Playlist « Noctambule »

Les nuits sans trop de sommeil –assez fréquentes en ce moment…-, j’ai une liste d’oeuvres favorites sensées favoriser mon endormissement : ça ne marche pas toujours, et je suis parfois obligé d’en écouter deux, voire trois, à la suite. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Ces oeuvres, que je connais évidemment sur le bout des doigts de ce fait, je les écoute dans n’importe quelle version qui me tombe sous la main, les albums proposés ici sont les dernières versions que j’en ai écoutées ces derniers jours dernières nuits… Il s’agit :
des « Variations Enigma », d’Edward Elgar;
des « Variations Goldberg », de Johann-Sebastian Bach –qui ont été écrites spécifiquement dans ce but, d’ailleurs, et dont l’extrait proposé ci-dessous est assez dépaysant-;
de la troisième symphonie de Felix Mendelssohn;
de la quatrième symphonie de Robert Schumann.

Ecouter de la musique la nuit, même à faible volume, quand règne un silence profond, est en fait extrêmement enrichissant et permet de se consacrer attentivement à des détails –ne suivre que la main gauche d’un pianiste ou d’un claveciniste, se concentrer sur un instrument ou un groupe d’instruments en particulier…– auxquels je ne prête pas forcément attention lorsque j’écoute une oeuvre plus globalement.

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Playlist de feu et de glace

La météo actuelle et son cortège de neige et de froid se prête fort bien à cette playlist, faite de feu et de glace ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Le feu, on le retrouvera dans cette magnifique interprétation des « Concertos Brandebourgeois » de Bach, enregistré –très bien ! – en 2006 à l’occasion des 60 ans du chef anglais Trevor Pinnnock. Ce dernier les avait déjà enregistrés avec son orchestre « The English Concert » au début des années 80, dans une version qui fit alors « référence » par sa fraîcheur et son dynamisme. Cette seconde version est tout aussi soignée –de très beaux timbres– et splendide !

La glace, ce sont les quatre dernières symphonies et Tapiola, dans des versions que je n’avais plus écoutées depuis assez longtemps. Entre Sibelius et Karajan, ce fut une longue histoire d’amour ! J’avais oublié à quel point le Philharmonique de Berlin possédait une texture aussi riche et des timbres aussi beaux –sans faire injure aux chefs qui ont succédé à l’Autrichien, ils n’ont jamais retrouvé ces caractéristiques-là– : c’est somptueux ! Ici encore, des versions magnifiques pour des symphonies que j’apprécie énormément !

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Playlist aimable et divertissante

Après une semaine chargée et si laborieuse que je n’ai quasiment pas pu écouter la moindre note de musique, le retour du week-end me permet de me consacrer à une playlist pianistique tout-à-fait bienvenue ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Les Variations Goldberg de Bach dans cette très belles versions s’avèrent intimistes et méditatives : elle m’était un peu sortie de la mémoire, ayant acheté ce disque lors de sa sortie –cc.2005– ou presque. Je l’avais beaucoup écouté –et apprécié à ce moment-là, mais n’y étais quasiment plus revenu depuis, tant de versions différentes peuplant mes étagères…-. Une très agréable réécoute, d’autant que l’enregistrement est formidable !

Les sonates de Beethoven par Yves Nat constituent plus une curiosité qu’une « référence » à mes oreilles. Les enregistrement datent des années 50, et aux oreilles de nombreux mélomanes français qui ont découvert ces sonates dans cette version, ces versions seraient absolument extraordinaires. Il y a de belles choses, en effet, dont un timbre clair et lumineux et de jolis phrasés très souvent, mais l’ensemble s’avère parfois « brouillon ». La prise de son n’est pas extraordinaire, même pour l’époque, mais la seconde remastérisation pour le CD est réussie –la première était assez médiocre-.

Enfin, le dernier Cd est consacré à des transcriptions assez libres de valses de Strauss pour le piano par le redoutable virtuose et brillant pédagogue Leopold Godowski. Ce sont d’aimables curiosités, généralement très virtuoses, mais je préfère assez largement les transcriptions que firent de ces valses les trois viennois Berg, Schöberg et Webern.

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Playlist claire-obscure

C’est le week-end, entamé hier après-midi sous un soleil radieux et de fortes chaleurs, qui, malheureusement, sont en train de s’estomper ! Les jours à venir seront orageux… De quoi étudier le passage de ce blog en https ! De quoi bâtir, également, une playlist « claire-obscure », comprenant à la fois oeuvres connues et compositeurs « underground ». –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

« L’Art de la Fugue » de Bach est une oeuvre à laquelle je suis venu assez tard, la première version que j’en avais –pour orgue-, tout juste adolescent, s’avérant profondément aride et donc rédhibitoire à cette date. Depuis, les versions que j’ai découvertes, pour des formations très variées, sont nettement plus aimables, et celle écoutée convient tout-à-fait pour une écoute très matinale –l’oeuvre présente très peu de contrastes dynamique-.

L’oeuvre intégrale d’Anton Webern, qui fut tué par erreur par un soldat américain alors que la guerre était finie et qu’il voulait simplement sortir sur sa terrasse pour fumer une cigarette (sic), est normalement disponible en 3 CD –quatre LP réunis dans un coffret superbement illustré aux temps lointains du 33 tours-.
Le coffret présenté ici, passionnant, comporte 6 disques assez bien remplis et réunit une pléiade de grands noms  ! C’est que, tout simplement, il propose, outre la totalité des oeuvres régulièrement inscrites au catalogue des oeuvres publiées, quantité de pages inédites et hors-catalogue.
Une magnifique anthologie, sous la houlette d’un chef qui chérissait ce compositeur et travailla énormément à sa reconnaissance.
La musique d’Anton Webern est à la musique ce que le Haïku est à la poésie : des ouvres courtes, denses, proches de l’abstraction mais généralement d’une grande profondeur –cf. l’extrait proposé ci-dessous-. Personnellement, j’aime beaucoup.

Les deux autres albums présentent des musiciens bien moins célèbres  le premier –Maximilien Steinberg– est russe, comme son nom ne l’indique pas, et s’inscrit dans une veine post-romantique plaisante mais pas très marquante. Le second, consacré à Witold Lutoslwaski, musicien polonais assez connu, donne à entendre des oeuvres qui restent encore relativement faciles d’accès et bénéficient d’une excellente prise de son.

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Playlist « anti-machine à coudre »

Entre Bach et mes oreilles, la relation est assez complexe ! Mal joué, on peut vite se lasser face à cette musique « machine à coudre », comme je l’appelle parfois. C’est pourquoi, très souvent, il m’arrive de préfèrer des transcriptions ou des interprétations à fort partis-pris.

La playlist de ce jour, outre qu’elle consacrée à Bach, donc, met également en avant l’un des pionniers des interprétations historiquement informées, seul ou avec l’orchestre qu’il co-fonda au début des années 70 : Trevor Pinnock, claveciniste de talent et chef d’orchestre, et son « English Concert ». –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Dans le monde de la musique baroque, à la fin des années 70 et au début des années 80, les Anglais ont vu se multiplier les ensembles proposant des interprétations « HIP » : Gardiner, Hogwood, Norrington et donc Pinnock en constituent sans doute le quatuor le plus célèbre.

Trevor Pinnock n’est ni le plus radical, ni le plus hardi de ce quatuor : il s’est prudemment cantonné à un large répertoire des 17ème et 18ème siècles, et, à la différence des trois autres, ne s’est jamais encanaillé dans les symphonies de Beethoven par exemple. En revanche, les très nombreux enregistrements qu’il a consacrés à Handel, Bach et Vivaldi, puis un peu plus tard, à Haydn et Mozart, constituent tous, à mes oreilles de formidables réussites, que l’on peut caractériser ainsi : remarquable orchestre aux coloris riches, très beaux équilibres entre les pupitres, élégance des lignes. Sa carrière de chef d’orchestre, à la fin du 20ème siècle, a pris un peu le pas sur son métier de claveciniste, vers lequel il s’est recentré depuis. 

Un beau début de matinée !

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Playlist « Retour aux affaires »

Le temps dévolu à l’entretien de mes oreilles étant assez rare en cette intense période laborieuse, c’est une playlist sans queue ni tête qui résonne aujourd’hui dans la maison : j’ai pioché au hasard des albums dans ma discothèque et me suis contenté de déposer les disques dans le lecteur, d’appuyer sur touche « Play », et en avant pour quelques heures de musique très variée ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Etonnamment, il en est sorti des disques aux pochettes presque blanches, et cette notules aurait pu s’intituler « Playlist blanche » ! Pas de grande révélation, néanmoins ! L’album de Thiéfaine –son troisième, paru en 1980– n’est pas son plus connu, il date d’avant sa reconversion vers des chose plus sombres et plus rock, vers 1982, mais il contient quelques textes drolatiques assez bienvenus –cf. extrait video ci-dessous– ! Cela faisait très longtemps, également, que je n’avais plus écouté la seconde version studio des Variations Goldberg par Glenn Gould, et ma désormais très longue fréquentation de cette oeuvre les rend d’autant plus étranges… Belles, mais étranges !

Plus que deux semaines de labeur très intense –dont une sous la canicule ?– puis les choses deviendront beaucoup plus calmes !

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Playlist « Transcriptions »

La playlist de ce jour est exclusivement consacrée à des transcriptions d’oeuvres de Johann Sebastian Bach, soit pour piano, soit pour formation de chambre, soit pour orchestre. J’aime souvent mieux ces versions que les versions originales, je sais, c’est mal mais c’est ainsi ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

D’une part, je n’aime pas trop écouter des oeuvres pour orgue en milieu domestique, l’instrument supporte assez mal, à mes oreilles, une restitution en appartement –et la gestion des dynamiques est complexe, il s’agit d’un instrument qu’il convient, selon moi, d’écouter suffisamment fort pour en profiter pleinement-. d’autre part, ces transcriptions permettent d’éviter le phénomène « machine à coudre » que j’entends, trop souvent, en écoutant ce compositeur –mais c’est très subjectif et complètement personnel !-.

Nonobstant, ces transcriptions sont toutes très bien réalisées et, comme je télé-travaille en même temps, sont très bien adaptées à cette matinée printanière. De plus, tous ces albums sont très bien enregistrés, ce qui ne gâte pas mon plaisir !

Soirée de gala – Concert Sibelius

Comme annoncé dans la notule précédente, nous nous sommes rendus, hier soir, avec TheCookingCat, au concert prévu, dont le programme et les interprètes suivent.

Arrivés très peu de temps avant la fermeture des portes, nous avons trouvé deux places assises tout au fond de la salle de la grande église faisant office, pour un soir, de salle de concert. Détail qui n’est pas si anecdotique pour la suite de cette notule… En effet, la réverbération du lieu est très importante et explique sans doute en grande partie que le message sonore parvenu jusqu’à nos oreilles ait paru parfois un peu déséquilibré. L’autre explication en étant que l’orchestre compte assez peu de cordes, et que, notamment, les altos sont en petit effectif : on ne les a pas beaucoup entendus durant tout le concert.

Il en a résulté quelques déséquilibres lors d’un Finlandia très solennel où les cuivres, d’où nous étions, couvraient parfois l’ensemble de l’orchestre. Pour autant, la petite harmonie est magnifique et l’entrée du mouvement lent du concerto pour violon fut tout-à-fait superbe, comme d’ailleurs l’ensemble de l’oeuvre, prise sur un tempo très large –ce qui est préférable en ce lieu très résonnant-. Ce concerto, magnifiquement écrit et très virtuose, a donné à entendre un superbe soliste, Shuichi Okada –un nom à retenir– très bien accompagné par un orchestre de très belle tenue, dans une vision essentiellement lyrique qui convient tout-à-fait à cette oeuvre. Magnifique prestation également d’un soliste réellement prometteur, à la très belle sonorité et que l’on a pu admirer en « rappel » dans un extrait de la partita pour violon n°3 de Bach, toute de légèreté et de finesse.

La soirée s’est achevée sur un poème symphonique de Dvořák, « La colombe« , connu également sous le nom de « La colombe sauvage ». Le compositeur n’étant pas de mes favoris, je ne connais l’oeuvre que d’assez loin, mais la version entendue ce soir était d’un très beau lyrisme et chantait très agréablement.

Depuis la dernière fois que j’avais entendu cet orchestre en concert, il me semble qu’il a remarquablement progressé en terme de justesse de ton et de sonorité, notamment au sein de la petite harmonie, vraiment impeccable. Son chef, Etienne Bardon, fut assistant d’Alain Lombard, lui-même assistant de Karajan, dont on connaît la vénération qu’il portait à Sibelius.
Malgré une petite réserve sur la salle peu adéquate, une excellente soirée et un très beau concert !

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Lundi soir avec Johann Sebastian

C’est lundi et, pour une fois, je suis rentré raisonnablement tôt du travail, suffisamment en tout cas pour me constituer une petite playlist dont je pourrai profiter aisément avant même de regarder le match de foot de ce soir s’il est intéressant –vérification faite, ce sera Belgique – Japon : a priori bof bof bof…-.

Playlist constituée uniquement de CD consacrés à Johann Sebastian Bach, ce qui est excessivement rare chez moi, puisque le côté « machine à coudre contrapuntique » -Ciel : quel sacrilège ! Parler ainsi de Bach !!!– du compositeur a tendance à me lasser assez vite en général. C’est pourquoi j’ai retenu des interprétations plutôt colorées –Concertos brandebourgeois dans une version qui a bien résisté au temps, Art de la fugue proposé dans une version pour orchestre très séduisante– ou jouées de manière contrastée –les albums pour piano de Pogorelich et d’Argerich, très bon dans leur genre, même si éloignés des préceptes les plus « HIP »-. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Les plus sagaces de mes lecteurs relèveront que « Tiens, pour une fois, pas de Variations Goldberg ! »… A ces insolents, je propose d’écouter le petit extrait ci-dessous : pas mal non plus, non ?

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