Playlist brève et une mise à jour…

Quasiment deux jours sans rien à me mettre entre les oreilles, du fait de journées très remplies, et qui se prolongeront par une longue demi-journée laborieuse encore, qui s’achèvera tard ce soir avant un peu de répit !

En attendant, j’ai déposé dans le lecteur de Cd cet extrait d’une déjà ancienne intégrale des symphonies de Beethoven, enregistrée entre 1976 et 1979, la troisième et dernière d’un chef inscrit dans la droite lignée des « Kapellmeister » : interprétation équilibrée et relativement sobre, pas très motorique mais aux timbres soignés. je ne m’en souvenais plus vraiment, et c’est tout-à-fait bien sans être réellement remarquable néanmoins. Le son, en revanche, est excellent dans cette édition, les 33 tours étaient nettement moins bons lors de leur parution.

J’ai profité de court intermède pour réaliser la petite mise à jour que mon ordinateur réclamait… Ça marche exactement comme avant, sauf que le réglage de volume est maintenant situé à l’extrême-gauche, alors qu’auparavant, il était à l’extrême-droite : évidemment, cela n’a rien à voir avec le « grand » long débat de l’autre soir !

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Playlist martiale -et une devinette- !

Clémenceau affirmait que la musique militaire est à la musique ce que la justice militaire est à la justice… La justice militaire, j’ai connu pendant mon service national, en tant qu’appelé appelé très ponctuellement à défendre les droits des militaires engagés et emprisonnés dans la dernière prison militaire française, à Landau, en FFA –sur le territoire français, les prisons militaires ont été fermées en 1947, mais elles avaient sinistre réputation et la prison prévôtale de Landau était en-dessous des standards de nos prisons actuelles, ce qui n’est pas peu dire !-. Un combat à peu près perdu d’avance, il faut bien l’avouer…

Quant à la musique militaire, la playlist de ce jour en est pleine ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Je vous avais déjà parlé précédemment de l’oeuvre très colorée et très sonore de Tchaïkovsky, « Ouverture 1812 » pour orchestre, fusils et canons, qui décrit la défaite de Napoléon lors de sa conquête avortée de la Russie. La version de ce jour, que vous pourrez écouter ici, comprend, en outre, une assez longue introduction chorale, qui n’est pas du compositeur, mais ne dépare pas dans ce contexte.

Beethoven avait produit, cinquante ans auparavant, une oeuvre encore plus sonore et chaotique : « La victoire de Wellington ou La Bataille de Vittoria« , décrivant, là encore, une défaite des troupes napoléoniennes contre l’Angleterre, durant la guerre en Espagne. Le début est très bruyant, le milieu aussi, et la fin à peine moins ! Vous pouvez l’écouter ici, en suivant la trame narrative, très bien réalisée dans l’article à lire.

Tout cela m’ayant mis d’humeur belliqueuse, j’ai trouvé un dernier disque de marches prussiennes et autrichiennes. Les premières, immanquablement, évoquent les défilés militaires victorieux après la victoire prussienne de 1870 contre l’empire français.
J’ai quand même trouvé une marche fort curieuse d’un certain Gottfried Sonntag, qui reprend des thèmes très connus d’un compositeur très connu dans la marche que je vous propose d’écouter en extrait ci-dessous, et qui est l’objet de la devinette du jour : quel est le compositeur archi-célèbre cité régulièrement dans cette marche ?

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Playlist pastorale -pour battre la campagne-

Puisque la campagne électorale bat la campagne au gré des affaires et des tourments des uns et des autres, je me suis construit une petite playlist à même de coller à cette actualité un peu débridée et assez pénible à la longue ! Ce sont donc mes oreilles qui ont battu la campagne, à leur manière…

On trouve donc dans cette playlist –cliquer sur l’image pour la voir en plus grand– :

• une sonate pastorale de Scarlatti –K.9, en extrait ci-dessous-;

• la 15ème sonate pour piano de Beethoven, dite « Sonate Pastorale »;
• la très célèbre 6ème symphonie du même compositeur, dite « Symphonie Pastorale » ou encore, plus simplement « La Pastorale » –quand on veut faire savant, on dit « J’écoute la Cinquième » ou « J’écoute La Pastorale » et tout le monde sait ou devrait savoir ce que cela sous-entend…-;
• la « Suite Pastorale » de Levi Madetoja, très agréable aux oreilles;
• le « Prélude Pastoral » de Hans Rott, beaucoup moins intéressant que sa symphonie.

De quoi débuter agréablement la soirée en flânant virtuellement dans les prés –et sous la pluie, parce que la météo n’est pas terrible !-.

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Notule en forme de solution…

La dernière devinette proposée sur ce blog a donné lieu à des réponses variées et surprenantes, attestant que l’intelligence artificielle parfois si performante a encore des progrès à réaliser dans certains domaines : Siri, utilisé par Sardequin, ne s’est pas distingué par sa pertinence sur ce coup là !

En fait, il s’agit d’une des très rares oeuvres pour orgue de Beethoven, tirée du très précieux coffret présenté sur l’imagette accompagnant cette notule. La fugue pour orgue en ré WoO 31Werke ohne Opuszahle, soit oeuvre n°31 dans le catalogue des productions non officiellement numérotées par le compositeur– est une composition d’extrême jeunesse, inspirée de Handel et de Bach, et vraisemblablement écrite pour son examen de recrutement au poste de second organiste à la cour du prince-électeur de Bonn, quand l’apprenti-compositeur, à 13 ans, dut subvenir aux besoins de sa famille du fait de l’alcoolisme paternel…

Les 20 coffrets de cette magnifique édition, publiée il y a déjà bien longtemps et désormais indisponible, contiennent un très grand nombre d’oeuvrettes de ce genre, puisqu’il s’agit d’une « édition intégrale » comportant par définition, toute la production du compositeur –officielle et officieuse, Beethoven ayant fait le choix de ne publier que ce qu’il considérait comme digne de lui-. dans ce volume 6, consacré aux oeuvres pour piano autres que les sonates, un petit morceau de CD est également dédié aux quelques rares pièces pour orgue du compositeur.

Albums en série, part 2 !

8 albums pour découvrir Beethoven…

A tout seigneur, tout honneur ! Beethoven, outre qu’il est l’un des plus célèbres, est aussi l’un des compositeurs les plus faciles d’accès, y compris pour le mélomane débutant. Ses oeuvres sont le plus souvent profondément marquées par sa forte personnalité, irascible et passionnée, et il est l’un des premiers à avoir à ce point sublimé sa vie dans son oeuvre, lesquelles sont assez largement indissociables ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

En huit albums, on peut déjà appréhender une partie importante de son oeuvre : avant tout, ses symphonies, bien évidemment, qui sont sans doute les symphonies les plus enregistrées, et, vraisemblablement aussi, les plus jouées du répertoire. Les enregistrements d’intégrales sont pléthoriques, je vous propose de retenir le plus célèbre, et le plus répandu aussi, qui a remarquablement bien résisté aux outrages du temps. Près de 15 millions d’exemplaires, tous supports confondus, en ont été vendus, l’intégrale n’ayant jamais quitté l’éditeur de la marque. Pour rester dans le domaine de la musique symphonique, deux concertos viendront compléter ce volet de la production du compositeur, dans deux belles productions, aux prises de son très réussies.

Ses sonates pour piano méritent largement le détour également, et, selon Chostakovich, pour n’en citer qu’un,  elles constituent « la pierre angulaire de la musique pour piano occidentale ». Deux albums de très belle qualité y sont consacrés, et même si la 29ème sonate « Hammerklavier » nécessite un peu d’efforts de la part du mélomane débutant, elle reste à sa portée avec un peu de patience. En revanche, je proposerai à ce même mélomane d’aborder les quatuors du musicien par les six premiers, même si mes goûts personnels me portent plus spontanément vers les derniers, moins accessibles dans leur écriture. De même, les deux sonates pour violon et piano présentées ici –ses deux plus célèbres– sont de la belle musique de chambre et s’écoutent assez facilement.

Beethoven n’écrivit qu’un seul opéra, « Fidelio », qui mérite d’être connu et s’aborde aisément. La version proposée est assez largement reconnue comme une grande version et rend justice à l’oeuvre.

Ensuite, il sera toujours temps d’approfondir… Mais, rien qu’avec ces huit albums, tous primés en France et/ou à l’étranger, bien des heures plaisir sont assurées !

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Playlist vieilles versions de vieux classiques

Profitant du grand calme régnant dans la maison, j’ai écouté « un peu fort », ce matin, quelques symphonies –3, 4, 5, 6, 7, 8– de Beethoven, classiques d’entre les classiques, dans de « vieilles » versions, après avoir écouté, en préalable, un disque relativement récent des mêmes oeuvres par l’une des stars de la direction d’orchestre actuelles, le jeune chef vénézuélien Gustavo Dudamel –cliquer sur l’imagette de droite pour la voir en plus grand-.

Education de l’oreille oblige et goûts personnels assez marqués dans ces oeuvres, j’ai très nettement préféré toutes les « antiquités » écoutées –cliquer sur l’image pour la voir en plus grand– à cette version bien plus récente.

Elles datent toutes des années 50 et sont généralement bardées de distinctions nombreuses, quand l’interprétation de ces oeuvres étaient assez nettement répartie selon deux grandes options : une ligne claire et « objective « défendue par Arturo Toscanini -« Quand je dirige le premier mouvement de l’Eroica, c’est écrit Allegro, et pas Napoléon Bonaparte »- et Erich Kleiber, et une ligne plu subjective et lente illustrée ici par Eugen Jochum, dans la lignée de Furtwângler. Le jeune Karajan est à part –extrait ci-dessous, absolument formidable !-, conciliant ces deux approches –vivacité des tempi et clarté des lignes, mais souplesse des phrasés– et s’inspirant du grand Felix Weingartner, qui avait codifié l’interprétation des symphonies de Beethoven au début du 20ème siècle, notamment en matière de tempo.

Personnellement, j’ai toujours préféré ces approches relativement « objectives » à celles plus « romantisantes » inspirées par Furtwängler, pour lesquelles j’ai quelque peine à me passionner, malgré leur prestige. Une bien belle matinée, quoi qu’il en soit !

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Mozart renversé, un palmarès 2017 chamboulé…

En juillet 2015, je vous avais présenté un état partiel de ma discothèque et du podium qui en découlait. Les cinq premiers compositeurs présents étaient, dans l’ordre : Beethoven, Wagner, Mozart, Mahler et Bach.

Seize mois plus tard, le même petit jeu statistique propose désormais un classement quelque peu différent, mais qui ne devrait pas étonner outre mesure les plus fidèles lecteurs de ce blog : non seulement Bach quitte ce quinté de tête, mais, de plus, Mozart est renversé du podium, et remplacé par Sibelius. Ce dernier, avec Richard Strauss, est celui qui a connu le plus fort taux de progression depuis 18 mois dans ce Top10 : respectivement 74% et 34%… –Cliquer sur l’image pour la voir ne plus grand-.

Comme l’an dernier, ce palmarès ne tient pas totalement compte de l’état exact des nombreux disques « anthologiques » consacrés à des interprètes, sans quoi, vraisemblablement, Schubert, Schumann, Ravel et Liszt intègreraient la liste.

Rendez-vous fin 2017 pour un nouveau classement ! Des pronostics ? En attendant, un hommage au vainqueur s’impose !

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Playlist pour se souvenir de Noël…

Je découvre avec bonheur et petit à petit le contenu de mes jolis coffrets de Noël, à travers cette playlist passionnante ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand : les pochettes correspondent à celle des 33 tours d’origine-.

Si le premier concerto pour piano de Brahms dans la version Arrau – Giulini ne m’était pas inconnu –je l’avais acheté en cassette, avec quelques autres, il y a une trentaine d’années, pour pouvoir écouter un peu de musique sur l’autoradio à une époque où je passais deux longs mois de vacances loin de la modernité, dans un petit village éloigné de tout, au fond du Gers-, il m ‘était un peu sorti de l’oreille, et Arrau n’est pas le pianiste vers lequel je reviens le plus spontanément en général.
Sauf que ce coffret, je l’ai justement choisi pour aborder le pianiste par son versant « jeune » et me défaire de son image de « vieux barbon père tranquille du piano ». Dans cette perspective, je suis tout-à-fait réconcilié avec lui, et j’ai hâte de découvrir ses Beethoven « de jeunesse » –le terme est impropre, il avait déjà la cinquantaine lors de ses enregistrements EMI, mais il est plus connu pour ses enregistrements Philips, réalisés au-delà de ses soixante ans-. Au moins, je ne serai pas gêné par le cliquetis de ses ongles sur le clavier, extrêmement pénible dans nombre de ses disques Philips…

En revanche, je ne connaissais presque rien de William Steinberg, outre un disque réalisé avec Boston –Holst et Richard Strauss-, tout-à-fait excellent. Là, avec son orchestre de Pittsburgh, qu’il conduisit vers des sommets grâce à un investissement dans la durée –il y succéda à Reiner, sut redonner confiance aux musiciens très déstabilisés par le comportement tyrannique de ce dernier, qui avait renvoyé plus de 90% des musiciens durant son court mandat, et y resta près de 25 ans, jusqu’à son décès-, je me régale !
Son Bruckner est tonique et vivifiant, très narratif pour cette symphonie « à titre » –la seule chez Bruckner– et tout-à-fait passionnant dans cette optique. Son Mozart, dans une oeuvre galvaudée, est viril et vigoureux –cliquer sur l’extrait ci-dessous– et son Handel, dans une version évidemment pré-HIP, attache une belle importance aux couleurs de l’orchestre et à la vivacité des rythmes. C’est très bien eu égard à la date d’enregistrement.

Enfin, son Beethoven s’inscrit dans la veine de ceux de Reiner ou Szell, réalisés avec des orchestres sans doute un peu meilleurs que celui de Pittsburgh à cette époque, mais ni plus vivant, ni mieux construit : Steinberg apporte même un peu de souplesse supplémentaire. Bref, que du bonheur !

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Playlist pour affronter l’hiver

Une playlist plaisante et variée pour accompagner cette froide soirée… Ce matin, j’ai échappé à la séance de grattage intense des vitres de la voiture à laquelle j’ai dû m’adonner hier matin, avant de prendre la route pour aller travailler ! Dix petites minutes gagnées de bon matin, c’est toujours autant de pris !!!playlist29112016

Dans la playlist de ce jour –cliquer sur l’image pour la voir en plus grand–  figure le cinquième concerto pour piano de Beethoven, dans une interprétation qui fut très favorablement accueillie lors de sa sortie au milieu des années 80. Elle a assez bien résisté au temps, et s’avère toujours excellent, écoutée avec mes oreilles d’aujourd’hui –alors même que mon appréciation de ce pianiste a bien moins positivement évolué, en général-.
beethcto5g_kPlus généralement, l’évolution de l’appréciation d’un disque subit parfois des sorts variables : par exemple, je lisais, l’autre jour, au gré d’un petit parcours parmi les archives, une critique absolument positive du même concerto par le couple Walter Gieseking / Philharmonia Orchestra & Herbert Von Karajan. A l’époque, ce LP –cliquer sur l’imagette de droite pour la voir en plus grand– fut largement salué par la critique internationale comme « LE » sommet de la discographie de l’époque, avec –voire devant– Fischer – Furtwängler. Pourtant, si ces derniers sont encore largement cités comme « version de référence » de nos jours, la version [Gieseking – Karajan] semble avoir largement disparu des radars de la critique. Il s’agit pourtant, également, d’une fort belle version, malheureusement assez mal enregistrée, y compris eu égard aux standards de l’époque.

Les mêmes critiques furent très critiques (sic) avec la version des symphonies de Beethoven dans la version de Carl Schuricht, avec un orchestre français : elle fut très mal accueillie à peu près partout, à sa sortie, sauf en France, où elle a toujours joui d’une aura très particulière… Chauvinisme, éducation de l’oreille propre à notre pays ? Je reviendrai, dans une notule ultérieure, sur mon appréciation de cet album…

Je ne vous parlerai pas de l’album live des Whocliquer sur l’exrait proposé pour vous rappeler quelques souvenirs…-, à peu près mythique depuis sa parution, en 1970 et désormais en version complète, ni de celui, beaucoup plus anecdotique –mais très convenable cependant-, de Nena et sa troupe.

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Original en noir et blanc

On peut être absolument original et servir la musique avec un respect scrupuleux : ce fut le cas de ce drôle de pianiste autrichien, Friedrich GULDA.
Point de chaise percée ou de mitaines à la manière de Glenn Gould, son cadet de deux ans; pas trop d’ostentation dans un jeu par ailleurs fort limpide et d’une belle technique –il remporta le premier prix au concours international de Genève en 1946, à tout juste 16 ans-; pas de prétention à l’intellectualisme alla Brendel, malgré un look au moins aussi austère en début de carrière –lunettes à larges montures et cravate en toutes occasions. Tout cela changea radicalement par la suite ! -. Simplement : servir la musique, partager la joie de jouer ensemble et ouvrir des ponts entre la musique classique « savante » et d’autres formes de musiques moins écrites a priori : Gulda, grand ami de Joe Zawinul –Weather Report, Miles Davis, Cannonball Adderley…-, fréquenta longtemps les clubs de jazz et composa plusieurs morceaux dans cette veine.

Son répertoire s’avère assez restreint : Beethoven avant tout, un peu de Mozart –plutôt le dernier Mozart-, un peu de Schubert et de Bach, des pièces isolées de Chopin, Debussy… Sa discographie est néanmoins abondante, pourtant, et complexe, puisqu’il enregistra pour de grands et petits labels, ces derniers ayant disparu ou ayant été rachetés : un véritable dédale, donc, au gré des rééditions sous licence.

beeth_gulda3C’est à Gulda que je dois ma première intégrale des sonates de Beethoven, il y a très longtemps. Un coffret de 11 33T ou pressage assez médiocre, sous son label d’origine Amadeo –une sous-branche autrichienne de Philips-. Un coffret qui reste merveilleux : il s’agit de la troisième (!!!) intégrale des sonates pour piano du compositeur, enregistrée en 1967, dans l’ordre strict de leur numérotation d’origine, comme il le fit toujours, ce qui est très rare. Un Beethoven mâle, viril, filant tout droit et sans fioriture excessive. Dans cette veine « directe » inscrite dans une tradition allemande « sans pathos » directement issue du grand Artur Schnabel, on n’a jamais fait mieux ! Diversement accueilli en France lors de sa sortie en 1968, il bénéficie désormais dans notre pays de la même aura glorieuse et légendaire qu’en Allemagne ou en Angleterre.
Ce coffret a été multi-réédité, il est désormais disponiblepour peu de temps, semble-t-il– à petit prix chez Decca, qui fut par ailleurs l’éditeur d’une autre intégrale des mêmes oeuvres par le même pianiste, enregistrée dans les années 50 –indisponible actuellement sur le marché officiel-.
beeth_gulda1Enfin, le pianiste avait enregistré, à 23 ans, une intégrale des sonates de Beethoven –plus une série de variations pour piano du compositeur– pour la radio autrichienne. Ce coffret a été réédité et salué unanimement par la presse spécialisée en 2010. Il reste disponible, mais à prix relativement élevé. –Cliquer sur les imagettes pour les voir en plus grand-.

Véritable star dans son pays natal et en Allemagne, Gulda organisa sa propre mort –fictive– par communiqué de presse, pour mieux ressusciter en concert !
C’est d’ailleurs lors de quelques concerts mythiques avec l’orchestre philharmonique de Münich que sa réputation de joyeux fêtard de la musique fut définitivement établie. La vidéo ci-dessous est tout-à-fait révélatrice de cette joie communicative –les musiciens de l’orchestre de Celibidache en train de sourire, qui l’eût cru ? -. Gulda, avec son bonnet et en pantalon de survêtement, semble diriger à peu près n’importe comment depuis son piano et se perdre dans sa partition de poche, mais la version de ce cinquième concerto de Beethoven est à connaître absolument : le second mouvement –début à 20:45-, notamment, est tout-à-fait magnifique ! L’échange avec les musiciens de l’orchestre est constant et bienveillant –ça devait les changer du vieux grincheux pansu 😉 -.

Riche et célèbre bien que peu connu dans nos contrées, Friedrich Gulda est mort en 2000.

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