ, l’empereur-ou le pape, c’est selon…– des violonistes, considéré par beaucoup comme le plus grand violoniste du 20ème siècle et le plus important depuis Paganini.
L’homme reste un mystère, il ne se livrait guère et ne souriait jamais en public. Il mourut richissime –il touchait des cachets exorbitants, et exigeait et obtenait, au minimum, le double de ses partenaires les plus prestigieux-, même s’il arrêta sa carrière assez tôt, et enregistra beaucoup : ses disques restent largement accessibles et sont autant de leçon de style –un archet phénoménal, un vibrato ultra-rapide, une justesse confondante, une grande précision rythmique dans des tempi généralement très vifs-, même si on peut souvent préférer des versions d’autres violonistes. Ce petit extrait permettra de vous faire une idée de la chose…

Playlist d’actualité

C’est une playlist tout-à-fait d’actualité que j’ai bâtie aujourd’hui, et je le prouve ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Playlist01032016

Gainsbourg, aujourd’hui, est disparu depuis 25 ans, et les bonnes radios le signalaient toute la journée… Du coup, ce sont trois « concept-albums » que j’ai livrés à mes oreilles, laissant volontairement de côté, pour ce soir, le premier d’entre eux : « Histoire de Melody Nelson », écouté il n’y a pas si longtemps. Quant à « L’homme à tête de chou », c’est mon album préféré de l’artiste, tout simplement !

Les mêmes bonnes radios et les quotidiens de la presse écrite signalement également, depuis quelques heures, que les Rolling Stones seront le premier groupe britannique à donner un concert à La Havane, sur l’île de Cuba. Ce sera le 25 mars, et ce sera gratuit. Au mieux, cela pourrait ressembler un peu à l’album écouté ce soir, qui annonçait les prémices du grand barnum que sont devenus leurs concerts depuis quelques années –depuis le départ Mick Taylor selon les mauvaises langues mais bonnes oreilles moi 😉 -. Ronnie Wood, qui l’a remplacé, est sûrement très sympathique et, vraisemblablement, beaucoup plus drôle. Il a aussi la capacité à enliser des solos qui ne demandent qu’à décoller et, en 1976, lorsque ce disque parut –un double 33T, avec une excellente face, la troisième, et trois autres plus convenues-, j’imagine que bien des dents ont dû grincer !

Playlist bissextile !

Après une journée laborieuse et fastidieuse –ce qui est assez rare en général pour ce qui concerne ce second qualificatif-, il y a bien, dans cette playlist, un album que je ne dois écouter que tous les quatre ans… C’était, aujourd’hui, le jour ou jamais ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Playlist29022016

A vous de deviner du quel il s’agit… Je ne vous donne aucun indice, ce serait trop facile sinon 😉 !

Playlist de fin d’hiver

Une playlist pleine de soleil, aujourd’hui, en accompagnement d’une météo presque printanière pour ce week-end, malgré une fraîcheur encore hivernale en début de matinée. Mais la lumière y est ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Playlist27022016

Le concerto pour violon de Glazounov, composé en 1904, n’est pas des plus connus, mais c’est l’un de mes préférés du répertoire, avec, ça tombe bien, celui de Sibelius : couplage idéal pour ce qui me concerne, donc !

Je m’étais donc procuré ce disque en import, il y a quelques semaines, avant même sa parution en France –je crois qu’il est désormais sorti : n’hésitez pas à le découvrir si vous aimez le violon !-, parce que je n’en disposais que de trois versions anciennes –Oistrakh, Heifetz et Morini– et que l’oeuvre mérite largement d’être entendue dans une belle prise de son. Faute du temps nécessaire, je n’y avais encore jeté qu’une oreille distraite avant ce matin. Et je ne suis pas déçu du tout : ça sonne admirablement, et l’oeuvre, très lyrique, supporte, comme celle de Sibelius, un nombre d’approches très variées.

Playlist en attendant la vérité, qui est ailleurs…

C’est une aimable playlist-cliquer sur l’image pour la voir en plus grand– qui m’aide à patienter en attendant de retrouver, avec impatience et curiosité, cette série mythique dont je vous parlais il y a quelques temps ici.

Playlist25022016

Ça recommence ce soir, et on verra bien si la magie fonctionne toujours, près de vingt ans plus tard…

Playlist cross-over

Dans un marché du disque classique assez largement sinistré –les grands « classiques » sont désormais de moins en moins enregistrés : qui a encore besoin d’une intégrale supplémentaire des symphonies de (Beethoven – Brahms – Bruckner – Mahler – Mozart – Sibelius…) ou des sonates des presque mêmes, quand le catalogue en regorge de prestigieuses ?-, les jeunes artistes qui ont envie de se faire un nom sont presque dans l’obligation d’inventer de nouveaux concepts. Parmi les jeunes pousses du piano, Alice Sara Ott est l’une des plus prometteuses : elle a commencé, toute jeune, sa carrière discographique par de belles valses et études de Chopin –en extrait à la fin du paragraphe– et Liszt, un très intéressant enregistrement de deux sonates de Beethoven, avant de se tourner vers des choses plus conceptuelles : un CD « Pictures », comprenant notamment un enregistrement en concert des « Tableaux d’une exposition » de Moussorgksy et un autre, « Scandales », accompagnée de Francesco Tristano, comportant en particulier une version pour piano à 4 mains du « Sacre du Printemps » de Stravinsky.

ASOtt_OArnaldsAujourd’hui, c’est « The Chopin Project » qui a tourné sur ma platine –cliquer sur l’imagette pour la voir en plus grand– : un genre de cross-over consacré à Chopin, où interprétations classiques et transpositions pour instruments et bruitages variés sont à l’honneur.

Alice Sara Ott y est, cette fois, accompagnée par Olafur Arnalds, multi-instrumentiste et compositeur islandais, qui a joué par ailleurs dans des groupes de metal et composé la bande-son de la très bonne série TV anglaise « Broadchurch ».

C’est agréable aux oreilles, très bien réalisé, mais loin d’être inoubliable en définitive –un petit extrait, ci-dessous, pour vous faire une idée de la chose– ! Il faut croire, cependant, que ce concept est porteur –où est-ce le joli minois de la dame ?-, puisque les ventes du CD ont vraiment cartonné !