Playlist « Cadeaux de Noël », 2nde partie

Suite et fin de cette série, avec du lourd : 3 albums représentant 6 disques de 180 grammes ! On dépasse donc allègrement le kilo, et on doit en réalité tourner autour du double si l’on rajoute le poids des pochettes cartonnées… –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Et puisque nous sommes dans les chiffres, le couvre-plateau que je souhaite changer par un autre anti-statique mesure en réalité 3 mm d’épaisseur, qu’on se le dise ! Le nouveau que j’ai commandé fera la même épaisseur –on en trouve de toutes les matières et de toutes les épaisseurs entre 1 et 3 mm, ce qui permet de respecter l’angle d’attaque vertical sans avoir à ajuster la hauteur du bras, d’autant que toutes les platines n’offrent pas cette possibilité-.
Comme nous sommes dimanche que tout le monde est réveillé, j’en profite pour suivre le conseil prodigué sur l’album des Cure : « This music has been mixed to be played loud so turn it up » !

Petits bonheurs du jour !

Alors que je viens d’enrichir, aujourd’hui, ma collection de balais, j’en profite pour écouter ce délicieux double album dédié à une fantastique compilation des Yardbirds, groupe quasi-mythique du milieu des années 60, notamment pour avoir vu passer dans ses rangs trois des très grands guitaristes de l’histoire de la Rock-Music : Eric Clapton, Jeff Beck et Jimmy Page, pas moins ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Je n’avais dans mon ancienne collection de LP, il y a bien longtemps, que leur excellent album « Five Live », témoignage d’un concert enregistré aussi tôt qu’en 1964, avec Eric Clapton, qui y débutait quasiment sa carrière de bluesman –avant même son entrée dans les Bluesbreakers de John Mayall-; de même, la scène du film « Blow Up » où le groupe interpréte avec une sauvagerie consommée le fameux « Stroll On » –solistes: Jeff Beck et Jimmy Page, rien de moins ! – était l’une des plus marquantes de cet excellent film-culte, qui symbolise parfaitement le Swinging London.

Bref, cette compilation, plutôt copieuse, mériterait bien de figurer dans la liste des albums-clés des années 60, que je vous proposais il y a peu de temps, non seulement pour la qualité de la musique, mais également pour l’importance historique de ce groupe dans l’évolution de la Rock-Music, puisqu’il donna quasiment naissance, quelques mois plus tard, à Led Zeppelin.

Playlist énergique et sonore !

Ça raffutait sec hier après-midi et ce matin dans la maison, la cause en étant cette playlist relativement sonore et très énergique ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

• Retour en arrière : hier matin, je suis passé en coup de vent chez l’ex-agitateur culturel, histoire de vérifier s’il y avait de bonnes affaires à faire, n’y étant plus allé depuis des lustres –ça date de bien avant le confinement…– !
Premier choc : les rayons CD-DVD-vinyls sont réduits à une misérable peau de chagrin, encore plus misérable que dans mes plus tristes souvenir… La crise du disque semble être majeure, puisque l’ex premier disquaire de France, Wolf Musique, vient de fermer ses portes cet été –ils ne vendaient plus de disques depuis longtemps, s’étant recentrés sur les instruments et autres partitions, mais, tout de même, le choc a été rude : j’y ai passé quasiment tous mes mercredis et samedis après-midi de mon enfance et de mon adolescence ! -.

Bref, au détour de ces résidus de rayons désolés et en fouillant très bien –ce qui fut assez rapide au demeurant-, j’ai quand même trouvé quelques chouettes albums à pas chers, parmi lesquels les trois présentés dans cette playlist, mais également : les cinq premiers albums de Lou Reed dans un petit coffret à prix encore plus petit, ainsi que cinq albums du Allman Brothers Band dans le même genre de présentation et au même prix ridicule; et, enfin, l’unique album « Welcome To The Pleasure Dome » de Frankie Goes To Hollywood dans une présentation luxueuse, traînant dans un bac d’offres spéciales et ne demandant qu’à en sortir !

• Revenons à cette playlist : samedi après-midi, écoute à plutôt fort volume de ce triple album live de Led Zeppelin, témoignage de deux concerts enregistrés en 1972 et ressortis des archives personnelles de Jimmy Page en 2003 : j’ai dû le racheter, l’ayant prêté à je ne sais plus qui, qui ne me l’a jamais rendu… A mon avis, le seul bon disque live officiel de Led Zeppelin –j’ai également en rayon un excellent bootleg un peu plu tardif-, même si j’en exclus d’office le –beaucoup trop– long solo de batterie de John Bonham –plus de 19 minutes quand même…-.
A cette époque, Led Zeppelin était sans doute le seul groupe à presque pouvoir rivaliser avec Les Rolling Stones en concert –virtuosité ostentatoire et parfois, passages à vide et volontiers verbeux chez les premiers; énorme énergie, plus brute et sans trop de fioritures, chez les seconds, que je préfère quand même nettement…-.

Les deux albums de Scorpions, écoutés ce matin toutes portes et fenêtres fermées à un niveau sonore à peine moindre, sont deux albums « consécutifs »  entrecoupés par une tournée américaine, enregistrés l’un en 1979, le second presqu’aussitôt après en 1980 et proposés en version luxueuse, avec livrets bien illustrés et très bons textes de présentation.
Le premier fit partie de mes premiers albums LP à sa sortie, j’aime beaucoup aussi le second que je connaissais moins bien et qui en est une suite assez logique : le départ d’Uli Jon Roth en 1979 a conduit le groupe à se renouveler, passant d’un rock pêchu et plutôt baroque à un hard rock plus classique s’approchant des grands classiques d’Outre-Atlantique, malgré la pauvreté des paroles, que j’avais complètement oubliée. Je me souviens d’avoir vu le groupe en 1982 ou 1983, et j’en ai gardé un bon souvenir !
En extrait, un titre qui s’inscrit presque dans une forme de filiation lointaine avec le « Kashmir » de Led Zeppelin : une mélopée pesante et syncopée ! Joué fort, ça rend bien !

Playlist matinale « Blue Saturday »

Après une dure semaine de labeur, nous sommes samedi, la journée et le week-end ont commencé fort tôt, entre deux orages nocturnes qui ont permis d’alléger l’atmosphère un peu étouffante d’hier ! Donc, vers 03:40, je me suis mis au blues, pour occuper ce tout début de matinée, et comme il était malgré tout encore tôt, c’est vers les prémices du blues revival en Angleterre que je me suis orienté ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

A cette époque, soit au tout début des années 60 à Londres, l’Angleterre découvrait le blues, et un très petit nombre de musiciens commençaient à s’y consacrer. Un cercle si restreint, d’ailleurs, qu’ils se rencontraient très régulièrement et jouaient ensemble au sein de formations mouvantes, qui virent passer toutes les futures gloires de la Rock-Music anglaises, de manière sporadique, jusqu’à l’émergence des formations mondialement connues que sont les Rolling Stones, les Yardbirds, Cream, Fleetwood Mac ou Led Zeppelin, issus de deux filières seulement.
D’un côté, donc, on trouve la filière Korner-Davies-BaldryThe Blues Incorporated-, les plus anciens bluesmen anglais, avec qui jouèrent les futurs Rolling Stones –d’abord Mick Jagger connu alors sous le nom de « Little Boy Blue », seul son propre groupe d’amateurs où évoluait Keith Richards; c’est la qu’il rencontrèrent Brian Jones, connu alors sous le nom d’Elmo Lewis, mais également Charlie Watts, qui se produisait certains soirs dans le groupe d’Alexis Korner-; Ginger Baker, futur Cream; Jimmy Page, guitariste de studio, futur Yarbirds puis fondateur de Led Zeppelin.

Quelques mois à peine plus tard émergea John Mayall, qui proposait un blues moins festif et plus virtuose, aux côtés duquel se produisirent Eric Clapton et Jack Bruce, futurs Cream, le juvénile Mick Taylor, futur Rolling Stones, mais également Peter Green, John McVie et Mike Fleetwood, futurs Fleetwood Mac.

Bon, après une journée si bien et si tôt entamée il est l’heure de se recoucher !

Playlist « Tapettes émaciées »

Lester Bangs, qui fut à la critique Rock aux USA ce qu’André Tubeuf est à la critique de musique classique en France –les connaisseurs comprendront-, décrivait Led Zeppelin comme un groupe composé de « tapettes émaciées » et de « personnalités falotes », ayant écrit des « chansons ennuyeuses » et aux « paroles prétentieuses » ! Rien que ça !
Comme il qualifiait, à juste titre selon moi, « Get Yer Ya Ya’s Out » des Rolling Stones de « plus grand disque live jamais publié », j’aurais un peu tendance à lui donner raison a priori !

La playlist de ce jour, donc, est consacrée Led Zeppelin –cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-, et, il faut le dire, leur musique est toujours difficile à faire entrer dans un salon, du fait d’une batterie souvent omniprésente envahissante, qui, personnellement, me casse assez vite les oreilles –mais d’autres aiment beaucoup cela et se repaissent à l’envie de l’interminable solo « Moby Dick » qui pouvait durer plus de 20 minutes en concert : une horreur pour moi ! -. Il leur reprochait également une approche essentiellement technique et a-musicale de la musique –Lester Bangs fut toujours amateur de formules simples, directes et efficaces– et des paroles prétentieuses et faussement intellectualisantes. 

Pour le premier point, je peux comprendre son point de vue, et d’excellentes idées –le riff original et le début de « Whole Lotta Love, par exemple– sont par la suite un peu gâchées par des digressions vaguement pompeuses et/ou expérimentales, qui ne résistent pas forcément à des écoutes répétées. En revanche, certaines chansons courtes sont d’une belle énergie et s’avèrent très efficaces !
Quant aux paroles « prétentieuses », celles de « Stairway To heaven », vaguement ésotériques, sont plutôt assez poétiques quoiqu’obscures, et je préfèrerai toujours, par exemple, l’ironie douce amère en forme de chronique sociale d’une chanson comme « Mother’s Little Helper » –The Rolling Stones-, ou de « Like A Rolling Stone » –Bob Dylan-.

Nonobstant, cette playlist, à petite dose et en piochant soigneusement le nectar de chaque album, reste une belle expérience –avec, au sommet de cette playlist, le magnifique « Since I’ve Been Living You », magnifique approche du blues– !

Playlist « Filiation naturelle »

Un grand-père presqu’oublié, un parrain qui a traversé le temps, des rejetons turbulents et désormais assagis, des cousins au premier degré sonores et bruyants…
A vous d’associer ces qualificatifs, selon votre appréciations, avec les différents artistes de la playlist de ce jour, destinée à lutter contre la canicule annoncée. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

En prime, deux chouettes extraits pour vous aider à entamer cette chaude journée agréablement !

Pour compléter cette courte notule, une petite devinette estivale : il manque sans doute au moins un groupe incontournable, selon moi, pour compléter la famille –non, il ne s’agit pas des Bluesbreakers, ce serait trop facile ! – : je vous laisse le soin de le retrouver !
A priori, ce n’est pas si difficile que ça…

Devinette pour finir l’année…

Avant de vous livrer la devinette de décembre, je tiens à rappeler qu’une devinette proposée en novembre n’a pas trouvé de réponse à ce jour : elle se trouve ici. Voilà qui est dit !

Pour finir l’année, je vous propose de me dire quel est le seul morceau de blues qui a jamais occupé la première place des charts anglais depuis leur création, aussi étonnant que cela puisse paraître !
J’ai un peu vérifié ici ou là avant de vous soumettre cette devinette, mais il semble que ce soit effectivement une réalité !

Allez, je vous laisse chercher parmi cette liste, et que le meilleur gagne !
[spoiler]• The Rolling StonesDown In The Hole
• Fleetwood MacMy Baby’s Good To Me
• Led ZeppelinYou Shook Me
• John Mayall And The BluesbreakersDouble Crossing’ Time
• The YardbirdsSteeled Blues
• The BeatlesYer Blues
• The Rolling Stones Little Red Rooster
• Led ZeppelinSince I’ve been Loving You
• Them Featuring Van MorrisonGo On Home Baby
• John MayallLaurel Canyon Home[/spoiler]

Première playlist Pop-Rock de l’année

Tout entier consacré à la découverte de mes cadeaux de Noël, j’avais quelque peu laissé de côté l’écoute d’albums autres que ceux consacrés à la musique classique depuis le début de l’année. C’est désormais chose réparée avec la playlist de ce jour, qui comporte deux grands classiques et deux albums qui, lors de leur parution, ne marquèrent pas outre mesure les auditeurs de l’époque, au moins en termes de ventes –cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

A peu près tout le monde connaît le titre éponyme de l’album « Hotel California », megatube international qui se clôt sur un solo de guitares se répondant d’assez belle manière. Le reste de l’album est plus anecdotique à mes oreilles, hors le dernier titre –The Last Resort-, qui est peut-être le meilleur. C’est de la soft country-rock un peu indolente avec un son de batterie assez « mou ». La batterie, c’est aussi ce qu’on remarque instantanément chez Led Zeppelin, et qui rend l’écoute de ce groupe toujours aussi problématique dans un cadre domestique, tant elle a tendance à devenir envahissante –extrait 1 : une tentative de reggae plutôt moyennement réussie-. Cela étant, l’album propose quelques excellents titres et s’avère très réussi dans son ensemble et ne comporte que peu des traditionnelles longueurs du groupe.

A contrario, on ne pourra pas taxer le premier album des Ramones de comporter des longueurs : aucun titre n’atteint trois minutes, et on n’a guère le temps de s’y ennuyer –extrait 2 : les paroles oscillent entre naïveté et bêtise confondantes, mais qu’est-ce qu’on rigole !-. S’il ne s’est vendu qu’à un peu moins de 6 000 exemplaires l’année de sa sortie, cet album est pourtant totalement passé à la postérité posthume –tous les membres du groupe originel sont morts-et les critiques d’aujourd’hui soulignent tous son importance –il apparaît régulièrement très bien situé dans les nombreux classements du type « meilleur album de ceci ou cela »-.

Enfin, « Legendary Lovers », des Dogs, groupe français comme son nom ne l’indique pas, est vraisemblablement le plus populaire des disques du groupe, et, à sa sortie en 1983, je l’appréciais beaucoup. Depuis, mes goûts ont changé –ou j’ai trop vieilli pour y prêter autre chose qu’une oreille indulgente et un peu nostalgique, très occasionnellement. Et l’anglais du chanteur est vraiment problématique, ce qui me choque bien plus maintenant qu’à l’époque-.